C’est l’histoire d’une rencontre, épistolaire, de deux hommes aux kilomètres séparateurs… C’est l’histoire d’une curiosité, souvent bien placée, qui titille, qui démange et qui donne envie de connaitre les gens, les autres, le monde… C’est surtout l’histoire d’un homme, qui a vécut plusieurs décennies de concours Eurovision de la chanson et qui, fort de son expérience, a bien voulu se raconter, se dévoiler, souvent à coeur ouvert, parfois à demi-mots, mais toujours avec honnêteté et simplicité…

Pendant plusieurs semaines, cet été, j’ai eu le grand honneur de pouvoir converser par de longs mails avec Dieu. Il m’a conté ses années d’enfance, ses élans d’amour, son présent surchargé… Ensemble, nous avons parlé Eurovision, musique, série, politique, sentiments… Ce Dieu, c’est un créateur, un rassembleur et surtout un homme de cœur qui a su passer le flambeau à une chouette ribambelle de petits angelots.

Cet été, j’ai rencontré Dieu ! Le dieu de « L’Eurovision Au Quotidien »: Eurovista !

Quel projet que de me lancer dans une interview-fleuve de notre maigre à tous ! Si j’avais su que j’en apprendrais autant et sur l’homme et sur le Concours lui-même !

Ce portrait de fan se devait d’être un peu différent de ceux que j’ai déjà posté et j’espère que vous ne m’en voudrez pas. Pendant quelques articles, je vous dévoilerai les mots que nous nous sommes échangés, en toute simplicité et vous découvrirez un petit peu ce grand mystère que reste encore maintenant, le webmaster de ce blog. Bonne lecture.

– Qui es tu ? Je ne connais pas ton positionnement par rapport à un éventuel anonymat que tu voudrais conserver sur le blog… Alors je me permet cette question ! Qui en emmène avec elle, des milliers…

– D’où viens tu ? Quel âge as tu ? Que fais tu dans la vie/de ta vie ? Es tu marié ? Père de famille ? Cousin germain d’une célébrité ? Autant de questions auxquelles tu as bien sûr le droit de ne pas vouloir répondre.

Je suis un être humain vivant sur cette terre, aimant regarder les jolis garçons qui passent dans la rue, les chansons fast-food et tous les desserts faits à base de chocolat blanc. En prenant la loupe pour y regarder de plus près, je suis né au pays de la Mirabelle et j’y ai toujours vécu. Mes parents que j’adore n’ont cependant pas rivalisé d’originalité en me dotant du prénom le plus commun à l’époque de ma naissance, à savoir Pascal.

Mon âge ? Je suis assez vieux pour me souvenir de la dernière victoire française à l’Eurovision et encore trop jeune pour me soucier d’une éventuelle retraite.

Si je suis en couple  ? Oui, je suis pacsé depuis… Eh bien je viens de me rendre compte que ça fera 10 ans dans deux mois !

Ce que je fais dans la vie ? Je suis responsable administratif dans une société privée. Quand j’ai créé le blog, j’étais gestionnaire de stocks dans la même boite. Je pouvais donc gérer le blog quand je ne gérais pas les stocks, à savoir pendant mes longues heures de pauses (oui, c’est bien ce que tu penses : j’étais payé à ne rien faire). Aujourd’hui, mes nouvelles fonctions m’empêchent de travailler sur le blog pendant mon travail. Il m’est donc de plus en plus difficile de le gérer. Si je veux le faire, je dois le faire le weekend, mais j’ai également d’autres centres d’intérêt que l’Eurovision, donc… je remercie le ciel, la terre, et les dieux de l’Eurovision de m’avoir envoyé de nouveaux rédacteurs qui ont pris la relève avec brio et, je dirais même, avec plus de passion que moi !


Tu dis que tes nouvelles fonctions dans ta boîte ne te permettent pas de prendre plus de temps pour le blog… Alors question « retour-aux-sources », pourquoi ce blog ? J’ai lu sur l’ancien blog, que c’était pour tromper l’ennui et que tu voulais coller au plus près de l’actu de l’Eurovision… Mais y a-t-il eu un déclic à la création de ce premier blog ? Comment ça s’est fait ?

D’abord j’ai toujours voulu créer un blog parce que j’aime écrire. Ensuite, je me suis dit : autant faire un blog sur un sujet que je maîtrise. Je crois qu’il y a une part d’Eurovision dans mon ADN. Je suis fan de ce Concours depuis que je suis tout petit. Cela ne m’a pas empêché d’avoir longtemps hésité avant de me lancer dans l’aventure. D’ailleurs, tu peux voir dans les archives qu’il y a eu un flottement de quelques mois. J’ai commencé le blog en septembre 2009, mais je me suis vraiment lancé en janvier 2010, c’est là où j’ai acquis le nom de domaine « eurovision-quotidien.com ». A partir de ce moment-là, je me suis consacré entièrement à ce blog.

Mais alors, j’en ai chi… ! C’est pas du tout évident de faire connaître un blog lors de son démarrage. Il faut dans un premier temps beaucoup écrire pour que Google t’accepte dans son moteur de recherche. Ensuite, il faut aller vers les autres, faire de la pub, écrire des articles percutants, voire polémiques pour pouvoir faire réagir et pour qu’ils soient repris sur d’autres sites en référence. C’était un travail quotidien et très prenant. Au début, je me disais : « Si j’arrive à avoir une quarantaine de lecteurs au quotidien, alors mon pari sera réussi ». Aujourd’hui, nous comptons plusieurs milliers de connexion par jour en période faste. A l’époque le blog était sur overblog et il y avait un classement. J’ai dû attendre longtemps avant qu’il entre dans le classement. Et mon grand bonheur a été lorsqu’il a réussi à pointer jusqu’à la troisième place des meilleurs blogs parlant de musique.

On m’a déjà demandé des conseils sur comment gérer un blog et faire en sorte qu’il marche bien. Je réponds toujours que le seul moyen d’y arriver, c’est de bosser très très dur, quitte à mettre de côté sa vie privée. C’est la seule façon de créer un blog durable. Sinon, on l’abandonne au bout de quelques mois.

Aujourd’hui, l’EAQ est sur les rails et c’est pour moi la plus belle des récompenses. Mon but n’était pas de concurrencer les autres sites Eurovision, ni d’obtenir des accréditations pour aller sur place. Mon but était de créer quelque chose de nouveau : écrire avec une certaine légèreté et surtout avoir un sens critique sur le Concours. Aussi lancer des sujets, et faire réagir les internautes avec les commentaires. Créer une communauté qui pourrait échanger sur le Concours. Eh bien… je crois avoir réussi !

Elle est étonnante cette communauté ! D’ailleurs peux-tu m’en dire un peu plus sur le regard que tu portes sur les lecteurs ? Je trouve le terme un peu grossier, aux vues de ce qu’est devenu le blog aux travers des commentaires. C’est une véritable fratrie, finalement. Avec ses amours, ses haines, ses accrochages, ses passions… Je suis curieux de savoir ce que tu penses de tout ça maintenant… En repensant à ton ancien TOI qui pourrait poser un œil sur ce qu’est devenu le blog…

Ca sera le sujet de ma deuxième question.

Pour te donner un peu mon point de vue (oui, je me mêle quasiment toujours de ce qui ne me regarde pas, c’est de famille !), je suis venu sur le blog en quête d’informations, et notamment sur les concours précédant 2016. Je suis fan depuis peu, j’ai regarder béatement Vienne et j’ai accroché au CD des mois après. Il a fallu l’effervescence de 2016 (décembre 2015 sûrement) pour que je regarde ça de plus près. Mais c’est à partir d’après Stockholm que j’ai voulu vraiment m’investir dans le blog. Je venais d’arriver tout juste quand les houleux débats sont arrivés entre certains lecteurs. J’ai très vite compris qu’il ne s’agissait pas d’un simple blog, mais d’une véritable communauté de fans français… Et pour avoir fait rapidement le tour de ce qu’il y a en France, je trouve que l’EAQ est le meilleur endroit de partage autour de ce concours… Preuve en est, les Suisses et les Belges sont ultra intégrés (alors que finalement, ils sont nos « adversaires » non ? ^^)

Alors pour répondre à ta question sur la communauté : elle est étonnante, vivante, éclectique, émouvante… Les mots me manquent.

Ce qui fait la richesse de notre communauté, c’est que l’on peut parler en toute liberté, dire ce que l’on veut, poster des commentaires même si le sujet n’est pas le bon. Parfois, on part « en live », on commente un article qui parle du chanteur russe et on en arrive à parler du chanteur portugais. Ou alors un internaute arrive et dit : « Tiens, ça n’a rien à voir avec le sujet, mais… » Je trouve ça formidable, c’est un peu comme une discussion dans une cours de récré ou à la cafète de l’entreprise.  Nous n’avons pas la rigueur d’un forum où il faut « poster sur le bon topic ».

J’aime aussi la diversité de notre communauté. Nous avons des jeunes, des moins jeunes, des encore moins jeunes… trois générations qui discutent librement entre eux et parlent de leurs goûts musicaux, je trouve ça génial. Il n’y a que l’Eurovision pour unir autant de personnes aussi différentes sur un sujet musical. Et puis nous n’avons pas de frontière : nous sommes français, suisses, belges et nous nous respectons tous. 

Chacun a son opinion et chacun l’exprime à sa façon : parfois avec un franc-parler, parfois avec douceur, ou avec amertume… Bref, on a tous notre façon de nous exprimer, d’extérioriser nos sentiments à travers nos propres mots. Après, c’est vrai qu’il arrive qu’il y ait des tensions, voire des clashes. Mais c’est normal. Qui ne s’est jamais engueulé avec son voisin, son ami, son frère ?

Enfin, je suis content de voir que le blog attire beaucoup de jeunes fans. Parce qu’ils sont l’avenir du Concours, et savoir qu’il y a de plus en plus de jeunes qui s’intéressent au Concours me fait dire que celui-ci a encore de belles années devant lui.

A suivre…