On nous l’avait annoncée le lundi 13 janvier à midi, et c’est une nouvelle fois avec du retard que la cérémonie des Moustaches 2024 se présente aux lecteurs. L’organisation vous doit assurément des explications et, pour cela, lisez la suite...
… Car la faute repose sur sept lettres du nom de Davidna.
Vous vous rappelez, celle qui vous a servi de maîtresse de cérémonie douze catégories durant, avant de propulser les Moustaches à la Une des tabloïds suite à son « altercation » avec Ronela ? C’est sans ménagement (et surtout non sans mal) que nous avions réussi à nos libérer de ses services pour non-respect du vademecum de l’EAQ qui formule le voeu ouvert d’une cérémonie « aussi unie par la Musique que l’Eurovision et… désunie par un toz qu’un évi-drama ». Damn. Nous avions omis ce point-là lors de l’entretien. Autant dire que la plus célèbre des franco-italo-biélorusses (en connaissez-vous beaucoup en même temps ?) n’allait pas laisser passer cela comme ça.
La soirée devait être parfaite (ou plutôt la pause méridienne/méridionale, c’est selon), puisque c’était en direct de Barcelone que la cérémonie de remise des Moustaches s’était expatriée, non seulement pour éviter toute redondance athénienne, mais surtout pour échapper à l’ardoise que nous avons laissé au Christmas Theatre. Ainsi, c’est en direct du Poble Espanyol que l’Europe entière s’était donnée rendez-vous pour vivre la célébration et, surtout, connaître le dénouement ultime d’une 7ème édition départagée par vos votes et vos votes seuls (vous avez intérêt à avoir bien voté). Dans la douceur de la caractérielle capitale catalane, toute la planète Eurovision (Espagne) s’était retrouvée sur le tapis jaune (parce que) afin d’assister au couronnement des nouvelles icônes du concours, cru 2024. Tous ou presque étaient là, seule Chanel ayant dû se décommander, jugeant que « une troisième place à l’Eurovision ne valait pas le déshonneur de monter gratuitement sur la scène des Moustaches. D’ailleurs, ma que Moustaches ? ». Bah Twin Twin quoi, les seuls, les uniques, ceux à qui cette sacro-sainte cérémonie doit son existence, et rien que pour cela, merci à Mercy. Cela vaut bien le petit hommage annuel – surtout avec la carrière qui a suivi pour eux après ce glorieux épisode de l’Histoire de France. Paraîtrait-il d’ailleurs que l’organisation avait même hésité longuement à remplacer la Marseillaise par Moustache lors de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024…
Twin Twin, oh yeah. Et surtout : « bye bye ».
Bref, le plan se déroulait comme prévu, et comme prévu, Jorge Gonzalez mit le feu aux foules avec une tenue aussi déshabillée que celle du Benidorm Fest. Comme prévu, la billetterie connut l’un des plus grands bugs techniques de l’histoire espagnole, les eurofans ayant déferlé comme un seul homme sur les tickets pour assister à ce second événement Eurovision organisé en territoire ibérique depuis 1969 – année érotique. Oui, parce qu’aux Moustaches, nous avons la prétention de nous considérer comme un événement Eurovision. Quand tu penses que le groupe a été payé 3 000 balles pour… Oh purée, RÉÉÉÉÉÉÉÉGINE SUR LA CAMÉÉÉÉÉÉÉRA !!!
Bref, tout se déroulait comme prévu. Sauf une Zorra déguisée en Zorro, derrière le masque duquel se cachait en réalité Davidna Lamburosco, non seulement armée d’un sabre mais aussi… d’une tronçonneuse. Âmes sensibles, ne pas s’abstenir : nul blessé ne fut heureusement à déplorer dans cet incident. Mais si nous devions donner un titre à la scène qui se jouait, ce serait « Panique à Montjuic », tellement Lamburosco suscita l’alerte à Malibu. Voilà qu’en deux temps trois mouvements, celle qui avait débarqué à bord d’une tractopelle ornée du masque de Hatari (de quoi rassurer) démonta Le Tablao de Carmen, le Musée Fran Daurel et l’ancienne mairie de Sigüenza, comme un employé en décompensation de son poste chez IKEA démonterait les Kallax à coup de dévisseuse en criant « I I I KNOW YOU’RE LIVING A LIE ». Elle nous avait gâché la fête à Athènes (ou presque) : voilà qu’elle allait foirer notre Barcelone. Mais cela ne se passa évidemment pas comme ça puisque, alors que la tronçonneuse ripa pendant qu’elle s’attaquait à l’Aranda de Duero, le décrochage du balcon en carton pâte l’assomma sur le coup, ce qui permit aux eurofans espagnols, aidés en cela de Sharone et d’Azucar Moreno, d’exfiltrer celle qui venait en réalité dégommer celui qui l’avait démise de ses fonctions, direction Tirana (oups). Il s’en est donc fallu de peu, mais suffisamment pour retarder le programme. Qu’importe : place désormais à la joie, la bonne humeur, le soleil, le chaud, la sangria et les tapas, et surtout au…
PALMARÈS !
Vous avez été nombreux, très nombreux, à voter tout au long de ces deux dernières semaines pour vos eurostars et vos moments les plus iconiques de cette année Eurovision 2024, pour le meilleur et pour le pire, mais aussi pour le pire et pour les meilleurs. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour eux, cela veut dire beaucoup. 13 catégories avec cinq nommés dans chacune d’elle. Le suspense est à son comble, l’Europe tremble autant que la planète Eurovision, excitée de découvrir les résultats de cette 7ème édition. Quelles Moustaches reluiront donc cette année ? Qui sera le plus queer, qui ira le plus haut, qui sera le plus chaud, holala chihuahuaaaaaaaa ? Qui sera à raser au son de Pierre Garnier, quel sera le plus grand eurodrama de la saison, évi-drama bien sûr, quelle sera la plus défrisante et défrisée des Moustaches ? Trêve de bavardages : voici le palmarès, en vidéo s’il vous plaît TUTUTUM.
Vous ne croyez quand même pas qu’on allait mettre le palmarès à l’écrit pour vous faciliter la tâche ? Déso, pas déso, mais on a des vues YouTube à faire par ici, question de survie. Mais nous n’allons pas moins en revenir sur le palmarès de la 7ème édition pimentée, dont nous félicitons tout d’abord les heureux vainqueurs (même si, dans certaines catégories, pas sûr qu’ils nous disent merci – coucou Martin). Quelques faits marquants de ce palmarès :
- Le grand vainqueur de la cérémonie décroche 2 Moustaches, dont la catégorie reine, une surprise dans la catégorie concernée, où les bookmakers attendaient un·e autre artiste au firmament. C’est le seul artiste à décrocher deux trophées dans cette édition.
- Contrairement à l’année dernière, où de nombreuses catégories ont fait l’objet d’un verdict large (malgré davantage de nommés par catégorie), il n’en est pas de même pour cette édition, où le suspense fut au rendez-vous jusqu’à la dernière minute. Ainsi, les Moustaches du dance break, de l’eurodrama et « Ma chanson est un prénom »se sont jouées à 1 seule voix d’écart (!), tandis que la Moustache du revenant vaincu ne s’est jouée qu’à deux petites voix d’écart.
- La victoire avec le plus gros score fut (sans surprise) enregistrée dans la catégorie de la presque eurostar, où l’artiste vainqueur l’a emporté avec 43,28% : c’est moins que l’an dernier. A l’inverse, la victoire la plus étriquée fut celle de la catégorie, « Ma chanson est un prénom », où le titre vainqueur l’emporte avec 27,50% des voix et la plus petite des marges.
- Plusieurs nominations ne sont pas une garantie de victoire : trois artistes font donc « fanny » malgré trois possibilités de l’emporter. À l’inverse, l’artiste qui avait décroché le record de nominations (4) s’en tire avec une seule Moustache, là où une deuxième semblait toutefois lui tendre les bras dans la catégorie reine selon les bookmakers.
- Si certains favoris se sont imposés comme attendu (notamment dans les catégories caliente, queer, presque eurostar ou encore HIGH HIGH HIIIIIIGH NOTE), vos votes ont donné lieu à certaines surprises au-delà de la catégorie reine, dont le dénouement n’avait pas été lu dans la boule de cristal de la rédac’. Eurodrama, « Ma chanson est un prénom » ou encore Margo Mengoni Fashion Week ont donné lieu à des résultats inattendus des pronostiqueurs, qui attendaient d’autres noms en haut de l’affiche que ceux des lauréats.
- Côté français, Slimane repart bien avec sa Moustache sur deux nominations : contrat rempli pour l’eurostar
L’heure est à présent de nous quitter. Ce peut paraître abrupt, mais cela n’en reste pas moins intense et efficace – surtout qu’on a une interview à assurer dans cinq minutes, non, quatre à présent, et qu’on est autant à la bourre que Marine, notre diva populaire, au cours de chant de la diva Sofia Morgavi, so eurovisionesque dans son style. Puisse l’Eurovision lui rendre grâce d’une manière ou d’une autre, fut-ce sur un rap en featuring ou un La Forza version touche à la française. Trois minutes. On est en retard, donc on coupe. Ce n’est évidemment qu’un au revoir, puisque les Moustaches vous donnent rendez-vous prochainement et la rédaction au quotidien. Mais c’est l’heure de vous dire…
MERCI d’avoir suivi cette longue cérémonie des Moustaches à nos côtés, MERCI pour vos votes, MERCI pour vos commentaires, MERCI pour votre enthousiasme, MERCI pour votre passion, MERCI MERCI MERCI de votre fidélité, et ainsi Ronela vous le rendra ! Surtout : rendez-vous sur l’EAQ pour vivre ensemble une nouvelle année Eurovision <3
Vous avez commenté récemment :