Demandez le Petit Journal, demandez le Petit Journal… de l’été ! Place au numéro 2 en ce week-end du 14 juillet.
Au sommaire de votre hebdo estival préféré : peut-être un nouveau pays participant à l’Eurovision, un silence radio assourdissant à France Télévisions, de premières rumeurs sur la 70ème édition ou encore une eurostar française dans la tourmente.
Le Kazakhstan en route pour l’Eurovision ?

Et si le 70ème anniversaire marquait enfin l’arrivée d’un nouveau venu dans la compétition ? Alors que la Belgique francophone n’a pas encore tranché et que la Bosnie-Herzégovine ne sera pas de la partie, un pays se montre très intéressé pour faire ses premiers pas à l’Eurovision l’année prochaine : le Kazakhstan.
Lors de l’Assemblée Générale de l’UER la semaine dernière à Londres, Kemelbek Oishybaev, PDG du télédiffuseur Khabar Agency, a rencontré Noel Curran, directeur de l’UER, pour lui faire part des motivations de son pays à rejoindre le concours, à savoir son emplacement géographique, sa volonté croissante d’entretenir des liens avec l’Union européenne et son parcours à l’Eurovision Junior. Le directeur s’est montré à l’écoute des arguments de K. Oishybaev et lui a promis que la question serait mise à l’ordre du jour de la prochaine réunion de l’UER, selon le télédiffuseur.
Ce n’est pas la première fois que la rumeur d’une arrivée du Kazakhstan circule sur la planète Eurovision. Plusieurs fois par le passé, le pays avait montré son intérêt pour une première participation au concours, qu’il diffuse depuis 2012 et qui connaît un réel succès sur place. Surtout que les cinq participations kazakhes au concours junior forment de sérieux atouts dans la manche du télédiffuseur : bien qu’il ne participe plus depuis 2023 pour des raisons financières (malgré la popularité du programme au local), le Kazakhstan avait atteint la deuxième place de l’Eurovision Junior en 2019 et en 2020 et réalisé quatre tops 10 au total.
Toutefois, le statut de membre associé de l’UER actuellement occupé par KA l’empêche à ce jour de prendre part à l’Eurovision sans une invitation du Groupe de Référence, qui pourrait être envoyée cette année. Si tel était le cas, le Kazakhstan deviendrait le premier pays à faire ses débuts au concours en onze ans, le dernier en date étant l’Australie en 2015… alors invitée par l’UER à l’occasion de la 60ème édition.
La France participera t-elle à l’Eurovision Junior 2025 ?
Alors que la dernière mise à jour de la liste fait état de 15 pays participants à date, un bastion de l’Eurovision Junior manque toujours à l’appel : la France. Alors que le pays ne se fait pas prier d’ordinaire, du côté de France Télévisions, c’est silence radio depuis plusieurs semaines, à tel point que le télédiffuseur ne prévoyait pas de confirmation immédiate de sa participation à l’Eurovision Junior 2025 mi-juin. Une discrétion étrange pour un pays auteur d’une série de résultats aussi spectaculaire qu’inédite dans l’histoire du concours. La délégation attend-elle juste le timing adéquat ? Est-elle toujours en pleine digestion de l’Eurovision 2025 ? À moins que la participation de la France à l’Eurovision Junior ne fasse tout simplement l’objet de réelles discussions en interne, pendant que le financement de l’édition 2023 par la municipalité de Nice fait l’objet d’une enquête judiciaire…
Alors que France Télévisions vient de présenter sa grille de programmes pour la rentrée 2025, le groupe va devoir faire avec un budget contraint dans une situation financière qui « n’est pas bonne » selon les mots de sa présidente Delphine Ernotte. Raison pour laquelle le télédiffuseur a dû réduire considérablement la voilure sur des programmes historiques (comme Questions pour un champion ?), un mercato jugé catastrophique… et sur l’Eurovision ? À l’heure où FTV est à la chasse du moindre euro utile, l’Eurovision Junior pourrait être une variable d’ajustement budgétaire rêvée, surtout que la priorité repose désormais sur une victoire au concours adulte. Avec, pour conséquence, une augmentation non-négligeable des coûts, le budget total de la participation française à l’Eurovision étant passé de 700 000€ à 1 million en deux ans (selon la presse) alors que, tout en coûtant moins cher, l’Eurovision Junior a une audience plus limitée (1,3 millions de téléspectateurs et 11,7% de PDA en 2024).
Mais, à l’heure d’écrire ces lignes, difficile d’envisager la sortie d’un pays devenu aussi emblématique dans le jeu de l’Eurovision Junior, surtout que la cheffe de délégation française, Alexandra Redde-Amiel, est toujours présidence du groupe exécutif de l’Eurovision Junior… et que les candidats semblent se bousculer au portillon pour porter les couleurs tricolores au concours.
Qui pour présenter l’Eurovision 2026 ?


Alors que nous saurons au moins d’août qui de Vienne ou d’Innsbruck sera la ville hôte de la prochaine édition, la presse autrichienne commence à s’interroger sur les noms des futurs présentateurs de l’Eurovision. Selon le quotidien national Kleine Zeitung, l’ORF a déjà plusieurs personnalités dans le viseur.
Alors qu’il était déjà l’un des favoris à ce poste en 2015, Andi Knoll pourrait bien se retrouver en pôle position pour présenter l’Eurovision 2026 selon la rumeur. Il faut dire que le présentateur est l’une des personnalités emblématiques du concours en Autriche, puisqu’il le commente depuis 1999 sans discontinuer et a présenté l’ensemble de ses sélections nationales depuis 2002. La présentation du concours serait, à coup sûr, une consécration pour le natif d’Innsbruck, qui laisserait alors la cabine de commentateur à Philipp Hansa. Il pourrait être accompagné de la chanteuse et présentatrice tyrolienne Victoria Swarowski, dont le nom fait également figure de favori, même si un éventuel engagement sur l’Eurovision pourrait faire l’objet d’un conflit d’agenda avec la présentation de Let’s Dance sur RTL en Allemagne.
ORF pourrait également faire appel à une présentatrice de journaux télévisés (Nadja Bernhard, Alexandra Maritza Wachter ou Raffaela Schaidreiter, dont le plurilinguisme pourrait être un sérieux atout) ou un humoriste (Malarina, Carolina Athanasiadis, Viktor Genot ou Paul Pizzera) pour incarner une touche comédie à la Hazel Brugger. Conchita Wurst pourrait quant à elle rempiler en Green Room, là où la présence de JJ à la présentation semble exclue.
Les noms des présentateurs de l’Eurovision 2026 sont traditionnellement révélés en fin d’année ou en début d’année suivante.
Des appels au boycott des concerts d’Amir

À l’heure où la guerre sévit à Gaza suite aux attentats du 7 octobre 2023 en Israël, les tensions au sujet du conflit israélo-palestinien ne sont pas prêtes de s’éteindre. Dernier sujet de conflit en date, le concert d’Amir prévu à Gardanne le 26 juillet prochain.
La venue de l’artiste dans la ville provençale est contestée sur place par la CGT des agents municipaux et le Collectif citoyen (groupe d’opposition municipale de gauche), qui remettent en cause la présence de l’artiste au programme culturel de l’été en raison son soutien à Tsahal, l’armée israélienne autrice de l’offensive militaire à Gaza (au sein de laquelle il a effectué son service militaire dans la jeunesse) et de son silence sur la tragédie en cours dans la région. Les élus d’opposition vont même plus loin, appelant au boycott de l’artiste :
« Comment peut-on accepter qu’un homme qui soutient l’extrême droite israélienne, loue Tsahal, justifie la guerre, se taise sur le génocide en cours et la colonisation de la Cisjordanie ? »
En face, la majorité municipale et ses proches ne se sont pas privées de répondre, notamment par la voix de la présidence d’Aix-Marseille Métropole et du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (divers droite), qui a rétorqué sur X : « La polémique autour de la venue à Gardanne du chanteur Amir est un exemple des amalgames et du manque de nuance actuels. Le fait qu’il soit juif et franco-israélien n’a strictement rien à voir avec le conflit à Gaza. Lui qui prône la paix ! Un peu de hauteur et de mesure ! »
Ce n’est pas la première fois qu’un concert d’Amir suscite de telles réactions, puisque plusieurs associations avaient déjà lancé des appels au boycott dans d’autres villes où il devait se produire. En outre, lorsqu’il s’est produit à la fête de la musique de Lens le 21 juin dernier, et alors qu’il venait d’interpréter la chanson Dans ma tête dédiée à sa grand-mère, plusieurs spectateurs ont brandi des drapeaux palestiniens, ce à quoi le chanteur avait répondu « J’aurai pu vous ignorer, j’ai le pouvoir de vous ignorer. Je suis sur scène, vous êtes dans le public. Mais je vais vous donner un tout petit peu d’importance. Histoire de vous transmettre une leçon au travers de la chanson que vous venez d’entendre. (…) Je chante une chanson en mémoire de ma grand-mère qui a grandi au Maroc, qui parle arabe. Moi, j’ai grandi en Israël. Il s’agit d’un message de paix les amis. Et si vous n’êtes pas suffisamment fins pour le comprendre. Et que vous choisissez le moment où je chante pour ma grand-mère défunte pour sortir ce drapeau. D’abord je prie pour votre santé et je prie pour que vous ayez suffisamment d’amour dans votre cœur et de place pour accueillir la paix. »
À noter qu’à l’occasion de la sortie du titre Supernova (dédié aux victimes des attaques terroristes du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas) à l’automne dernier, Amir s’était exprimé sur la situation en Israël et à Gaza dans une interview à Pure Charts. Les propos tenus par l’artiste à cette occasion, ainsi que dans un précédente interview au média belge dhnet.be datée de fin novembre 2023, sont largement résumés dans un article de ce dernier, accessible en cliquant ici.
La série du week-end
1968. Un jeune et ambitieux producteur de la télévision publique espagnole, Esteban Guerra, accompagné d’Artur Kaps, est chargé de trouver l’artiste et la chanson capables d’offrir à l’Espagne sa première victoire à l’Eurovision. Jusqu’à ce que, après de nombreuses péripéties (et la mise à l’écart de Joan Manuel Serrat, initialement sélectionné mais qui souhaitait chanter en catalan), une certaine Massiel parvienne à conquérir l’Europe au son d’un entêtant La, la, la, à l’heure où l’Espagne – sous domination franquiste – aspire à la liberté.
Voilà le point de départ de La Canción, mini-série en trois épisodes disponible sur la plateforme Movistar Plus+ depuis le 8 mai dernier, dont la sortie a connu un certain retentissement médiatique en Espagne, où la victoire de Massiel a marqué l’histoire culturelle du pays. Au-delà d’une victoire au concours, elle raconte également en filigrane comment le régime franquiste utilise l’Eurovision comme outil diplomatique pour redorer l’image désastreuse du pays à l’international. Dans le documentaire Yo viví el mayo español de 1968 diffusé sur La Sexta en 2008, le journaliste José Maria Iñigo accusait d’ailleurs Franco d’avoir « acheté » la victoire espagnole à renforts d’achats de programmes mineurs auprès des télévisions européennes, ce qui n’a pas été sans susciter la polémique en Espagne et offenser Massiel, à tel point que le journaliste dut présenter des excuses.
Au casting de cette série réalisée par Pepe Coira et Fran Araújo, on retrouve Carolina Yuste (Carmen y Lola, La Infiltrada) dans le rôle de Massiel, Patrick Criado (La casa de papel) ou encore Àlex Brendemühl (Truman, Mal de pierres, Madre).
C’était donc le Petit Journal de l’été #2. Merci de votre lecture toujours attentive et à la semaine prochaine pour de nouvelles infos croustillantes sur la planète Eurovision (spoiler : on a déjà du dossier).










Je suis d’ accord avec toi concernant Amir, il n’ y est pour rien. Après, chacun est libre d’ aller à son concert ou pas.
Concernant Amir : la bêtise et l’inculture des gens à son paroxysme !
En quoi est-il responsable de la situation actuelle ?! en rien … Nous ne choisissons pas pour la plupart d’être israéliens.
Puis aller à un concert juste pour foutre la merde c’est idiot au possible.
Le boycotter ?! Amir n’a aucun pouvoir auprès du gouvernement israélien, les gens mélangent tout.
Quand est-ce que ces gens vont aussi agir pour les victimes du Soudan, du Rwanda etc ?!
Je suis du côté des victimes civiles quelles qu’elles soient, je ne priorise pas l’horreur …