Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2020 avec Tornike Kipiani (GEORGIE) qui n’a pas pu défendre ses chances cette année-là à cause de la pandémie de covid 19.

Vraiment dommage que cette chanson n’ait pas pu défendre ses chances car j’aurais été curieux du sort que lui aurait réservé les jurys et le public.

Cette chanson intrigante, à la fois dure et tendre est vraiment très singulière dans le paysage de l’Eurovision. Au premier abord, la chanson et sa musique introductive ne sont guère engageantes et n’incitent guère à se passionner pour cette chanson, et pourtant, lorsque l’interprète « donne de la voix » pour ne pas dire hurle dans le micro, il y a un déclic qui se produit : j’ai ressenti toute la hargne et la conviction du chanteur dans son interprétation très virile de sa chanson, mais sachant également faire preuve de modération lorsque les choristes féminines interviennent dans le refrain pour reprendre les « je t’aime » en plusieurs langues européennes. Ce refrain multilingue colle bien au thème de la chanson car l’amour n’a pas de nationalité, il est universel. Tous ces éléments positifs étaient de nature pour la Géorgie d’obtenir une qualification en finale à mon humble avis.

Ma conclusion sera moins élogieuse : quand j’écoute la chanson avec laquelle il est revenu l’année suivante pour défendre son pays, elle était complètement insipide, comme quoi, un interprète atypique peut aussi rentrer dans le rang.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons avec l’avis modéré de Chris :

« Pas mon style de musique de prime abord, mais j’ai accroché à la chanson géorgienne de 2020. Bien porté par la voix rauque de Tornike, un titre « cinématographique » avec une jolie instrumentation à la guitare électrique. Take Me As I Am n’a pas vraiment rassemblé : « rébarbative », « bruyante », « inintéressante » pour certains. À titre personnel, une proposition honorable qui s’est laissée écouter dans une période difficile. »

Poursuivons avec l’avis réaliste de Betty :

« Take Me As I Am » avait beaucoup de potentiel en 2020, c’est le genre de chanson qui se serait rendu en finale à la surprise générale. Ce titre de Tornike Kipiani est sans doute supérieur à « You », la balade rock fade de l’édition 2021 du concours. On ne saura jamais si la Géorgie se serait qualifié en finale il y a 4 ans (pas merci la pandémie), mais cette chanson mérite le respect pour l’audace. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi pour un nouveau titre à la une, une chanson luxembourgeoise des années 70 qui a obtenu le 3e meilleur résultat de cette décennie.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)