Et voici déjà la cinquième édition de cette rubrique que vous semblez apprécier, le Summer Sound 2018 qui vous permet de passer l’été en musique à travers des chansons et des artistes issus de plusieurs pays d’Europe et d’ailleurs.

Après, la France, la Suisse, l’Espagne et l’Italie, je vous emmène en Albanie, un pays qui participe à l’Eurovision depuis déjà plusieurs années est qui devenu incontournable, Sans y être allé,  je ne pouvais pas passer à côté,   même si j’avoue que ce n’est peut être pas le style de musique que je préfère,

Par contre, vous avez pu le découvrir plus haut à travers les deux vidéos, les bords de mer sont sublimes et cela donne vraiment envie de songer à préparer ses prochaines vacances pour découvrir ses plages, ses criques et de profiter du climat et des spécialités culinaires.  D’autant plus que cette région n’est pas encore envahie par les touristes et que les prix y sont très attractifs.

J’ai souhaité vous faire un peu voyager et vous faire découvrir la pop-music locale  qui s’exporte de plus en plus à un niveau international, notamment grâce à des artistes, des chanteuses, telles que Dua Lipa, Rita Ora, Bebe Rexha ou encore Era Istrefi qui cartonnent dans les charts internationaux, sans oublier d’autres artistes qui ne font peut être pas encore une carrière internationale mais qui se retrouvent dans les charts albanais et aussi au Kosovo, un pays dans lequel il existe plusieurs dialectes dérivés de la langue albanaise.

Mais avent de déguster ce menu à la fois sucré, salé et pas toujours très digeste, voici un peu d’histoire !

 

Un pays isolé du monde

Grande comme la Bretagne et aussi peuplée qu’elle (3 millions d’habitants sur 28000 km2), l’Albanie ou « pays des Aigles » souffre d’un relief montagneux qui l’isole du monde. Son nom apparaît vers l’An 100. Il provient d’une tribu locale désignée par le géographe grec Ptolémée sous le nom d’Albanoï.

Au Moyen Âge, Venise occupe les ports de Durazzo et Scutari, pendant que les Turcs ottomans, vainqueurs des Serbes à Kossovo Polié, s’emparent de l’arrière-pays. Du fait de cette histoire tourmentée, les deux-tiers des Albanais sont aujourd’hui musulmans, les autres sont orthodoxes ou catholiques.

Une indépendance menacée

drapeau de l'Albanie

En 1912, la Serbie et la Bulgarie constituent une ligue balkanique, à laquelle s’associent la Grèce et le Monténégro, en vue d’arracher au sultan ottoman les dernières possessions qui lui restent en Europe.

À la faveur de cette première guerre balkanique, les Serbes et les Monténégrins occupent une grande partie des territoires albanais, notamment le nord, où vivent des minorités serbo-croates et sur lequel ils ont des revendications, et le Kosovo, cœur historique de la Serbie.

Les grandes puissances imposent l’indépendance de l’Albanie, réduite à sa façade littorale, cependant que le Kosovo est annexé par la Serbie et le nord du pays demeure occupé par l’armée serbe.

Dans l’année qui suit la proclamation de l’indépendance, une deuxième guerre balkanique voit la Turquie, la Grèce, la Serbie, le Monténégro et la Roumanie s’unir contre la Bulgarie pour contenir les prétentions de celle-ci sur la Macédoine.

La Serbie, qui veut un accès direct à l’Adriatique, se dispose alors à annexer la petite Albanie mais elle en est empêchée par l’Autriche-Hongrie et l’Italie.

L’indépendance de l’Albanie est confirmée par les grandes puissances européennes en 1919 à l’issue de la Grande Guerre, cependant que le territoire du Kosovo, bien qu’à majorité albanophone, demeure serbe.

Le 1er septembre 1928, Ahmed Bey Zogulli, dit Zogou, se fait proclamer roi d’Albanie sous le nom de Zog 1er après avoir dirigé le pays comme Premier ministre puis comme président de la République. Mais il doit abdiquer après l’invasion du pays par les troupes italiennes, sur ordre de Mussolini, le 7 avril 1939.

Difficile sortie du communisme

Après la Seconde Guerre mondiale, le 11 janvier 1946, l’Albanie devient une République populaire (communiste). Elle passe alors sous la coupe d’un régime très dur, qui se distingue en prenant parti pour Pékin dans le conflit qui oppose les communistes chinois aux communistes soviétiques, à la fin des années 1950.

Après la sinistre dictature du leader Enver Hodja, mort en 1985, les Albanais se mettent à rêver d’une vie normale au sein de l’Europe et, dans les années 1990, adoptent non sans d’immenses difficultés un régime de type parlementaire.

 

 

Des populations serbes ont migré dans la région de l’actuel Kosovo à partir du VIIsiècle, mais elles n’ont intégré vraiment le royaume serbe qu’à partir du début du XIIIsiècle. Mais le moment déterminant de son histoire va être la bataille du Champ des Merles, « Kossovo Polié », ou bataille de Cassovie.

Le dernier tsar serbe, Lazare Grblianovitch, engagé dans une guerre contre les Turcs auxquels il refusait de payer le tribut, livra bataille dans cette plaine aux troupes de Mourad ler, le 15 juin 1389. Ce dernier avait été assassiné la veille, dans sa propre tente, par le voiévode serbe, Miloch Obilitch, gendre du tsar Lazare. Accusé de trahison par un autre gendre du même souverain, Vouk Brankovitch, Miloch traversa les lignes ennemies, pénétra jusqu’à la tente du sultan et porta à ce dernier un coup mortel, sacrifiant sa vie pour prouver la calomnie de son parent. Numériquement inférieure aux Turcs (ces derniers étaient au nombre de 300,000 hommes, d’après les historiens serbes), démoralisée par la non-arrivée des secours attendus et par la défection de Vouk Brankovitch lui-même, le calomniateur de Miloch Obilitch, qui abandonna le champ de bataille avec 10,000 cavaliers, l’armée serbe fut écrasée après une résistance héroïque. Entraîné par ses soldats en fuite, le tsar Lazare fut rejoint par les Turcs, fait prisonnier et conduit dans la tente de Mourad expirant, qui le fit décapiter en même temps que Miloch Obilitch. Cette journée coûta à la Serbie son indépendance, En 1448, le 19 octobre, le sultan Mourad ll infligea, dans la plaine de Kosovo, une défaite sanglante à l’armée hongroise de Jean Hunyadi. On voit encore, à Kosovo, le tombeau de Mourad ler.

La défaite des Serbes au Champ des Merles plaça pour cinq siècles le Kosovo sous la domination de l’Empire Ottoman, qui fit du Kosovo et d’une partie de la macédoine voisine un vilayet, divisé en cinq sandjaks (Pristina, Skopje, Ieni-Bazar et Dibré). Pendant cette période, un grand nombre de Turcs et d’Albanais ont émigré au Kosovo. Vers la fin du XIXe siècle, les Albanais ont devancé numériquement les Serbes.

Le Kosovo est repassé sous le contrôle de la Serbie au moment de la Première guerre des Balkans de 1912, et a suivi ensuite le destin de celle-ci quand elle a été intégrée à la Yougoslavie, nouvellement formée au lendemain de la Première Guerre mondiale. En 1974, en vertu de la Constitution de la République fédérative socialiste de Yougoslavie, le Kosovo est devenu une province autonome de la Serbie avec le statut presque équivalent à celui d’une république.

Depuis 1999 et la résolution 1244 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Kosovo est sous protectorat provisoire de la communauté internationale, même s’il demeure officiellement une province serbe. Toutefois, le 17 février 2008, le Kosovo déclare unilatéralement son indépendance, déclaration validée par la Cour internationale de Justice qui, le 22 juillet 2010, déclare qu’elle « est d’avis que l’adoption de la déclaration d’indépendance du Kosovo le 17 février 2008 n’a pas violé le droit international […] mais [qu’elle] n’est pas tenue […] de prendre parti sur le point de savoir si le droit international conférait au Kosovo un droit positif de déclarer unilatéralement son indépendance […] » (Antonia Young, 2016). Entre temps, cette région qui est sous protectorat de l’ONU s’est très peu développée et est devenue un refuge pour les organisations criminelles de la région où le trafic de drogues, d’armes et de femmes prospère et prend de plus en plus d’ampleur selon un rapport d’Amnistie Internationale datant de 2004, rendant ainsi la région encore plus instable (Abdel KrimDebbih, 2003). Il est donc impératif de trouver une solution définitive à cette impasse opposant 111 pays membres de l’ONU qui reconnaissent l’indépendance du Kosovo et 82 qui ne la reconnaissent pas.

Une opposition justifiée

À ce jour, 82 pays membres de l’ONU dont notamment la Serbie, la Chine, l’Inde, la Russie, l’Espagne, la Grèce et la Roumanie ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo. Cette position concerne soit des États confrontés eux-mêmes à des revendications de minorités séparatistes – comme l’Espagne avec les Basques et les Catalans et la Russie avec les Tchétchènes qui ne souhaitent pas voir ces mouvements séparatistes gagner en force grâce à leur appui à une cause similaire – soit des États solidaires à la cause serbe orthodoxe en raison d’affinités culturelles comme la Grèce et la Roumanie

 

 

 

Les Albanais mais aussi les kosavars, adorent la musique et s’inspirent beaucoup de ce qui fonctionne en Amérique du sud et dans le reste de l’Europe, tout en y ajoutant parfois,  une touche ethnique et très orientale.

On n’échappe pas à des clichés qui semblent être le mot d’ordre pour faire le buzz., On retrouve dans la plupart des vidéos-clip, des symboles un peu superficiels. C’est toujours un peu même le même scénario : de jolies filles, des fausses blondes platines à la fois très sexy et pulpeuses, souvent maquillées comme un camion volé et refaites de la tête au pied. Mais il y a aussi de très beaux gosses musclés au look de bad-boy et hipster, sans oublier la présence d’une limousine de luxe ou une voiture de sport pour en mettre plein la vue. La qualité vocale et l’originalité ne sont pas toujours au rendez-vous. Néanmoins le côté bling-bling semble beaucoup plaire dans ce pays et correspond pour la plupart, à une forme de véritable réussite sociale,

Dans ma sélection des 20 titres, j’ai voulu faire un choix à la fois diversifié mais très représentatif,

Cela n’a pas été si évident, j’ai eu tout de même un peu de  mal, car je dois dire qu’il y avait pas mal de mauvaises choses sans aucune authenticité.   Néanmoins, j’ai tout de même pu dénicher quelques chansons aux airs ethniques qui reflètent la culture de ce pays qui comprend dans son peuple, plusieurs religions qui cohabitent sans vraiment de problème.

Alors bon voyage, tel un aigle, l’emblème albanais, survolez toutes les chansons et faites votre choix parmi ce Top 20 !

 

 

 

 

Voilà,  le voyage musical s’arrête-là et j’ai hâte de connaître votre classement et de découvrir vos commentaires à propos de ce beau pays et sa musique.

Que vous soyez à Paris ou à Liège, à  Barcelone ou encore sur un plage au bord de la mer, entre Nice et  Montpellier, à Narbonne, en Suisse à la montagne, au bord du Nil ou de la Manche et je ne sais où,  je tiens à vous souhaiter une belle continuation de cet été 2018.

 

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