Tbilissi, c’est parti ! L’ensemble des délégations ont atterri en Géorgie et pris part aux premières répétitions individuelles de l’Eurovision Junior 2025.
Pour ce premier clap, seules des photographies officielles sont mises à disposition du public et de la presse (non accréditée cette année pour rappel), comme c’est devenu la coutume depuis plusieurs années. Qui dit petite salle (1 400 places) dit d’ailleurs petite scène, puisque la surface réellement exploitable sur cette dernière semble limitée au rond central et aux escaliers, les candidats ne s’aventurant pas sur les formes géométriques qui, de part et d’autres, évoquent les montagnes géorgiennes.
L’ensemble des images est disponible sur le site junioreurovision.tv dans la rubrique « Latest« . Pour découvrir la galerie complète de chaque prestation, vous pouvez cliquer sur les titres. Spoiler : l’or, le bleu et les étoiles ont visiblement la côte au sein des délégations cette année… À noter que, pour cette première salve de répétitions, les artistes disposaient de 40 minutes pour répéter leur performance autant de fois que jugé nécessaire (et possible).
1- Malte – Eliza Borg – I Believe
La représentante maltaise évolue dans un univers visuel alternant entre le bleu et le doré, qui n’est pas sans évoquer un univers féérique constellé d’étoiles. Elle est entourée de cinq danseuses, toutes vêtues de robes blanches, comme elle. Une partie de la performance semble se dérouler sur les escaliers. À un moment donné de la prestation, on voit des partitions de musique dorées et noires défiler sur l’écran principal et les formes géométriques.
2- Azerbaïdjan – Yagmur – Miau Miau
« Miaou miaoooou » ! Sans surprise, on retrouve un visage de chat noir dans la scénographie très urbaine de la candidate azérie, dont les lumières néon alternent entre le rose et le bleu. Vêtus de blousons et de pantalons larges noirs, Yagmur et ses dansuers laissent ensuite dévoilés des tops pailletés. Le décor laisse aussi apparaître des poubelles de rue (!) et les sacs de déchets qui vont avec, car qui dit chat de gouttière… L’ensemble a l’air extrêmement chorégraphié sur image si l’on en croit le port d’un micro casque pour la chanteuse.
3- Croatie – Marino Vrgoč – Snovi
Vêtu d’un élégant costume beige, Marino se la joue solo pour le grand retour de la Croatie à l’Eurovision Junior. Qu’attendre d’autre avec une chanson aussi intimiste que Snovi ? Une petite plate-forme centrale, un nuage de fumée au sol, le tout entouré d’ampoules surélevées et le tour est joué ! Niveau lumières et couleurs, on semble osciller entre le jour et la nuit, entre des teintes jaunes/orangées qui figurent le soleil et un bleu nuit parsemé d’étoiles. Bref : sobriété.
4- Saint-Marin – Martina CRV – Beyond The Stars
Autre salle, autre ambiance avec l’entraînant titre pop country de la saint-marinaise Martina CRV, qui évolue seule dans un décor à l’image de ce dernier. Rüta Mur (en version plus sobre) et Saga Ludvingsson n’auraient probablement pas craché sur une adaptation adulte de cette scénographie junior, dans laquelle l’artiste évolue la tête coiffée d’un chapeau de cow-girl et guitare à la main, of course. Martina s’y tient successivement assise sur un clair de lune dans une atmosphère nocturne, debout dans un visuel de désert américain, avant d’être la star d’une scène surplombée d’enseignes lumineuses à son nom et à celui de sa chanson.
5- Arménie – Albert Armenakyan – Brave Heart
Plus on approche de l’échéance, plus Albert semble se dessiner comme l’un des grands favoris de cette édition 2025 (où il apparaît comme le sérieux contender pour le vote des jurys). Le petit prince arménien a vraiment l’allure du héros de St Exupéry, avec sa large tenue blanche et son écharpe jaune or (sur laquelle ne cracherait pas votre auteur). Seul en scène face au vent, il se tient au centre d’un champ parsemé d’étoiles lumineuses surélevées, avec pour seul visuel de fond un écran noir parsemé de petites étoiles et deux spots lumineux l’éclairant de dos. Autrement dit : sobriété et l’élégance, l’Arménie misant sur la puissance de l’interprétation de son représentant…
6- Ukraine – Sofia Nersesian – Motanka
… Là où sa concurrente immédiate ukrainienne mise sur l’énergie et l’intensité de la performance de Sofia Nersesian (d’ailleurs d’origine arménienne !). La jeune artiste semble reproduire une prestation similaire à celle de la finale nationale pour ce qui est de son essence tradi-contemporaine et de sa chorégraphie. La différence majeure sera probablement le décorum à la hauteur des moyens du junior, avec des motifs géométriques traditionnels ukrainiens et des touches plus contemporaines. Côté lumières, le rouge sera largement à l’honneur, parfois entrecoupé de passages en bleu et noir symbolisant la pluie. Spoiler : la poupée Motanka (dont il est question dans la chanson) fera son apparition en fond d’écran pendant la prestation !
7- Irlande – Lottie O’Driscoll Murray – Rúin
Lottie O’Driscoll Murray serait-elle la reine des neiges (et des pluies) de cette édition, ce cher Olaf en moins ? Possible, car c’est en solo qu’elle trône sur la scène du hall de gymnastique (…), une robe noire pailletée de blanc et d’argent, sur fond de montagne enneigée et de sapins (fort nombreux en Irlande il est vrai), tantôt ensoleillé, tantôt pluvieux. Vous l’aurez compris : le bleu sera la couleur maîtresse de la prestation, avec visiblement un court passage à l’orange si l’on en croit la galerie photos diffusée sur le site officiel du Junior.
8- Pays-Bas – Meadow – Freeze
Les Pays-Bas Junior aiment la pop, l’urbain et le contemporain : autrement dit, il n’y a pas de raison de changer une recette qui gagne… sans jamais avoir réussi à l’emporter ces dernières années. On retrouve dans la performance de Meadow un visuel relativement simple parsemé de lignes et de néons bleus et blancs, et d’un « FREEZE » géant qui apparaît inscrit sur l’écran en lettres capitales et en blanc. Avec un package actuel et visiblement efficace sur images, le pays misera essentiellement sur l’énergie de la performance de Meadow et de ses cinq danseurs, tout de blanc vêtus dans des tenues larges conformes à la trend urbaine.
9- Pologne – Marianna Kłos – Brightest Light
Elina Nechaeva et Aliona Moon, sortez de ce corps ! Juchée sur une plateforme au centre de la scène, Marianna apparaît dans une imposante robe blanche à cerceau qui dissimule la dite plateforme. À ses pieds, quatre danseuses effectuent une chorégraphie tandis que la scène s’empare de teintes bleues, noires et dorées. Côté écrans, on oscille visiblement entre ciel et mer, puisque ces derniers laissent apparaître un ciel noir nuageux sur les côtés, tandis qu’un univers marin fait de sirènes et de végétaux typiques des fonds marins s’empare de l’écran central, de l’escalier et des formes géométriques latérales.
10- Macédoine du Nord – Nela Mančeska – Miracle
Nouveau seul en scène à ce stade de l’ordre de passage, qui en compte déjà 50%. Comme à son habitude, la Macédoine du Nord opte pour une scénographie très simple, puisque Nela évolue donc seule en scène sur une petite plateforme, vêtue d’une robe sirène blanche avec une espèce de traîne nouée accrochée à ses poignets. Côté ambiance et style, on part de nouveau sur des teintes alternant entre le doré et le bleu (quelle surprise, sans déc…), avec des étoiles qui semblent devenir filantes pour former ensuite un tourbillon de lumière. À noter que le visage de l’artiste apparaître à moment donné en direct sur l’écran, ce qui n’est peut-être pas forcément du meilleur goût en matière scénographique.
11- Monténégro – Asja Džogović – I tužna i srećna priča
Sans surprise, c’est « solo, solo » que s’avance la candidate monténégrine sur la petite scène du hall de gymnastique (je ne m’y ferai jamais) de Tbilissi, qui se prête forcément bien aux seuls en scène de par sa taille. Vêtue d’une robe blanche, Asja évolue dans un décor à la fois sombre et graphique, qui tranche avec le reste des prestations, particulièrement pour le concours junior. On est ici dans du noir teinté de néons rouges, les écrans couverts de dessins blancs figurant des enfants (ce qui n’est pas sans rappeler le petit bonhomme de Måns Zelmerlöw en 2015), des lignes, des formes géométriques et (encore) des étoiles. De quoi faire comprendre le message de la chanson, qui évoque les violences faites aux enfants, à un public international.
12- Italie – Leonardo Giovannangeli – Rockstar
L’Italie nous avait promis une performance énergique, charismatique et explosive, et c’est vêtu d’une tenue noire à bandes jaunes très urbaine que s’avance Leonardo, perché sur une structure métallique au centre. Deux danseurs sont à ses pieds tandis qu’en termes de visuels, on est sur des tons rouge et orangés qui promettent une prestation de feu – ce n’est d’ailleurs pas pour rien que des flammes jaillissent de la scène qui, elle-même, s’enflamme au niveau des cordes du tambour géorgien qu’elle figure. Le titre de la chanson, qui apparaît sur l’écran, s’enflamme d’ailleurs lui aussi, pour une scénographie à la teinte aussi urbaine que la proposition italienne junior 2025.
13- Portugal – Inês Gonçalves – Para onde vai o amor?
Le Portugal reste d’une fidélité exemplaire à sa ligne de conduite scénographique à l’Eurovision Junior, à savoir un seul en scène dans une mise en scène plus ou moins sombre. Dans des tonalités de lumière bleues et sable (encore !), vêtue d’une robe blanche avec de larges manches, Inês évolue au sein d’une sorte de rideau de papier plastique, qui prête à penser à des figurations différentes selon les photos et la lumière : flammes mouvantes ? Déchaînement d’éléments ? Vagues ? Cascades ? Ou tout simplement des rideaux de plastique visant à offrir un décor d’appoint à la prestation et à la chanson intimistes d’Inês ? Le débat est ouvert et on a hâte de voir la vidéo, tant le rendu final peut aussi bien être plaisant que le contraire…
14- Espagne – Gonzalo Pinillos – Érase una vez (Once Upon a Time)
À rebours de sa voisine lusitanienne, l’Espagne (visiblement en réflexion sur un éventuel retrait du Junior en 2026) propose l’une des scénographies les plus fournies de l’édition, comme elle sait si bien le faire. Le décorum est peut-être un poil chargé, mais il n’en fallait pas moins à l’énergique Gonzalo Pinillos et ses deux danseurs pour nous embarquer dans son conte de fées. On retrouve ici tous les codes du conte moderne (et de l’Eurovision) : la bibliothèque en forme de roue de hamster, des livres géants en guise de podium, le château imitation Disney en fond d’écran (attention copyright), un piano et, bien sûr, un soupçon de pyrotechnie pour couronner le tout. Autrement dit : nos voisins ibériques n’y vont pas à l’économie (qu’ils réaliseront de toute façon sur l’adulte 2026, hélas…)
15- Géorgie – Anita Abgariani – Shine Like A Star
Anita débarque sur la scène du hall de gymnastique en terrain conquis, tant les formes géométriques rappellent le décor épique de son titre tout aussi épique. Autrement dit : guère besoin de plus de décorum pour la représentante géorgienne, juchée sur une petite plateforme centrale avec sa robe blanche pendant que, derrière elle, quatre musiciens s’agitent sur leurs tambours. Vous le voyez, le clin d’œil à la scène elle-même en forme de tambour ? On passe sur les lumières bleues et orangées pour se focaliser davantage sur l’écran, qui figure une forme de cratère ou de spirale qui s’enflamme au fur et à mesure de la chanson, pour renforcer la dimension épique de cette dernière.
16- Chypre – Rafaella & Christos – Away
Du bleu, parce que c’est Chypre et l’Eurovision Junior. Des étoiles, parce que c’est l’Eurovision Junior. Et puis… C’est tout, exception faite de notre duo vêtu de tenues argentées. À y réfléchir sur images, Rafaella & Christos ne sont pas sans faire penser au duo nord-macédonien de l’année dernière, les couleurs des tenues et l’ambiance lumineuse en moins. Autrement dit : même si leurs collègues avaient une chanson plus forte que le staging n’avait pas su mettre en valeur, difficile d’envisager une mise en scène aussi simple transcendre une chanson aussi faible sur le papier. Autrement dit encore : difficile de songer à autre chose qu’un bottom 5, à moins que la vidéo nous fasse mentir.
17- France – Lou Deleuze – Ce monde
« Voilà, voilà, voilà ! » Barbara Pravi, sors de ce cooorps ! Déjà que « Ce monde, ce monde » n’était pas sans évoquer l’eurotube de la représentante française 2021, la scénographie proposée par la France achève la comparaison évidente. Alexandra Redde-Amiel avait promis une mise en scène à la Amélie Poulain : sur images, Lou se voit en réalité offrir un staging d’une sobriété des plus radicales, si ce n’est la plus radicale de cette édition. Point de décor, de danseurs, de visuels LED ou autres fioritures : tout reposera sur la prestation de Lou, juchée sur la fameuse petite plateforme au milieu de la scène, vêtue d’une robe rouge (qui n’est effectivement pas sans évoquer Amélie Poulain ou le célèbre Moulin Rouge du quartier de l’héroïne de Jeunet). Pour le reste, deux sports lumineux qui éclairent l’artiste dans le dos et du noir. Vous les voyez venir, les jeux de caméras recentrés sur le visage de Lou et l’intensité de son interprétation ? Le fameux focus sur les émotions, auquel la délégation française nous a habitués au concours adulte, mais qu’elle expérimente pour la première fois au Junior (si on oublie la non mise en scène de 2024). Tout risque donc de reposer sur Lou, telle une artiste, une petite française se dévoilant aux yeux de l’Europe. Dans l’attente de la vidéo, si les jurys peuvent être séduits, est-ce qu’une prestation visiblement aussi minimaliste réussira à capter l’attention du public junior ?
18- Albanie – Kroni Pula – Fruta perime
Last But Not Least, c’est l’Albanie qui ferme la marche de l’ordre de passage et donc des premières répétitions individuelles, avec une prestation sur le papier énergique et enjouée. Avec sans aucun doute possible la chanson la plus enfantine du cru 2025, Kroni Pula débarque sur scène entourée de danseuses, toutes de blanc vêtues avec une légère touche de motifs traditionnels à la Zjerm. Outre les lumières bleues (comment aurait-on pu conclure autrement ?), l’écran en fond de scène dévoile un arbre et des feuilles aux couleurs vertes et oranges. Étrange choix lorsqu’on sait que la chanson signifie « Fruits et légumes » en français – on se serait davantage attendu à un déluge de cerises, d’oranges ou de prunes…
C’est donc sur ces images que se conclut cet aperçu des premières répétitions individuelles de l’Eurovision Junior 2025, qui permettent aux délégations d’ajuster les détails techniques des prestations des candidats, tant sur la voix que sur la scénographie ou les plans caméra. Pour rappel, ces derniers sont réalisés par le télédiffuseur hôte sur la base des éléments envoyés par chaque pays à ce dernier, chargé de la réalisation du concours. Les premiers extraits vidéos des prestations seront disponibles à l’issue des deuxièmes répétitions et diffusés par l’UER sur la chaîne YouTube officielle de l’Eurovision Junior : c’est sur leur base que le public commencera à voter vendredi soir sur vote.junioreurovision.tv/.
Crédits photos : Corinne Cumming – UER

















































































Bon bah…Des scénographies limitées sur une SOUDAINE minuscule scène.Étrange…Eurovision Junior 2025 …
Pas si grave , Ce qui est sûr =Bonne chance aux 18 kids et n’oublions JAMAIS …VIVE L’EUROVISION ❤️