Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 2020 avec Erika Vikman (FINLANDE) qui finira 2e de sa sélection nationale.

Je n’évoquerai qu’exceptionnellement une chanson ayant participé à une sélection nationale mais qui ne s’est pas qualifiée, et pour cause : ça ne fait que trois ans que je découvre quelques sélections nationales.

Mais pour cette chanson, il m’était impossible de l’ignorer : quand je l’ai écoutée pour la première fois, je me suis dit : la Finlande détient le bon filon cette année ! C’est une potentielle gagnante. Une voix claire et limpide dans une langue pas évidente du tout à interpréter et une chanson sans temps mort qui m’a apporté trois minutes de bonheur renouvelés, car j’ai tellement aimé que je l’ai écoutée cinq fois d’affilée pour m’en imprégner. En fait, j’étais certain vue la concurrence lors de cette sélection finlandaise qu’il n’y avait aucun risque pour elle d’être battue. Excès de confiance et erreur fatale ! Elle n’a fini qu’à la 2e place ce qui m’a même empêché de dormir ! Qu’importe : cette chanson restera dans ma mémoire pour l’éternité et je me console en me disant que même qualifiée, elle n’aurait pas pu défendre ses chances à cause de la pandémie de la Covid 19.

Cette non-qualification m’a appris à modérer mes certitudes car des chansons comme celle-ci qui sont incontournables à mes yeux peuvent déplaire à de nombreuses autres personnes.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons par l’avis dithyrambique de Rémi :

 » On parle ici de l’un de mes plus grands eurodramas de la saison 2020, et même de ce saturni horribili qui avait vu s’enchaîner les défaites de Dotter, Barbara Tinoco et donc Erika Vikman. Deux ans et demi après, je les pleure encore de toutes les larmes de mon corps asséché de son eau.

Dire que j’aurais été prêt à investir mon Plan Epargne Logement entier pour des cartes de votes factices achetées en Azerbaïdjan est un doux euphémisme. Car cette Cicciolina 2.0 est juste d’un cultisme absolu. D’un, une pop-schläger à la finnoise diaboliquement efficace qui explose tous les codes gentillets de ses ami·es scandinaves et germaniques (coucou Francine Jordi). De deux, un décorum délicieusement outrancier où il n’y en a jamais assez, et même quand il y en a trop, il en faut encore plus ! Ne manquait plus qu’un motoculteur sur scène et j’étais refait.

Bref, tous les ingrédients sont ici réunis pour faire grimper la hype des eurofans plus vite qu’un thermomètre sous canicule. L’annulation de Rotterdam 2020 aura au moins eu un mérite : celui de ne pas pouvoir gémir honteusement sur l’absence de la Reine Erika et de ses ours bruns sur sa scène. Dire que la Finlande a préféré la fadeur au piment rose … »

Nous continuons avec l’avis d’Audrey beaucoup plus nuancée :

 » Je n’avais pas réécouté cette chanson depuis le confinement 2020… La saison était un peu pauvre en pop-girl, ça a baissé la barre. La première fois que j’ai écouté cette chanson, j’ai roulé des yeux tant les ficelles étaient grosses, scandipop à grosses turbines dépassée, puis la présentation ridicule. Au final, j’y ai trouvé un côté un peu camp, et puis les lignes n’étaient pas sottement écrites. Bon, par contre, une fois ça passé, je ne regrette pas qu’on ai pas eu ça au Concours. Certes, j’admets m’être bien amusée à l’écouter au printemps 2020, et vous pouvez me juger, mais moi je n’ai pas de machine à pain utilisée 2 fois qui traîne dans mon placard. Chacun ses travers. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous la semaine prochaine dès lundi pour un nouveau titre à la une.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)