Prenons la direction du pays le plus au nord de l’Europe, l’Islande qui peut se targuer d’avoir été présente en permanence lors de la période 2010-2025.

PALMARÈS :

CLASSEMENT INTERPRÈTES et TITRESANNÉES
4e en finale DAÐI OG GAGNAMAGNIÐ – 10 Years2021
10e en finale HATARI – Hatrið mun sigra2019
15e en finale POLLAPÖNK – No Prejudice2014
17e en finale EYTHOR INGI – Ég Á Líf2013
19e en finale HERA BJÖRK – Je Ne Sais Quoi2010
20e en finale SJONNI’S FRIENDS – Coming Home2011
20e en finale GRETA SALOME & JONSI – Never Forget2012
23e en finale SYSTUR – Með Hækkandi Sól2022
25e en finale VÆB – Róa2025
11e en demi-finale DILJA – Power2023
14e en demi-finaleGRETA SALOME – Hear Them Calling2016
16e en demi-finaleMARIA OLAFS – Unbroken2015
16e en demi-finaleSVALA – Paper2017
16e en demi-finaleHERA BJÖRK – Scared of Heights2024
19e en demi-finale ARI ÓLAFSSON – Our Choice2018

(Pour voir les vidéos, il vous suffit de cliquer sur le nom de l’artiste ou le titre de sa chanson)

OBSERVATIONS GÉNÉRALES :

Ce qui ressort immédiatement lorsqu’on regarde les résultats islandais de ces quinze dernières années, c’est l’alternance des cycles des bons et des mauvais résultats qui se succèdent : tout d’abord cinq qualifications d’affilée de 2010 à 2014, puis quatre éliminations et ensuite retour avec trois qualifications et l’Islande retombe dans ses travers avec deux éliminations et revient en finale cette année. Mais quand on y regarde de plus près, toutes les qualifications en finale ont été acquises par des chansons non seulement extrêmement différentes, mais également, ce sont des chansons qui comportaient toutes une particularité facilement reconnaissable (titre en français en 2010, duo charismatique en 2012, rock « coloré » en 2014, style inclassable en 2019 et dynamisme débordant en 2025). Toutes les chansons qui n’ont pas passé le cap des demi-finales n’étaient pas mauvaises du tout, mais elles n’avaient rien de spécial, aucune particularité visible, ce qui fait qu’elles sont passées un peu inaperçues, même si elles étaient loin d’être ridicules. L’Islande reste assez classique dans ses mises en scène : presque jamais de prestations flamboyantes qui en mettent plein la vue, tout se trouve soit dans la musique, soit dans la performance vocale. Signalons que les quatre fois où l’Islande a choisi de chanter en islandais au lieu de l’anglais couramment utilisé, il y a eu 100% de qualifications en finale.

PROJECTIONS DANS L’AVENIR :

L’Islande a toujours misé sur sa sélection nationale pour choisir la chanson qui la représentera au concours et c’est une bonne chose, mais le système de cette sélection n’est pas parfait : vu qu’il n’y a que dix chansons, pourquoi ne pas faire qu’une finale avec les dix chansons avec un choix clair à l’issue de cette finale, plutôt que deux demi-finales réduites à seulement cinq candidats ? Ce n’est juste qu’une suggestion mais qui apporterait plus de lisibilité. Comme il a été dit un peu plus haut, la langue islandaise a été un très bon choix quand elle a été utilisée ; il serait alors peut-être judicieux de sélectionner un peu plus souvent une chanson interprétée dans cette langue un peu particulière à l’écoute, mais qui peut être mélodieuse surtout dans des chansons douces. Un peu plus d’audace lors des mises en scène qui sont généralement assez calmes et sans artifice, serait certainement bienvenu, sans toutefois tomber dans l’excès évidemment.

L’Islande a beaucoup d’atouts pour faire nettement mieux au concours de l’Eurovision : elle peut y parvenir si elle met en place des prestations sur scène plus innovantes et surtout, si les chansons choisies lors de la sélection nationale s’avèrent compétitives chaque année, car c’est là que le bât blesse un peu : il y a des années où il y a au minimum deux ou trois chansons de grande qualité et d’autres où on a l’impression que les dix chansons sont assez « passe-partout » et finalement, il y en a une qui est sélectionnée plus par défaut que par conviction, un peu comme en 2023 ou 2024. Le principal objectif de l’Islande serait d’éviter cette succession de cycles de qualifications suivie d’un cycle d’éliminations : un peu plus de régularité serait bénéfique. Plus tard, l’Islande pourra songer à atteindre de façon plus fréquente le côté gauche du tableau, objectif seulement atteint deux fois lors de ces quinze dernières années de participation et même, soyons fous, une victoire au concours : ce serait un lieu magique d’organiser ce fabuleux concours dans le pays des volcans et des geysers.

Désormais, c’est à vous amis lectrices et lecteurs de vous exprimer librement si vous le souhaitez en nous disant ci-dessous ce que vous pensez du parcours de l’Islande lors de ces quinze dernières années.

Playlist disponible sur Spotify et YouTube

Crédit photographique: EAQ / Vidéos: Eurovision Song Contest sur YT