Après un été de canicule qui a permis de tourner une page bâloise plus chaude que prévue, c’est le regard tourné vers Vienne que nous avançons tout droit vers une édition anniversaire. 1er septembre 2025 : c’est parti pour la grande aventure de l’Eurovision 2026 !
Qui aurait pu rêver meilleure compatibilité calendaire que celle entre la rentrée des classes et le lancement officiel de la saison de l’Eurovision ? Heureusement, ai-je envie de dire, tant la première perspective n’est pas toujours des plus enthousiasmantes après la coupure estivale, et à l’heure où le climat (du moins parisien) se rapproche plus des standards automnaux que de ceux du mois d’août. Tandis que la seconde option nous plonge directement dans le grand bain du concours, et pour cause !
Driiiing… la cloche a sonné ! Il est temps de quitter la cour de récré et de passer aux choses sérieuses. En effet, c’est à partir de cette date clé du 1er septembre que toute chanson devient éligible à une participation au concours de l’Eurovision. Toute ? Pas si simple, parce qu’il y a tout de même quelques règles à respecter si vous êtes tenté d’envoyer un titre au concours :
- La chanson ne doit pas avoir été rendue publique (que ce soit publiée ou performée sur scène) en partie ou en totalité avant le 1er septembre 2025.
- Par conséquent, elle doit être strictement originale.
- La langue d’écriture et d’interprétation est entièrement libre, à discrétion des artistes et des télédiffuseurs.
- Le texte et la présentation du titre ne doivent porter atteinte ni au concours, ni à l’UER. Sont donc proscrits les mots et gestes politiques (We Don’t Wanna Put In …), les insultes, les messages publicitaires (Facebook Oh-Oh-OH-OH, Fyra bugg och en coca-cola …), entre autres.
- En cas de doute sur l’éligibilité d’une chanson, l’UER se réserve le droit d’apprécier la capacité du titre concerné à concourir à l’Eurovision 2026.
Place à présent à la question fondamentale : que va nous réserver cet Eurovision 2026, à l’occasion duquel le concours soufflera ses 70 bougies dans l’écrin magique de Vienne ? À moins de porter le doux nom de Crystal Ball, impossible de le dire tant l’avenir est par définition illisible. On espère en tout cas que le passif des éditions 2024 et 2025 permettra d’aborder cette nouvelle décennie avec une sérénité retrouvée même si, à l’heure, cette dernière ne semble pas de mise tant la communauté et les pays participants sont clivés sur la question de la participation d’Israël, qui n’en finit pas de résonner comme l’équation irrésoluble pour l’UER. Avec les discussions poursuivies depuis plusieurs mois au sein de l’organisation, les prochaines semaines devraient être plus éclairantes à ce sujet, avec le risque tant d’un statu quo fragile et insatisfaisant que d’une décision plus radicale elle aussi susceptible de diviser, quelqu’en soit l’orientation.
Combien seront-ils donc de la partie en Autriche ? Alors que l’Eurovision génère des audiences records tant à la télévision que sur les réseaux sociaux, doublé d’un impact sociétal croissant, le nombre de pays participants stagne en dessous de la barre des 40 depuis Liverpool. Plusieurs raisons à cela : des coûts financiers difficilement supportables pour les petits télédiffuseurs malgré l’évocation régulière d’un possible retour (Macédoine du Nord, Bosnie-Herzégovine, Slovaquie) ou parfois couplés à une absence de volonté (Andorre, Bulgarie), un lien de confiance avec l’industrie musicale locale à restaurer et une politique de sélection à revoir (Roumanie, Moldavie) ou encore des raisons politiques et idéologiques malgré une musique de plus en plus forte en faveur d’un retour (Hongrie, Turquie). Ajouté à cela les incertitudes de participation générées par la question israélienne, cela complexifie grandement les possibilités d’élargissement du socle de participants, à l’aune d’un 70ème anniversaire censé réunir le plus grand nombre. Selon Ynet, l’UER viendrait d’ailleurs de reporter la date limite de possibilité de retrait du concours sans pénalité financière d’octobre à décembre, en lien avec la décision finale prise quant à la participation d’Israël. Gageons que l’UER fera cependant tout son possible pour accueillir le plus de participants possibles à Vienne, là où trois pays avaient signé leur retour lors d’une 60ème édition marquée par les débuts de l’Australie. Les regards sont tournés vers Monaco (qui fêtera l’année prochaine ses vingt ans d’absence) et le Kazakhstan notamment….
Alors que United By Music s’est imposé comme le slogan officiel du concours à la suite d’une édition 2023 marquée par la guerre en Ukraine, tous les efforts devront être de mise pour faire à nouveau du concours la fête qu’il est censé être, célébration de la musique, de l’Europe et de la diversité. Pour cela, quel meilleur écrin que celui de la Ville de la Musique (et accessoirement capitale du concombre, oui, oui…) pour faire battre le cœur de l’Eurovision et « construire [à nouveau] les ponts » initiés en 2015 ? Surtout que le concours n’a pas fini de nous éblouir avec des propositions et des performances aussi spectaculaires qu’audacieuses, pour ne pas dire iconoclastes et hautes en couleurs. Autrement dit : au-delà du contexte, la nouvelle saison s’annonce comme un rendez-vous magique où, sous un même ciel, nous ressentons le même rythme à la confluences du son. Puisse ainsi l’Eurovision 2026 allumer notre feu et nous embarquer à son bord !
Et la France dans tout ça ? Si la 7ème place de Louane a forcément déçu les grandes ambitions de France Télévisions, elle ne représente pas moins un deuxième top 10 consécutif pour notre pays, une série inédite depuis plus de vingt ans. Surtout, en alignant deux années de suite deux des plus grandes stars nationales, le télédiffuseur envoie un signal clair et précis : il veut ramener le Micro de Cristal à la maison. Avec, en ligne de mire, la question fatidique qui animera l’euromonde ces prochaines semaines : qui après Louane et Slimane ? Connaissant France Télévisions (dont la confirmation de la participation ne fait aucun doute sur le papier), nul doute qu’aucun signal ne sera envoyé avant l’officialisation du représentant, qu’il serait par ailleurs surprenant de ne pas voir sélectionné en interne. La difficulté résidera toutefois en la capacité de capter à nouveau un gros nom, suffisamment identifié sur la scène musicale afin de poursuivre l’implantation de l’Eurovision auprès des français. Il semblerait toutefois qu’ils soient un nombre croissant à être intéressés par la perspective de participer au concours et nul doute qu’en femme d’ambition et de challenge, Alexandra Redde-Amiel tentera une nouvelle fois de viser haut et de frapper fort.
Pendant ce temps-là, l’EAQ se remettra au travail pour vous faire vivre l’Eurovision au Quotidien pour la quinzième année puisque votre média, lui aussi, célèbre son anniversaire (sur lequel nous reviendrons plus tard) quasi en même temps que notre concours favori. Pour cette nouvelle saison, la rédaction se fera à nouveau un plaisir de vous faire vibrer au son de l’Eurovision, tant au rythme de son calendrier qu’à travers la ligne éditoriale qui vous sera proposée dans les semaines et les mois à venir, sur le site et sur nos réseaux sociaux. Mais shhh, il est encore trop tôt pour évoquer certaines choses.
Puisqu’on parle calendrier, jetons d’ailleurs un œil sur l’agenda 2025-2026 :
| Septembre 2025 | Révélation de la liste des pays participants (à confirmer : possibilité de retrait sans pénalités financières entre octobre et décembre) |
| 25 septembre 2025 | Soirée de rentrée d’Eurofans – OGAE France à Paris (toutes les infos sur l’adhésion ici) |
| Décembre 2025 | Annonce des présentateurs de l’édition 2025 |
| 13 décembre 2025 – 18h | Eurovision Junior 2025 à Tbilissi, Géorgie |
| Début 2026 | Ouverture de la billetterie de l’Eurovision 2026 |
| Janvier 2026 | Cérémonie de remise des insignes de ville hôte et tirage au sort des demi-finales à Vienne |
| Mars 2026 (date à déterminer) | Week-end des previews Eurofans – OGAE France |
| Avril 2026 | Construction de la scène et stand in rehearsals |
| 10 mai 2026 | Cérémonie d’ouverture de l’Eurovision 2026 et tapis turquoise |
| 12 mai 2026 | Première demi-finale de l’Eurovision 2026 |
| 14 mai 2026 | Deuxième demi-finale de l’Eurovision 2026 |
| 16 mai 2026 | Finale de l’Eurovision 2026 |
Le ton de cette nouvelle saison est donné ! Ensemble, embarquons à bord de l’Eurovision 2026, unis par la musique et surtout, dans la joie, la fierté et la bienveillance. Puissent ces prochains mois nous offrir leur lot de paillettes, de monts et merveilles et d’eurodramas (mais pas trop vu la sacrée dose qu’on s’est pris en deux ans !), mais aussi de belles émotions et d’étoiles dans nos yeux et dans nos oreilles. À toutes et tous, nous souhaitons une belle, une très belle, une merveilleuse, une étincelante, que dis-je, une phénoménale saison Eurovision 2026 !










Cc les amis
Pour ma l’eurovision à toujours été dans la semaine qui suit mon anniversaire. Pour l’eurovision sera son 70 ème anniversaire pour moi mon 60 ème.
Ce serait un magnifique cadeau que la France ramène le micro de cristal.
Vive l’eurovision !!!!
Chouette que la soiree d’Ogae tombe le jour de mon anniversaire.