Demandez le Petit Journal de l’été, demandez le Petit Journal de l’été ! En ce week-end prolongé, quelles sont les nouvelles rafraîchissantes sur la planète Eurovision ?
Au sommaire de ce numéro : une eurostar junior qui brille à l’international, la Turquie sous pression pour l’Eurovision, le budget de l’Eurovision Junior 2025 qui s’étoffe, la suite et presque fin de la télénovela sanrémasque, et quelques brèves sympathiques. Bonne lecture !
Zoé Clauzure : A Girl On Fire !


Moins de deux ans après sa victoire à l’Eurovision Junior, Zoé Clauzure n’en finit pas de briller. Après avoir conquis le public avec Mon Premier Cabaret, sa revue junior chorégraphiée par Kamel Ouali qui a fait les beaux jours du célèbre cabaret parisien le Paradis Latin à l’automne-hiver dernier et son rôle dans la série évènement Cat’s Eyes diffusée plus tôt dans l’année sur TF1, la jeune artiste part à la conquête de l’international, et sans demi-mesure.
Elle a vient ainsi d’être nommée « Girl Of The Year » par Time Magazine aux côtés de neuf autres jeunes filles influentes à travers le monde. Une mise à l’honneur inédite de la part du prestigieux magazine américain, qui a collaboré avec LEGO pour célébrer les « accomplissements de filles extraordinaires qui ont un impact dans leurs domaines respectifs, de la science à l’ingénierie en passant par les arts et le sport ». Ce qui n’est pas sans évoquer le classement annuel des 100 femmes les plus influentes du monde élaboré par le même magazine. Aux côtés de Zoé, les autres lauréates sont l’autrice Rutendo Shadaya, la championne olympique de skateboard Coco Yoshizawa (médaillée d’or à Paris 2024), les innovatrices Valerie Chiu, Clara Proksch, Kornelia Wieczorek et Rebecca Young, l’athlète Ivanna Richards, l’aventurière Defne Özcan et la militante Naomi S. DeBerry.
Zoé Clauzure est ainsi honorée pour évoquer le harcèlement scolaire à travers ses chansons (dont Cœur, sa chanson gagnante de l’Eurovision Junior, et Invisible, son dernier titre) et son engagement actif en tant que plus jeune ambassadrice de l’histoire de The Non-Violence Project, une ONG fondée en 1993 dont le but est de susciter l’engagement des jeunes autour de la paix dans le monde et la manière pacifique de résoudre les conflits. Zoé en est l’ambassadrice aux côtés de figures telles que Yoko Ono, Paul McCartney ou encore Lionel Messi. À seulement 15 ans, cette nomination par Time Magazine est en tout cas une sacrée consécration pour la jeune chanteuse, qui s’apprête à sortir son premier EP et son premier roman inspirée de sa propre histoire en septembre prochain.
L’interview de Zoé est à lire en intégralité sur le site internet de Time Magazine et dans l’édition papier du mois de septembre. Toutes nos félicitations à toi !
La Turquie sous pression

Pays emblématique des années 2000 – durant lesquelles il s’est offert sa première et unique victoire à ce jour avec la reine Sertab Erener – la Turquie s’est retirée de l’Eurovision en 2013, mécontente du système de vote et en divergence avec l’image progressiste véhiculée par le concours. On se souvient notamment dès quelques sorties LGBTphobes du président Erdogan – qui juge le concours contraire aux valeurs du pays (voir ses récents propos suite à l’Eurovision 2024) et de l’ancien directeur général de la TRT, qui avait déclaré à propos de Conchita Wurst dans le journal Hürriyet en 2018 : « En tant que chaîne publique, nous ne pouvons pas diffuser en direct à 9 heures du soir – quand les enfants sont encore éveillés – une personne comme cet Autrichien barbu vêtu d’une robe, qui ne croit pas aux genres et déclare qu’il est à la fois un homme et une femme ». Pas de quoi donner des signaux encourageants pour un retour de la Turquie aux affaires tant que son président sera en poste…
Mais du côté de la scène musicale turque, c’est une toute autre musique. Conscientes de la vitrine internationale unique que représente la compétition pour les artistes locaux, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer le retour de la Turquie à l’Eurovision. Ainsi, des médias turcs ont récemment fait état de pressions à l’égard du télédiffuseur. À la manœuvre, un producteur influent et un musicien qui a déjà été en lien avec l’Eurovision, dont les identités n’ont pas été dévoilées. Mais ce ne sont pas les seuls à demander le retour du pays à l’Eurovision. Représentants turcs à l’Eurovision 2010, dont ils avaient accroché la deuxième place avec We Could Be The Same, ManGa a récemment déclaré dans une interview à la chaîne YouTube d’Hürriyet qu’il serait temps que le pays revienne au concours, soulignant que c’est une opportunité en or et une expérience très importante en termes d’échanges culturels. Si le groupe a précisé qu’il ne remettrait pas le couvert, il n’est pas le seul à penser que la Turquie doit revenir aux affaires, puisque Serhat et Demet Akalın ont récemment déclaré vouloir défendre les couleurs du pays au concours.
D’autant que, malgré les propos peu amènes d’Erdogan à l’encontre du concours et de ses artistes, la Turquie a déjà tenté d’amorcer un retour à l’Eurovision récemment. En 2021, le directeur général de la TRT, Ibrahim Eren, avait ainsi été en discussion avec l’UER (le site officiel de l’Eurovision avait même consacré un article à ce sujet), sans que l’échange n’ait été à son terme, puisqu’il avait quitté ses fonctions peu de temps après. Reviendra, reviendra pas, telle est l’arlésienne turque à l’Eurovision. Une chose est sûre : il serait grand temps !
Eurovision Junior 2025 : le gouvernement géorgien met la main à la poche

À trois mois et demi de la 23ème édition de l’Eurovision Junior, la Géorgie s’active doucement, mais sûrement.
Le télédiffuseur GPB a acté le choix de la salle hôte du concours à Tbilissi. Il s’agit sans surprise du Nouveau Palais Olympique, qui avait accueilli le Festival olympique de la jeunesse européenne 2015. Contrairement aux attendus toutefois, et sous réserve de confirmation officielle, ce ne serait pas la grande salle moderne de 10 000 places, construite à cette dernière occasion, qui accueillerait le concours junior, mais bel et bien la « petite salle ». Reste à savoir laquelle : celle qui avait déjà été la scène du concours en 2017, d’une capacité honnête – quoique réduite – de 3 600 places, ou le « petit hall » de 600 places, autrement dit un gymnase à peine capable d’accueillir des compétitions régionales ? Si la deuxième option semble au demeurant improbable, si ce n’est inimaginable vu les impératifs de production du show, la confirmation se fait cependant attendre…
Sur le volet financier, le gouvernement géorgien vient d’allouer une enveloppe de 2,5 millions d’euros à l’organisation, soit 8,1 million de lari en monnaie locale. 8 millions proviennent du ministère de la culture et le reste du ministère de l’économie et du développement. Si les autres sources éventuelles de financement n’ont pas été précisées à ce stade, notons que le budget du concours junior s’élevait à 5,5 millions d’euros en 2024 et à 13 millions d’euros en 2022. La Géorgie partirait donc à ce stade sur un budget inférieur, proche de celui estimé pour l’organisation de l’Eurovision junior par France Télévisions en 2021 et 2023.
Sanremo à Sanremo, c’est presque signé

La télénovela sanrémasque, suite et fin ? Il semblerait, selon la presse italienne, que la RAI et la municipalité de Sanremo soient toutes proches d’un accord pour conserver le mythique festival de la chanson italienne à domicile. Les deux parties seraient même prêtes à une signature fin août-début septembre, puisqu’elles se seraient accordées sur l’organisation du festival de Sanremo à Sanremo pour les trois prochaines années, avec une option de deux années renouvelables. Ce qui garantirait donc la tenue de l’événement jusqu’à minimum 2028, avec option 2030, comme le prévoient les nouvelles règles du marché d’attribution des droits de diffusion. L’accord sur le point d’être signé préservera également la relation entre la RAI et la municipalité de toute ingérence extérieure.
Concrètement, la question financière aurait été réglée puisque la Ville de Sanremo devrait désormais percevoir plus de 7 millions d’euros liés aux contributions directes, aux recettes publicitaires et à d’autres avantages, en nette augmentation. La RAI, quant à elle, négocierait une concession sur le format et la marque Sanremo, dont la municipalité revendiquait la propriété. C’est d’ailleurs précisément ce point de détail qu’il reste à régler, puisque la RAI revendique un rôle clé dans la création et le développement télévisuel de l’événement, là où le Conseil d’État a affirmé que les marques « Festival di Sanremo » et « Festival della Canzone Italiana » appartiennent exclusivement à la municipalité et que cette dernière doit accorder les droits de diffusion dans le cadre d’un appel d’offres public. Sachant que l’entrepreneur Vincenzo Russolillo a, entre-temps, mystérieusement déposé la marque « Festival della Musica Italiana »…
Alors que les négociations entre les deux parties étaient à deux doigts d’échouer, plusieurs villes italiennes avaient évidemment montré leur intérêt pour l’accueil d’un éventuel festival RAI de la chanson italienne en dehors de Sanremo. Selon les médias transalpins, le télédiffuseur avait même envisagé de le transférer à la Mostra d’Oltremare de Naples. Un scénario qui n’est plus d’actualité, alors qu’il devient quasi certain que le festival de Sanremo restera dans sa ville d’origine, comme c’est toujours le cas depuis sa création en 1951.
Sinon ?
- Drag Race France All Stars en mode Eurovision ! Jeudi, la compétition de drag a rendu hommage au plus célèbre concours musical au monde en proposant à ses reines un défi Queenovision. Si aucune eurostar n’a été vue et aucun eurotube entendu, des personnalités proches du concours ont tout de même été à la manœuvre. Juré de l’épisode, Mehdi Kerkouche avait en effet chorégraphié la prestation d’Alma en 2017, tandis qu’à la composition des chansons, nous retrouvons Philippine, participante à Eurovision France, c’est vous qui décidez en 2021. Sans oublier la reine Nicky Doll, commentatrice des demi-finales de l’Eurovision 2024. Débrief à venir si on a l’inspi.
- L’Ukraine à l’écoute des eurofans. Le télédiffuseur Suspilne a récemment réuni les eurofans en présence de la cheffe de délégation ukrainienne Oksana Skybinska et du commentateur (et co-présentateur de l’Eurovision 2017) Timur Miroshnychenko. Le but ? Discuter sur l’approche qu’a actuellement Suspilne par rapport à l’Eurovision et sur la manière d’améliorer la sélection nationale, le Vidbir (qui a tout de même offert une victoire et cinq tops 10 consécutifs au pays depuis 2021). France Télé, nous aussi on a des idées, alors à vous de jouer !
- Rumeurs, rumeurs. Zoë Livay en pôle position pour représenter les Pays-Bas à l’Eurovision 2026 ? Alors qu’elle a envoyé une proposition au comité de sélection, la chanteuse indie-pop/soul/RnB, très motivée, devra attendre les résultats de l’appel à contributions, ouvert jusqu’au 31 août 2025. Côté slovène, il se murmure que July Jones (dauphine de Klemen à l’EMA 2025) pourrait bien repartir si la Slovénie décide de participer à l’Eurovision 2026. Sinon ? Dalma Alke a annoncé qu’il candidatera au Benidorm Fest, tandis qu’Evangelia sent que son destin doit la mener sur la route de l’Eurovision. Sans compter Tiziano Ferro, qui pourrait en-co-re une fois faire en-fin ses débuts au festival de Sanremo en février prochain…
- Damiano David nommé aux MTV Vidéo Music Awards 2025 ! Le chanteur italien, ex leader de Måneskin, qui cartonne actuellement partout dans le monde, est cité à deux reprises pour la performance de l’année (pour son titre Next Summer) et la meilleure vidéo longue de l’année (pour Funny Little Stories).
- La vidéo de l’ORF annonçant le calendrier de l’Eurovision 2026 mystérieusement effacée. Publication par erreur d’un stagiaire ? Planning trop ambitieux (s’agissant à tout hasard de l’annonce de la liste des pays participants en septembre) ? Le commissaire Charitos est sur le coup depuis Athènes…
La chanson du week-end
Qui dit « Girl Of The Year » dit également « Girl Of The Week-End » et star du Petit Journal de l’été ! Début juin, Zoé Clauzure a sorti son nouveau single, annonçant ainsi la sortie prochaine de son premier EP. Dans la continuité du solaire et engagé Cœur, la gagnante de l’Eurovision Junior 2023 nous propose aujourd’hui Invisible, une balade pop aux sonorités douces qui s’adresse à toustes ceux et ceux qui se sont sentis un jour mis à l’écart des autres. Un titre dans lequel Zoé délivre un message d’espoir à ces invisibles qui deviendront un jour invincibles : de l’ombre, ils passeront à la lumière au-delà des qu’en dira t-on, des regards et des harceleurs. Time Magazine ne s’est décidément pas trompé en honorant notre jeune eurostar pour l’engagement qu’elle porte à travers ses chansons.
C’était le Petit Journal de l’été ! Rendez-vous dimanche prochain pour un nouveau numéro 100% actu de l’Eurovision.









Yep, j’aimerai bien que France tv vous consulte aussi pour la prochaine fois qu’ils font un épisode spécial « Eurovision » dans Drag Race France, histoire qu’il y ait vraiment un lien avec l’eurovision, parce que, comme le dirait Misty : j’ai pas compris…
July Jones qui a terminé 2ème à la sélection slovène est en compétition pour le second chance dont il reste une semaine pour voter. J’ hésite à la classer en tête avec la Croatie.