Vous avez découvert les vingt-six chansons en lice pour ce cinquante-neuvième Festivali i Këngës. Vous avez fait connaissance avec les vingt-six artistes en compétition. Le moment est venu de confronter nos avis sur le sujet : place aux Loreen et à notre sondage rituel !

Notre amie Loreen signe ici son grand retour, après plusieurs mois d’absence. Elle s’était éclipsée pour ce Junior 2020, au profit des podiums de nos rédacteurs. Une idée judicieuse, car cette série a rencontré un vif succès. Nous vous en remercions et rééditerons cela en janvier pour la sélection française. Dans l’attente et pour plus de facilité, Loreen, telle une décoration de Noël, ressort de son carton. Tantôt souriante, tantôt grimaçante, elle nous guidera parmi la sélection pléthorique de cette sélection albanaise.

Avant de lui céder l’avant-scène, remercions, comme c’est l’usage, notre ami et rédacteur Antoine qui a inventée cette judicieuse et rigolote mesure d’évaluation, il y a sept ans de cela, et qui l’a ensuite mise à notre disposition. Un legs éternel à la rédaction, reconnaissante !

Loreen

Commençons par ces fameuses Loreen, qui reflètent mon opinion personnelle et subjective en la matière. Si vous différez, exprimez-vous dans les commentaires.

ChansonCommentaireLoreen
Florent Abrashi – VajzëUne belle ballade rock, bien produite, parfaitement interprétée, débutant par un sublime « dashuri » et sur laquelle flotte un parfum prononcé d’années 2000. Florent élèvera certainement sa chanson dans les conditions du direct. L’obligatoire riff de guitare au mitan du morceau marquera un moment sacramentel de ce FiK 2020. À cela, il ne manque qu’un subtil crescendo pour atteindre la perfection. Pas un favori immédiat, mais un choix potentiellement intéressant, surtout si Vajzë se trouvait réduite et réorchestrée.
Klinti Çollaku – Do t’ia dalUne ballade fikesque masculine tout ce qu’il y a de plus classique et traditionnel, avec riffs de guitare aléatoires. Le refrain, bien marqué, et le crescendo final ne sauvent pas Dtd d’un certain sur-place musical et d’une impression fatale de déjà-entendu. Klint(i) sera à coup sûr magistral en direct, grâce lui soit rendue. Néanmoins, cette proposition est trop peu mémorable pour s’imposer à Rotterdam.
Rosela Gjylbegu – VashëzoUne proposition originale, mêlant sonorités traditionnelles et contemporaines. Vashëzo a l’ambition d’allier respect du FiK et compétitivité de l’Eurovision. Le résultat est dansant, plaisant, attrayant et potentiellement, un très bon choix pour Rotterdam. Si le refrain était plus puissant encore et si le crescendo était avancé de 15 secondes, l’ensemble atteindrait la perfection eurovisionesque. Tout cela pouvant être amélioré d’ici à mai, évidemment.
Gigliola Haveriku – E lirëRetour sur la case « ballade fikesque », dans une version féminine inspirée. Gigliola possède une voix mémorable et un talent indiscutable. El est une ballade tentant la modernité par le biais de sonorités dubstep assez forcées. Le résultat final se retrouve assis entre deux chaises. Bien qu’honnête et bien produite, sa composition finit par agacer l’oreille. La voix de Gigliola aurait été mieux mise en valeur sur une composition plus sobre et discrète. Bref, une proposition moins opportune pour Rotterdam.
Kamela Islamaj – Kujtimet s’kanë formëUn coup d’épée dans l’eau pour Kamela, qui nous offre cette année, une proposition linéaire et sans intérêt. Ce n’est ni mauvais, ni ridicule, ni honteux. Mais il n’y se passe musicalement pas grand chose. Ksf débute comme une ballade classique au piano, avant de muer en une petite chansonnette douce et inoffensive. Comme l’on aime bien Kamela, on attend patiemment qu’elle arrive au bout de ses 3 minutes 44. Puis l’on passe avec soulagement à la chanson suivante. À éviter pour l’Eurovision.
Gjergj Kaçinari – Më jep jetë3 minutes 34 de ballade rock fikesque dans toute la splendeur du genre. La voix grave et rauque de Gjergj retient immédiatement l’attention et devrait être plus mémorable encore dans les conditions du direct. Mjj coche toutes les cases attendues et ne surprend pas un seul instant. L’ensemble repose sur une formule toute faite mille fois entendue, mais reste efficace. Des portes ouvertes sont enfoncées, toutefois, l’ennui ne gagne pas l’auditeur. Une bonne proposition pour le FiK, un choix moins évident pour l’Eurovision, sauf si solide recomposition il y a.
Franc Koruni – E morën botënFranc a le mérite de l’audace et de la volonté. Il tente d’apporter d’autres sonorités, de la nouveauté, de la fraîcheur au FiK et d’élargir son cadre parfois figé. Il n’y réussit hélas qu’imparfaitement. Emb comporte des passages très réussis et d’autres qui le sont nettement moins. La composition manque de cohérence et s’égare dans certaines impasses, spécialement dans les couplets. Le refrain et son pont musical annexe, très réussis, possèdent un fort potentiel eurovisionesque. Ils sont cependant insuffisants pour faire triompher cette proposition. Franc aurait intérêt à creuser cette piste musicale et revenir l’an prochain avec un morceau plus abouti.
Erik Lloshi – JoAu delà de la controverse sur le sens de ses paroles, Jo s’avère une ballade conformiste et peu inspirée. Les chœurs, étranges, font lever un sourcil dubitatif. Puis, le temps s’allonge, tandis que Jo s’enfonce dans un sur-place prévisible. La composition et la production ne jurent pas parmi cette sélection albanaise. Néanmoins, elles n’y apportent rien de remarquable, ni d’intéressant. À mettre de côté pour toutes ces raisons.
Wendi Mancaku – Vesi i shpirti timNon, rien de rien, non, il ne se passe rien dans cette proposition. Durant 3 minutes 27, Wendi interprète (très bien, par ailleurs) une ballade morne et sans perspective. Comme l’éternité, Vist s’avère long, surtout vers la fin. L’on attend un Godot musical, qui ne vient pas et ne viendra jamais. Le morceau s’apparente donc à un somnifère administré par voie auriculaire. Impossible en l’état qu’il se distinguer à l’Eurovision. À se demander même s’il parviendra à se distinguer à ce FiK.
Stefan Marena – MeteorUne proposition rythmée de la part de Stefan, qui évoque Vincent Bueno et son Alive. Une comparaison flatteuse ; une chanson qui se démarque musicalement et qui apporte une diversité bienvenue. Ces trois minutes se révèlent très agréables et contemporaines. La perfection aurait été atteinte si le refrain avait été mieux marqué et plus mémorable. Si Stefan était choisi, ce serait un excellent choix pour l’Albanie, mais il aurait intérêt à réorchestrer son Meteor.
Festina Mejzini – Kush je ti dashuriAprès la ballade au piano, la ballade à la guitare. Un classique du FiK , un classique de l’Eurovision, sublimé par la voix splendide de Festina, mais qui demeure dans les limites restreintes du genre. L’obligatoire riff de guitare n’apporte rien d’autre qu’un vague sourire sur les lèvres des Eurofans blasés. L’ensemble s’avère classieux et agréable, mais moyennement mémorable. Il y a plus eurovisionesque parmi ce panel fikesque.
Mirud – Nëse vdesAutre tentative bienvenue d’insuffler des sonorités plus contemporaines au FiK. Mirud emprunte sensiblement la même piste que Rosela : offrir une synthèse entre tradition et modernité, entre musique albanaise de toujours et musique albanaise de maintenant. Il y parvient cependant moins bien que sa consœur. Nv reste atone dans ses couplets et son refrain manque de relief. Seul le pont musical s’avère mémorable et marquant. Voilà donc une proposition honnête, mais peu convaincante en l’état. Un vaste travail de réécriture et de réorchestration serait nécessaire pour l’imposer à l’Eurovision.
Manjola Nallbani – Ora e jetësPlaisir coupable, j’écris ton nom… Rendons à Manjola ce qui lui appartient : sa voix est merveilleuse et captivante. Son talent se joue des difficultés musicales de Oej. Nul doute qu’en direct, elle se montrera impériale. Oej, de son côté, s’avère assez gratinée. L’on croirait la bande-son d’un péplum de l’Âge d’Or. L’on finit par rire de l’ensemble, pompeux par certains aspects, en retard de quelques guerres eurovisionesques, mais pourtant mémorable et distinctif. Manjola, si elle guérit en temps et en heure, nous offrira un délicieux moment de FiK. Mieux vaudrait cependant lui préférer une proposition plus contemporaine et pertinente.
Enxhi Nasufi – NjësojFaille spatio-temporelle pour Enxhi qui nous propose un très bon groove… des années 90. En 1993, cela aurait été d’une fraîcheur et d’une modernité épatante. En 2020, c’est pour le moins curieux… La composition est rythmée, pas ennuyeuse pour un sou. Les sonorités sont d’époque, ce qui prête à sourire. La voix d’Enxhi est parfaite pour ce genre musical. Mais l’ensemble ne cadre pas avec son époque, la nôtre, le XXIe siècle, 2020. Un bon interlude pour ce FiK, spécialement entre deux ballades molles. Une proposition à éviter pour l’Eurovision.
Inis Neziri – PendesëLa version studio est très bien. La prestation en direct sera remarquable. La voix, le talent, l’aisance, l’expérience et le redoutable esprit de compétition d’Inis la porteront jusqu’à des sommets fikesques. Les impitoyables jurés albanais seront conquis. Pendesë est une excellente ballade, très bien composée, produite, construite. Sa version actuelle ne nécessite aucune adaptation particulière pour franchir la rampe de l’Eurovision. Tous les signaux semblent au vert… sauf que cette chanson reste dans le cadre très convenu et rebattu des propositions albanaises à l’Eurovision. Ce serait un choix logique, discernable et compréhensible. Mais enfin, après Olta, Rona, Herciana, Eneda, Lindita, Jonida et Arilena, il y aurait redite…
Anxhela Peristeri – KarmaVoilà une introduction pour le moins déroutante… L’on s’attend à une proposition marquée au sceau du rock symphonique… Sauf que pas du tout ! Passé les 15 premières secondes, l’on en revient sur le terrain plus balisé d’une ballade fikesque classique. Le 2 minutes 45 restantes ne recèlent donc aucune surprise, ni bonne, ni mauvaise. La composition est très belle, Anxhela chante divinement bien, l’on suit Karma avec attention. Mais au final, on reste avec l’impression d’une occasion manquée. Une orchestration rock symphonique, voire metal symphonique aurait apporté une toute autre saveur à Karma et lui aurait permis de s’imposer, voire carrément, de tout déchirer à Rotterdam.
Xhesika Polo – Më mbronLe FiK est le royaume des ballades. Xhesika en est la princesse. Problème : nous ne sommes point dans un conte de fées, mais bien dans une compétition musicale en vue de l’Eurovision. Mm appartient plus au premier qu’à la seconde : il s’agit d’une belle ballade émouvante, très bien produite et interprétée, qui, prise isolément, s’avère agréable, mais qui, replacée parmi les 25 autres chansons, s’oublie, se fond dans le décor musical et ne distingue en rien. Gigliola, Wendi, Festina, Xhesika, même combat ! Elles n’ont rien à se reprocher per se. Hélas la concurrence propose mieux, plus marquant et plus pertinent pour l’Eurovision.
Agim Poshka – Vendi imTout est si albano-albanais dans cette proposition que c’en est presque un cas d’école. Il y a quelques années encore, le FiK débordait de morceaux semblables. Heureusement (pour nous et pour l’Eurovision), ils se font de plus en plus rares. Mais enfin, comme il en fallait bien un, traditions obligent, autant que ce soit celui-ci, porté par un grand malchanceux du FiK, qui en huit participation n’a jamais fait mieux qu’une douzième place. Vi ne heurte pas les tympans, mais suscite un ennui impatient. L’Eurofan devant son écran attendra le morceau suivant. Le téléspectateur albanais appréciera à sa juste valeur, lui. Vi n’en reste pas moins un morceau poussiéreux typique du FiK ancienne époque, à des années-lumière de l’Eurovision.
Evi Reçi – TjerrUne chanson rythmée, aux sonorités cadencées, au refrain marquant, aux couplets intéressants et à la progression très eurovisionesque. Evi nous offre une proposition très convaincante et sa voix unique renforce l’attrait de ces 3 minutes 15. L’alliage entre tradition et modernité, authenticité et actualité est parfait. Reste un bémol : les trente premières secondes sont un peu molles et ne présagent pas clairement de la suite. Tjerr serait donc un excellent choix, à condition de le retravailler subtilement pour l’Eurovision.
Era Rusi – Zjarri imL’analyse est sensiblement la même pour la proposition d’Era. Zi ne prend son ampleur et ne dévoile son intérêt qu’au tournant de la trentième seconde, ce qui est fâcheux et handicape cette proposition, intéressante à tous les autres égards. Zi s’avère un morceau prenant, dansant et mémorable. Son entame molle du genou masque trop une proposition ambitieuse et susceptible de retenir l’attention des téléspectateurs européens. L’on peut compter par ailleurs sur Era pour assurer le spectacle. Il s’agirait donc d’un choix pertinent, mais à recomposer également.
Fatos Shabani – TyRetour sur la case « ballade à la guitare ». Festina et Fatos jouent des partitions semblables, l’une au féminin, l’autre au masculin. Ty est un beau morceau, nostalgique, poétique, qui plonge son auditeur dans la rêverie éveillée. La voix douce de Fatos confère un charme indéniable à l’ensemble. Ces 2 minutes 50 s’écoulent agréablement et combleront les amateurs du genre. Cependant, elles négligent tout aspect compétitif. Envoyé à l’Eurovision, Ty se ferait dévorer cru par ses adversaires. Au FiK, il fournira un beau moment de douceur et de ouate musicale.
Sardi Strugaj – Kam me t’ba me kajtSardi court dans le même couloir que Florent et nous offre une ballade rock profonde, marquante et inspirée. Sa voix, unique, confère une dimension, un relief supplémentaire à Kmtmk. Ces trois minutes raviront les aficionados et force est de reconnaître qu’on les réécoute volontiers. L’ensemble est solide, ne nécessiterait aucun redécoupage pour l’Eurovision et trouverait son public européen. Revers : il n’y a là rien de nouveau sous le soleil. Néanmoins, à l’échelle des participations albanaises, Kmtmk nous offrirait une alternance musicale bienvenue.
Viktor Tahiraj – NënëPasseport direct pour l’Albanie du terroir et des traditions musicales. Viktor est là pour ça, il le sait, nous le savons, il joue le jeu et apportera à la RTSH sa caution « célébrité authentique ». Viktor a déjà remporté le FiK en son temps, il a connu bien des succès au théâtre et bénéficie d’un public fidèle. Souhaitons-lui un aussi brillant parcours pour les années à venir. Ne tirons pas sur l’ambulance : Nënë ne répond à aucun des standards actuels de l’Eurovision, mais n’est de toute façon pas là pour ça. Donc : suivant !
Devis Xherahu – PengLe FiK ou « 50 nuances de ballades ». En voici une autre, la quatorzième en tout. La nuance ? La flûte. Ne cherchez rien de plus distinctif dans les 3 minutes 38 de Peng. L’on se laisse gentiment porter par la belle voix de Devis et par le charme désuet qui émane de sa proposition (au passage, une redite de celle de l’an dernier). Et une fois arrivés au terme de cette ballade/balade, l’on est prêt à passer à autre chose de plus excitant.
Orgesa Zaimi – Valixhja e kujtimeveEt voilà qui est diablement plus excitant ! Orgesa se surpasse dans cette proposition étonnante, marquante, parfaite. Elle allie son audacieux génie, sa recherche habituelle de nouvelles formes, au respect des traditions du FiK. Le résultat mériterait de figurer sur le scène de l’Eurovision, pour des raisons artistiques, musicales et humaines. Gageons que la chanteuse élèvera l’ensemble d’un cran, lors du direct, car elle y toujours magistrale. Bref, les fées se sont penchées sur le berceau d’Orgesa et sur celui de Vek. Une grande artiste, une grande chanson, un choix nécessaire pour Rotterdam.
Kastro Zizo – Vallja e jetësVoilà la chanson que l’on attendait de Kastro l’an dernier. Après son four prévisible, il nous revient avec un très bon morceau rock qui met en valeur sa voix profond et unique. L’aspect symphonique n’est pas négligé et l’ensemble se révèle réussi et emballant. En direct, cela devrait être plus mémorable encore. De quoi décoiffer les ménagères lituaniennes et les retraités néerlandais devant leur écran, si Kastro décrochait la victoire. L’hypothèse est peu certaine, mais mériterait d’être tentée, car Vej emporte tout sur son passage et ne laisse indifférent en rien. Crainte : que Kastro se laisse emporter par son personnage et n’en fasse des tonnes, au détriment de sa chanson. À voir sur scène…

En conclusion, une belle édition du FiK et un bon cru côté chansons. La RTSH nous a épargné les petites horreurs musicales qui sont très souvent le lot de notre Albanoël. Rien ici qui ne nous fera avaler notre bûche de travers. Plus d’une dizaine de propositions réussies, susceptibles d’offrir de beaux résultats eurovisionesques à l’Albanie, un vrai bonheur pour les connaisseurs et une qualité croissante dans la lignée des éditions précédentes. Comme dans toutes sélections nationales, quelques moments d’ennui et de flou artistique, mais aucun écueil musical risquant de fracasser le navire albanais, heureusement.

Reste une inconnue qui rebattra les cartes : la décision du diffuseur d’organiser le FiK en plein air. Si vous avez suivi nos stories sur les réseaux sociaux, vous aurez constaté que nous nous en sommes fort gaussés. Blague à part, les candidats resteront soumis à la double épreuve de l’acoustique et du froid. En journée, la météo annonce 16°C et du soleil pour la semaine à venir, mais en soirée, les températures ne dépasseront pas les 8°C. Vous l’aurez compris : la première ou le premier qui attrapera un refroidissement, aura perdu. Réellement perdu, même si elle ou il part favorit.e. Donc, accrochez-vous à votre plaid et à votre pot de Vicks !

Pour en revenir à l’aspect musical de cette sélection, Orgesa est donc ma très grande favorite et celle, je pense, qui aurait les meilleures chances de faire briller l’Albanie à l’Eurovision 2021. Elle réunit toutes les qualités propres aux plus illustres représentantes eurovisionesques, y compris ce grain d’audace artistique, nécessaire pour marquer 200 millions d’esprits devant leur écran. Quant à sa chanson, elle apporterait un bol d’air frais à l’Albanie, sans trahir les racines et traditions musicales auxquelles sont très attachés ses habitants, au premier rang desquels ses sourcilleuses poétesses.

Outre Orgesa, une dizaine d’autres artistes et chansons mériteraient de l’emporter. Tout est ensuite question de goût personnel. Curieusement, j’apprécierais que Kastro décroche la timbale. Mais les chansons rock remportent rarement le FiK. Au contraire des ballades pulmonaires. Dans ce créneau, Inis part favorite et sa victoire ne me surprendrait aucunement. Reste qu’à Rotterdam, l’Eurofan aura l’impression de réécouter une chanson antérieure et que les prépubères australiens et les hipsters finlandais ne décrocheront pas leur téléphone.

Reste alors la triade Rosela-Evi-Era qui concourent sur le même créneau et dont les chansons réuniraient les faveurs du plus grand nombre de téléspectateurs. À condition de leur repasser un bon coup de ripolin, leur potentiel eurovisionesque étant non complètement exprimé. Vous le savez : tout dépendra d’un jury d’experts en nombre limité. Quoi que nous en pensions, eux évalueront les propositions sur des critères personnels à des années-lumière des nôtres. Le vote s’annonce aussi rapide et étourdissant qu’un manège de la Foire du Midi bruxelloise. Mais c’est aussi pour cela que nous aimons le FiK…

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Crédits photographiques – RTSH