Troisième jour de répétitions et moins de spectacle qu’hier, mais encore des shows au cordeau et des innovations : la plus marquante, un trampoline qui fait décoller les chanteurs ! Pas de fausses notes à nouveau, et la promesse de très belles demi-finales.

conchita_wurst_orf_06_orf_by_thomas_ramstorferEt on commence la journée en grande pompe avec Conchita Wurst. Elle est vêtue d’une longue robe noire, mais sa vraie robe sera blanche et dorée et encore plus longue, car elle doit cacher le petit podium sur lequel elle est juchée. Conchita est seule en scène, devant un décor sombre et qui devient flamboyant. La machine à Carola tourne à plein régime ! on a appris qu’à la deuxièle répétition entrerait en plus en scène la pyrotechnie ! Vocalement, c’est parfait, et puissant. Applaudissements nourris de la salle de presse qui voit en Conchita sa gagnante. Mais les jurys et le public vont-ils suivre ? La qualification en finale semble en tout cas de plus en plus certaine.

Arrive ensuite Vilija sur scène. Le tableau est le même qu’à Vilnius, avec le danseur, et le tutu qui met en colère les rédacteurs des sites, alors que c’est plutôt cool (même si c’est passé de mode depuis au moins quatre ans… !) Vocalement, c’est pas mauvais, mais ça pourrait être meilleur. En tout cas, Vilija a l’air de passer du bon temps sur scène. Forcément, les rédacteurs des sites, qui n’aiment jamais la Lituanie, se réjouissent à dire que le pays ne se qualifiera pas, mais avec tous ses amis dans la série, ce sera compliqué !

softengineSoftengine entre en scène ! Nos chouchous ont délivré une performance très similaire à celle d’Helsinki et au clip. Les mêmes costumes, les mêmes décors, et un visuel très efficace… Les commentateurs sur place n’aiment toujours pas et trouvent qu’ils chantent mal… Mais franchement, il ne faut pas pousser ! Oui, vocalement, c’est pas toujours la perfection. Sauf que c’est pas de l’opéra : c’est du rock. Et Topi ne chante pas faux. Au contraire. En revanche, il a été remarqué que les boys étaient très statiques et que Topi fermait tout le temps les yeux, mais cela peut se corriger aisément. Le groupe doit en tout cas prendre confiance en lui urgemment !

Après le déjeuner c’est le tour de Can-Linn feat. Kasey de s’emparer de la scène. Kasey est dans une robe dorée (qui n’a pas l’air très jolie d’ailleurs) dans un décor de soleil, accompagnée de deux danseuses traditionnelles, une violoniste et trois choristes. Globalement, la salle de presse a trouvé le tout très moyen. Kasey est très nerveuse et a du mal à tenir sa voix. Le spectacle un peu facile : quand les Irlandais ne savent plus quoi faire, ils casent deux danseuses traditionnelles, qui souvent n’ont pas grand chose à voir avec la chanson… On en est pas au désastre de 2005, mais alors que tout le monde signalait que le tableau dublinois ne fonctionnait pas, Can-Linn est revenu tel quel… La salle de presse pense que l’Irlande ne se qualifiera pas, ce qui serait une surprise. Car mine de rien, la chanson était considérée par les fans comme une victoire potentielle pour l’Irlande à sa sortie…

Teo chante en compagnie de quatre choristes hommes devant une grande fleur de lotus sur les écrans LED. Il n’y a donc, contrairement au clip, pas de femme sur scène, ni inscription, ni référence à Robin Thicke. La répétition a plu. C’est solide et Teo est très à l’aise sur scène. Bref, ça n’est pas un sweet cheesecake, mais il n’est pas non plus dans les choux !

Et Tijana arrive. Vêtue d’un T-Shirt « That’s bullshit darling », Tijana a présenté un tableau très sophistiqué, avec une chorégraphie très complexe, des plans caméras précis et a montré sa grande puissance vocale. Trop sophistiqué peut-être, car la répétition s’est plutôt mal passée. Tijana était trop concentrée et avait du mal à se lâcher. Les caméras n’arrivaient pas à suivre et les répétitions ont dû être interrompues. Il va y avoir du travail encore !

sebalter-3L’heure de vérité ensuite ! Sebalter entre en scène dans un décor lumineux et flamboyant lui aussi, comme sa voisine autrichienne. Il a ravi l’assistance avec une performance solide et enthousiaste. La salle de presse le trouve charmant et adore son sifflement et son sourire, son vrai petit plus, plus efficace qu’une voile en papier crépon, qu’un trapèze ou un podium en plastoc !

Encore une nouveauté avec Freaky Fortune : le trampoline ! C’est en effet sur un grand trampoline que danse un gymnaste et s’élancent à la fin de la chanson Riskykidd et Nicolas qui arrivent à chanter en même temps ! Le décor est bleu et blanc, similaire à la finale nationale. sur le plan du chant, c’est plutôt bon, même si ce n’est pas une démonstration vocale, ce que n’appelle pas la chanson. Les chanteurs parcourent toute la scène. C’est une performance énergique et impressionnante. On se prend même à Copenhague à imaginer une victoire grecque (qui embarrasserait drôlement le nouveau diffuseur NERIT !)

Avant dernière à passer sur l’immense scène, la slovène Tinkara n’y était pas très à l’aise. Un petit problème d’oreillette, paraît-il. Elle s’est néanmoins améliorée au fur et à mesure de ses exécutions, évoluant dans un décor entièrement bleu au début de la chanson, puis tournant à l’or lorsqu’elle commence à chanter dans sa langue. On apprécie l’absence d’accessoires ridicules. Tinkara est accompagnée par trois choristes, sa flûte et une machine à Carola (le modèle le plus puissant du marché).

Paula & Ovi... flashy

Paula & Ovi… flashy

Qui n’a pas d’accessoires n’est pas roumain ! Le passage d’Ovi et Paula a déclenché une crise de fou rires dans la salle de presse. Pensez-voir : au deuxième couplet on nous met ce pauvre Ovi dans un espèce de… piano circulaire. Et c’est ridicule au possible. Au début de la chanson, Paula joue les Dalida en apparaissant en hologramme sur un coin de scène (quand ça fonctionne). Côté décor, des papillons, des coeurs, des choses qui bougent et une dominance or et noir. Vocalement c’était impeccable aussi bien pour l’un que pour l’autre. La Roumanie a une bonne chanson, de bons interprètes… mais la copie visuelle est à revoir.

A retenir donc aujourd’hui : deux grands gagnants au cours de ces répétitions, la Grèce et la Suisse qui ont impressionné. En danger : l’Irlande et la Macédoine.

Côté bookmakers, ça remue aussi. Autriche, Suisse et Grèce remontent. A noter l’impressionnante ascension de l’israélienne Mei Finegold, dont les cotes ne cessent de progresser.

Et pour terminer la playlist des performances d’aujourd’hui ! Il ne reste plus qu’au Big 5+1 de fouler la scène, ce sera dimanche matin ! Demain, repos : pas de répétitions ! On reprend vendredi pour la deuxième répétition de toute la 1ème demi, et samedi celle de toute la 2ème… Et dimanche et mardi matins pour les répètes du Big 5+1 !