Alejandro Reyes, une voix, cinq doigts, un plectre et une guitare !

alejandro3Toujours dans la volée des découvertes d’artistes qui pourraient représenter la Suisse à l’Eurovision en 2014, voici un artiste en herbe qui risque bien de devenir un vrai « coup de coeur » pour les amateurs de belles ballades.

Alejandro, un jeune auteur-compositeur qui vient de Lausanne en Suisse, prépare déjà son premier album qui sortira en octobre prochain.

La vie ne lui a pas réservé que des cadeaux, et ce dès le jour de sa naissance.

Un cordon ombilical trop serré autour du bras l’a privé de sa main gauche, qui n’a dès lors subsisté qu’à l’état de moignon d’où émergent des prémices de doigts. «Mais comme je n’ai jamais connu ma main, je ne la regrette pas», sourit, philosophe, le jeune homme.

Né il y a 20 ans au Chili, à quelques encablures de la baie de Valparaiso, Alejandro a connu une enfance nomade entre trois continents. Arrivé en Suisse à l’âge de 10 ans, il se passionne tout d’abord pour le skate board et gravit rapidement les podiums des compétitions européennes.

alejandro2Puis, il y a deux ans, un ami lui offre une guitare électroacoustique. Timidement, il s’y essaie et y prend goût. Une astucieuse prothèse bricolée main lui permet de manier le plectre. Mais comme Jimi Hendrix, ce droitier doit apprendre à jouer sur une guitare à l’envers. Un beau jour, du côté du skate park d’Ouchy, alors qu’il fredonne en grattant ses cordes, une dame lui donne spontanément une pièce. Sa première scène sera donc la rue, rapidement suivie par les bars de Lausanne. Ses chansons pop folk, sa voix douce, son style poétique séduisent vite le public, et bientôt il arpente de plus grandes tribunes, aux côtés d’artistes montants comme Bastian Baker. Une ascension fulgurante soutenue par ses amis de Lausanne, la jeune et dynamique équipe de production Mafiaboogie Records.

En février, Alejandro s’est même offert le luxe d’enregistrer son disque – en espagnol et en anglais, à quand en français? – dans la mythique Nashville, Tennessee. Un album très attendu des fans, même s’ils, et surtout elles, préfèrent pouvoir contempler en live le visage d’ange du jeune songwriter . Avec émotion et simplicité, il n’hésite d’ailleurs pas à aller à la rencontre de son public, qui fait à ce prometteur talent les yeux de Chimène.

Mais quel est le message que Alejandro souhaite faire passer à travers ses chansons ? :

«Soul-blues-pop» : parmi ses influences, Alejandro décoche Marvin Gaye, Stevie Wonder et Bruno Mars. Ou encore Milow, James Morrison et Justin Nozuka. Ses sources d’inspiration ? «J’écris sur mon histoire. Parce que j’ai débuté à un moment de ma vie où je ne savais pas vraiment quoi faire. J’aime être métaphorique et donner deux à trois sens à mes chansons. Mon morceau Pieces Are Missing évoque à la fois une fille mais aussi la main gauche qui me manque. En général, toutes mes chansons parlent d’amour. Je suis un grand romantique!»

Un bel artiste que j’ai découvert grâce à notre fidèle lecteur Manuphil et il est vrai que ce jeune homme possède beaucoup d’atouts pour représenter la Suisse à l’Eurovision, une simplicité, du talent qui devrait séduire les fans, le public ainsi que les jurys.

Reste à espérer que ce dernier aura l’idée et surtout l’envie de présenter une très bonne chanson pour la finale suisse ou encore que la RTS le sélectionne parmi les 6 candidats (e) qu’elle devra proposer.

Voici quelques clips de ses chansons qui vous permettront de vous faire une idée du véritable talent d’ Alejandro Reyes :

Lovely Season

Sing Aloud en live

Blue Eyes

No es facil

Beaucoup disent qu’il s’agit là d’une pâle copie de Bastian Baker, je ne suis pas du tout d’accord, Alejandro a peut être une main en moins mais quelque chose en plus ! une sincérité et un univers plus authentique qui devrait toucher tout le monde à l’Eurovision, et vous qu’en pensez-vous ? En tous les cas, moi il m’a touché , c’est certain.

Je pense que s’il devrait représenter la suisse-romande, une chanson en français serait bien accueillie, mais pourquoi pas en espagnol après tout ! même si la plupart imagine que c’est en anglais qu’il arriverait à convaincre.