Après une excellente année 1983 (je ne cesserai de le répéter ^^), retour à une année disons… Normale, à l’instar de la lanterne rouge du jour dont on ne peut pas dire qu’elle ait eu une prestigieuse carrière (et dont l’autrice de ce présent article a dû fouiller les recoins d’internet pour glaner quelques infos). Et pourtant, en 2025, elle est toujours présente. Il s’agit de…
Anita
Anita, de son vrai nom Anita Spanner est née le 22 décembre 1960 dans le district de Hartberg-Fürstenfeld dans le land de Styrie à l’est de l’Autriche. C’est à l’école maternelle, à l’age de 5 ans, qu’elle commence à prendre des cours de chant. 10 ans plus tard, elle monte sur scène pour la 1ʳᵉ fois avec son propre groupe. Bien que le succès ne soit pas au rendez-vous, elle persévère et en 1981, elle se présente à un télécrochet. C’est là que les producteurs la remarquent et lui proposent de se présenter quelques années après à la sélection autrichienne pour la 29ᵉ édition du concours eurovision de la chanson.
Et l’Eurovision dans tout ça ?
Car oui, sélection autrichienne, il y a eu en cette année 1984. Les festivités ont lieu le 22 mars 1984 dans les studios de la télévision publique ORF. Il voit l’affrontement de 12 candidats dont Gary Lux (représentant du pays au sein du groupe Westend l’année précédente puis en solo en 1985 et 1987). La chanson gagnante est élue par un panel de 250 téléspectateurs votant par téléphone. Le titre défendu par Anita, Einfach weg (Va-t’en) reçoit un plébiscite puisqu’il obtient 473 points de plus que son dauphin (1404 contre 931). Dauphin qui n’est autre que Gary Lux qui partira tout de même vers le Luxembourg en tant que choriste (ce qui en fait l’artiste autrichien le plus présent à l’Eurovision dans les années 80… Voire de toute l’histoire du concours à quasi-égalité avec la légende Udo Jürgens).
Et parlons-en du concours au Luxembourg (de toute façon, on est là pour ça). Le hasard a voulu que l’Autriche passe en 13ᵉ position (ah ah) entre la Yougoslavie et son voisin allemand. Ces 2 pays ne sont clairement pas dans les favoris (ce que le classement final démontrera). L’ORF croit en ses chances (peut-être pas à la victoire, mais au moins à un bon classement). Le titre n’est pas mauvais (bien dans son jus années 80) et Anita l’interprète avec conviction (bien que qu’elle soit un poil trop statique). Mais alors pourquoi l’Autriche a-t-elle fini dernière ? Était-elle trop transparente dans une édition haute en couleur (c’est peu de le dire, décennie « fluo » 80 oblige). En tout cas, elle ne doit son salut qu’au petit point belge et aux 4 points irlandais. Au moins, Anita ne repart pas avec un 0 pointé (comme cela arrive souvent). À son retour en Autriche, ô surprise, l’album dont est issu Einfach weg se classe 1er du top 50 local et y reste pendant 10 semaines. Quand on dit que les derniers seront les premiers… Il y a du vrai dans cet adage !
L’expérience luxembourgeoise aurait pu dégouter notre lanterne rouge du jour, mais que nenni ! 7 ans plus tard, elle retente sa chance à la sélection nationale de son pays. Dans une finale 50% vote du public et 50% jury, Anita est plus que transparente. Elle et son titre Land in Sicht (Terre en vue) finissent 7ᵉ sur 10 candidats. C’est Thomas Forstner qui part à Rome (et on en reparlera un jour !).
Et après l’Eurovision ?
Entre sa participation au concours et la sélection autrichienne de 1991, Anita sort d’autres albums, mais ceux-ci n’ont pas de succès. Après sa tentative pour représenter son pays à Rome, elle décide faire une pause dans sa carrière. Elle se marie et prend le nom d’Anita Wagner. Elle devient ensuite assistante juridique et donne naissance à 2 enfants (une fille et un garçon).
Ce n’est qu’en 2008, qu’elle revient sur le devant de la scène avec le groupe Hit4You. Puis en 2011, elle monte son propre quintette « Anita & Friends » dont l’un des membres n’est autre que sa propre fille, Vanessa.
En 2018, elle sort un duo avec celui qui est devenu son ami, Gary Lux !
Et elle continue de publier des chansons (toujours dans un style schlager). Comme ici, en 2024 :
Comme je l’écrivais en introduction, Anita n’a certes pas brillé sous les spotlights mais elle peut se targuer, 41 ans après sa participation au concours, d’être toujours présente dans l’industrie musicale autrichienne.
À la semaine prochaine pour une nouvelle lanterne rouge !
Crédit photo : Lolotte pour l’EAQ
Crédit vidéo : chaines Youtube de : Georgios Symeonidis / Music GS Uploads Here And There / Anita Wagner / tompart









Lolotte, je t’ envoie mon commentaire avec un peu de retard mais c’ est pour des raisons professionnelles.
La Grèce en 1980 a donné de bonnes idées puisque des candidats 2ème en sélection obtiennent en lot de consolation une place comme choriste. 34 ans plus tard, c’ est un vrai duo. Gary Lux a également été choriste en 1993 et 1995 pour cette dernière également claviériste, instrument dont il jouait sur une partie de sa chanson en 1985. En groupe en 1983 puis en solo en 1985 et 1987, on aurait pensé qu’ il reviendrait en 1989.
Même si cette chanson de méritait pas de gagner, elle ne méritait pas plus la dernière place. Je l’ ai classée dans mon top 10 en 1984. Elle évite le zéro pointé. Elle est passée entre 2 voisins dont l’ un termine avant-dernier mais avec un gros écart (presque 20 points, un record entre les 2 derniers).
Pour la semaine prochaine, au menu boulettes de viande avec des frites, en dessert des gaufres et pour accompagner tout ça, une bonne bière avec modération bien sur. j’ ai vu quelque part que l’ une des spécialités est une soupe avec de gros morceaux de poulets et de légumes.
Cher Fabien,
Ne t’inquiète pas si tu n’envoies pas ton message le jour J, nous avons tous nos occupations. Anita ne méritait pas de finir dernière, c’est une évidence. Pour mercredi prochain, on continuera de faire le tour de l’Europe !
À tantôt !
Mille mercis Lolotte pour m’avoir fait découvrir la carrière d’Anita. C’est très touchant de la retrouver en 2024 dans le clip que tu as joint à cet article.
Alors certes, j’ai toujours trouvé le morceau de 1984 très plan-plan, finissant d’ailleurs à l’avant-dernière place de mon classement (Chypre fut ma lanterne rouge) mais je me réjouis qu’il n’ait pas obtenu un « nul point » et surtout, que son interprète ait deci delà poursuivi une discrète carrière.
Bref, un joli mercredi encore grâce à toi !
À la semaine prochaine
Cher Phileurophage,
cela devient une habitude mais comme tous les mercredis… Merci et heureuse que l’article t’ait plu ! Il y a d’autres titres qui méritaient la dernière place en 1984 (coucou le Luxembourg et sa chanson cucul la praline). Quant à la chanson gagnante, elle est à mes yeux une des pires chansons victorieuses du notre concours musical préféré. Même si cela a été ardu au début, j’ai réussi à glaner quelques infos sur Anita, qui à l’air d’être une personne tout à fait sympathique !
A la semaine prochaine !
Merci Lolotte
J’étais présent à Luxembourg pour le concours à l’époque et Anita avait effectivement être très discrète dans le grand duché à l’opposé de dolly de luxe qui représentait la Norvège. Pour les fans et les journalistes, les favoris étaient Linda Martin, le représentant de la Belgique ( qui avait été classé 1er lors de l’essai du tableau de vote et A un degré moindre Maribel pour les Pays Bas. Le Luxembourg avait fait parler de sa participante qu’était connu pour ses films où elle était beaucoup plus légèrement vêtue ( lors des répétitions , elle était apparue avec une robe pour finalement passer à l’antenne avec un pantalon.
Linda Martin était une chanteuse très sympathique et très abordable.
Les chanteuses anglaises étaient moins abordables et Annick toumzzeau avait bien aimé la couleur de leur chevelure. Tout ça c’était … hier erre en faisant du rangement j’ai retrouvé des photographies et une photo dédicacée « con caribes » de la part du groupe Bravo représentant l’Espagne.
Cher Philippe,
C’est toujours sympa de lire le récit de fans qui ont pu assister aux Eurovision moins… Récents ! Tu as l’air d’en avoir gardé un joli souvenir et c’est tellement important un souvenir !
À la semaine prochaine !