Toute la Saison 2017, vous avez voté sur notre site, avec méthode et conscience. Vous avez même répondu à une flopée de questions subsidiaires aussi idiotes que mal fichues. Chaque mercredi, jusqu’à la rentrée, nous reprenons l’une d’entre elles et revenons sur les dernières éditions de l’Eurovision. C’est le « Vainqueur du Mercredi » !

La semaine passée, vous aviez couronné Undo comme votre chanson eurovisionesque préférée de David Kreuger. Aujourd’hui, place aux moules, aux frites, aux gaufres et aux pralines, place à la Belgique ! En date du 8 mars dernier, vous étiez 3% à regretter Axel Hirsoux et à comparer Blanche à un lamantin (Zipo, c’est toi ?).

Là-dessus, non pas une, non pas deux, mais bien trois questions subsidiaires ! Vous avez été plus de 240 à vous exprimer sur les chances de la Belgique à Kiev.

[poll id= »421″]

[poll id= »422″]

[poll id= »423″]

Vous l’avez plébiscitée à trois reprises, vous aviez correctement prédit son classement, les téléspectateurs de toute l’Europe vous ont donné raison. C’est notre huitième vainqueur du mercredi : la Belgique ! Parce que, hein, après plusieurs décennies de misère eurovisionesque, c’est tellement bon d’être au sommet que je me permets un article volontairement patriotique. D’ailleurs, sans plus attendre :

La Belgique fait partie des sept pays fondateurs du Concours. Elle débuta en 1956, avec une chanson au titre évocateur et aux paroles à mourir de rire. S’ensuivirent soixante années de montagnes russes, de surprises, de déceptions, de moments mémorables et surréalistes.

Vous connaissez le principe : les télédiffuseurs néerlandophone et francophone représentent alternativement la Belgique au Concours. Ce qui est admirable pour la parité, mais qui l’est moins pour la constance. VRT et RTBF ne communicant aucunement, la stratégie belge en matière d’Eurovision a toujours été brouillée.

Ironie suprême : le Concours est bien plus populaire auprès des Néerlandophones que des Francophones, mais c’est la RTBF qui est créditée des meilleurs résultats. Une victoire (en 1986, mythique Sandra Kim), deux deuxièmes places (en 1978 et 2003) et quatre quatrièmes places (en 1966, 1982, 2015 et 2017). De son côté, la VRT n’a jamais fait mieux en finale que sixième (en 1959 et 2010).

L’instauration de la relégation en 1993 plonge la Belgique dans les Enfers du Concours. Là voilà au placard en 1994 (merci Barbara Dex), en 1997 (merci Lisa del Bo) et en 2001 (merci Nathalie Sorce). L’arrivée des demi-finales en 2004 poursuivra la série des baffes, le fond du fond étant touché en 2009, avec ce chat à un point. Lueurs d’espoir en 2010 et en 2013, vite douchées l’année suivante. Et puis, miracle !

Oui, miracle : arrive 2015 et la grâce céleste touche enfin la Belgique. Depuis, le pays s’est qualifié à trois reprises consécutives ET a terminé à chaque fois parmi les dix premiers. Dans la série « pincez-moi, je rêve »… Nous étions la risée du Concours, nous voilà devenus des altesses eurovisionesques. Nous étions les vilains petits canards, nous voilà devenus le meilleur des pays francophones, germanophones ET néerlandophones. Se dire tout de même que nous avons surclassé Francesco Gabbani… La classe, quoi !

De quoi sera fait l’avenir ? Rééditerons-nous nos exploits l’an prochain ? Tout repose entre les mains de la VRT. Notez bien la formule magique sur un bout de papier et transmettez-la à qui de droit : « participant de The Voice + maison de disques reconnue ». Concluons en beauté et en trois temps :

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine à la salle de gym.