Alors que la Macédoine du Nord réfléchit à un retour à l’Eurovision l’année prochaine, un autre pays se pose la question et a ouvert le débat en interne : la Moldavie.
Depuis sa première participation en 2005, il s’était imposé comme un incontournable du paysage eurovisionesque, l’euromonde se prenant d’un attachement fidèle pour ce petit pays, ses sélections ubuesques et parfois (souvent ?) peuplée d’hurluberlus (sans mépris aucun). Au point que la Moldavie affichait un taux de qualification en finale plus qu’admirable pour l’un des plus petits pays participants (2/3 tout de même), réalisant même un podium historique en 2017 et une 7ème place inattendue à Turin cinq ans plus tard avec les indéboulonnables Zdob și Zdub et leur virée ferroviaire. Las ! Une déroute (pour le coup logique) et un drama post-sélection en 2024, suivis d’auditions de l’Etapa Națională plus que chaotiques en 2025 (malgré la présence de Bacho & Carnival Brain et leur hit né Semafoare) ont eu raison de la participation du pays, qui s’était retiré en janvier dernier, à quelques mois seulement de l’édition bâloise. Le télédiffuseur TRM avait alors avancé des raisons économiques, administratives et des challenges artistiques (à vrai dire tout à fait entendables…), tout en assurant la diffusion du concours sur ses antennes au mois de mai.
Mais ces derniers jours, à l’heure où certains pays menacent de boycotter l’édition 2026 en fonction de l’issue du vote sur la participation d’Israël, l’euromonde a vu passer la rumeur d’un retour moldave l’année prochaine. Une perspective que n’a pas confirmé le télédiffuseur à ce stade… même s’il y réfléchit sérieusement. En effet, pas plus tard que mardi, ce dernier a engagé des discussions avec les artistes et les producteurs locaux quant à la possibilité d’être de l’aventure viennoise en mai prochain. Selon TRM, l’échange s’est focalisé sur plusieurs points clés, déterminants dans une éventuelle participation à l’aventure viennoise, à savoir le format d’une sélection nationale, les défis liés à l’environnement créatif, les potentiels changements de règles, les stratégies de promotion et les mesures de soutien aux participants. Si aucune décision n’a été prise à ce stade, le télédiffuseur poursuit activement les échanges afin de définir « une formule adaptée au contexte local » et plus largement un plan à même de répondre aux besoins de la Moldavie, si elle venait à acter son retour aux affaires.
Un come-back moldave aurait de quoi redonner du baume au coeur à la planète Eurovision, à l’heure où le nombre de participants tend à stagner ces dernières éditions et que le 70ème anniversaire du concours reste peuplé d’incertitudes. D’autant, qu’au-delà d’avoir accouché de représentants iconiques (SunStroke Project et son Epic Saxo Guy devenu viral sur les réseaux sociaux, Zdob și Zdub, Pasha Parfeni, DoReDoS…), la Moldavie semble jouir d’une assise non négligeable auprès du public européen. Preuves en sont ses résultats au télévote avec l’entraînant Trenulețul en 2022 (deuxième place avec 239 points) et en 2023 (neuvième place avec 76 points issus de 17 télévotes) : le témoignage d’une recette simple et sans moyens (Pasha Parfeni avait même dû vendre sa voiture pour financer sa participation), mais assez efficace pour marcher. Suffisant pour inciter le pays à revenir sur la scène de la plus grande compétition musicale au monde ? La Roumanie voisine (absente depuis 2024) pourrait, elle aussi, se poser des questions similaires au télédiffuseur moldave, surtout si l’on en croit son invitation récente à un camp d’écriture automnal (cf. le Petit Journal de l’été #6) : point d’informations officielles de ce côté-ci toutefois…
Reviendra, reviendra pas ? La Moldavie se remettra t-elle en piste pour l’Eurovision à l’occasion des 70 ans du concours ? Réponse attendue dans les prochaines semaines (et on l’espère positive).
Crédits photos : UER









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