Alors que les inscriptions pour la billetterie sont ouvertes depuis hier, les préparatifs de l’Eurovision 2026 se poursuivent avec des nouveautés au programme !

Au menu de ce #J-172 : eurovision.tv tire sa révérence, Vienne lève le voile sur un projet de cartes postales inédites, l’écologie au rendez-vous de l’Eurovision et de nouvelles interrogations sur le nombre de participants final de cette édition 2026.

Un nouveau site officiel

© eurovision.com

C’était la surprise du lundi : à l’occasion de l’ouverture des pré-inscriptions pour la billetterie de l’Eurovision 2026, l’Eurovision a dévoilé son nouveau site officiel. Exit eurovision.tv (qui fermera la semaine prochaine après vingt-trois ans de bons et loyaux services) et place à eurovision.com, pour un site aux couleurs et dans le style du nouveau logo du concours.

Parmi les nouveaux contenus, une base de données complète sur l’histoire de l’Eurovision à l’occasion de ses 70 ans, avec de nouveaux profils d’artistes, des informations sur les chansons et des données sur toute l’histoire du concours depuis 1956. Passionnés et érudits de l’Eurovision, vous en aurez pour votre argent ! Le nouveau site vous permettra aussi de créer votre compte d’Eurofan afin de profiter d’un accès anticipé à la billetterie, de produits dérivés exclusifs, d’avantages spéciaux ou d’un contenu personnalisé. On nous promet également de découvrir les coulisses exclusives de l’Eurovision 2026 !

Bref, vous l’aurez compris : rendez-vous sur eurovision.com ! Vous y retrouverez toutes les actualités du concours, ainsi que de nouvelles fonctionnalités à partir du mois de février. À noter que le site officiel de l’Eurovision Junior, l’application officielle de l’Eurovision et toutes les pages de l’ancien site feront l’objet d’une mise à jour dans les prochains mois.

Des cartes postales entre l’analogique et le digital

Au fil des années, les cartes postales sont devenues des incontournables de l’Eurovision. Tournées dans le pays hôte et/ou dans les pays participants, elles introduisent les prestations des artistes en les présentant dans des mises en scène plus ou moins originales selon les éditions. Pour Vienne 2026, c’est la société Gebhardt Productions qui a été missionée pour réaliser les cartes postales, qui se voudront être « une fusion des mondes digitaux et analogiques ».

Chaque carte postale mettra en scène les artistes regardant une carte postale de l’Autriche depuis leurs propres pays. La caméra entrera ensuite dans la carte postale et, tout à coup, les participants se retrouveront propulsés au coeur d’une scène de la vie autrichienne, comme immergés dans l’univers de la carte postale qu’ils regardaient quelques secondes plus tôt. À la fin, les participants prendront un selfie avec l’Autriche en fond. L’image se figera, la caméra reculera et la nouvelle carte postale sera ensuite épinglée pour être affichée. Grande première : ces cartes postales seront aussi produites en version physique, puisque les eurofans pourront les collecter et les envoyer partout dans le monde depuis l’Eurovision 2026 !

À noter que, là aussi pour la première fois, les cartes postales de l’édition auront une symbolique historique particulière, puisque la première « carte de correspondance » a été envoyée par Emanuel Herrmann depuis l’Autriche-Hongrie en 1889. Autrement dit : le télédiffuseur autrichien ne veut pas simplement proposer un nouveau design de cartes postales pour le plaisir créatif, mais aussi pour rendre hommage à l’histoire des « cartes de correspondance » sur la scène du concours.

Le tournage des cartes postales a démarré en octobre, afin de capturer l’Autriche dans le plus de saisons possibles. Il se poursuivra évidemment au fur et à mesure de la révélation des artistes de l’édition 2026. Et si, vous aussi, vous vous interrogez sur la présence de la Tour Eiffel sur l’un des graphismes tests de l’ORF, on se questionne nous aussi sur l’éventualité de la voir figurer sur la carte postale tricolore en mai prochain.

Le développement durable au coeur du projet…

Si ce n’est pas la première fois que le développement durable est mis en avant par l’Eurovision, l’ORF souhaite ouvertement concilier l’organisation d’un événement d’ampleur internationale et la dimension environnementale. Pour cela, le télédiffuseur hôte souhaite que l’édition 2026 réponde aux critères de deux écolabels autrichiens : « événement vert » et « production cinéma et télévision verte ». Il poursuit ainsi la logique qui était déjà la sienne en 2015 puisque, à l’époque, l’Eurovision était devenu le premier événement européen de cette ampleur à recevoir l’écolabel autrichien « événement vert ».

Consciente de la forte empreinte écologique d’un tel événement, l’ORF souhaite jouer la carte de la vertu et vise des émissions de CO₂ aussi faibles que possible. Elle sera focalisée sur 4 dimensions particulières : l’énergie, la mobilité, les déchets et l’approvisionnement durable. Ces critères seront vérifiés par une commission indépendante missionnée par le Ministère fédéral de l’agriculture, des régions et du tourisme. L’idée est de transmettre ensuite un guide de conseils à destination de la prochaine ville hôte.

Déjà certifié du label EMAS, le Wiener Stadthalle est ainsi déjà largement autonome en énergie, puisque la majorité de sa production provient de son propre système photovoltaïque, sans générateur de secours fonctionnant en permanence. Les livraisons de matériel sont planifiées de manière efficace, là où seules des entreprises de restauration certifiées écologiques et utilisant des aliments saisonniers, biologiques et issus du commerce équitable seront employées. Des systèmes de tris de déchets faciles d’utilisations seront également mis en place – comme c’était déjà le cas à Malmö par ailleurs, où la salle de presse était parsemée de poubelles aux multiples couleurs.

… L’accessibilité et l’inclusion également

Le télédiffuseur autrichien souhaite envoyer un signal fort en faveur des personnes handicapées, tant au sein de l’arena que dans les diffusions publiques ou la programmation.

Alors que, depuis 2015, les prestations à l’Eurovision font l’objet d’une traduction en langue des signes internationales, l’ORF renouvellera l’expérience et la proposera à l’ensemble des télédiffuseurs participants pour diffusion. En outre, l’ORF diffusera l’ensemble du programme sur ses antennes dans un format accessible, avec sous-titres et traduction en langue des signes pour les personnes sourdes et malentendantes, et une description audio pour les personnes mal et non-voyantes. On dit ça, on dit rien, mais il serait peut-être temps que France Télévisions s’y mette aussi…

35 pays sur la ligne de départ ?

© oeticket.com – capture d’écran

Alors que le directeur général de l’ORF avait annoncé vouloir battre le record du nombre de pays participants (43) à l’occasion des 70 ans du concours, oeticket.com, revendeur officiel des billets pour l’Eurovision 2026, indique dans sa foire aux questions que l’édition viennoise réunira « environ 35 » pays participants. Dans l’océan d’informations présentes sur le site internet, cette mention n’a pas échappé aux plus aiguisés des regards, ouvrant ainsi la porte à l’hypothèse de la confirmation de nombreux retraits l’année prochaine en cas de participation d’Israël.

Si on sort la calculette, 37 pays avaient pris part à l’Eurovision en 2025. À ce jour, trois ont confirmé leur retour : la Bulgarie, la Moldavie et la Roumanie. 37 + 3 = 40, auxquels il faudrait éventuellement soustraire l’Espagne, l’Irlande, l’Islande, les Pays-Bas et la Slovénie (5), qui ont ouvertement menacé de se retirer si la présence de l’État hébreu est confirmée. Or, 40 – 5 = 35, et le compte annoncé par le revendeur de billets est bon, à deux ou trois retraits, retours ou premières participations surprises près. On comprend mieux pourquoi l’UER a engagé des discussions avec le Canada…

Au-delà d’être loin de l’objectif annoncé par le directeur général de l’ORF, le chiffre de 35 pays serait le plus faible nombre de participants jamais enregistré depuis l’instauration de la demi-finale en 2004 (Istanbul avait alors réuni 36 pays et télédiffuseurs). Si le signal envoyé par une telle éventualité à la veille des 70 ans du concours résonne comme des plus négatifs, il interroge sur la soutenabilité financière de l’édition 2026 et sur l’intérêt de disposer encore de deux demi-finales en dessous de 35 participants.

Pour l’heure, la RTVE (Espagne) officialisera sa position sur sa présence ou non à Vienne jeudi à l’occasion de la commission mixte parlementaire. La RTV SLO (Slovénie) semble, elle, s’orienter bel et bien vers une non-participation si l’on en croit son plan de programmation et de production 2026, qui ne fait pas mention du concours. La RTÉ (Irlande) a confirmé qu’elle ne participerait pas à l’Eurovision en mai prochain si Israël était présent dans la capitale autrichienne, tandis que la RÚV (Islande) et AVROTROS (Pays-Bas) attendront l’assemblée générale de l’UER en décembre pour officialiser leurs positions. N’ayant toujours pas confirmé leur participation à l’Eurovision 2026 à ce jour, Yle (Finlande) dévoilera sa position avant l’assemblée générale, tandis que RTBF (Belgique francophone) la révèlera après, aux côtés de la VRT (Belgique néerlandophone).

Sinon ?

C’est tout pour le moment ! Pour le reste, rendez-vous sur L’Eurovision au Quotidien pour suivre les dernières actualités sur l’Eurovision 2026.

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