L’automne s’est installé et le temps est à la nostalgie. Après avoir exploré les années 90, passons à une nouvelle série au sein de ce Happy Hour. En mai prochain, nous avons rendez-vous avec les Pays-Bas et Rotterdam. Ce moment tant attendu nous fera découvrir bien des aspects de la culture et de la musique néerlandaise. Dans cette perspective, revenons ensemble sur certains des représentants néerlandais les plus mémorables de ces septante-cinq dernières années. Et aujourd’hui, retrouvons deux chanteuses ayant présidé au changement de siècle : Edsilia Rombley et Michelle Courtens.

Edsilia Rombley

Née à Amsterdam en 1978, Edsilia débute sa carrière au sein du groupe Dignity. Elle y reste entre 1995 et 1997, puis décide de voler de ses propres ailes. Le groupe connaît ironiquement ses premiers succès après son départ, mais se sépare en 1999.

Edsilia entre dans la lumière en 1998, lorsqu’elle est retenue parmi les finalistes de la sélection néerlandaise pour l’Eurovision, avec Hemel en aarde.

Elle y enflamme les jurés et les téléspectateurs néerlandais qui la plébiscitent. Elle remporte la victoire devant Nurlaila.

À Birmingham, elle séduit le public européen et se hisse à la quatrième place du classement final. Elle offre ainsi aux Pays-Bas leur meilleur résultat depuis la victoire de Teach-In en 1975. Et ce n’est qu’en 2014 que le pays décrochera une meilleure place, en l’occurrence une deuxième grâce aux Common Linets.

Dans la foulée, Edsilia sort un album et de nouveaux singles, mais tous s’avèrent des échecs commerciaux. Idem en 2002, avec une nouvelle tentative en anglais.

Le succès lui revient au milieu des années 2000, lorsqu’elle passe au néerlandais. Son passage au Danse avec les stars local renforce sa popularité et en 2007, la télévision publique néerlandaise la rappelle pour la représenter à l’Eurovision. Lors d’une finale nationale à format réduit, elle y interprète trois chansons. À son terme, elle se choisit elle-même Nooit meer zonder jou.

Pour Helsinki, la chanson est adaptée en On Top Of The World. Malgré une prestation énergique, Edsilia ne marque pas les téléspectateurs européens. Elle termine 21e de la demi-finale et est éliminée.

Elle se concentre alors sur ses concerts et ses tournées, mêlant reprises et nouvelles chansons. Elle connaît quelques succès commerciaux en solo.

Elle brille plus au sein des Ladies of Soul, dont les concerts font salle comble.

Elle se diversifie à la télévision et présente plusieurs émissions, ce qui lui faut d’être retenue par la télévision publique néerlandaise pour présenter l’Eurovision 2020. Suite à l’annulation de l’événement, elle présente Europe Shine A Light. Heureusement pour elle, elle est reconduite dans ses fonctions et nous la reverrons donc en mai prochain.

Michelle Courtens

Né en 1981 dans le Limbourg néerlandais, Michelle suit des études musicales au Conservatoire d’Amsterdam. Elle en sort diplômée en chant, jazz et violoncelle. La première étape importante de sa carrière professionnelle est la sélection néerlandaise pour l’Eurovision 2001. Elle est retenue parmi les finalistes, avec sa chanson Out On My Own.

Elle convainc les trois jurys, ainsi que les téléspectateurs néerlandais et remporte la victoire devant le groupe Ebonique.

À Copenhague, Michelle devient la sixième représentante néerlandaise à ouvrir une finale de l’Eurovision, un record particulier. Elle offre une prestation atypique, ne se levant qu’après deux minutes. Elle ne convainc pas le public européen et termine à la dix-huitième place.

Après le Concours, Out Of My Own ne rencontre qu’un succès commercial modeste. Elle sort un deuxième single en 2002, mais il passe inaperçu.

Michelle connaît par la suite une carrière discrète, mais continue. Elle sort quelques singles et se produit essentiellement sur scène. Elle apparaît dans des comédies musicales, joue dans des orchestres et accompagne des artistes en tant que violoncelliste.

Elle écrit également pour d’autres interprètes, est coach vocale et cette année, a entamé des études d’infirmière.

Sur ce, passez un bon dimanche ! Je vous retrouve ici-même demain pour une découverte ; mardi, pour une nouvelle révélation française et dimanche, pour un autre numéro du Happy Hour. À très bientôt !

(avec la collaboration de Pauly)