Demandez le Petit Journal, demandez le Petit Journal de l’été ! Quelles actus ont animé la planète Eurovision cette semaine ?

Au sommaire : (peut-être) une tournée des finalistes de l’Eurovision 2026, le retour d’un sponsor polémique, une star française qui dit non et d’autres petites infos à même de vous assurer une fin de week-end eurovisionesque.

Un Eurovision Song Contest tour en 2026 ?

Ce sont les récents propos du chef de la délégation lituanienne, Audrius Giržadas, et l’évocation du projet dans le règlement de l’Eurovizija.LT (sélection lituanienne pour l’Eurovision) qui ont mis la puce à l’oreille des eurofans. L’année prochaine, à l’occasion de la 70ème édition du concours, un Eurovision Song Contest Tour serait organisé au mois de juin à l’issue des festivités viennoises. Dix finalistes de l’édition 2026 participeraient à cette tournée qui sillonnerait les capitales européennes et leurs grandes salles le temps de dix dates. A ce jour toutefois, l’UER n’a apporté aucune confirmation officielle à cette information.

Si ce projet devenait réalité, ce serait la première fois depuis 2008 que l’UER organiserait une tournée post-Eurovision à travers le continent. En 2007 et en 2008, une tournée du gagnant avait été organisée, permettant à Marija Šerifović et Dima Bilan d’aller à la rencontre du public dans plusieurs pays européens. La LRT avait toutefois déjà organisé un concert post-concours à Kaunas en 2018, réunissant des participants de l’édition d’alors, là où les euroconcerts (Het Grote Songfestivalfeest, EuroFesta…) et les pré-parties permettent aux eurofans d’assister aux performances d’anciens participants. Plus récemment, une société avait tenté d’organiser un Eurovision On Tour (qui devait d’ailleurs passer par Paris), mais de nombreuses dates avaient été annulées faute de réservations suffisantes.

Un sponsor polémique de retour

eurovision.tv

Depuis quelques temps, la présence de l’entreprise israélienne Moroccanoil au rang des sponsors du concours n’est pas sans susciter les sérieuses réserves de certains de par la tragédie en cours à Gaza et le contexte géopolitique dans la région. Le terme du contrat de partenariat avec l’Eurovision étant fixé à 2025, d’aucuns y voyaient l’occasion de se séparer d’un sponsor polémique… qui poursuivra finalement son aventure avec le concours. A l’occasion de la révélation du nouveau logo, l’UER a officialisé le renouvellement du sponsorship avec la société de cosmétiques (qui n’était pas avare en grands sacs et en échantillons distribués ces dernières années, en plus de mettre à disposition ses stylistes professionnels pour les présentateurs et les artistes).

L’organisme européen de radio-télévision a toutefois déclaré que la présence de Moroccanoil n’a aucune influence sur la participation d’Israël (dont certains télédiffuseurs réclament le retrait) ou sur le contenu du concours (à un tapis turquoise près), comme c’est également le cas pour les autres sponsors. Le président exécutif de l’entreprise affirme, quant à lui, que le partenariat entre l’Eurovision et Moroccanoil permet à cette dernière de partager ses valeurs et de soutenir la créativité artistiques au sein des pays participants.

Sans polémique pour le coup, un autre partenaire a confirmé le renouvellement de sa présence aux côtés de l’Eurovision : la compagnie easyJet, qui sera une nouvelle fois le sponsor aérien officiel du concours. S’engageant à « connecter les communautés » et à « célébrer la diversité« , la compagnie se dit fière de soutenir l’Eurovision, un événement qui reflète le riche héritage culturel et les valeurs partagées du continent européen. Les eurofans pourront embarquer à bord de vols thématisés, bénéficier de promotions spéciales et profiter d’un avion thématisé aux couleurs de l’Eurovision. Rien de tel pour commencer à fêter le concours dès l’embarquement ! Surtout que la compagnie aérienne relie actuellement Vienne à l’aéroport de Milan via une ligne régulière et qu’elle ouvrira cinq lignes saisonnières dès la fin de l’année avec Bâle/Mulhouse, Bordeaux, Bristol, Liverpool et Londres-Gatwick.

Vitaa à l’Eurovision, c’est non

Après les succès de Slimane et de Louane, la France attend évidemment sa prochaine star sur la scène de l’Eurovision. Interrogée à ce sujet par Ouest France, Vitaa – par ailleurs ancienne acolyte du premier – a pour sa part opposé un nom catégorique à la perspective de représenter un jour notre pays, même si elle se sentirait capable de relever le défi. « Franchement, c’est une pression énorme. Trop de pression, trop de stress. Il faut vraiment être très très fort dans sa tête pour le faire. Je pense que j’en serai capable mais je ne veux pas m’infliger ça. » Celle qui est présente dans la nouvelle série de TF1 Tout pour la lumière précise aimer faire de la musique pour « kiffer, pas pour impressionner ». Autrement dit : participer à une compétition afin de remporter la victoire ne l’intéresse pas, alors même qu’elle avait été membre du jury de Destination Eurovision, ex sélection française, en 2019. Dommage, d’autant que l’EAQ l’avait à l’époque shortlistée pour l’Eurovision 2025, quelques semaines avant l’officialisation de Louane.

Vitaa salue toutefois le parcours des deux derniers représentants français et la présence de grands noms sur la scène du concours : « Je trouve ça merveilleux de voir depuis quelques années des artistes installés, reconnus, vouloir représenter la France au concours. Et qui le font avec brio. Je pense à Slimane bien sûr mais aussi à Louane. C’est très beau ce qu’elle a fait cette année. »

Faute de Vitaa sur la scène du Wiener Stadthalle, qui pour défendre les couleurs tricolores à l’Eurovision 2026 ? France Télévisions n’a, à ce jour, donné aucune piste sur le mode de sélection même si, sauf surprise, le télédiffuseur devrait à nouveau opter pour une sélection interne et se mettre en quête d’une star capable de remporter cette victoire qui échappe à la France depuis 1977. Il se murmure d’ailleurs qu’un certain Kendji Girac serait intéressé…

Pré-parties : le calendrier se précise

Pour faire chauffer l’ambiance avant l’Eurovision, rien de tel que les fameuses pré-parties, dans lesquelles les eurofans se précipitent partout à travers l’Europe ! Une nouvelle fois, plusieurs opportunités vous seront offertes pour voir vos eurostars de l’édition 2026 et d’anciens représentants sur scène en before de Vienne :

  • Nordic Eurovision Party : le 21 mars 2026 à Oslo (billets en vente ici)
  • PreParty ES : les 4 et 5 avril 2026 à Madrid
  • Eurovision in Concert : le 11 avril 2026 à Amsterdam
  • LondonHagen : les 18 et 19 avril 2026 à Londres

Petit focus sur la LondonHagen, qui marquera la troisième édition de l’EuroFestival créé en 2024 et dont la ville hôte est itinérante. Après Copenhague en 2024 et Manchester en 2025, c’est donc la capitale britannique qui accueillera cette pré-partie engagée d’origine scandinave, avec la promesse de célébrer le 70ème anniversaire de l’Eurovision avec un niveau de joie et d’innovation encore plus fort que d’habitude. Au programme : des eurostars et des DJs spécialistes du concours, bien sûr, des billets abordables pour toutes et tous, des dons pour chaque billet vendu, le DragAVision 2026 et une célébration de la Scandinavie, du Royaume-Uni, de l’Ukraine et des LGBTQIA+.

L’organisation de la pré-partie à Londres interroge toutefois, puisque The Old Smoke est aussi la ville hôte de la London Eurovision Party, organisée traditionnellement début avril en partenariat avec wiwibloggs. Cette dernière nous a donné rendez-vous en 2026, sans avoir précisé de date à ce stade. Un petit risque de concurrence ?

Sinon ?

  • La Hongrie bientôt de retour ? Alors que les prochaines élections législatives se dérouleront en avril 2026, Péter Magyar, leader de l’opposition à Viktor Orban et actuellement en tête dans les sondages, s’est prononcé pour un retour du pays au concours qu’il a quitté en 2020. À l’époque, le télédiffuseur MTVA avait prétexté privilégier la promotion des talents locaux via l’ancienne sélection A Dal pour justifier son retrait, là où des sources internes évoquaient un concours devenu « trop gay » pour la télévision publique et le très conservateur Orban. Pendant ce temps, la Bulgarie a confirmé qu’elle sera une nouvelle fois absente l’année prochaine.
  • La participation d’Israël en question. Alors que la KAN a confirmé n’avoir aucune intention de se retirer du concours, Martin Green, directeur de ce dernier, a évoqué une prise de décision en fonction de l’évolution de la situation, tout en gardant le silence sur les discussions en cours avec l’ensemble des participants. La décision sur la participation israélienne serait susceptible d’intervenir en fin d’année.
  • Rumeurs, rumeurs. Le bruit court qu’elle préparerait actuellement une chanson pour Chypre, mais l’arménienne Athena Manoukian (deuxième du Depi Evratesil 2025) a rétorqué que, bien qu’elle adore l’Eurovision, il ne s’agit que d’une rumeur… au moins pour le moment. De leur côté, Safire et Juan Geck se sont déclarés intéressés pour représenter respectivement l’Irlande et l’Allemagne.
  • Katri Helena met un terme à sa carrière. Double représentante de son pays à l’Eurovision en 1979 et en 1993, la légende de la musique finlandaise se retire de la scène musicale après plus de soixante ans de carrière. Son dernier concert a eu lieu le 16 août au stade olympique d’Helsinki, en présence de plusieurs artistes parmi lesquels Erika Vikman, représentante finlandaise à l’Eurovision 2025.
  • Pippo Baudo nous a quittés à l’âge de 89 ans. Célèbre présentateur de télévision et animateur radio, il détenait le record du nombre de présentations du Festival de Sanremo (13 !), dont il a été également plusieurs fois le directeur artistique. On lui doit le lancement ou la résurrection de nombreuses carrières en Italie, dont celles de Laura Pausini, Gianni Morandi, Giorgia, Adriano Celentano ou encore Anna Oxa.

Le teasing du week-end

Il est signé JJ, grand gagnant autrichien de l’Eurovision 2025, qui n’a pas chômé depuis sa victoire à Bâle en mai dernier. L’artiste vient, en effet, de teaser la sortie de son prochain titre, attendu début septembre. On vous laisser apprécier les premières notes, avec une question en filigrane : est-ce que ça se termine vraiment au bar, puis au lit ?

C’en est terminé pour ce huitième numéro, calice ! Rendez-vous dimanche prochain pour un nouveau numéro du Petit Journal de l’été.