L’information révélée par le média israélien Ynet a été confirmée par l’UER à nos confrères d’ESC Today, à l’heure où les discussions sur l’édition 2026 se poursuivent activement au sein de l’organisation.
Alors que les télédiffuseurs participants dévoilent peu à peu leur jeu pour 2026, ces derniers voient ainsi la date limite pour exercer leur droit de retrait sans pénalité financière décalée du 13 octobre à mi-décembre. Cette décision est évidemment en lien avec les échanges en cours entre l’UER et les pays participants, suite à un Eurovision 2025 qui a levé de nombreuses interrogations sur la procédure de vote et la participation d’Israël.
« Comme annoncé en juillet dernier, nous menons actuellement une vaste consultation auprès de nos diffuseurs membres au sujet de leur participation au Concours Eurovision de la chanson.
Pendant cette période de consultation, nous souhaitons offrir aux diffuseurs davantage de flexibilité et de clarté pour finaliser leur candidature à l’édition de l’année prochaine.
Pour faciliter cela, le groupe de référence du Concours Eurovision de la chanson, l’organe directeur de l’événement, a accepté d’offrir aux diffuseurs la possibilité de confirmer leur participation au plus tard à la mi-décembre.
Il s’agit simplement d’une question de procédure qui n’a aucune incidence sur la planification globale du 70e Concours Eurovision de la chanson qui se tiendra à Vienne en mai prochain.«
Martin Green, directeur du concours
Pour rappel, plusieurs télédiffuseurs se sont exprimé en faveur de l’exclusion du pays de la compétition (Espagne, Islande, Slovénie…) là où, à l’inverse, d’autres menaceraient de se retirer si une telle décision était prise (il semblerait que ce soit le cas de l’Allemagne et de l’Italie selon la rumeur). Alors que l’UER doit statuer sur la participation d’Israël en décembre au plus tard (en fonction de « l’évolution de la situation » selon Martin Green, directeur du concours), le report de la date de retrait apparaît ainsi comme une flexibilité offerte aux télédiffuseurs selon la décision prise. À noter que, pour l’heure, l’UER n’aurait reçu aucune demande formelle d’exclusion d’Israël selon le média néerlandais RTL Neuws.
À date, 24 pays ont confirmé officiellement leur participation à l’Eurovision 2026 : l’Albanie, l’Australie, l’Autriche, l’Azerbaïdjan, Chypre, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, la Grèce, l’Islande, Israël, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, le Monténégro, les Pays-Bas, la Norvège, la Serbie, l’Espagne, la Suède, la Suisse, l’Ukraine et le Royaume-Uni. Si d’autres confirmations sont attendues en toute logique (celles de la France et de la Pologne par exemple), d’autres télédiffuseurs restent dans l’expectative, à l’instar de la Belgique ou de la Slovénie, parmi les fers de lance sur la remise en question de la présence d’Israël au concours. Tout comme les Pays-Bas, pourtant dans la liste des confirmés, vient de déclarer être toujours en discussions avec l’UER quant à sa participation, alors que le télédiffuseur AVROTROS a clôturé tout juste hier son appel à contributions en vue d’une sélection interne…
Dans l’histoire récente, peu de pays se sont jusqu’ici retirés de leur propre chef après avoir officialisé leur participation à l’Eurovision. En 2009, la Lettonie avait initialement annoncé se retiré pour raisons financières trois jours après la date limite de retrait (avant d’être finalement bien présente à Moscou au mois de mai), tandis que la Géorgie s’était retirée de la compétition après l’invalidation de sa chanson We Don’t Wanna Put In par l’UER en raison d’une violation des règles du concours. En 2025, la Moldavie avait quant à elle annoncé son retrait à la surprise générale le 22 janvier, soit quelques jours à peine après les auditions désastreuses de sa sélection nationale, citant la qualité médiocre de cette dernière et des motifs économiques. Le précédent le plus équivoque est toutefois celui du Liban qui, à l’automne 2004, avait annoncé sa participation à l’édition 2005 et la sélection d’Aline Lahoud, avant d’officialiser son retrait le 18 mars suivant en raison de l’interdiction faite par la législation libanaise d’évoquer Israël à la télévision locale. Total : en se retirant trois mois après la date limite imposée aux télédiffuseurs, Télé Liban s’était vu sanctionné d’une pénalité financière (non remboursement des frais de participation) et de trois ans d’exclusion.
Quelles seront les conséquences de cette flexibilité élargie de retrait sur la liste des participants à l’Eurovision 2026 ? Difficile à dire, tant le sujet Israël clive parmi les télédiffuseurs membres de l’UER. Si l’on serait tenté de dire que certains quitteront sans doute le navire en fonction de la décision prise, la réalité fait de l’Eurovision une plate-forme d’exposition médiatique et culturelle aujourd’hui incontournable pour les télédiffuseurs, qui comptent sur l’audience télévisuelle et sociale record du concours. Côté UER, d’éventuels retraits (surtout de membres du BIG 5 ou de télédiffuseurs phares) pourraient fragiliser la continuité économique du concours, d’où une décision également susceptible d’être orientée par le degré de pression qu’exerceront (ou non) les télédiffuseurs. À suivre.









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