La chanson avec laquelle Lou Deleuze défendra les couleurs tricolores à l’Eurovision Junior 2025 a enfin son clip ! Découvrez la vidéo officielle de Ce monde.

Et qui dit belle ballade à la française aux accents de Piaf, Pravi ou Capéo dit évidemment… Paris ! Doit-on être vraiment surpris de voir la capitale ainsi mise en scène dans le clip de notre représentante junior ? La réelle question est, au fond, ailleurs : apercevra t-on l’iconique Tour Eiffel dans ces trois minutes ? Réponse en images.

Et si le clip distillait des éléments de la mise en scène (jalousement tenue secrète) de Tbilissi ? Possible, tant la vidéo officielle de Ce monde sied à l’esprit et au rythme de la chanson co-écrite par Linh (qui s’est récemment déclarée pas contre un passage sur la scène du concours adulte), John Claes et Jonathan Thyssens. Vêtue d’une veste rouge, Lou se tient debout derrière un micro à pied vintage, au milieu du Pont des Arts, mythique pont des amoureux sur lequel Aya Nakamura et la Garde Républicaine ont brillé de mille feux lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Tandis que la caméra tourne autour de la représentante junior, elle priorise les gros plans sur son visage et ses mains, la laissant apparaître seule au monde tandis que le monde tout autour est flou. Pendant ce temps, on aperçoit ci et là les mille et une merveilles des alentours : le Louvre, l’Institut de France (avec la célèbre coupole de l’Académie Française), l’île de la Cité, le Pont Neuf (plus ancien pont de Paris), avec la Seine comme incontournable et inlassable toile de fond. Une véritable carte postale de la ville lumière, dans laquelle notre représentante junior appelle à un monde meilleur.

Un appel parfaitement mis en photographie par un sépia tendant vers le noir et blanc, écho d’un monde qui « a froid » et qui est « malheureux » aujourd’hui. Mais Lou veut changer l’histoire, le cours des choses, « pour que reviennent l’espoir, l’amour et le ciel bleu » : c’est alors que l’image se pare de couleurs et qu’elles n’auront de cesse de s’illuminer telles un jour qui se lève, jusqu’à l’emballement final. Car l’espoir s’installe enfin alors que la valse entame son dernier tiers et Lou est désormais véritablement seule au monde, la foule ayant disparu. Elle danse, danse et tournoie sur un pont désormais envahi d’un parterre de fleurs, ou plus précisément « de roses, de jasmins. » La grande et regrettée chorégraphe allemande Pina Bausch (qui préférait quant à elle les champs d’oeillets) ne disait-elle d’ailleurs pas « Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus » ? Des fleurs, « des fleurs for you » diraient les Fatals Picards, à l’image de cet avenir que la jeune représentante souhaite faire fleurir dans ses mains. À y réfléchir, est-ce d’ailleurs une réelle coïncidence si la rose et le jasmin sont toutes deux symboles d’amour et de volupté, qui plus est sur le pont des amoureux ? Il faut dire que Ce monde en a tant besoin et qu’on n’est pas sans méconnaître Le pouvoir des fleurs…

Vous l’aurez compris : le clip de Ce monde a de quoi inspirer une mise en scène d’Eurovision Junior, dont les fleurs sont par ailleurs un classique (on se rappelle du parterre floral de la prestation albanaise de l’année dernière). Les roses et les jasmins s’empareront-ils donc de la scène du Nouveau Palais Olympique de Tbilissi le 13 décembre prochain ?

Pour répondre à la question initiale : la dame de fer ne fait qu’une brève apparition dans le clip, à condition cependant de dégainer une loupe pour en apercevoir le sommet

Crédits photo : extrait du clip de Ce monde – chaîne YouTube officielle de l’Eurovision Junior