Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1966, avec Lill Lindfors & Svante Thuresson (SUEDE) qui finiront 2e du concours.
Ayant regardé mon premier concours en entier en 1983 à 7 ans, j’ai décidé plusieurs années plus tard de compléter ma culture musicale de l’Eurovision en écoutant intégralement toutes les chansons des concours des années précédentes, Et c’est ainsi que j’ai découvert ce « chef-d’œuvre » !
Vous l’aurez compris : l’expression de chef-d’œuvre est très ironique de ma part, car c’est plutôt ce que je qualifierai « d’accident industriel » et dont la 2e place obtenue me sidèrera toujours… En résumé, un duo sur le papier composé de deux individualités sur scène qui tente de surnager mais ce n’est qu’un leurre ! Deux voix qui ne s’accordent pas, une chanson quasiment inécoutable et une cacophonie musicale et vocale hors norme : une « catastrophe » dont le concours nous distille parfois quelques exemplaires. Je le répète, mais cette deuxième place me laisse totalement béat, comme d’ailleurs l’ensemble du podium de cette année 1966.
C’est peu de le dire, mais ce premier bon résultat de la Suède au concours m’a laissé un souvenir très amer ; heureusement les suédois ont su redorer leur blason avec d’autres succès largement mérités à mes yeux.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Nous débuterons par l’avis bienveillant de Marie :
« Je n’ai absolument rien contre cette chanson, elle est même chantée en suédois ce qui est inexistant de nos jours au concours. Le problème, c’est qu’une certaine France Gall avait gagné l’Eurovision l’année antérieure avec une chanson un peu révolutionnaire à l’époque. Alors vous comprenez bien que celle-ci, je la trouve plutôt fade et trop classique à mon goût. »
Nous poursuivons avec l’avis de Maxence négatif dans l’ensemble :
« Sur le papier, Nygammal vals est une proposition joyeuse, me semblant être très suédoise et digne des heures les plus folles du Melodifestivalen, le tout porté par un duo en pleine communion. Mais je n’aime pas. C’est un joyeux bazar qui me perd totalement, d’autant que le niveau n’est pas élevé. Une seconde place me paraît abusé. Je ne veux pas paraître rude mais cette seconde place me paraît être plus le résultat de l’alliance des pays nordiques que de la chanson. Si même Lill Lindfors le croit aussi, que dire de plus…
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous la semaine prochaine dès lundi pour un nouveau titre à la une.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Cher Zipo
Contrairement à vos avis, j’aime beaucoup cette chanson et c ‘était la première fois où la Suède était incarnée par un duo. François FELDMAN avec l’aide du regretté Jean-Marie MOREAU a chanté même si cela n ‘a rien à voir « Valse de Vienne », un melting pot des deux premiers.
J ‘adresse à ce duo une autre valse, https://youtu.be/0hxVxCTMYLg
– Au contraire : c’est très bien que tu apprécies cette chanson : je dis toujours que toute chanson a son public et là tu en fais partie parmi une majorité de détracteurs.
– Je connaissais pas cette chanson : merci pour cette découverte.
Voici la vraie valse : https://youtu.be/Lq6cqGzXY94
Merci pour ce fou-rire matinal…
Effectivement les deux parties ne s’accordent pas mais même individuellement j’ai la sensation que l’orchestre et le ou la chanteuse n’intnerprètent pas la même partition.
C’est… euh… déroutant !
Sur la page wikipédia de ce concours 1966, on trouve ceci : « Pour la toute première fois, le public hua des porte-paroles : celui de la Norvège (qui attribua un vote à la Finlande, trois au Danemark et cinq à la Suède) et celui de la Finlande (qui attribua un vote à la Yougoslavie, trois au Danemark et cinq à la Suède).
Il semble que le vote « en bloc » des pays scandinaves ait particulièrement déplu.
La représentante suédoise, Lill Lindfors, demeura persuadée qu’elle dut sa deuxième place à une conspiration entre les jurys danois, finlandais, norvégien et suédois, afin de mettre fin à la suprématie des pays francophones ».
– Je suis surtout content car cette fois-ci, mes oreilles ont ressemblé aux tiennes et à beaucoup d’autres ! Je constate que déjà dans les années 60, les votes de voisinage existaient déjà…
Ce pays a terminé 2ème avec 16 points dont la note maximale (5) de la Finlande, la Norvège et le Danemark. Il y avait déjà le copinage entre pays. Le flutiste les accompagnant était le premier noir sur la scène du concours. Les pays-Bas passés vers la fin avait une double première:
1/ la première représentante noire.
2/ la première à tenir son micro à la main.
Une autre première: la norvégienne était la première femme en pantalon et la première à jouer elle-même de la guitare.
– En effet, c’était l’année de nombreuses premières ; merci de les avoir énumérées Fabien.
Le club des « stupéfaits par le résultat de cette chanson » compte un membre de plus : quelle cacophonie ! C’est inécoutable de bout en bout. Comme le souligne Garfieldd, on a l’impression que chacun suit sa propre partition, tout comme l’orchestre !
– On va dire que c’était au moins trois chansons en une qu’on essayait d’écouter tout en sachant que c’était vraiment une seule chanson. Ca reste une chanson ahurissante à mes oreilles !