Mais non, ce n’est plus un secret. Garou sera bien l’hôte de notre sélection.

France 2 n’avait plus organisé de sélection nationale depuis 1987. A l’époque, la chaîne s’appelait Antenne 2 et c’était Christine Minier qui avait remporté le droit de participer au Concours de Bruxelles avec « Les mots d’amour n’ont pas de dimanche ». C’était la grande époque de l’amateurisme, l’époque où n’importe qui pouvait chanter n’importe quoi parce qu’on pensait que l’Eurovision n’intéressait personne.

Aujourd’hui, c’est différent. Nos responsables se sont rendus compte que nous avons affaire à une grande et belle compétition internationale et qu’il n’est plus question, dorénavant, de jouer les plantes vertes sur scène.

Après les deux cartons d’audience de 2016 et 2017, le timing est excellent pour renouer avec une sélection nationale et faire participer le téléspectateur au choix de la chanson qui nous défendra le 12 mai au Portugal.

Aussi pour ce grand retour (la dernière sélection nationale date de 2014 et nous a laissé un souvenir amer), France 2 met les petits plats dans les grands.

D’abord, ils font appel à Garou pour la présentation des émissions. « Des » émissions car il y en aura plusieurs. Jusqu’à présent, on pensait à deux demi-finales et une grande finale, mais le doute plane depuis les déclarations de la chaîne ce matin, qui parle de « plusieurs soirées ».

Le choix de Garou à la présentation est un symbole. Pour la directrice générale de France 2, Caroline Grot, le québécois Garou apporte une dimension internationale à cette sélection. Pour moi, c’est tout simplement un premier gage de crédibilité de faire appel à un chanteur dont le succès n’est plus à prouver.

Deuxième effort et deuxième preuve de crédibilité de ce futur concours national : outre les propositions spontanées (Jérémy Montana, Nony,…), les responsables ont épluché toutes les maisons de disques pour trouver des candidatures sérieuses. Il n’est donc pas exclu de voir sur la scène de la sélection, des artistes ayant déjà de beaux bagages. D’autre part, France 2 ne s’impose aucune limite en permettant à des artistes étrangers de participer à la sélection.

Enfin, le système de vote n’aura rien à voir avec ce qu’on avait vu auparavant. Il y aura un jury français, composé d’artistes, un jury international et, pour désigner la chanson gagnante, les téléspectateurs.

Selon puremedias.com, ils seront 16 à se disputer le ticket pour Lisbonne. Les chansons pourront comporter 30 % de paroles non françaises, et les responsables de la sélection s’engagent à ne pas rajouter de paroles étrangères si la chanson gagnante est entièrement en français.

Ce « Destination Eurovision » (c’est le titre officiel de la sélection) promet de belles soirées en perspective. On a vraiment hâte d’y être !