L’Eurovision est une suite de moments mémorables, anthologiques, voire mythiques. Chaque année livre son lot de marqueurs de mémoire, du baiser de Birthe Wilke et Gustav Winckler, en 1957, à la victoire surprise de Jamala, en 2016. Réunis, ils forment une magnifique album, celui d’un projet technique, artistique et humain à nul autre pareil dans l’histoire de l’humanité.
2017 n’aura pas fait exception. De la tresse de Slavko au laïus final de Salvador, nous aurons été gâtés. Chacun d’entre vous a déjà gravé dans sa mémoire un instant inoubliable. Moi par exemple, patriotisme oblige, je n’oublierai pas de si tôt les trois minutes de Blanche en finale. Trois mois de doute et de stress, évaporés devant une si prenante prestation.
Mais ce sont seize autres secondes qui m’auront marqué plus encore. Seize secondes qui vous surprendront peut-être ; seize secondes que je ne m’explique toujours pas ; seize secondes qui m’auront partagé entre rire franc, gêne profonde, incompréhension totale et satisfaction revancharde. Les voici :
Vous le voyez aussi bien que moi : le gars sent la caméra arriver, il sait que ça va être à lui, il prend la pose, s’arrête de chanter pendant une seconde, remplit ses poumons d’air, se lance… et se vautre magistalement. Une des plus belles fausses notes de l’histoire du Concours sort de son gosier. J’en suis resté tout paf sur ma chaise…
Entendons-nous bien : je n’ai jamais éprouvé beaucoup d’empathie pour Manel, encore moins pour sa chanson. Vous l’avez lu au travers de mes articles : DIFYL était à mes yeux, la chanson la plus inutile et la plus indigente de cette édition 2017. Elle méritait bien sa dernière place. Quant à Manel, bon, rien de personnel, mais les conditions de sa sélection minaient sa crédibilité.
À sa décharge, il s’est comporté en parfait candidat. Il a été poli, aimable, enthousiaste, il n’a pas ménagé ses peines. Il s’est rendu à des finales nationales et des concerts intermédiaires. Il a été cohérent du début à la fin, dans son attitude, son apparence, ses choix musicaux. J’ai apprécié son implication et son sérieux. Il n’a pas pris l’Eurovision par-dessous la jambe, ni n’a craché dans la soupe.
Mais là où réside le mystère est que de la finale d’Objetivo Eurovision à son passage en demi-finale, ses prestations vocales ont été plutôt consistantes. Non pas que DIFYL requérait d’exploit particulier non plus, mais Manel tenait la route. Certes, cette fameuse note poussée était parfois un peu rapeuse et si vous regardez à nouveau la vidéo de la demi-finale, vous voyez là en germe le désastre vocal à venir.
Sur le moment-même, j’ai été frappé, comme écrasé. Pourquoi Manel avait-il flanché au moment le plus crucial ? Aurait-il cédé face à la pression ? Serait-ce psychanalytique ? S’était-il inconsciemment auto-saboté ? Aurait-il été la cruelle victime d’un Destin implacable ? Bref, pourquoi ? J’ai vu alors la carrière de Manel réduite en cendres et son avenir musical brisé.
Je vous le demande : quelle discographie pourra-t-il encore bâtir sur cette fausse note d’ampleur biblique ? Vous me direz que même les plus grandes, de Mariah Carey à Adele, ont commis leur lot de faussetés et qu’après tout, France Gall et Dana International n’ont pas été irréprochables non plus. Sans compter nos deux zigotos azerbaïdjanais qui sont repartis avec le Micro de Cristal, en ayant consciencieusement passé leur chanson au mixeur… Mais je doute que la dernière place de Manel lui soit d’une aide accrue…
Bref, tout cela m’a donné envie de relire un chapitre de notre livre d’histoire sur l’étagère. D’un concours de chansons international, l’on est en droit d’attendre le meilleur des artistes européens et mondiaux. L’Eurovision nous a prouvé le contraire à maintes reprises. Autant en rire ! Surtout que l’époque des casseroles semble révolue. Les autres concurrents de cette édition 2017 se sont montrés à la hauteur des espérances placés en eux. Et surtout, le vainqueur (même moi je le reconnais) était un excellent chanteur.
Aujourd’hui donc, revenons ensemble sur ces concurrents ayant chanté faux lors de leur prestation. Prestation évidemment gravée dans le marbre numérique de l’éternité et qui les poursuivra, comme ce pauvre Manel, pour l’éternité et les siècles des siècles, amen. Vous prendrez garde : j’ai établi ce petit classement personnel, selon mon goût et surtout, en fonction des prestations m’ayant causé les plus grands fous rires. Si vos choix diffèrent, faites-nous en part dans les commentaires !
5. 1983 – Danemark – Gry – Kloden Drejer – dix-septième
Vous vous en souviendrez : j’ai commencé à suivre l’Eurovision en 1998. Pendant fort longtemps, la période antérieure m’est restée terra incognita. Au fur et à mesure des développements d’Internet, j’ai pu découvrir non seulement les vainqueurs et les chansons mythiques, mais aussi tous les autres morceaux participants. Uniquement en version studio, hélas. Entre l’arrivée de l’ADSL chez mes parents, en 2002, et le développement fulgurant de YouTube courant 2006, ma connaissance des finales passées a dépendu de vidéos postées çà et là sur des sites de fans ou de diffuseurs nationaux. C’est d’ailleurs grâce à la télévision nationale israélienne que je fis de vastes progrès. La mémoire des circonstances me trahit. Je me souviens simplement que durant plusieurs semaines, l’IBA a posté sur son site Internet l’intégralité d’anciennes éditions du Concours. J’y ai passé de longs week-ends et ai conservé un souvenir fort marquant de 1983, le fameux Concours Marlène Charell de la Chanson. Vous le visionnerez en version intégrale si vous le souhaitez. En ce qui me concerne, je fus ébloui par les prestations de Carola, Ami Aspelund et Ofra Haza. Puis, vint le tour de la candidate danoise, Gry Johansen… Vous auriez vu la stupéfaction se peindre sur mes traits, suivie d’un inextinguible fou rire… En effet, en version studio, Kløden Drejer (La planète tourne) sonnait comme une honnête chanson des années 80, rythmée et dansante, avec le potentiel, non pas d’un vainqueur, mais d’un bon classement. Sauf qu’en direct…
…Gry massacre sa chanson. Son costume de scène déchiré et sa chorégraphie enfantine n’arrangent rien à l’affaire. L’orchestre allemand a beau exceller, c’est peine perdue. Gry terminera seizième, grâce au généreux soutien de la Suède. Le recul et YouTube nous permettent de mieux juger : elle n’avait pas été formidable à la finale danoise et à Münich, sur la scène du Concours, ses nerfs ont dû la lâcher. Dommage pour elle, tant mieux pour mes zygomatiques ! Au passage, ce ne fut ni la première, ni la dernière tentative eurovisionesque de Gry. Elle participa au Dansk Melodi Grand Prix également en 1980, 1985, 1989 et 2000, sans y remporter d’autre victoire. Elle connut par ailleurs quelques succès en Allemagne, sous le nom de Bo Andersen. Une dernière vidéo vous convaincra que Gry est une bonne chanteuse. Hélas, l’Eurovision est un pressoir nerveux sous le poids duquel bien des nerfs flanchent…
4. 2009 – Bulgarie – Krassimir Avramov – Illusion – seizième en demi-finale
Cette fois, j’étais bien devant mon poste de télévision, dans mon petit appartement et j’ai assisté en direct, médusé et renversé, à ces trois folles minutes bulgares. Je n’avais pas suivi la sélection bulgare, une fastidieuse affaire étalée sur cinq mois, aux ressorts assez idiots. Ainsi la finale fut survolée par deux chanteuses n’ayant participé à aucune étape antérieure des présélections (dont l’utilité fut ainsi réduite à néant) : Poli Genova et Mariana Popova. Leur route vers la victoire fut cependant barrée par un candidat alors inconnu, introduit par le jury en demi-finale : Krassimir Avramov. N’importe quelle personne douée d’un peu de raison et de suffisamment d’oreille se serait aperçue qu’Illusion, sa présentation visuelle et vocale, ses excès opératiques et ses errances musicales, n’était qu’une vessie se prenant pour une lanterne, une boursouflure pompeuse qui se dégonflerait à la première note. Mais le jury et le public bulgares tinrent absolument à les envoyer, pour une raison qui m’échappera toujours, à Moscou. D’où ces trois minutes qui manquèrent de m’achever de rire…
Krassimir se vautra, comme cela était prévisible. Mais surtout, ses choristes atomisèrent l’affaire. La fausseté élevée au rang des beaux-arts… Tout le reste était à l’encan, des costumes au visuel, de la scénographie à la chorégraphie des échassiers derrière Krassimir. Mon coup de coeur personnel va à Petya Buyklieva, qui, avec sa perruque gonflante, me fit irrésistiblement penser à Elvira, maîtresse des ténèbres. Le résultat fut sans appel : une seizième place et sept maigre petits points, attribués par la Turquie et la Macédoine. Krassimir, quant à lui, était dévoué au pop-opéra depuis ses débuts. Il y demeure toujours attaché, malgré quelques tentatives de reconversion (à prendre au second degré, j’imagine…). La moralité de ces trois minutes moscovites nous le rappelle : il faut également bien choisir ses choristes.
3. 2004 – Suisse – Piero & The MusicStars – Celebrate! – vingt-deuxième en demi-finale
Je m’en souviens comme si c’était hier ! Et pour cause : ce mercredi 12 mai 2004, j’étais aux anges ! C’était la première demi-finale de l’histoire du Concours. Le fan que j’étais, se voyait comblé de bonheur : deux soirées d’Eurovision, la même semaine. Un rêve, un plaisir littéralement redoublé. Je regardais l’évènement, comme s’il s’était agi d’un reportage sur le Paradis. Bien entendu, je n’avais d’yeux que pour Sakis Rouvas, dont j’étais désespérement amoureux. J’aurais tellement voulu qu’il gagne, mon Apollon, mon dieu grec à moi. L’amour rend aveugle, il rend sourd aussi : il me fallut de longues années pour admettre que ce cher Sakis n’était guère un chanteur convaincant… Et il me fallut autant d’années pour ouvrir les oreilles : cette demi-finale fut un festival de casseroles. Jari Sillanpää, Aleksandra, David D’Or, Marta Roure, Linas & Simona, Tomas Thordarson,… Un cimetière vocal ! Mais le fond du fond fut touché par la Suisse. Piero Esteriore et ses ironiques MusicStars détruisirent l’idée même d’harmonie vocale, me plongeant dans le rire le plus complet.
Piero avait participé, plus tôt, au télécrochet MusicStar, où il avait terminé troisième. Pour promouvoir son premier single, il s’inscrivit à la sélection suisse et demanda à ses camarades de l’émission de l’accompagner. Celebrate! était un morceau passable pour l’époque, encore écoutable en version studio. Sans doute pas un qualifié, mais pas une horreur à la manière slovène. Sa transformation en bouillie musicale par Piero et ses comparses sur la scène du Concours coûta cher à la Suisse : une dernière place et un « nul point » ! Une inauguration en fanfare des demi-finales ! Depuis, Piero poursuit sa carrière.
2. 1984 – Luxembourg – Sophie Carle – 100% d’amour – dixième
J’avais un an et demi lorsque la caravane du Concours séjourna pour la dernière fois à Luxembourg-Ville. Inutile de vous le préciser : je n’ai point assisté à cette édition-là. Pas de souvenirs… et donc, pas de regrets. Je serais probablement mort de chagrin d’avoir vécu en direct la victoire de Herreys, à jamais mon gagnant le moins aimé de l’histoire du Concours. Comme expliqué pour 1983, je découvris les chansons participantes de 1984 en version studio. Je m’emballais spontanément pour Beş Yıl Önce, On Yıl Sonra, Maribelle, Hot Eyes et surtout Alice & Franco Battiato et Linda Martin. Je ne parvins pas à comprendre comme la victoire avait pu leur échapper. Je me demandais s’ils avaient chuté en direct. La diffusion fortuite de la prestation italienne, lors d’une émission d’Arthur, me détrompa. Alice et Franco m’apparurent raides comme des balais, mais vocalement sans reproche. Alors ? Sur ces entrefaites, une autre chanson avait attiré mon attention : 100% d’amour. En version studio, une production typique des années 80, tellement dans l’air du temps qu’elle aurait dû faire mouche. Sa dixième place m’indiquait pourtant que Sophie Carle n’avait pas répondu aux espoirs placés en elle. De fait, lorsque la vidéo fut enfin publiée sur YouTube, je compris et je ris…
La malheureuse ne savait absolument pas chanter. Elle sonna à mes oreilles comme une Minnie Mouse sous hélium. N’était pas Vanessa qui voulait ! J’en tirai une morale précieuse : être jeune, belle et ambitieuse ne suffit pas pour s’imposer à l’Eurovision. Il faut avoir de la voix tout de même. Jana Burceska nous l’a encore rappelé, cette année. Heureusement, Sophie sut tirer les leçons de ce couac et réorienta sa carrière vers les petit et grand écrans. Mieux valait pour elle et les oreilles européennes… Mais je la remercie pour ces trois minutes impayables, gravées à jamais dans mon coeur. Je les revois à présent avec un amusement attendri…
1. 2000 – Macédoine – XXL – 100% Te Ljubam – quinzième
Nous arrivons enfin en haut de ce classement. Médaille d’or et grand gagnant, peu de surprise et de suspense, un classique post-moderne pour l’éternité et trois minutes où l’Eurovision a franchi les frontières des univers musicaux parallèles. Depuis, tout a changé et rien n’a changé : le Concours s’est métamorphosé et sublimé. Il nous a offert Rona et Paula, Pastora et Dami, Kristian et Il Volo. Les prestations vocales ont atteint des sommets. Et pourtant, et pourtant… La Macédoine n’a rien retenu, ni rien appris. Cette année, elle a remis son sort entre les mains d’une chanteuse sans envergure. La chanson était excellente, la prestation en direct était un accident industriel de type Seveso 3. Il y a dix-sept ans de cela, le pays avait commis la même erreur. En version studio, 100% Te Ljubam était prometteur : un bon morceau pop, entraînant et joyeux, pile-poil dans le créneau du Concours. Certes, les voix des quatre chanteuses étaient là déjà moyennes, mais les espoirs étaient encore permis. La finale de la sélection macédonienne les dissipa immédiatement. Ce fut une épouvantable cacophonie. Marija, Rosica, Veronica et Ivona n’avaient aucune idée, même approximative, de ce qu’était le chant. Ni les jurés, ni le public macédonien ne parurent s’en soucier et leur offrirent une écrasante victoire, loin devant Karolina Goceva. Il n’y a décidément pire sourd que celui qui ne veut pas entendre… Évidemment, le grand soir venu, sur la scène du Globen…
J’en fus marqué à vie. Était-ce possible d’aussi mal chanter ? Certes, 2000 fut aussi une année à casseroles, de Ping Pong à Nathalie Sorce, en passant par Nicki French. Mais là, tous les possibles étaient outrepassés ! Je fus confondu. D’autant plus lorsque la Roumanie et la Croatie leur attribuèrent dix points. Était-ce la quatrième dimension ? Notre quatre charmantes terminèrent quinzième, une victoire en soi et une place imméritée. Depuis, elles n’ont plus donné de nouvelles d’elles. Quant à la Macédoine, elle erre toujours dans les limbes eurovisionesques. La patine du temps aura fait son oeuvre sur mon jugement. Le soir du 13 mai 2000, j’avais été outré ; à présent, je m’amuse follement lorsque je revois nos XXL. Vous aurez noté au passage la curieuse coïncidence : il ne fait pas bon chanter l’amour à 100% au Concours !
BONUS
Manel n’est ni le premier, ni le dernier concurrent de l’Eurovision à manquer une note. En bonus, petit classement personnel des ratages vocaux ponctuels au Concours.
5. 2008 – Chypre – Evdokia Kadi – Femme Fatale – quinzième en demi-finale
Un cas particulier, un cas d’école. Arrivée au dernier tiers de sa chanson, Evdokia pousse la note et en perd la voix. Elle termine en croassant comme un batracien dans sa mare.
4. 2017 – Australie – Isaiah Firebrace – Don’t Come Easy – neuvième
L’autre terrible fausse note de l’année. Elle aura fait rire mes amis aux éclats. Heureusement pour Isaiah, il avait réussi sa prestation de la veille et obtenu ainsi le soutien sans faille des jurys…
3. 1989 – Pays-Bas – Justine Pelmelay – Blijf Zoals Je Bent – quinzième
Voilà qui est terrible, se planter dans l’ultime note, à la toute fin de votre chanson. La voix de Justine se fissure à la dernière seconde, sa grimace vaut de l’or.
2. 2010 – Israël – Harel Skaat – Milim – quatorzième
On lui promettait monts et merveilles, je me souviens même lui avoir prédit un podium… Et puis, au moment crucial, l’embardée vocale ! Harel dérape et valdingue à la quatorzième place…
1. 1977 – Finlande – Monica Aspelund – Lapponia – dixième
Il y a des notes surhumaines, des notes qui semblent échapper à la portée de la voix humaine. Monica Aspelund se lance à l’assaut et lâche prise au beau milieu de son cri suraigu. Le jury irlandais a adoré… pas les autres, hélas…
Cela arrive, même aux meilleurs… Sur ce, passez un excellent week-end et rendez-vous la semaine prochaine ! Au menu : le retour du FIAS !
Avez-vous remarqué l’issue du plantage vocal de Manel ? L’un des guitaristes, celui à sa gauche, a eu un geste de dépit ! Ce n’était pas prévu dans le programme ! Lors du replay des chansons, lorsque il y a eu un plan de caméra sur le team espagnol, les chanteurs imitèrent un coq pour assumer la fameuse erreur. Cela a dû plaire au public portugais qui leur attribua cinq points !
Il faut voir les choses en face: Do it for your lover est une chanson très répétitive et peu inspirée ce qui explique qu’elle est propice aux faussetés vocales. C’est dommage mais au moins l’Espagne aura empêché l’Allemagne de finir dernière une troisième fois de suite du fait de ce choix pas réfléchi.
2004 était une année quand même bof. Quand je regarde le récap, je note beaucoup de chansons pourries et de mauvaises performances. Disons que c’était le karma pour une victoire précédente qui n’était pas méritée à mes yeux et mes oreilles(la Belgique aurait dû obtenir son deuxième trophée chez les lettons).
Les autres prestations des filles font plutôt Junior.
Sinon, pour la Bulgarie de 2009, je ne sais pas s’il y a d’autres Eurofans ici qui adoraient jouer à la trilogie Spyro le dragon sur Playstation mais cette prestation avec ce fond d’écran et ces accoutrements me rappellent les monstres des niveaux sombres du royaume des tisseurs de rêves dans le premier jeu Spyro. Une vidéo pour vous donner une idée:
Quand même, il faut être costaud mentalement pour encaisser toutes les critiques. Je n’aurais pas aimé du tout à la place de Manell cette année. ça fait partie de l’Eurovision : les plantages!
Des fois le trac fait qu’on ne contrôle pas tout à fait la voix mais dans d’autres cas , ce n’est pas le trac, c’est qu’il n’y a pas de bonne voix!
Il faut reconnaître que c’est quand même de plus en plus rare et que les interprètes sont de meilleure qualité mais ça arrive même aux plus grands!
C’est quoi cette remarque à propos de Pietro Estériore Pauly, ? je n’apprécie vraiment pas ! Bref j’en ai parlé en 2011
http://laquotidienneeurovision.over-blog.com/article-la-suisse-2011-vue-par-nico-3-54054503.html
La chanson du Luxembourg est vraiment très bonne, j’adore les dessins animés !
j ADORE LA CHANSON DE SOPHIE EGALEMENT .Dans le genre je chante faux je pense également à Ortal pour la France, Sophie Mestari en 2000( alors que Jessica Ferley aurait du etre à sa place) mais aussi Michael von der Heide pour la Suisse alors que sa chanson était géniale!!!!
Et dire qu’en 1984, certains pensaient sur base des versions studios à un second doublé pour le Luxembourg.
Ils ont vite déchanté…c’est le cas de le dire 🙂
Quel dommage de ne pas retrouver dans le top 5 ou dans les bonus celle qui par deux fois massacra ses chansons et ne parvenant pas à tenir une seule note haute…cette chère Dana International
Mais où sont Josh Dubovie (UK 2010) et ce bon Didrik Solli-Tangan (Norvège 2010) qui loupe sa note finale ?
Et j’ai toujours une pensée émue pour le petit israélien de 1989…
Bon, je vais me faire huer, tirer les cheveux et peut-être même détester de tous…
Mais la dernière note d’Amir en 2016 est également une pépite de fausseté! Elle est, certes, dans le ton, mais c’est une note de soutien de choriste et absolument pas une note lead… Ca m’avait terriblement choqué l’an dernier, et j’ai d’ailleurs attribué beaucoup de sa « défaite » à cette note (avant de m’apercevoir que pour beaucoup, c’était passé crème!)
Pour la Bulgarie 2009, c’est d’une tristesse absolue, car j’avais vraiment beaucoup aimé, dès la première écoute, cette chanson quand même un peu « bizarre »!
Comme quoi tout n’est jamais gagné d’avance à l’Eurovision, et il est finalement très difficile de se faire une idée sur une version studio (Jana, si tu m’entends!)
Pour Amir je suis d accord avec toi…il avait pourtant eté décidé de ne pas faire les notes les plus aigües pour securiser le tout mais le resultat final n etait pas terrible..
Pour Manel je pense que fausseté ou pas le bottom 2 etait à la clé. J avais l impression que meme lui en avait marre de sa chanson et de ses 214 « do it for your lover ». Il a dit apres le concours qu il avait proposé d autres chansons plus recentes et qui lui correspondaient mieux pour la selection espagnole mais la Rte ne voulait que « Do it for your lover »…
Ils ont bien fait de changer de chef de delegation tiens !
J’approuve ce que dit mon partenaire de Xantia !
Perso, j’aime bien la chanson de Sophie Carle. Certes parfois ça déraille mais elle joue le côté petite fille à fond que du coup le chant passe plutôt pas mal.
Après le concours, elle a tourné dans la comédie de Michel Lang, A nous les garçons, où elle tenait le rôle de la petite copine d’une certain… Franck Dubosc.
On peut inscrire dans le même style de gamine Gry Johansen. Ok le chant n’est pas au top mais franchement ça passe et je ne trouve pas ça gênant.
Par contre, on peut contester la 15eme place des Macédoniennes en 2000…. Là encore, dénonçons la dérive du télévote et des votes de copinage ente jurys.
C’est étonnant que l’Australie ait décroché autant de points en demi de la part des jurys… 139 / 160 … ok la chanson a une atmosphère et un univers propre mais en temps normal, il aurait dû être descendu en flèche… peut être parce que c’est l’Australie donc quasi intouchable ??
C’est dommage pour Justine Pelmelay à la prestation quasi sans-faute… pour autant, sa chanson n’a rien d’extraordinaire et je me demande honnêtement si elle aurait atteint le top 10 sans cet accroc de dernière seconde. Idem pour Harel Skaat.
Quant au fameux cri lapon, c’est dommage qu’il n’est pas été mieux récompensé pour avoir tenu une note aussi haute et aussi longtemps…
En ce qui concerne notre jeune Australien, le vote des jurys n’est pas si surprenant. Ceux-ci votaient sur la prestation des répétitions du lundi soir, et je suppose qu’il n’y a pas eu de fausses notes. Je pense que si les jurys avaient dû voter le mardi, le plantage magistral aurait largement plombé le résultat…
– J’avoue que les fausses notes et les dérapages vocaux dans une chanson, je m’en aperçois sur le moment et puis j’oublie… Car la chanson suivante arrive…
– Je fais la différence entre une fausse note unique dans la prestation et une chanson sans vraie fausse note mais très mal interprétée du début jusqu’à la fin : ça je m’en rappelle beaucoup plus longtemps.
– Je ne sais pas si je peux me permettre de dire le fond de ma pensée mais je vais le faire quand même : pour la première fois depuis que je lis tes rubriques mon cher Pauly, je t’accorde la note de 20/20 pour tout ce que tu écris et que tu nous apprends : tu es parfait. Mais là, pour une fois, j’ai mal ressenti cette rubrique que j’ai trouvée très ironique à la limite de la moquerie ! Certes les artistes se doivent de donner le meilleur d’eux-mêmes mais la voix n’est pas toujours au rendez-vous… Même chez les musiciens et les orchestres, il y a parfois des fausses notes…
– Et pour te donner un exemple, je vais citer Blanche ( Oui, oui, j’assume : je l’ai fait exprès car j’aurais pu en citer beaucoup d’autres ) . Elle a débuté les répétitions et même sa demi-finale avec une prestation vocale des plus médiocres ( ce qui aurait pu la recaler de la finale ) et c’est en finale qu’elle a réussi la belle performance sans la moindre fausse note ! Donc, même de ma part, qui déteste cette chanson, j’ai loué cette performance et ça prouve que la voix et les fausses notes ne sont qu’un couac à l’Instant X qui peut ne jamais se répéter…
– Désolé si j’ai pris la rubrique au premier degré, mais je me suis senti solidaire de tous ces artistes qui devaient être terriblement déçus de cette fausse note et qui ne méritaient pas qu’on leur consacre cette rubrique.
L’Instant X, c’est Mylène! Hehe
Oui ça doit être terrible pour un artiste, de s’accrocher à un ratage, une note qui déraille. D’autant qu’ils n’ont que 3 minutes pour convaincre.
Les petits couacs nous ramènent au fait que c’est un exercice qui est difficile: être « présent » au moment présent, de A à Z, tout entier.
Mais, je suis, au contraire de toi, plutôt souriant devant cet article. Je trouve que c’est important de pouvoir rire, se moquer, gentiment, avec bienveillance. Ca permet de garder une certaine objectivité aussi.
Comme on ne peut pas tout aimer en bloc, on peut aussi trouver certaine chanson ou mise en scène ridicule, ou trouver un petit détail qui va nous faire rire…
Au cinéma, je suis le premier à voir les micros qui entrent dans le champ. Je n’en aime pas moins le film, s’il est bon!
– Je sais j’ai été un peu sévère… En fait, moi aussi j’aime bien rire et me moquer mais sur une totalité d’une prestation. Combien de fois j’ai ri d’une tenue ridicule, d’une musique insensée ou d’une chanson affreuse ? Mais c’était sur la durée des trois minutes : un amusement en continue.
– Là, c’est se moquer même gentiment sur une poignée de secondes alors que bien souvent, l’ensemble de la prestation était bonne. C’est ça que je conteste à titre personnel et que je n’apprécie pas…
J’avoue que Monica Aspelund , c’est vraiment impressionnant
Mais n’oublions pas Nayah, c’est du très lourd. Je soupçonne même que la dernière note a déclenché des séismes de forte amplitude
En tout cas ce soir Sur TF1 il y en a un qui n à fait aucune fausse note ,c est Loïc Nottet ds une reprise de Michel Berger Le monde est stone en anglais
Je rajouterai aussi la prestation en demi-finale de Demy cette année. Lors du refrain c’était juste inaudible ! Heureusement qu’ils ont rectifié tout ça en finale !
Concernant Justine Pelmelay, le crash final était prévisible car je me souviens très bien qu’aux répétitions elle zappait systématiquement la note finale… Ce qu’elle aurait dû faire également lors de la finale. A noter d’ailleurs que Gerard Joling avait également choisi l’année précédente de zapper sa note finale, ce qui a fait perdre beaucoup de puissance à son titre, mais cela vaut sans doute mieux qu’un plantage magistral à la Justine.
Pour 1984, je m’étonne que tu aies apprécié les versions studio de « Halay » et de « Terminal 3 », alors qu’elles sont absolument atroces. Ces deux titres, en revanche, ont été mille fois meilleurs en live à Luxembourg.
Pauly est né en 1982, d’après ses dires. Et apparemment, beaucoup d’entre vous ont découvert l’Eurovision après 2000-2010.
Mon premier Eurovision, ce fut en 1980. J’avais neuf ans. Et je peux vous dire qu’avant Internet, les sources d’information étaient rares et difficiles à dénicher. Seuls les périodiques de TV mentionnaient l’évènement une semaine à l’avance, avec éventuellement une interview des candidats francophones. Les journaux ne l’annonçaient que le jour même de la diffusion. Les résultats furent relatés s’ils étaient bons ! Sinon, c’était souvent le silence radio ou une brève dépêche Je me rappelle : un mois après Harrogate 1982, j’ai appris dans un numéro de Téléstar que l’édition suivante se tiendrait à Munich en indiquant la date. Et c’était tout ! Mais en plus d’éventuelles sélections nationales, quelques chaînes (RTBF, BRT, RTL et BBC) montraient les vidéos (clips ou prestations sur scène) des pays participants. Cela se passait entre un et deux mois avant le concours. Cela nous permettait d’avoir une idée préalable des chansons participantes. C’était l’ancêtre des vidéos d’annonce sur YouTube !
En dehors de cela, on pouvait voir quelques disques dans les magasins mais pas de tous les candidats.
Autant dire, c’était un peu la misère et une attente interminable entre chaque édition. Lorsque le site IBA a rediffusé en 2006 (merci Pauly ! Je ne me souvenais plus de l’année)) quelques anciennes éditions, c’étaient surtout celles où Israël avait eu un bon classement ! Mais c’était un plaisir de les revoir ou de découvrir les éditions antérieures à 1980, dans mon cas.
Internet est un formidable outil documentaire, d’échanges, d’informations, de scoops.
Eh oui, les choses ont bien changé, et c’est vrai que les plus jeunes d’entre nous peuvent difficilement s’imaginer ce qu’était la vie de fan avant les années 2000 ! Effectivement, en France, c’était service minimum avant le concours, et pour conserver un souvenir des différentes prestations il fallait recourir aux magnétophones et magnétoscopes… Entre 1983 et 1986 j’avais enregistré toutes les prestations…. sauf en 1984 où la cassette n’était pas assez longue et j’avais loupé les trois dernières… Souvenirs, souvenirs !
je suis né en 1975 et je me souviens que pendant longtemps je ne connaissais les participants qu en achetant le Tele 7 jours le lundi precedant l emission.
Là c etait un premier delice de decouvrir des noms et des titres dans des langues exotiques…A partir d un certain moment il y avait meme l ordre de passage mais je n y accordais pas la meme importance que maintenant….pour ca internet a totalement revolutionné ma vision du concours
Ah, les magnétoscopes ! Il fallait vérifier la durée des enregistrements, bien marquer l’heure et la fin et surtout ne pas trop revoir les vidéos sous peine d’abîmer la qualité des bandes !
Sans ça, surtout pour mes premiers Eurovision, je n’avais que ma mémoire pour enregistrer les détails de chaque édition. Et quand on est dans les conditions du direct (mais en différé, cela n’aurait rien changé), on est absorbé par tant de données, surtout au moment des votes. Par exemple, en 1982, il y avait peut-être un suspens; quatre pays étaient dans un mouchoir de poche mais il semblait pourtant presqu’évident que le Royaume-Uni allait gagner. Lorsque, bien des années plus tard, j’ai consulté le tableau des scores de cette année, ce pays n’avait eu que deux fois douze points ! Ce n’est plus le même ressenti ! Comme en 1985, il y eut également des votes serrés mais la Norvège recevait une flopée de 12 points. Je m’en souviens bien ; ce que je n’avais pas eu le temps de noter en même temps, c’est qu’en dehors des 12 points, la Norvège n’a eu que 27 points de 10 pays et aucun « 8 », « 10 » points !
Donc, Internet est une formidable banque de données : on peut revoir, analyser, décortiquer, comparer les éditions, observer les à-côtés avant et après, même s’il y a parfois un sentiment d’overdose.
sequence nostalgie…que les moins de 30 ans nous pardonnent…je me souviens que je notais sur un cahier les resultats en essayant de ne pas etre débordé …
et durant le passage des chansons que j entendais forcement pour la premiere fois je mettais des etoiles de 1 à 5 en fonction du ressenti que j en avais eu..
Oui, mon cerveau a switché les années de victoire et d’organisation du Royaume-Uni ! En 1982, c’était l’année de l’Allemagne, sans aucune contestation possible !
Le magnétoscope n’est arrivé à la maison qu’en 1987, soit ‘année suivant la victoire de mon pays, longtemps dans ma tête avant que je ne puisse revoir les images de ce concours une vingtaine d’années plus tard !
Ah, les plantages à l’Eurovision, on pourrait disserter là-dessus durant des heures… Je ne vais pas remonter jusqu’aux fausses notes de France Gall en 1965, mais seulement rappeler quelques petits souvenirs… Par exemple, en 1993 où la prestation allemande a été une merveille du genre :
https://www.youtube.com/watch?v=Eiszik8nVC8
Israël nous a également offert quelques années fastes en la matière… Dana International, évidemment en 1998, Ping Pong en 2000 et n’oublions pas la choristes de Tal Sondak en 2001…
Et puis, souvenons-nous du petit dérapage de Jonathan Cerrada au début du premier couplet en 2004…
Oups… erreur de ma part, pour la prestation allemande, il s’agit de 1995, plutôt !
N’oublions pas une chose c’est facile de critiquer mais un dérapage ou une fausse note est très souvent liés au stress , ce n’est pas évident pour ces artistes de chanter devant des millions téléspectateurs, cela met la pression quand même, !
Autres beaux exemples de prestations vocalement catastrophiques : Allemagne 1995, Chypre 2009, République Tchèque 2008, Portugal 2006 (une des filles pousse même une note à contre-temps !! Comme la Finlande en 1996 d’ailleurs). Certains de ces plantages sont dus au stress et à l’inexpérience, d’autres à l’absence de talent et d’autres à une combinaison des deux.
tres bonne selection des fiascos vocaux au concours. Pour moi le must est quand meme Krassimir le bulgare. Tout est tellement WTF dans sa prestation ! Le couple sur echasses, la choriste à la criniere de lionne, les costumes et la prestation vocale horrible….Les bras m en sont tombés quand Pauly a precisé que Krassimir avait battu Poli Genova en selection !
pour le reste Sophie Carle etait tres mimi. Elle tourne encore mais est meconnaissable physiquement…je l ai vu il y a 5 ans dans une serie delirante de France 3 « la nouvelle Maud » où elle jouait une ex nonne en fauteuil roulant qui s etait reconvertie en mere maquerelle d une boite de nuit charentaise un peu olé olé …
pour les ratés ponctuels, j ai eu le coeur brisé par la fausse note d Harel Skaat au concours..je le voyais bien l emporter..
depuis il a fait beaucoup de muscu et poste sur Instagram de nombreuses photos topless. Il etait egalement juré dans l emission israelienne qui sert de support pour choisir le candidat local pour le concours.
sinon j ai decouvert « Lapponia » et » Femme fatale » et j apprecie beaucoup ces deux titres
oups j ai confondu Sophie Carle (A nous les garçons) avec Sophie Barjac ( A nous les petites anglaises)
Deux chefs d oeuvre du cinema français..
affaire de gout….sur allociné » à nous les garçons » est noté 2.6 sur 5 contre 2.4 pour « à nous les petites anglaises ».
sur ce site une moyenne inferieure à 3 est souvent synonyme d un film peu apprecié.. mais si c est ton plaisir coupable (ou pas) c est respectable .
je les ai vus tous les deux (lors de diffusions tele)….mais j ai preferé confronter mon avis ancien avec celui d autres personnes..c est parfois utile, je t assure !
Franchement, je ne comprends même pas que Sophie Carle n’ait pas gagné. La chanson est absolument magnifique, et la performance vocale est totalement à la hauteur de ce qu’elle peut faire.
Je suis désolé si je manque vraiment de goût et de respect de moi-même en déclarant ça (quand je vois les autres avis sur elle…), mais ça reste ma chanson préférée du Luxembourg. Un bon tube des années 80, comme j’aime !