Demandez le Petit journal de l’été… et de la rentrée ! Profitons de ce week-end estival pour faire un retour sur une semaine riche en petites infos sur la planète Eurovision.
Au sommaire : une star francophone à Bâle (sans déc), une pluie de prétendants chez les grecs (et les chypriotes), la fin d’une télénovela en Italie, de premières perspectives Outre-Rhin et autres sujets à découvrir dans ce numéro.
Céline Dion était bien à Bâle (mais on le savait déjà)

Toute la semaine de l’Eurovision durant, la communauté n’a eu de cesse de s’agiter autour de LA question : Céline ou pas ? La vidéo diffusée lors de la première demi-finale avait semé le doute, mais tous avons attendu fébrilement l’entracte de la grande finale jusqu’au moment fatidique de l’apparition de la star… Las ! Malgré les affirmations du commentateur suisse Jean-Marc Richard (qui avait déclaré qu’elle était présente sur place), pas de Céline à l’horizon sur la scène de l’Arena Plus, où elle était presque plus attendue que l’identité du futur vainqueur de l’édition. Les jours qui ont suivi ne furent que défouloir de rumeurs : Céline était à Bâle mais n’y était finalement pas, elle aurait fait un malaise le jour J tout en ayant reçu un avis médical défavorable le matin de la finale, les services de sécurité auraient eu peur de débordements en raison des tensions contre Israël… Autant dire qu’on a entendu tout et son contraire !
Mais l’inénarrable Eric Bureau (Le Parisien) a ENFIN révélé la vérité au monde entier dans un article consacré à la star pou la promotion de son documentaire sur l’album D’eux diffusé mercredi soir sur M6. Et elle sera probablement sans vous surprendre : comme nous l’avaient confirmé des journalistes helvétiques sur place, Céline Dion était bien présente à Bâle, où il était prévu qu’elle interprète son titre vainqueur de l’Eurovision 1988 Ne partez pas sans moi pendant la finale. Ses problèmes de santé laissaient toutefois sa présence incertaine jusqu’à la dernière minute, malgré les répétitions déroulées à huis clos et les prières païennes de Martin Green. Et c’est hélas à quelques heures de la finale, en arrivant dans la salle, que la star québécoise a fait une crise de son syndrome de l’homme raide, à la suite de laquelle elle a immédiatement repris son jet à destination de Las Vegas, l’empêchant ainsi de monter sur la scène de la St. Jakobshalle. Et de nous faire vivre l’un des moments les plus magiques de l’histoire de l’Eurovision.
Les prétendants se bousculent sur la Méditerranée



Alors que l’euromonde s’est récemment enflammé autour de la rumeur Vianney pour représenter la France en 2026 (finalement démentie par l’intéressé), il n’y a pas qu’ici qu’on commence à spéculer sur les potentiels candidats pour Vienne ! Car des côtés grec et chypriote, de nombreux noms commencent aussi à circuler.
En Grèce, alors que la sélection nationale Ethnikós Telikós sera de retour cet hiver, de nombreux artistes ont affiché leur volonté de candidater à la succession de Klavdia (autrice en mai du meilleur résultat pour le pays depuis 2013). Nos confrères d’Eurovision Fun se sont amusé à les lister, recensant pas moins de 30 noms (la liste complète est disponible en cliquant ici) ! Parmi eux, plusieurs artistes ont déjà eu affaire à la sélection nationale grecque, qu’ils y aient déjà participé (Nafsika et Xannova Xan – Ethnikós Telikós 2025) ou postulé l’année dernière (Daphne Lawrence, Steve Onemanshow, Lenia Razi, Vasilis Anis, BLΛCKBIRD). On compte aussi des revenantes (Marian Georgiou, ex des sélections grecque et chypriote des années 2000 et Kianna, ex de la sélection interne d’ERT en 2022) mais surtout pas mal de nouveaux noms. On retrouve également d’autres artistes identifiés sur la scène musicale locale (Droulias Brothers, déjà évoqués en 2019, Natalia Dusso), des anciens de télé-crochets (Christos G. Adamopoulos, Fani Melemeni, Stavros Pilichos) et des artistes émergents (Mikay, Tianora, Holly Grace, Kirki, Andry Lagiou, Rosanna Mailan, Vox Acapella).
Côté chypriote, tandis que la rumeur Athena Manoukian (représentante arménienne déçue de 2020 et malheureuse troisième du Devi Evrateseil 2025) circule avec insistance, le télédiffuseur a approché les labels afin de se voir proposer des noms. Toujours selon Eurovision Fun, il semblerait que CyBc ait inclus dans sa shortlist une certaine Sophia Patsalides. Aficionados du junior, ce nom vous dit quelque chose ? Normal, puisque la jeune artiste avait représenté l’île d’Aphrodite à l’Eurovision Junior en 2014, avant de co-écrire Crystal Waters pour Maria Pissarides l’année dernière. Si elle venait à représenter Chypre au concours adulte, elle serait la 9ème eurostar junior à franchir le pas en tant qu’artiste principale après Nevena Božović, Tolmachevy Sisters, Anita Simoncini, Michele Perniola, OG3NE, Nevena Božović, Stefania, Destiny et Iru Khechanovi.
Sanremo aura bien lieu à Sanremo (c’est sûr, certain, signé, juré et craché !)

La télénovela se termine enfin ! Après neuf mois de négociations intenses, de menaces et de sorties dans la presse, le conflit entre la RAI et la municipalité de Sanremo se termine par une comédie à l’italienne. Les deux parties ont, comme attendu, signé un accord qui sécurisé la présence du « festival de la chanson italienne » dans la ville ligure pour les trois prochaines éditions (2026-2028), avec la possibilité de faire durer le plaisir jusqu’en 2030.
Doit-on à tout prix rappeler les précédents épisodes ? Va pour le plaisir ! Cet accroc inédit dans les relations entre le télédiffuseur public italien et la municipalité trouvait son origine dans la décision du tribunal administratif régional de Ligurie (confirmée par le Conseil d’Etat) de mettre fin à l’attribution automatique des droits de diffusion du festival à la RAI (qu’elle détient pourtant depuis 1951) et de l’ouvrir à la concurrence. Si la RAI a été reconduite sans coup férir, la Ville de Sanremo, de son côté, s’est faite plus gourmande sur le plan financier, ce qui n’a pas été du goût du groupe audiovisuel, qui a donc menacé de plier bagage vers l’une des nombreuses villes candidates à l’accueil prolifique d’un show aux audiences phénoménales. L’accord vient donc mettre fin à un imbroglio dont les conséquences auraient pu faire trembler la péninsule entière.
Les détails de l’accord n’ont pas été publicisés, mais plusieurs points clés figuraient à l’appel d’offres : obligation de verser à l’administration une redevance d’au moins 6,5 millions d’euros, ainsi qu’une part d’au moins 1 % de l’ensemble des recettes publicitaires, droit pour la municipalité de révoquer le télédiffuseur sans compensation en cas de baisse des audiences de plus de 15 points par rapport à la moyenne des cinq dernières éditions, utilisation de la marque « Festival della Canzone Italiana », format télévisuel développé par la RAI… Reste à savoir comment les deux « partenaires » ont réussi à trouver une entente et à faire des concessions dans le détail. Mais l’essentiel est là : comme annoncé initialement en juin, Sanremo aura bien lieu à Sanremo du 24 au 28 février prochain, juste après les Jeux Olympiques d’hiver de Milan-Cortina (d’où un festival plus tardif que d’ordinaire). Fin de l’italodrama.
Une sélection nationale de retour en Allemagne ?

Auteur d’un nombre record de bottom 5 ces dix dernières années (7, dont quatre dernières places), l’Allemagne surfe actuellement sur la vibe Rise Like A Phoenix grâce à deux tops 15 inattendus et miraculeux signés Isaak et Abor & Tynna (par ailleurs auteurs de l’un des eurotubes surprises de l’édition 2025). Autant dire que le pays de Lena est bien décidé à poursuivre ses affaires à l’Eurovision, d’autant que Stefan Raab avait déjà promis impétueusement de ramener la coupe à la Mannschaft dès cette année ! Ce malgré une rumeur qui donne le pays partant en cas d’exclusion d’Israël de la compétition…
Trêve d’anticipation anxiogène sur un éventuel retrait Outre-Rhin : l’Allemagne sera pour le moment bien à l’affiche de l’Eurovision 2026 chez le voisin autrichien. Avec un changement d’organisation en interne, puisque le télédiffuseur NDR (Norddeutscher Rundfunk) – qui en était chargé depuis 1996 – cède la place à SWR (Südwestrundfunk) en tant que responsable de la sélection du représentant. Selon nos confrères d’ESC Kompakt, ce dernier planifierait pour cela une sélection nationale l’hiver prochain. Le télédiffuseur des länder de Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat (puisque l’audiovisuel public est décentralisé en Allemagne) a déclaré sur le site officiel eurovision.de être en pleine phase de développement d’un concept, promettant bientôt des nouvelles toutes fraîches concernant l’Eurovision 2026 et sa phase préliminaire.
Depuis 2010, l’Allemagne a quasi systématiquement choisi son représentant au concours via une sélection nationale (seuls Lena en 2011, Ben Dolic et Jendrik font exception en ayant été désignés en interne). Après avoir longtemps utilisé sans trop de succès le format Unser song/lied (qui a connu des évolutions au fil des éditions) et une parenthèse Das deutsche finale, la NDR avait fait appel cette année à son Monsieur Eurovision, Stefan Raab (ex représentant du pays en 2000 et co-présentateur de l’édition 2011 à Düsseldorf), pour relancer la machine avec le format Chefsache ESC 2025 – Wer singt für Deutschland? en collaboration avec la chaîne privée RTL. Simple finale nationale à 8-10 candidats comme par le passé ou mini-marathon à 24 comme cette année : quelle option la SWR choisira t-elle si elle confirme son souhait d’une sélection nationale ?
Et sinon ?
- Changement de chef de délégation en Irlande. Après douze ans de bons et loyaux services, Michael Kealy (qui était associé à Clare Hugues en 2025) cède sa place à Alan Tyler, directeur des divertissements et de la musique de RTÉ. Il sera accompagné de sa collègue Katherine Drohan en qualité d’adjointe. Si le pays du trèfle a confirmé sa présence à Vienne, les modalités de sélection de son représentant n’ont pas encore été dévoilées.
- Hadise pour la Belgique, un jour peut-être ? La représentante turque à l’Eurovision 2009, qui est née, a grandi et a commencé sa carrière dans le plat pays, a dévoilé à un journaliste turc que le pays lui proposait chaque année de l’envoyer à l’Eurovision. Une perspective sur laquelle elle est divisée, craignant les réactions en Turquie après que sa participation en 2009 ait suscité beaucoup de commentaires en Belgique. Ce à quoi le journaliste a répondu que la Turquie ne participant plus, cette question ne semble qu’un détail…
- Ça débat sur l’ouverture des commerces le dimanche ! L’accueil de l’Eurovision est une opportunité économique qui ne se loupe pas et c’est pour cela que l’adjointe au maire de Vienne Bettina Emmerling et le président de la chambre de commerce Walter Ruck soutiennent l’ouverture exceptionnelle des magasins dans la capitale le jeudi (férié) de la demi-finale 2 et le dimanche d’après la finale. Une proposition qui ne suscite pas l’enthousiasme de l’union des représentants des employés de commerces.
- L’Autriche dit oui à Israël pour 2026. Comme le disait la rumeur, le directeur général de l’ORF, télédiffuseur hôte de l’Eurovision 2026, a affirmé son soutien à la présence de l’Israel au concours, comme il l’avait déjà déclaré lors de l’assemblée générale de l’UER à Londres en juillet dernier. Tout en reconnaissant les divisions que le sujet pouvait susciter parmi les télédiffuseurs participants.
- JJ ne présentera pas l’Eurovision 2026, mais a révélé à Hitradio Ö3 qu’il interprétera une nouvelle version de son titre gagnant de 2025 Wasted Love à Vienne en mai prochain. Le même JJ qui a sorti son nouveau single Back to Forgetting (écrit par Jude York, candidat à Australia Decides 2022).
Le livre du week-end
Il est signé de notre Girl of the Year nationale (ainsi célébrée par le Time magazine), qui ne manque décidément pas d’actualité en ce moment du haut de ses 15 ans. Publié vendredi, Tout donner ! relate le parcours d’une jeune fille passionnée par la musique, que chanter transcende, confrontée au harcèlement scolaire. C’est l’histoire d’une résilience, d’un dépassement de soi, qui permettra à Zoé Clauzure de franchir des montagnes et de briller dans la lumière de la scène et les yeux du public.
En parallèle de cet ouvrage, Zoé publie également Mon journal, un livre qui donne plein de conseils et de « tips » aux jeunes dans différents domaines, notamment la lutte contre le harcèlement scolaire.
Les deux ouvrages sont édités chez Michel Lafon et disponibles à la vente en cliquant ici. À noter que Zoé sera en dédicace à la Fnac Montparnasse le mercredi 17 septembre de 16h à 18h (accès sur inscription).
« Zoé Clauzure a été nommée Girl of the Year 2025 par le Time pour son engagement contre le harcèlement scolaire ! Chanter, pour Zoé, ce n’est pas un passe-temps. C’est sa respiration. Son moteur. Ce qui la fait vibrer, pleurer, rêver, vivre. Quand elle monte sur scène, plus rien d’autre ne compte. Il ne reste que la musique… et le public. Son regard, son énergie, les sourires : c’est là qu’elle sent son cœur battre plus fort… Mais quand on ose briller, certains essaient d’éteindre la lumière. Zoé ne baisse pas les yeux. Elle encaisse. Elle répond. Par sa voix. Par sa force. Par ce feu qu’elle a en elle, et que personne ne pourra éteindre. Cette histoire, c’est son histoire. Une aventure bouleversante qui parle de passion, de courage, et de la puissance d’y croire, quoi qu’il arrive. »
C’est ainsi que le Petit journal de l’été, numéro 10, se termine ! Rendez-vous dimanche prochain, même lieu, même heure, pour de nouvelles infos croustillantes sur la planète Eurovision.










Hadise où l’exemple flagrant de personnalité en quête de buzz et de notoriété perdue. Je doute que la Belgique la contacte chaque année…elle est totalement inconnue dans la partie francophone du pays et la RTBF ne l’a jamais sollicitée.
On rappelera aussi qu’elle a affirmé par le passé qu’elle ne pouvait représenter que la Turquie qui était son pays…et où elle vit depuis 15 ans. Cela avait fait scandale en Flandres.