Hier, l’UER a dévoilé les premières images de la scène de l’Eurovision 2026. Réalisée par Florian Wieder, elle promet d’incarner « L’esprit créatif de la Sécession viennoise ». À découvrir dans L’Eurovision au lendemain.
On ne change pas les bonnes habitudes, puisque l’allemand est responsable de la création scénique pour la 9ème fois depuis 2011, lui qui avait déjà réalisé la scène de l’édition viennoise de 2015 et était encore à l’origine de la scène de l’Eurovision 2025 plus tôt dans l’année à Bâle. Sauf que, cette fois, l’idée est préserver ce qui est familier tout en jouant la carte de l’audace, avec la volonté de s’ouvrir à quelque chose de nouveau.
Les premières projections de la scène de l’Eurovision 2026 donnent à voir une surface LED en forme de feuille incurvée en son coeur. Qualifiée de « spectaculaire » par l’UER, ce design sera complété d’un arc majestueux et d’une structure élaborée. Au centre du concept de la création scénique de l’édition, on retrouve « l’esprit créatif de la Sécession viennoise », un mouvement artistique rattaché à l’Art nouveau et au Jugendstil, qui a essaimé en Autriche et plus particulièrement à Vienne entre 1898 et 1910. À l’instar de ce dernier, la scène de l’Eurovision 2026 veut briser les conventions, en permettant de nouvelles formes qui osent le renouveau, s’ouvrent à une créativité radicale et accordent une nouvelle liberté au design.
Le concept scénique de Vienne 2026 tourne autour de trois éléments clés :
- La feuille : symbole d’origine et de potentiel, elle représente les nouveaux départs et la conception partagée. Elle est recouverte de musiques diverses provenant de toute l’Europe.
- La ligne courbe : expression de la résonance, du développement et du mouvement musical, elle incarne la connexion, l’émotion et le charme viennois.
- La construction : structure dorée qui relie l’art à la fonctionnalité, elle crée de l’ordre, soutient la vision artistique et forme un contraste délibéré avec la ligne courbe organique.
Ainsi, ces éléments combinés permettent de donner via à un espace scénique qui préserve l’ADN de l’Eurovision tout en développant de nouvelles perspectives créatives. La Green Room sera directement connectée à la scène par un catwalk qui permettra notamment au futur vainqueur de se frayer un chemin parmi la foule.


L’UER l’assure : la création scénique de Florian Wieder (dont on ne rappelle plus l’expérience internationale, aussi bien avec de grands artistes comme Beyoncé, U2 ou Ed Sheeran, que sur de grandes cérémonies comme les MTV Video et Europe Music Awards) sera sublimée par une réalisation hollywoodienne, dont Michael Kögler et Robin Hofwander seront les responsables. Pour la première fois dans l’histoire du concours, des caméras Arri seront utilisées afin de donner au concours un style cinématographique, un concept récemment utilisée dans les concerts de Coldplay et de Taylor Swift. La création lumières sera, quant à elle, assurée par Tim Routledge, qui avait déjà travaillé sur les lumières de l’Eurovision 2023 et 2025.
C’est au son de la musique de Dorothee Freiberger et Martin Gellner que la scène de l’Eurovision 2026 prendra vie sous les yeux du monde entier (et de quelques probables millions de téléspectateurs de moins que l’année dernière). Les deux compositeurs réinterprèteront pour l’occasion des thèmes choisis de l’une des plus grandes oeuvres musicales de l’histoire, signée d’une main de maître : La Flûte enchantée de Mozart. On nous promet une orchestration splendide, faite d’une structure moderne, qui créera une connection puissante entre le symbolisme classique et le langage musical actuel. Le tout interprété par l’orchestre symphonique de l’ORF à Vienne.
Les dernières infos de l’Eurovision 2026
- À quelques heures de la fermeture de la période de pré-inscription pour la billetterie de Vienne, 250 000 personnes se sont pré-inscrites pour tenter d’obtenir des billets. En comparaison, 500 000 comptes avaient été créés pour la billetterie de Bâle en 2025 (soit un joli -50% à l’heure d’écrire ces lignes). La billetterie officielle ouvrira le 13 janvier prochain.
- Alors que la liste des drapeaux autorisés l’année dernière avait fait polémique, le télédiffuseur hôte autrichien l’assure dans sa dernière conférence de presse : tous les drapeaux officiels existant dans le monde seront autorisés, du moment qu’ils seront en conformité avec la loi et qu’ils répondront aux critères de forme requis (taille, risques de sécurité…). Autrement dit : à l’heure où l’UER a validé la participation d’Israël à l’Eurovision 2026, le drapeau palestinien ne sera pas banni de la Wiener Stadthalle.
- Dans la même veine, aucun dispositif technique de renforcement des applaudissements ou d’atténuation des huées ne sera mis en place pour la 70ème édition car, dixit Michael Kroen, producteur exécutif, « notre mission est de montrer les choses comme elles sont. » Si la salle est aussi bruyante qu’elle ne l’était à Malmö ou à Bâle, les téléspectateurs seront au moins plongés aussi près que possible dans la réalité de l’ambiance sur place.
Crédits images : UER










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