Voici le moment d’évoquer la Biélorussie qui a été présente durant dix ans d’affilée (de 2010 à 2019) lors de ces quinze dernières années puisque depuis 2022, elle n’est plus admise au concours après une disqualification en 2021, sa dernière année de tentative de participation.

PALMARÈS :

CLASSEMENT INTERPRÈTES et TITRESANNÉES
16e en finaleALYONA LANSKAYA – Solayoh2013
16e en finaleTEO – Cheesecake2014
17e en finaleNAVIBAND – Story Of My Life2017
24e en finale3+2 – Butterflies2010
24e en finaleZENA – Like It2019
12e en demi-finaleUZARI & MAIMUNA – Time2015
12e en demi-finaleIVAN – Help You Fly2016
14e en demi-finale ANASTASIYA VINNIKOVA – I Love Belarus2011
16e en demi-finaleLITESOUND – We Are The Heroes2012
16e en demi-finaleALEKSEEV – Forever2018

(Pour voir les vidéos, il vous suffit de cliquer sur le nom de l’artiste ou le titre de sa chanson)

OBSERVATIONS GÉNÉRALES :

L’impression donnée par la Biélorussie lors de ces dix participations durant ces quinze dernières années est un concentré d’éléments très hétéroclites. Certes, il y a des choses pas mauvaises du tout, mais rien de parfait non plus ; parfois, des encouragements auraient été mérités et d’autres fois, un avertissement aurait pu être brandi. C’est tout le paradoxe des prestations de ce pays qui a fourni des efforts non négligeables pour présenter quelque chose de convenable, mais sans y parvenir pleinement. D’ailleurs, les résultats obtenus par la Biélorussie parlent d’eux-mêmes : ses meilleurs classements durant cette période sont deux 16 places et sur dix participations, il y a eu la moitié d’éliminations lors des demi-finales. Ce qui est aussi paradoxal, c’est que les éliminés n’étaient pas pires que ceux qui ont eu la chance de se qualifier et inversement ; en fait, ça n’a été qu’une question de circonstances et surtout d’adversité dans les demi-finales dans lesquelles les chansons biélorusses ont concouru : certaines ont bénéficié d’une demi-finale plus faible et en ont profité pour atteindre la finale, ce qui n’aurait pas été le cas une autre année dans le cadre d’une demi-finale plus relevée. Enfin, précisons que toutes les chansons, exceptée celle de 2017, ont été interprétées en anglais, mais ça n’a pas été le facteur principal des résultats médiocres de la Biélorussie lors de ces dix ans de présence.

PROJECTIONS DANS L’AVENIR :

Tout comme la Russie, le pays est exclu du concours depuis 2022 et personne ne sait quand il sera autorisé à y participer à nouveau ; en tout cas, ce n’est pas demain la veille vu la situation politique actuelle. Mais admettons que la Biélorussie revienne, le premier point qu’il faudrait modifier, ce sont les choix de la chaîne publique dus à une ligne politique imposée, ensuite, c’est le système de vote lors de la sélection nationale notamment en cas d’égalité des deux premiers : il est toujours préférable de donner la priorité au vote du public par rapport à celui du jury. Ensuite, il semblerait que la sélection nationale biélorusse serait un peu « vintage » : peut-être est-ce un manque de moyens financiers ou une négligence, voire un parti-pris assumé, mais ça donne un côté un tantinet « amateur » qui peut poser quelques problèmes particulièrement lors des mises en scène pas toujours coordonnées avec la chanson. En effet, soit elles sont trop chargées ou excentriques et c’est trop « tape-à-l’œil » sur scène et on ne peut pas y échapper, ce qui éclipse la chanson (par exemple en 2018) ou alors, c’est trop simpliste et ça manque d’impact, ce qui donne une prestation incomplète même avec une chanson correcte (2014 et 2015 par exemple).

En supposant que la Biélorussie refasse sa réapparition au concours lors de ces prochaines années, quelles seraient les priorités ? En premier lieu, tenter d’améliorer ses classements, car si là, on parle des dix dernières années, avant 2010, elle a participé six fois avec cinq éliminations en demi-finale, mais aussi son meilleur classement jamais plus réalisé : une 6e place. Donc, ces mauvais résultats d’ensemble ne sont pas une fatalité : un peu plus de sérieux, de professionnalisme et surtout davantage d’harmonie entre la chanson et la mise en scène pas toujours en rapport l’une avec l’autre. Peut-être également, mais c’est valable pour de nombreux autres pays, proposer une chanson interprétée en biélorusse serait bénéfique, mais ce n’est pas certain. Ne soyons pas trop gourmands avec la Biélorussie qui n’a jamais vraiment brillé au concours ; déjà, si elle pouvait devenir plus régulière au niveau de ses qualifications en finale et si elle parvenait à se placer dans le côté gauche du tableau une fois de temps en temps, ce serait une belle récompense. Viser plus haut, ce n’est pas encore le moment. Tout cela est évidemment hypothétique et conditionnée à un retour éventuel de ce pays dans un futur qui s’annonce déjà très lointain.

Désormais, c’est à vous amis lectrices et lecteurs de vous exprimer librement si vous le souhaitez en nous disant ci-dessous ce que vous pensez du parcours de la Biélorussie lors ces quinze dernières années.

Playlist disponible sur Spotify et YouTube

(NB : les chansons de 2013, « I love Belarus » et de 2010 « Butterflies » sont indisponibles sur Spotify)

Crédit photographique: EAQ / Vidéos: Eurovision Song Contest sur YT