Pour finir cette semaine, c’est au tour de la Norvège de prendre place sur le banc du conseil de classe et d’être décortiquée. Comme depuis de nombreuses années, c’est la traditionnelle sélection nationale, « Melodi Grand Prix » qui a servi de cadre à la sélection de la chanson qui sera en compétition à Bâle dans une version simplifiée avec seulement une finale unique et neuf candidats.

L’an dernier, c’est un groupe, GÅTE avec le titre « Ulveham » qui a eu l’honneur de défendre la Norvège à Malmö.

Cette année, c’est un jeune homme, KYLE ALESSANDRO avec le titre « Lighter » qui sera sur scène à Bâle.

Kyle Alessandro peut-il réaliser un meilleur résultat que GÅTE l’an dernier, à savoir mieux que la 25e et dernière place lors de la finale ? Voyons ce qu’en pense l’ensemble des rédacteurs.

Juliette : 5

Je ne suis absolument pas le public cible de ce bop électro-pop calibré pour l’Eurovision, seule option viable d’un MGP qui avait pris trois balles dans chaque patte et quatre plombs dans chaque aile ! Seule originalité : le titre est chanté par un garçon (là où une chanteuse aurait été tout aussi cohérente). Dans un sens, c’est un problème, parce que le pauvre Kyle (tout talentueux soit-il pour ses 19 ans… mon Dieu, il est plus jeune que moi !) fait office d’interprète totalement interchangeable pour un morceau que n’importe quel (le) artiste aurait pu se voir confier. J’ai besoin d’artistes authentiques, dont l’univers est si distinct qu’on n’imagine pas quelqu’un d’autre entonner leur discographie. Ce n’est hélas pas le cas de Kyle, et c’est pourquoi je passe mon tour.

Lolotte : 6

Où est passée la Norvège qui envoie des titres hors des sentiers battus (2014, 2015, 2024 pour toujours dans mon cœur) ? Lighter est du vu, revu, de l’entendu et réentendu. C’est fade. La dernière place (injuste) de l’an dernier pousse la NRK à ne plus prendre de risques. C’est dommage ! Attention à ne pas devenir un Danemark Bis. 

Salem : 6

À l’écoute, c’est de la pop traditionnelle scandinave, entendue encore et encore. À la vision du live de sélection, j’ai trouvé cela un peu ridicule. À la lecture des paroles, j’ai un peu mieux compris le sens de la chanson. Mais quel chemin pour y arriver ! Je crois que j’ai rajouté un point supplémentaire pour la pyrotechnie parce que j’aime bien ça. Mais ça demeure une chanson qu’on peut oublier facilement.

Betty : 7

La Norvège a choisi la bonne proposition pour l’Eurovision, la meilleure parmi l’ensemble des chansons quelconques du MGP 2025. Lighter, bien que générique à souhait, a le package nécessaire pour l’aventure à Bâle et Kyle Alessandro est un showman. La finale est désormais possible pour la Norvège, mais ce n’est pas garanti. Le pays se trouve dans une demi-finale très ouverte, alors tout est possible en mai prochain.

Rémi : 7

En première écoute, « Lighter » ne m’avait pas davantage accroché que cela, tant je trouve la chose vue et revue à l’Eurovision. Mais ça, c’était avant de découvrir tous les titres de l’édition et la prestation de Kyle Alessandro au MGP. Alors, oui, le titre norvégien est un classico-classique scandic-pop de l’Eurovision tant dans le son que dans la structure. Sauf que ça reste terriblement efficace et surtout parfaitement exécuté. De quoi offrir à la Norvège un top 10 surprise ? Et pourquoi pas ? « Lighter » est en tout cas un package certes générique mais très bien mené pour prétendre à pareilles ambitions.

Michael : 7,5

Commentaire similaire à l’Islande : la chanson était vraiment le choix à faire dans sa sélection, c’est pas mal entraînant, il y a un petit violon sympa…

Marie : 8

Vous allez me dire que c’est du vu et du revu à l’eurovision mais c’est toujours aussi efficace. La mélodie est entraînante, le refrain se mémorise immédiatement, la mise en scène est bien réalisée et Kyle chante bien. Contrat rempli, je passe trois bonnes minutes à me tortiller.

William : 8

Kyle a une très belle voix. La chanson est vraiment cool et dynamique. Je pourrais mettre cette chanson en soirée avec des amis. Le clip est très sympa. Je pourrais facilement mettre cette chanson dans mon top 10. Je ne pense pas que cette chanson intégrera mon top 5 car cette chanson manque d’originalité pour en faire partie. Bonne chance à la Norvège pour la compétition en mai prochain.  

Zipo : 9

Cette année, la Norvège n’a pris aucun risque et a retenu la leçon de l’an dernier, à savoir présenter une chanson à Bâle avec tout le savoir-faire dont elle est capable et parfois c’est préférable. Je ne vais pas mentir et d’ailleurs ça a été dit de nombreuses fois dans certains commentaires que j’ai lus : c’est du déjà-vu et du déjà entendu à maintes et maintes reprises. Je serai un peu plus nuancé : il y a des similitudes avec certaines chansons norvégiennes ou d’autres pays scandinaves mais il y a également la patte personnelle du jeune interprète, notamment au niveau de la chorégraphie et de sa voix douce cependant bien affirmée. Aucun faux pas n’est à relever durant toute la performance et le décor bien que simple remplit totalement son objectif d’attirer le regard. En résumé, c’est une magnifique performance que nous a livré Kyle Alessandro dans la lignée de celles d’Alessandra et de Keiino par exemple. Je ne sais pas s’il pourra atteindre une 5e ou 6e place comme ses prestigieux prédécesseurs de 2019 et 2022 mais je suis convaincu qu’au minimum un top 10 est à sa portée. 

Kris : 7

Cette 13e chanson obtient 70,5 points soit une moyenne de 7,05/10 et se classe à la 4ᵉ place provisoire de ce classement.

  1. Pays-Bas : 8,15
  2. St Marin : 7,40
  3. Albanie : 7,35
  4. Norvège : 7,05
  5. Islande : 6,85
  6. Australie : 6,80
  7. Belgique : 6,70
  8. Pologne : 6.65
  9. Malte : 6,50
  10. Azerbaïdjan : 6,50
  11. Tchéquie : 6,40
  12. Danemark : 6,25
  13. Monténégro : 5,75

Pour mémoire, l’an dernier, la rédaction de l’EAQ avait attribué une moyenne de 6,94/10 à « GÅTE » et l’avait classée 16e sur 36 chansons classées, donc qualifiée sans problème pour la finale. Même si la rédaction a eu un bon pronostic en qualifiant cette chanson en finale, elle a fini largement en dessous du pronostic, c’est-à-dire dix places plus bas.

Signalons qu’au cours des vingt dernières années de présence au concours depuis l’instauration des demi-finales en 2004, la Norvège n’a été éliminée que trois fois lors des demi-finales pour dix-sept qualifications en finale.

Demain, nous allons dans un pays dont la deuxième ville en nombre d’habitants commence par un « G », comporte quatre lettres dont une seule voyelle et elle se situe au sud de la capitale qui, elle, commence par un « V ».

Image rubrique créée par Rémi.