Bonjour la France, bonjour l’Europe francophone, bonjour tout court. Ici Davidna Lamburosco, la seule, l’unique, la divine, votre maîtresse de cérémonie des Moustaches nouvelle génération, la plus grande et la plus foooooolle des cérémonies parodiques.
C’est en direct de l’EAQ Arena (sise quelque part entre Ceuta et Mellila pour profiter du foncier moins cher) que nous poursuivons notre cérémonie des musts de la saison Eurovision 2023, recyclant pour l’occasion le décor du concours junior généreusement prêté par France Télévisions.
L’occasion de faire taire la rumeur et surtout les doutes qui ont étreint de nombreux votants et lecteurs effrayés à l’idée de funestes perspectives sur l’avenir de nos groupes de la saison. À notre connaissance, et sous réserve de toute déclaration des principaux concernés, aucun des nommés pour la Moustache Disunited by Music n’a pour le moment décidé de se séparer. Pour le meilleur et pour le pire, quand bien même un divorce peut parfois revêtir les contours d’un bien pour l’humanité musicale … Ainsi sois-je, ainsi sois-tu, ainsi soit-elle, Davidna L. Peut-être que leur nomination dans la catégorie donnera toutefois des idées à certains : auquel cas, nous serions honorés de devenir des prescripteurs de conscience.

Faute de cire – toujours pas arrivée à destination et non sans obstination, on met aujourd’hui à l’honneur la moustache en fer à cheval, rendue populaire aux Etats-Unis par Hulk Hogan (le catcheur, pas le héros vert de Marvel) et en France par … José Bové himself. D’ordinaire perçu comme un porte-bonheur permettant d’éloigner le mauvais oeil, le fer à cheval appliqué à la Moustache ne semble pour autant pas empêcher cette dernière de rester hirsute à la découverte de certaines prestations de la saison Eurovision 2023, ce que nous allons découvrir aujourd’hui avec l’ouverture de deux nouvelles catégories au vote. France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Monaco, Andorre et le reste du monde francophone, ARE YOU READY FOR THE SHOW ?

3 … 2 … 1 … Europe Star Vot- …
Pause. Avant d’attaquer les hostilités, ceci est un message de la plus haute importance.
C’est À VOUS DE DÉCIDER et de voter pour désigner les heureux (quoique, ça dépend …) lauréats des Moustaches 2023 !
So, Europe Star Voting NOOOOOOW avec une première catégorie d’EN-FER :
La Moustache qui défrise
Nouvelle Star avait jadis ses inoubliables, la famille de l’Eurovision a quant à elle Krassimir Avramov, Dustin The Turkey, Cezar Ouatu ou encore Rambo Amadeus : autant d’incontournables qui ont marqué l’histoire du concours par des prestations aussi WTF (What Does The Fox Says en langue norvégo-loup-garou) que désarçonnante, tant pour l’eurofan que le lambda. Si Liverpool a été plutôt sage en la matière – à l’instar des quinze dernières années de concours au global -, les sélections nationales, elles, ont recelé de quelques pépites que les Moustaches mettent aujourd’hui à l’honneur. Les nommés dans la catégorie sont …
Let 3
La victoire du groupe croate en sélection avait fait grand bruit, pour ne pas dire polémique, à l’image d’une aventure « musicale » riche de 35 années d’existence et … d’exhibitionnisme (oui, oui). Si le règlement du concours rendait impossible aux croates de reproduire certaines de leurs « performances » vidéo (moins de 18 ans et âmes sensibles s’abstenir), Let 3 n’a pas été en reste dans la catégorie défrisage de moustache, des costumes au décorum en passant par l’atmosphère musicale. Slibards, missiles et tractopelles : voilà un bon résumé de la proposition croate de l’année … Oups, j’allais juste oublier les moustaches de rigueur !
Bedwetters (Eesti Laul)
La Finlande avait Lordi et ses monstres, l’Estonie a Bedwetters et ses monstres gentils, où c’est le paradis (à un doigt dans le nez près).
(Oui, la prestation est objectivement défrisante et qualitative à la fois, car défrisant ne veut pas dire « mauvais » et qualitatif ne signifie pas « dans la norme », quand bien même la définition du tout est très subjective et propre à chacun. Bref, tout cela pour meubler le manque d’inspiration de 2h35 du matin, la maîtresse de cérémonie Lamburosco ayant abusé du Lambrosco national du pays d’origine de son paternel – vous savez, Sanremo, le bar, la ruine, tout ça, tout ça, cf. l’épisode 1 de son histoire que vous pouvez lire en cliquant ICI).
Ikke Hüftgold (Unser Lied für Liverpool)
Si nos amis rockeurs de Lord Of The Lost n’avaient pas traîné dans les parages, il aurait été fort à parier que l’Allemagne aurait célébré la promesse d’une dernière place avec l’hurluberlu Ikke Hüftgold, « artiste musical » de son état et large vainqueur de la wildcard octroyée par le public allemand via TikTok (ce qui restera un éternel mystère). Un déluge de bon goût, d’élégance et de talent sur la scène d’Unser Lied für Liverpool, finalement barrée par des jurys largement hermétiques au style (amen) et par les seigneurs de la perte, imbattables au télévote (amen bis).
P.S. : on vous a prévenu que la course au Best Bouffant (aka coiffure) ne se résume pas au volume capillaire d’une perruque au bol que même des piliers de l’Oktoberfest n’auraient pas osé enfiler à quatre grammes ?
Laurell (Melodifestivalen)
Disons-le d’emblée : Sober est loin d’être la plus défrisante des Moustaches sur le plan musical, loin de là, tout comme elle aurait pu largement finir dans le top 3 du Malta Eurovision Song Contest, très adepte des rebuts du Melodifestivalen (que le titre aurait été s’il n’avait pas été signé Laurell Barker). Mais au-delà d’une performance vocale assez approximative et guère des plus agréables pour l’oreilles … Pourquoi des danseurs déguisés en ours en peluche vêtus d’une combi de simili cuir tout droit sortie de chez Primark ? Pourquoi cet éclairage violet fluo ? Mais … pourquoi Laurell, pourquoi ?
Ahlena (Tu bije serce Europy! Wybieramy hit na Eurowizję)
Quel est le plus défrisant dans la prestation ? La scéno cheap ? La prestation vocale d’une justesse remarquable ? À moins que le plus WTF ne se trouve en réalité dans l’expression scénique de son interprète, dont l’énergie dé-bor-dan-te était parfaitement appropriée à un titre urban pop sur l’empowerment ? Mais le seul doute qui subsiste au fond est le suivant : défrisant ou gênant ? That’s the question, Edgar.
2Farm (Festivali i Kengës)
Depuis la disparition de la Biélorussie du champ eurovisionesque, Albanie et Moldavie se disputent le titre de la sélection la plus pourvoyeuse de prestations détonnantes en tout genre, à la différence près que le FiK regorge de bien davantage de talents et de grandes voix au centimètre carré que l’Etapa Nationala. Mais à ce jeu-là, 2Farm se sont avérés des adversaires redoutables, si ce n’est imbattables, tant dans le psychédélisme d’une performance proche de l’incantation Moon que dans le style vestimentaire non des moins douteux et … ces lunettes à ampoules LED. Ils n’ont pas ça en stock dans la collection du 31 de chez Action ?
Rasmus Thall (Melodi Grand Prix)
La Norvège nous avait déjà servi de la pizza, du flamant rose et du loup-garou élevé à la banane sur un plateau, mais en matière d’inoubliable, Rasmus Thall a cette année considérablement relevé le niveau avec une prestation qui a de quoi nous lais- … enfin … euh … je … je … Il vaut mieux vous laisser apprécier le moment à sa juste valeur.
Nördika (Etapa Nationala)
Last But Not Least, et non des moindres, l’Etapa Nationala représente à elle toute seule la réserve d’inoubliables d’un euromonde entier, et ce ne sont pas ses auditions qui démentiront les faits. La concurrence pour la sélection nationale dans la catégorie était tellement rude que le choix fut l’objet de vives discussions entre moi-même et moi-même. Avant de nous accorder unanimement sur la pépite Nördika, parfaite vitrine de la damnation et de l’effondrement à la fois. Damn and Down, incarnation : pour une performance, c’est une performance (qui défrise, et pas que).
Rassasiés en performances qui défrisent ? Cela tombe fort bien, pour ne pas dire fort aise, car le quota de nommés dans la catégorie a été atteint et, il faut l’avouer, le cru 2023 des sélections nationales et du concours n’a pas été des plus défrisants, surtout lorsqu’on a connu par le passé une dinde à la voix nasillarde, le Kamil Show ou encore Who See. Bref, il est temps de passer à la récompense suivante. Ainsi le dirait Mama Ru : « Category is …«
La Moustache des Rois et Reines
Que l’euromonde soit peuplé d’eurodivas n’est pas un scoop en soi pour qui est eurofan et abreuve son esprit d’eurotubes (et se dandine le boule dessus avec). Mais dans le joyeux monde des eurodivas, il est un cercle plus fermé révélé au grand jour par Alexander Lemtov, interprète à succès de Lion of Love, plus largement popularisé par le film Eurovision : The Story of Fire Saga (et titre scandaleusement oublié de la course à l’Oscar de la chanson originale) : celui des rois et reines de l’Eurovision. Enfin, rois, reines, divas, présidents, gladiateurs, triomphateurs, … Vous voyez ce que je veux dire, et qu’importe le succès tant qu’il y a la flamme si chère à Sainte Juliette Armanet, la majesté et surtout le panache. Qu’on les couvre d’ot ! Les nommés sont …
Princ (Pesma Za Evroviziju)
Vous connaissiez Prince of Persia ? Oubliez Dastan, oubliez le beau Jake Gyllenhall (Jake, JAKE, JAAAAAAAAAKE !!! J’suis là … – agitation naïve de la main, bouche grande ouverte) … Enfin, non, n’oubliez pas Jake, sauf s’il y a Marco dans les parages, BREF, je m’égare. Oubliez donc Prince of Persia et accueillez Prince of Serbia alias … Princ, tout simplement. Un pseudo prédestiné pour Stefan, qu’on croirait tout droit sorti du jeu vidéo et du film avec sa resplendissante crinière et ses apparats vestimentaires et joaillers plus princiers que jamais. Je serais Ubisoft, je demanderai un pourcentage sur les droits …
Alessandra
À chaque année, sa reine scandinave et pour triompher de l’hostilité d’un monde de glace non sans dangers, rien de tel qu’une Alessandra pour affirmer ses droits sur le Trône, bataillant contre vents et marées, cape au vent et accompagnée d’une armée de sabres lasers, pour mieux mettre ses adversaires au tapis. C’est ainsi qu’il était une fois une Reine des Rois …
La Zarra
Viva la Diva, Viva La Zarra : les mots étaient posés et le décor planté au moment même de la sélection d’une artiste qui a plutôt bien fait honneur à son statut et à sa réputation, ce qui est assez remarquable pour le souligner. L’héritière des Royaumes de France et du Canada n’a peut-être pas réussi à briser la malédiction en échouant à s’emparer du trône (comme 44 autres avant elle), mais elle s’est imposée (à un toz près) aux yeux de ses sujets eurofans comme l’iconique Reine de la Grande France, telle une Tour Eiffel humaine ceinte de son drapeau tricolore et de son indispensable béret, à laquelle il ne manquait plus qu’une baguette de pain cuite dans le fournil du Château de Versailles.
Loreen
Dans Loreen, il y a -een et, ô divin hasard, Queen et Loreen riment à la perfection et partageraient presque le même nombre de lettres à une près. Une, comme le nombre de victoires initiales qui n’ont pas semblé rassasier la désormais légende du concours, qui décida ainsi de s’octroyer une deuxième couronne pour mieux asseoir son statut de Reine de l’Eurovision et en confisquer ainsi le Trône à ses adversaires du Nord (coucou les finnois et les norvégiens) et de partout ailleurs en Europe et dans le reste du monde. Une titulature royale qui semble décidément coller à Loreen comme un Tattoo (po-po-pooooooo).
Savo Perovic (Pesma Za Evroviziju)
Le saviez-vous : seuls 8 des 37 pays participants à l’Eurovision 2023 comptent aujourd’hui une reine ou un roi à sa tête. Dans un monde où la page de la monarchie semble très majoritairement tournée (et où quinze pays sont encore sous la souveraineté du seul Charles III – RIP Queen Elizabeth II), un roi ou une reine peut toutefois se cacher aujourd’hui sous la fonction de président. Ainsi s’écrit l’histoire de Savo Perović, président auto-proclamé de la République de Serbie, ou plutôt de sa célèbre contrée de PZE23, 1,5 millions d’électrices et électeurs … mais visiblement pas assez pour asseoir notre cher Savo sur son Trône. De quoi lui offrir une seconde chance ?
Jan (Tu bije serce Europy! Wybieramy hit na Eurowizję)
Comme avec Margaret en son temps (ou de l’art de s’auto-remuer le couteau dans la plaie), la Pologne semblait avoir trouvé son roi tout désigné en la personne de Jan. Si les sujets de l’euro royaume ont fait montre d’une naturelle révérence en la matière, il a fallu de cinq pauvres jurés pour briser le destin royal d’un artiste prêt à triompher dans l’arène de Liverpool tel des empereurs romains avant lui dans l’enceinte du Colisée quelques millénaires plus tôt. Qu’importe, le statut royal ne s’écrit pas forcément en trois lettres : il peut aussi revêtir l’allure d’un gladiateur.
Angel Dell (Una Voce Per San Marino)
Merci Misja Eurowizja de nous offrir des récapitulatifs du très pointu et éclectique marathon saint-marinais, qu’il est parfois bon s’épargner au nom de la préservation de sa santé auditive. C’est ainsi que j’ai découvert qu’Una Voce Per San Marino aura accouché d’Angel Dell, étoile cosmopolite du Cosmos, future reine de Saint-Marin en devenir (du moins c’est ce qu’elle espère) et à la recherche de son Roi (et non de son prince, nuance !) charmant. Serez-vous prêts à lui offrir une véritable couronne plus belle qu’un pauvre diadème déniché sur Amazon aussi indigne d’une telle diva gorgée de talent et de voix ?
Akuvi (Melodi Grand Prix)
Ils préféreraient qu’elle reste assise en mode « sois belle et tais-toi », mais c’est mal connaître Akuvi, celle qui triomphe des flammes de l’adversité entourée de ses girls et bâtit un empire à faire pâlir les plus puissants des monarques et les plus assoiffés de pouvoir. Si la guerre des trônes du Melodi Grand Prix l’a conduite à plier devant la Reine des Rois Alessandra, il n’en demeure pas moins que Reine, Akuvi, est, Reine, Akuvi restera, et qu’importe les voix contestataires de son triomphe annoncé. Sans compter qu’un empire, ça a quand même plus de gueule qu’un petit royaume …
À VOS VOTES
Qui obtiendra la Moustache qui défrise et la Moustache des Rois et Reines ? À vous de choisir avant le mercredi 10 janvier 2024 à 23h59 (et pas une minute de plus !). Attention : les votes ne seront validés que si l’avalanche conduit à faire buguer le site (enfin, si on pouvait quand même éviter d’énièmes problèmes techniques Jez-Dood …)
Merci de votre attention, de votre fidélité et de vos votes, et à demain pour de nouvelles Moustaches coupées bien net et bien carrées (comme l’éphémère carrière musicale de Sandrine Kiberlain qui, à notre connaissance, n’a jamais été sollicitée pour l’Eurovision, contrairement à Hélène Ségara). Bref : votez nombreux, votez bien, avant de nous retrouver pour la suite de la célébration des icônes de la saison 2023.











Merci pour le clin d’œil en début d’article Rémi !
Pour les votes, je ne vais pas dire que j’ai voté comme Augures, ça ferait une coïncidence trop grande XD
Donc je dirai… rien à part « j’ai voté » ^^
Allez, je suis en retard, deux nouvelles catégories devraient sortir dans quelques minutes…
Pour la moustache qui défrise, j’aurais mis une prestation non nominée : celle de Pasha Parfeny, qui me semble être la plus loufoque et originale. Parmi les nominés, je pense que la prestation qui se démarque est celle des Let3, le reste étant soit du déjà vu à l’Eurovision (Bedwetters, Ikke), soit des prestations pas assez marquantes/wtf.
Pour la moustache des rois et des reines, même si Loreen, La Zarra ou Jan pourrait l’être, je trouve que par définition, ça va comme un gant à Alessandra, dont la chanson est l’intitulé de la catégorie.