Les temps sont durs pour la Terre de Glace. Après 3 qualifications consécutives avec Hatari, Dadi Freyr et les Systur, Dilja (malgré toute sa bonne volonté) n’est pas parvenue à faire perdurer cette belle série.
Qu’à cela ne tienne ! Le pays compte bien remonter la pente, et prépare déjà tout pour l’année prochaine.
Qui va les représenter en Suède ? Depuis le 15 juin dernier, les inscriptions sont ouvertes pour participer au Songvakeppnin 2024.
La fenêtre d’inscription s’étendra jusqu’au 10 septembre.
Après cela, un panel d’experts analysera toutes les chansons, fussent-elles envoyées via cette fenêtre d’inscription, ou venant d’artistes approchés par la RUV elle-même.
Le Söngvakeppnin ne devrait pas connaître d’évolution dans son format, avec une révélation des artistes et chansons au mois de janvier, pour une sélection qui devrait se tenir, comme de coutume, en février.
Quelles surprises l’Islande nous réserve-t-elle ? Le discret Söngvakeppnin renfermera-t-il encore des pépites ? Réponse : en janvier. Et vous saurez tout en suivant l’EAQ, bien entendu !
Dimanche 15 octobre : plus d’informations dévoilées sur le Söngvakeppnin 2024
RÚV, la chaîne nationale islandaise, a annoncé le programme de sa finale nationale en vue de l’Eurovision : le discret mais non moins attachant Söngvakeppnin.
Après la décevante non-qualification de Diljà cette année (rompant ainsi une très belle série de qualifications grâce à HATARI, Dadi Freyr et le trio Systur), la terre de glace compte bien retrouver les chemins égarés de la finale. La sélection sera donc composée de trois émissions :
- La première demi-finale aura lieu le 17 février
- La deuxième demi-finale se tiendra le 24 février
- La finale prendra place le 2 mars.
Le vainqueur du concours recevra bien évidemment le droit de représenter la nation nordique à Malmö. Chaque demi-finale sera composée de cinq chansons en compétition. Les deux chansons de chaque spectacle ayant obtenu le vote le plus élevé de la part du public se qualifieront ensuite pour la grande finale. Les producteurs de l’émission ont également la possibilité d’ajouter un cinquième finaliste, la fameuse « wildcard » que nous aimons tant.
Le show sera à nouveau présenté par Ragnhildur Steinunn Jónsdóttir, Sigurður Þorri Gunnarsson et Unnsteinn Manuel Stefánsson. À noter que la RÚV a reçu 118 candidatures pour ce Söngvakeppnin 2024 depuis l’ouverture des inscriptions en juin. Les producteurs contacteront bientôt les artistes sélectionnés pour la compétition. Le line-up final sera annoncé le 27 janvier dans l’émission RÚV Lögin i Söngvakeppninni. Quant à la direction artistique du Söngvakeppnin 2024, elle sera aux mains de Högni Egilsson, Selma Björnsdóttir (représentante islandaise en 1999 et 2005), Samúel Bjarki Pétursson et Gunnar Páll Ólafsson.
Voilà, tout ce que l’on sait pour le moment et c’est déjà beaucoup quand on y pense ! Rendez-vous sur l’EAQ pour la suite des aventures islandaises !
Jeudi 25 janvier : participation incertaine (MàJ)
Des incertitudes planent sur la participation islandaise à l’Eurovision 2024.
Sur la même ligne que la télévision finlandaise, RÙV a annoncé qu’elle décidera de participer ou non au concours en accord avec le gagnant de la sélection nationale. Pour l’instant, le Söngvakeppnin sera une compétition musicale indépendante de l’Eurovision. Les chansons et les artistes qui y participeront seront révélés comme prévu, ce samedi 27 janvier. Une fois la compétition achevée en mars, le diffuseur et le vainqueur, décideront en commun accord si l’Islande participe. La sélection nationale se tiendra, mais il n’est pas assuré que l’artiste sélectionné représente le pays à Malmö.
Le diffuseur souhaite rompre toute attache avec l’Eurovision en raison du conflit au Moyen-Orient et le maintien d’Israël au concours. La chaîne a partagé ses préoccupations et celles des islandais avec l’Union Européenne de Radiodiffusion. Les participants du Söngvakeppnin sont également inquiets par la situation. À ce jour, l’Islande a toujours l’intention de participer à l’Eurovision 2024, mais l’avenir du pays est équivoque. Depuis plusieurs semaines, RÙV a subi des pressions considérables pour appeler à l’isolement et au retrait immédiat d’Israël (lien). Serait-ce la conséquence ?
Actuellement, notre équipe éditoriale a décidé de maintenir le suivi de la sélection israélienne de manière non partisane (ce n’est pas notre rôle) et « à minima » puisque la participation d’Israël a été maintenue par l’UER.
[À SUIVRE]
Crédits photo : UER









je preferais que l Islande se retire , je ne veux pas d un gagnant comme le présage les bookmaker et qui doit être lié a la geopolitique .
le concours aurai aucune saveur ( on a deja connu ça en 2022 donc non merci)
« The head of RÚV, Stefán Eiríksson, today makes it clear that responsibility for Iceland’s participation in Eurovision – or otherwise – is not being passed on to the contestants in Söngvakeppnin, and that RÚV has the final decision making authority.
« It is quite clear, and it is completely clear, that it is RÚV that makes the decision about participation in Eurovision, and not the individual contestants, » says Stefán. Yesterday, it was announced that the final decision on participation would be made after Söngvakeppnin.
« But then, of course, we will listen to the views of the artists who [will] have already won the Söngvakeppnin competition. » »
[…]
« Stefán also says that no one will be forced to participate in Eurovision if they do not want to compete.
« If that’s the case, we just have to weigh the situation and evaluate it if and when we get there. » « .
https://www.ruv.is/english/2024-01-24-responsibility-for-eurovision-decision-will-not-land-on-individual-contestant-403281
La décision finale de la participation islandaise à Malmö revient tout de même à la RÚV selon les déclarations de Stefán Eiríksson (directeur de la RÚV) dans un article posté sur la version anglaise du site de la RÚV.
Les artistes qui auront remporté le Söngvakeppnin seront écoutés sur leur participation à Malmö et ne seront pas forcés d’y aller s’ils ne le souhaitent pas. Cela ne veut pas forcémment dire que la décision de participer à l’Eurovision en dépendra à tous les coups.
Comme pour le Vidbir en 2019, je pense que les autres participants du Söngvakeppnin seront invités à représenter l’Islande à l’Eurovision si les gagnants ne le souhaitent pas. En revanche, je crains que l’opinion publique islandaise pèsera sur ces derniers et influencera leurs décisions. Car, toujours selon l’article partagé plus haut, un sondage conduit par Prósent en décembre dernier indique que 76% des Islandais interrogés pense que la participation d’Israël à l’Eurovision devrait lui être refusé et que 60% des Islandais interrogés seraient pour le retrait de l’Islande en cas de participation israelienne.
Il faudrait attendre la fin de la sélection islandaise pour en savoir plus sur la décision finale de la RÚV – sauf si il y a un rebondissement entre-temps.
L’an dernier, Loreen et Käärijä avaient indirectement réussi à ramener l’Eurovision à ce qu’il était : une compétition musicale. Ils avaient détrôné l’Ukraine en tête des bookmakers et on n’avait d’yeux que pour eux. Les affaires extérieures à l’Eurovision n’influençaient plus l’évolution et le bon déroulement du concours comme en 2022, et j’en étais ravi.
Mais pour 2024, tout tourne autour de la participation d’Israël au concours et de la situation à Gaza. L’Ukraine se retrouve en tête des bookmakers, injustemment à mon sens, alors que la Finlande et la France proposent des chansons compétitives de qualité. Et tout récemment, l’Islande se voit catapulté à la deuxième place des bookmakers à cause des rumeurs de la participation d’un chanteur d’origine palestinienne dans sa sélection…
Je sens déjà qu’un scénario à la Kalush Orchestra va se former, et je croise les doigts pour que ça n’arrive pas. J’espère que des propositions ultra-compétitives arriveront à s’imposer cette année comme « Tattoo » et « Cha Cha Cha » en 2023, en dépit de l’actualité et de la « solidarité internationale ». Sinon, on file tout droit vers une quatrième victoire ukrainienne ou une première victoire islandaise, au lieu de sacrer un artiste et un pays qui le mériteraient. Et dans ce cas, je pense fortement à Sam Ryder et Chanel Terrero, qui auraient dû remporter le concours en 2022.
C’est vrai qu’un scénario à la Vidbir 2019 devient la situation la plus probable à une non-participation islandaise, et je trouve ça assez bof (pour rester tiède dans mes propos) de la part de la RÚV.
En résumé, plutôt qu’assumer le mécontentement islandais – qui existe, difficile de le nier – de se désengager volontairement de l’édition 2024 et de payer l’amende qui en sera la conséquence, il préfère laisser l’artiste qui gagnera la compétition annonçait sa (non) participation. Si c’est un artiste proboycott, ça ne changera pas forcément grand-chose. Mais si l’artiste qui gagne voulait aller au concours, ça veut dire qu’on transfère tout le mécontentement sur lui ! Ça veut dire qu’on laisse à l’artiste d’assumer les appels au boycott, qu’on risque de faire culpabiliser son choix, et que cet artiste pourrait voir sa carrière sur l’île détruite ou ne pas commencer. En bref, vu le contexte, le gagnant du Söngvakeppnin quel qu’il soit n’a aucun intérêt à dire qu’il veut aller à Malmö pour représenter l’Islande à l’Eurovision.
Pour les parieurs, j’attends de voir. Là, ils sont plus branchés sur les infos en continu que sur le concours. L’Ukraine est première, oui, un effet de solidarité cynique sans doute. Solidarité qui devient rare dans la sphère publique et politique avec le temps d’ailleurs… Les opinions autour d’Israël sont tellement divergentes et extrêmes qu’il est très difficile de prédire un engouement ou un rejet dans les votes de mai (et en plus, on n’a pas la chanson. Stefania, pour moi, restait un très chouette morceau, à voir si la chanson israélienne sera à la hauteur). Et l’Islande qui remonte dans les paris ? Qu’est-ce que ça vaut, si le pays se retire ? Qu’est-ce que ça vaut si le public non-fan de l’Eurovision ne connaît pas ses convictions ? Ou si, au contraire, le public est au courant ? Et si la chanson est difficilement appréciable ?
Pour les parieurs, j’attends de voir. Là, ils sont plus branchés sur les infos en continu que sur le concours. L’Ukraine est première, oui, un effet de solidarité cynique sans doute. Solidarité qui devient rare dans la sphère publique et politique avec le temps d’ailleurs… Les opinions autour d’Israël sont tellement divergentes et extrêmes qu’il est très difficile de prédire un engouement ou un rejet dans les votes de mai (et en plus, on n’a pas la chanson. Stefania, pour moi, restait un très chouette morceau, à voir si la chanson israélienne sera à la hauteur). Et l’Islande qui remonte dans les paris ? Qu’est-ce que ça vaut, si le pays se retire ? Qu’est-ce que ça vaut si le public non-fan de l’Eurovision ne connait pas ses convictions ? Ou si, au contraire, le public est au courant ? Et si la chanson est difficilement appréciable ?
Oups doublon de paragraphe entre mon fichier de traitement de texte et le site, navrée.
« En résumé, plutôt qu’assumer le mécontentement islandais – qui existe, difficile de le nier – de se désengager volontairement de l’édition 2024 et de payer l’amende qui en sera la conséquence, il préfère laisser l’artiste qui gagnera la compétition annonçait sa (non) participation. »
Dans l’article que j’ai partagé, Stefán Eiríksson indique que la RÚV souhaite éviter de se mêler aux affaires politiques, notamment étrangères, en ce qui concerne Israël. Voici ce qu’il évoque dans l’article, que je trouve très sensé :
« Among the criticisms that have been levelled at RÚV’s decision is that with it, the broadcaster is meddling in foreign affairs and politics. Stefán, on the other hand, says that that is exactly what RÚV is seeking to avoid.
« Because it is not the role of RÚV, individual institutions or companies owned by the state to formulate a foreign policy position, by deciding on a boycott or something like that. That policy is formulated in Parliament and by the government, as has been done, for example, in the case of Russia, due to the Russian invasion of Ukraine. When this is enshrined in law we follow it.
« However, we are not making independent decisions in the field of foreign affairs, let alone individual contestants in Söngvakeppnin. It goes without saying, of course. »
Effectuer un retrait de l’Islande en ce moment reviendrait à prendre une décision d’ordre « politique étrangère », ce qui ne s’alignerait pas avec le Parlement et le gouvernement islandais (pour l’instant). C’est pour cela que l’idée d’un retrait n’est pas encore envisageable pour la RÚV.
« Les opinions autour d’Israël sont tellement divergentes et extrêmes qu’il est très difficile de prédire un engouement ou un rejet dans les votes de mai »
C’est également ce que je constate sur les réseaux sociaux, même si on peut noter un engagement plus poussé en faveur de la cause palestinienne. Après, cela n’indiquera pas non plus les tendances de votes (surtout du télévote, qui est sensiblement le plus influencé par l’actualité internationale) qu’on pourrait retrouver en mai prochain. La Russie, par exemple, en dépit de son impopularité à cause de l’annexion de la Crimée en 2014 et du soutien apporté à l’Ukraine par une majorité des pays européens, avait fini 6ème du télévote en 2014, 2ème du télévote en 2015 et 1ère en 2016. Je me demande ce que ça va donner pour Israël.
« Et l’Islande qui remonte dans les paris ? Qu’est-ce que ça vaut, si le pays se retire ? Qu’est-ce que ça vaut si le public non-fan de l’Eurovision ne connaît pas ses convictions ? Ou si, au contraire, le public est au courant ? Et si la chanson est difficilement appréciable ? »
Si l’Islande se retire, il y a de fortes chances que ça influence ses voisins nordiques et scandinaves – notamment la Finlande. Pour les autres pays, c’est silence radio.
C’est vrai que si le pays se retire, pour les non-fans de l’Eurovision qui le regarderont en mai prochain, cette information ne leur servira techniquement à rien. Je doute même qu’il sera fait mention du pays à Malmö si ce cas arrivait. Le pays pourrait passer aux oubliettes, tandis qu’Israël serait théoriquement toujours en compétition.
En revanche, s’il reste au concours mais que ses convictions sur un retrait d’Israël demeurent et sont connus du public, cela lui rapporterait sûrement des votes de sympathie, peu importe la qualité de la chanson présentée et de la prestation qui en sera faite. Une abstention de vote à l’encontre de l’Islande est également possible. Ou rien en particulier n’arriverait au pays. Tout est envisageable à ce stade de l’année en fait. La situation à Gaza pourrait également changer la donne, notamment en cas de cessez-le-feu validé par les deux parties concernées (ce qui est urgent et nécessaire personnellement).
Merci, en soulignant ces extraits ça montre aussi la situation du diffuseur, du point de vue de la légalité notamment.
Ça me rappelle le problème de démocratie qu’évoquait Daði og Gagnamagnið dans leur reconduction en 2021 sans vote dans un documentaire sur leur parcours.
Il y a ce souci du pouvoir au peuple (l’Alting serait le plus vieux parlement d’Europe), du respect des lois qui est tout à leur honneur.
Yep… je comprends mieux leur non-boycott. Ça reste quand même inconfortable pour le prochain représentant, mais « it’s fair » comme on le dirait en anglais.
Ils viennent même de passer deuxième. La raison est simple : il y aurait la présence dans les participants de Bashar Murad, chanteur palestinien ayant collaboré avec Hatari par le passé. Si l’Islande l’envoie au concours, c’est plié d’avance…
il faut quand meme une bonne chanson pas un nanar
C’est un pays qui est quand même étonnant….
Ses habitants sont scotchés à presque 98 % d’audimat devant la finale du concours annuel mais savent également prendre des décisions courageuses sans couac !
Cela devrait être un casse cœur pour les fans et les habitants…. je souhaite que leur décision de glaner une place en Suède soit maintenue, mais si le choix final est l’inverse… je crains qu’ils n’ouvrent sans le savoir, une boîte de pandore et que d’autres nations suivent le mouvement….
Pour un concours soit-disant apolitique…. jusqu’où cette communication emmènera l’UER ??
Complètement nul d’avoir cette idée.
Déçu des idées islandaise concernant Israël.
En tous cas qui est sur , alors que 4 chansons ont été presentées , les Bookmakers s’affolent pour L Islande dont la participation est incertaines et que l on connais rien de cette selection , ces cotes baissent a vu d oeil pour etre classé 3 eme des favoris …. ou va t on ….