Après vous avoir fait découvrir le rendu salle des prestations en direct de la St. Jakobshalle lors de la répétition presse, l’EAQ a regardé pour vous l’Evening Preview Show (ou Jury Show si vous préférez) de la demi-finale 1 de l’Eurovision 2025 depuis le centre médias de la St. Jakob Arena.
Ce compte-rendu est basé sur les prestations télévisées que vous découvrirez à l’écran ce mardi soir. Alerte spoiler donc : passez votre chemin si vous ne souhaitez pas en savoir plus. Prêts pour le débrief ?
Ouverture
Le Te Deum retentit : après le film d’introduction, place à la séquence d’ouverture, qui met en scène le retour de l’Eurovision à ses sources, la Suisse, une célébration entre tradition et modernité dont le rendu à l’écran est très qualitatif. Comme confirmé depuis la salle plus tôt dans la journée, le rendu de la scène est bien meilleur à l’écran que depuis l’intérieur de l’arena, ce qui nous rappelle que le concours est plus un show télévisé qu’un spectacle physique. La séquence d’ouverture est en parfaite phase avec le mot d’ordre de cette demi-finale (chaque show ayant un thème cette année). Les plans caméra confirment par ailleurs que la scène de l’Eurovision 2025 est en réalité beaucoup plus petite qu’elle n’en avait l’air sur les plans 3D initialement diffusés et que celles des précédentes éditions.
Après l’introduction de la soirée par les présentatrices (nous ne reviendrons pas sur les intermèdes), place aux eurostars !
Islande
Une prestation sympathique et dynamique tout à fait cohérente avec une ouverture de show. Les incrustations à l’écran viennent compléter le backdrop marin, tandis que le rendu télévisé de la séquence sur la coupe du bateau (bien coordonnée) est plutôt drôle. Le danseur qui fait semblant de nager fait parfaitement illusion à l’écran – le sol LED étant une réelle plus-value pour bien des prestations de la soirée. Si le numéro est doté de sa petite efficacité, la performance vocale reste dans l’ensemble moyenne et approximative, avec quelques faiblesses et faussetés sur le deuxième couplet. Même si la performance semble manquer d’armes, elle peut jouer la qualification sur un malentendu nommé télévote.
Chances de qualification : feu orange.
Pologne
La déesse Gaja règne en maîtresse sur la scène de la St. Jakobshalle dans un numéro très eurovisionesque, qui met aussi bien le feu à la salle qu’il ne le mettra à l’écran. Les visuels au sol sont très réussis et en phase avec l’univers de ce titre extravagant. C’est une véritable performance que réussit Justyna Steczkowska, qui réussit à allier la voix (pas évident avec le souffle), la danse, le physique et des acrobaties (dont la suspension à 5-6 mètres de hauteur sans autre accroche que celle de la force de ses bras, qui aurait pu rendre mieux à l’écran). Une performance spectaculaire, qui devrait assurément séduire un télévote adepte de ce style de prestations, surtout à l’Eurovision.
Chances de qualification : vert.
Slovénie
Les quelques photos et vidéos souvenirs sont peut-être de trop dans une scénographie où les maîtres mots sont finesse en élégance. Avec ce quasi seul en scène où il est brièvement accompagné de deux danseurs pour le porté retourné (qu’il exécute à la perfection vocalement), Klemen joue gros eu égard au classicisme et à la lenteur de la chanson. Mais la puissance de sa déclaration d’amour à sa femme fonctionne à plein, et il n’en fallait pas plus qu’un joli tableau qui rend bien à l’écran avec ses jolies couleurs chaleureuses. Comme l’année dernière, où elle était promise à l’élimination, la Slovénie pourrait être la qualifiée inattendue de cette demi-finale 1, preuve en est la montée de sa côte chez les bookmakers.
Chances de qualification : vert.
Estonie
C’est parti pour le Tommy Kitsch show, au demeurant télégénique avec ses visuels animés à la gloire d’un protagoniste décidément non dénué d’humilité… Pour le reste, on s’abstiendra de commentaires sur la non performance vocale, tant ceci n’est pas une prestation, mais bel et bien un vaste et joyeux bordel, assumé par Cash. Le rappeur estonien décrochera bien entendu sa qualification haut la main, parce que le télévote apprécie les joke acts et que cet espresso macchiato diaboliquement entêtant est ici poussé à son extrême caricatural. Le pire, c’est que le rendu télévisé est objectivement plutôt réussi, même si le titre et la chanson restent ce qu’elles sont : une vaste farce qui n’est pas sans rappeler de sombres heures de l’histoire de l’Eurovision (leto svet, leto leto… NOOOON).
Chances de qualification : vert.
Espagne (qualifiée d’office)
C’est une performance d’un autre temps que nous offrent nos voisins ibériques (désespérés et résignés après la première répétition générale de l’après-midi), dont les ressorts musicaux et scénographiques évoquent davantage le début des années 2000 que 2025. À l’écran, le visuel offre un rendu théâtral très kitsch et malheureusement pas de très bonne facture, malgré le plaisir coupable que représente la chanson (d’ailleurs bien classée à l’OGAE Poll). Il n’empêche : en dépit d’une performance tout à fait correcte de Melody, la scénographie excentrique et arrogante ne rend pas hommage à la chanson et souffre d’un manque de cohérence et d’énergie. C’est diva, assurément, mais plutôt Wish que Chanel dans un ensemble assez démodé.
Ukraine
Les lumières roses et vertes ne sont pas de mauvais goût, tant on est dans le thème musical, mais le rendu télévisé est un peu aveuglant. Les couleurs très flashy et les lumières rendent l’ensemble beaucoup trop vif à l’oeil, là où l’on cherche encore la mise en scène dans le tableau ukrainien. C’est simple : le regard a du mal à être accroché, même si l’ensemble n’est pas incohérent par rapport à une chanson qui offre une touche musicale singulière à la scène de l’Eurovision. Sauf que Birds of Prey manque autant d’accroche que sa mise en scène, là où les vibes 70s auraient largement de quoi séduire. Mais n’est pas impactant qui veut, et si le pays se qualifiera facilement pour la finale parce que c’est l’Ukraine, nul ne dit que le résultat sera très mirobolant au final.
Chances de qualification : vert.
Suède
Vous qui avez déjà vu la prestation au Melodifestivalen, vous ne tomberez pas de votre chaise : c’est exactement le même package que propose le pays par rapport à sa sélection nationale. Les ressorts de nos Misters Sauna sont d’une efficacité redoutable et le résultat de l’audience poll en est la preuve : la proposition suédoise séduit largement. Quoique l’on pense de l’esprit fête de village de la chanson (auquel Marie reste insensible), Bara Bada Bastu accroche dès la première écoute et emporte le téléspectateur dans sa folle embardée vers le sauna. Pas étonnant que le pays soit favori… sans doute par défaut, faute de propositions très percutantes en cette édition de l’Eurovision particulièrement faible. Mais cela marche, tant dans la simplicité et le côté entêtant que dans une scénographie très rodée et amusante. Un joke act de qualité.
Chances de qualification : feu vert.
Portugal
Le tableau portugais offre un très joli rendu à l’écran, tout en finesse. Les lumières bleues et jaunes sont une belle incarnation de l’ode au retour à la maison et de la « saudade » de l’éloignement de l’île natale, la belle Madère. NAPA semble très heureux d’être là, sur la scène de l’Eurovision, avec ce titre authentique, sincère, qui conte leur histoire commune et celle de bien d’autres déracinés. Cela risque toutefois d’être fort compliqué d’aller chercher la finale, ce malgré une très jolie prestation, tout en simplicité, à l’image de ce groupe sympathique venu vivre une aventure éloignée de ses standards habituels. Car l’ensemble manque d’impact et d’accroche malgré une belle scénographie aux atours poétiques et mélancoliques.
Chances de qualification : rouge.
Norvège
Kyle (ou le sosie d’Aquababe selon ma voisine du centre médias) est sur le fil vocalement, pour ne pas dire très faux par moments. On n’attendait certes pas un grand vocaliste, mais tout de même… Pour le reste, le rendu télévisé de l’ensemble est conforme à ce que l’on attendait de Lighter : aussi générico-générique que la chanson. Si la prestation vocale était à la hauteur, l’efficacité du package norvégien, au demeurant vu et revu, aurait pu lui offrir quelques perspectives en cette année faible. Mais entre l’exaspération du déjà-vu et la fragilité de la performance, la Norvège devrait revoir ses prétentions à la baisse. Alors oui, le pays conserve toutes ses chances de qualification (à la lisière de la zone orange), mais le tableau nous paraît à la fois paresseux et affaibli par la prestation vocale très moyenne.
Chances de qualification : vert.
Belgique
Le rendu rouge électrique est en parfaite phase avec l’univers clubbing du titre, très compliqué à défendre sur une scène de l’Eurovision peu habituée à ce style exigeant en live. Red Sebastian prend le pouvoir sur la scène, avec une performance parsemée de (trop ?) nombreux plans larges. La séquence finale – où l’artiste se trouve seul au centre de la scène, rejoint par les clubbeurs virtuels se démultipliant sur le backdrop – est extrêmement réussie, de même que celle où il observe son reflet sur le sol. Red Sebastian frappe assurément fort avec une performance qui rend honneur à son titre électro, qui devrait ambiancer et embraser la St. Jakobshalle. Le tout pour un tableau parfaitement calibré qui pourrait séduire les jurys, si qualification en finale il y a tout d’abord.
Chances de qualification : vert.
Italie (qualifiée d’office)
Le poète Lucio réplique sa prestation de Sanremo, avec la présence de deux radios vintage en fond qui fonctionne très bien à l’écran. Lucio est Lucio, il est juste lui, avec son acolyte (et ami) et son harmonica, premier instrument à être joué en live sur la scène de l’Eurovision en 25 ans. Manque juste l’ami Topo Giggio, petite souris toute mignonne avec laquelle il avait partagé un duo à Sanremo, dans cette prestation atypique qui capte l’attention à l’écran, ou du moins fonctionne comme un intermède bienvenu et hors du temps. Et si le pays créait la surprise, là où on prédisait le pire résultat de l’Italie depuis Emma Marrone ? La prestation passera ou cassera, mais le charme seventies et intemporel de la prestation, tant dans le son qu’à l’image, pourrait finalement séduire les européens, surtout avec un interprète aussi authentique que Lucio.
Azerbaïdjan
Le rendu visuel rouge et orangé, écho au mix entre l’électro disco vintage et la contemporanéité du son oriental, fonctionne plutôt bien à l’écran pour nos amis azéris. Run With U est un titre très sympathique, complètement passé sous les radars malgré une touche à part, comparé au reste du line up de l’Eurovision 2025. Le rendu de la prestation est d’une jolie énergie non surfaite. Les plans caméras, assez rapprochés, sont pertinents pour restituer l’effet de groupe, surtout vu l’enthousiasme de ses membres à prendre part à l’Eurovision. Mais c’est au niveau de la voix que le bât blesse, avec une prestation certes meilleure que celle de l’après-midi, mais qui reste très fragile et probablement rédhibitoire pour envisager la finale. Là où le pays avait besoin de dégainer tous ses atouts…
Chances de qualification : rouge.
Saint-Marin
Les masques sur les chanteurs ne sont pas du plus bel esthétisme : tant qu’à jouer la carte italienne, on aurait pu privilégier ici de beaux masques vénitiens. Surtout qu’il se passe si peu sur scène que la réalisation multiplie les gros plans sur les chanteurs et sur Gabry, très dans l’énergie derrière ses platines. Le visuel en backdrop, qui sonne comme un écho pop aux icônes du patrimoine et de l’art italiens, fonctionne plutôt bien même son exécution aurait gagné à être finiolée. La scénographie rend-elle hommage à la dimension hymne de la chanson ? On n’en est pas très convaincu, par ici. Des danseurs auraient peut-être été bienvenus pour donner de la consistance à la prestation, même si le rendu télévisé est mieux que prévu par rapport aux craintes de l’après-midi. Surtout qu’incarner un titre DJ sur la scène de l’Eurovision est toujours un exercice très casse-gueule.
Chances de qualification : feu orange.
Albanie
Le graphisme et ses couleurs sont vraiment parfaits et en phase avec l’âme de la chanson. La prestation singulière de Shkodra Elektronike est assurément de qualité, tant l’harmonie et le contraste entre la grâce céleste de Beatrice et la glace Kole fonctionne. Hélas, la performance et le titre sont ici desservis par une réalisation trop lente et maladroite, où les plans caméras sont soit trop éloignés, soit complètement à côté de la plaque (ou littéralement du cadre), avec un abus de perche digne de l’Eurovision des années 2000. Dommage que l’Albanie n’ait pas disposé du savoir-faire nécessaire ou bénéficié de conseils (cela pourrait être une option pour les délégations dans le besoin en la matière) pour rendre cette belle proposition explosive à l’écran. Espérons que cela ne compromette pas les chances de qualification du groupe.
Chances de qualification : vert.
Pays-Bas
Comme attendu, la prestation est trop sombre. Là où on attendait un déluge de couleurs (comme lors de la prestation à la télévision néerlandaise), l’ensemble noir/bleu ne convient pas à une chanson qui célèbre la vie. En termes de mise en scène, les deux danseuses et les trois violonistes ne matchent pas forcément ensemble et desservent l’interprète. Une performance plus dansée et plus lumineuse aurait été la bienvenue. Vocalement, par contre, la performance n’a plus rien à voir avec l’extrait inquiétant des répétitions individuelles : Claude est ici au point et nous offre une belle prestation, accompagnée de plans caméra rapprochés plutôt réussis pour le coup. Mais l’on reste déçu par un ensemble qui aurait mérité une meilleure scénographie.
Chances de qualification : vert.
Croatie
En rose et vert pour le sorcier Marko, désireux d’offrir un poison cake à ses haters – et il a bien raison. Le chanteur est charismatique et la performance plutôt réussie dans son style, Marko étant aidé en cela par ses danseuses. Il y a quelque chose d’habité et d’électrique dans l’ensemble visuellement parlant, qui fonctionne d’ailleurs plutôt bien à l’écran tant dans l’interprétation que dans le dialogue entre lumières et fumées. Hélas, on part tellement de loin avec cette chanson très moyenne que la scénographie ne suffira pas à transcender un titre de facture inférieure à celle de la concurrence.
Chances de qualification : feu rouge.
Suisse
Quelle prise de risque pour la Suisse, dont la scénographie repose sur un plan séquence de trois minutes en gros plan sur Zoë Më, le tout surmonté d’une belle esthétique sépia qui renforce l’aspect cinématographique du tableau. Un moment hors du temps, planant, romanesque, ou plutôt… Wow. Mais Wow… Quelle poésie. Quelle rencontre. Quelle splendeur. Quel bijou. Autrement dit : un acte artistique authentique et en toute intimité, dont certains ressorts techniques ne sont pas sans évoquer les prestations de Barbara Pravi et de Slimane. Oh que ce sera dur pour le télévote, susceptible de passer à côté de la magie du moment (pendant qu’ils iront tous boire un espresso macchiato…) de manière fort ingrate. Un film de trois minutes de vérité, de sensibilité et de délicatesse, centré sur l’artiste et sa connexion au public, qui confère juste au sublime, pendant que les lumières des téléphones forment comme des étincelles dans la nuit. Assurément un coup de coeur. Un gros coup de coeur. Peut-être même la plus belle prestation de la soirée.
Chypre
Comment passer après la Suisse (déjà qualifiée pour la finale) alors même que votre tableau est parfaitement ciselé et exécuté ? Posez la question à Theo Evan, protagoniste principal d’une mise en scène qui souligne bien le côté mystérieux de la chanson et dont seul Chypre peut avoir le secret. Il faut dire que l’île d’Aphrodite est habituée à transcender des chansons moyennes avec ses ressorts scénographiques d’une efficacité redoutable, comme c’est ici le cas des jeux de structures métalliques sur lesquelles évolue le chanteur. Rusé, tout comme l’élargissement du format de l’image au fur et à mesure qu’on avance dans une chanson que Theo a su dompter.
Chances de qualification : vert.
Entractes
Après l’ouverture du vote (fictif) et le premier récapitulatif, nous avons enfin découvert les entractes auxquelles nous n’avons pas eu droit lors de la répétition presse.
Nous démarrons par un hommage à Lys Assia, première gagnante de l’histoire de l’Eurovision en 1956 et décédée avant d’avoir vu le concours revenir sur son sol natal. Hazel Brugger ajoute que Céline Dion et Nemo ont, depuis, également ramené le trophée à la maison. Rien de tel pour lancer un intermède musical des deux présentatrices sur la Suisse, façon Petra Mede (mais sans Petra – enfin…). Un numéro tout d’abord sympathique des deux présentatrices (désormais plus à l’aise après des débuts laborieux), avant que celui-ci ne bascule rapidement à l’iconique. Un « Made in Switzerland » qui joue sur les clichés du pays hôte et patrie de l’Eurovision, à laquelle il est fait référence tout du long. Spoiler : la reine Petra Mede fait son apparition sur scène pendant le numéro !! Pour mieux aboutir à la naissance du concours Eurovision de la chanson. « Made in Switzerland », on vous dit ! L’entracte est en tout cas très applaudi au centre médias et espérons qu’il reste dans les Annales du concours (même si Love Love Peace Peace restera inégalable pour toujours jusqu’à la fin des temps).
On fait ensuite un petit détour par la parade d’ouverture de l’Eurovision 2025, qui s’est déroulée dimanche dans les rues de Bâle, dans un magnéto en compagnie d’une Hazel toute enjouée partie à la rencontre du public, très enthousiaste à l’idée d’accueillir le concours sur son sol..
Les présentatrices introduisent ensuite la Green Room, située en face de la scène au-dessus de la régie et sous les cabines des commentateurs, où se trouvent les 15 pays en lice dans la demi-finale pendant le long temps d’attente des résultats.
Un autre court magnéto est diffusé sur les records à l’Eurovision : plus longues high notes, participants les plus âgés, plus grands chapeaux, plus grandes coiffures… D’ailleurs, Bâle a également battu un record : celui du plus long Turquoise Carpet de l’histoire, avec 1,3 km de longueur. À noter que les costumes des interval acts sont recyclés, une première (?) à l’Eurovision : de quoi mieux souligner la revendication d’une édition la plus durable et la plus écologique de l’histoire du concours.
Après un magnéto sur les eurotubes les plus écoutés de la décennie 2020 (parmi lesquels figure Voilà d’une certaine Barbara Pravi, mais étrangement pas Tattoo de Loreen), voilà que Céline Dion (vainqueure de l’Eurovision 1988 pour la Suisse) fait son apparition sur l’écran dans un magnéto. En anglais, puis en français, elle déclare qu’elle aurait aimé être de la partie à Bâle (traduire : malgré les espoirs, elle ne sera pas là… du moins a priori) et témoigne de son émotion à l’évocation de ses souvenirs de l’Eurovision, qui a littéralement lancé sa carrière en Europe. Elle se déclare fière de revoir le concours en Suisse, avant de conclure par un message d’amour et d’appel à l’union par la musique, auquel répondent les deux présentatrices. Nous retrouvons ensuite Iolanda, Marina Satti, Jerry Heil et Silvester Belt, participants à l’Eurovision 2024, qui reprennent ensemble Ne partez pas sans moi en hommage à la dernière chanson suisse gagnante du concours avant Nemo.
Hazel Brugger et Sandra Studer partent ensuite à la rencontre des candidats, faisant la tournée de la Green Room avec des coussins à l’effigie du tennisman de légende, Roger Federer, originaire de Bâle, et des pantoufles qu’elles distribuent aux candidats.
Vote
Un coup d’œil au line up de la deuxième demi-finale grâce à de nouveaux extraits vidéos des répétitions, il est temps de passer à la révélation des résultats. On retrouve Hazel et Sandra derrière leur pupitre sur scène, tandis que Martin Osterdahl apparaît furtivement à l’écran (la tribune de l’UER a désormais disparu de la salle suite à Malmö 2024), avant que le désormais traditionnel Good to go n’apparaisse à l’écran.
On découvre ensuite la nouvelle procédure de révélation des résultats : les neufs premiers finalistes sont annoncés par groupes de trois où, dans chaque groupe, seul un artiste se voit annoncer sa qualification pour la finale, tandis que les deux restants voient leur verdict reporté à la suite du processus. Une fois les neufs premiers finalistes annoncés de la sorte, le dixième et dernier est révélé après un passage en revue des forces restantes, de manière plus classique. Un système alambiqué qui manque de lisibilité pour les téléspectateurs parfois peu rôdés aux subtilités du concours, rallonge la durée du programme et renforce le stress des artistes, là où l’UER revendique une protection croissante.
C’est sur un récapitulatif des prestations des dix finalistes que s’achève la demi-finale 1 au son de Jørgen Olsen, gagnant de l’Eurovision 2000 avec Fly On The Wings Of Love en duo avec son frère Niels, absent de Bâle quant à lui.
Du côté de l’EAQ…
On est convaincu par la qualité du show télévisé et des entractes, là où la prestation des présentatrices met du temps à démarrer. Côté musique, peu de coups de coeur, avec des confirmations, là où certains rendus télévisés ne rendent pas forcément grâce aux performances, la faute à des consignes de réalisation pas forcément à la hauteur et là encore où l’engouement pour d’autres nous laisse perplexe (les fameux 40% de chances de victoire selon les parieurs…).
Il n’en reste pas moins que l’heure des pronostics a sonné. Ainsi, selon l’équipe présente à Bâle, Albanie, Belgique, Chypre, Estonie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Suède et Ukraine devraient être des qualifiés évidents, là où la partie pourrait être longtemps indécise et serrée entre Islande, Saint-Marin et Slovénie. Trois derniers ne devraient pas connaître les joies de la finale, sauf surprise aussi tonitruante que la qualification de Dons (Lettonie) en 2024 : Azerbaïdjan, Croatie et Portugal.
Résultats de l’audience poll
Le public présent dans la salle a parlé !
Rendez-vous à 21 heures sur le compte X de l’Eurovision pour suivre ensemble la demi-finale 1 de l’Eurovision 2025.
Crédits photo : Alma Bengtsson, Corinne Cumming et Sarah Louise Bennett – UER









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