Chaque jour et cela pendant cinq jours, nous avons posé une série de questions à dix femmes différentes mais toutes investies dans l’Eurovision. Elles vous dévoileront leur perception de la place des femmes dans l’Euromonde francophone.

Pour récapitulatif, voici la liste des femmes ayant répondu à nos questions:

Betty (L’Eurovision au Quotidien)
Lolotte (L’Eurovision au Quotidien)
Marie (L’Eurovision au Quotidien)
Clémentine (Clemovision, créatrice de contenu sur les réseaux et podcasteuse)
Oranie (ex-Wiwibloggs et enseignante chercheuse étudiant l’Eurovision sous un prisme universitaire)
Margaux Savary-Cornali (ex-OGAE France et rédactrice de contenus liés à l’Eurovision)
Agathe (Just Baguette)
Camille (Just Baguette et OGAE France)
M. (eurofan sur Discord et Twitter)
Magali (eurofan sur Discord et Twitter)

Quand et comment avez-vous découvert l’Eurovision ?

Betty : Au début des années 2010, j’entendais parler de l’Eurovision dans les médias français, à l’époque toujours en négatif car c’était déjà très tendance de prendre le concours de haut. Les gens avaient de la haine envers nos représentants français et les vainqueurs du concours, surtout Conchita Wurst. Puis, un samedi soir en 2015, j’avais zappé au hasard sur France 2 et j’étais tombé sur la finale du concours à Vienne, j’étais intriguée et finalement j’avais bien aimé. Depuis, je suis le concours tous les ans.

Lolotte : J’ai découvert l’Eurovision très jeune (au début des années 90) car ma mère (une femme, eh oui!) regardait le concours. A mon tour, j’essaie de passer le flambeau à mes filles (de futures femmes, donc).

Marie : Je n’ai pas découvert l’Eurovision, pour ainsi dire, je suis née avec ! C’est un peu exagéré mais je regarde depuis toujours ce concours, je ne me rappelle pas de la première fois, je devais être une enfant très jeune. Je crois que c’était la seule fois de l’année où mes parents m’autorisaient à me coucher plus tard. Ils m’ont raconté que quand j’étais toute petite, je voulais regarder l’Eurovision mais je ne le regardais pas entièrement car je m’endormais après quelques chansons. Bref, l’Eurovision a toujours fait partie de ma vie.

Clémentine : J’ai découvert l’Eurovision en 2009, simplement en allumant la télévision. Mes parents n’avaient pas forcément pour habitude de regarder le concours mais ce soir-là, je me rappelle avoir visionné toute la cérémonie et d’avoir par la suite téléchargé quelques chansons dans mon mp3 (les temps ont changé ah ah!). Par la suite, je m’y suis intéressée de manière sporadique, puis en 2019, je me suis prise de passion pour le Concours, j’ai suivi les finales nationales et les demi-finales pour la première fois. Pendant le confinement, j’ai rattrapé mon retard, j’ai lu tout ce que je pouvais sur l’Eurovision et j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire du Concours. Je peux maintenant dire avec fierté que je connais tous les gagnants par cœur.

Oranie : Je ne me lasse jamais de répondre à cette question, ni de la réponse très clichée que j’y donne; je regarde l’Eurovision depuis le berceau. Dans ma famille, nous avons toujours regardé l’Eurovision. Mes grands-parents regardaient l’Eurovision, mes parents regardaient également l’Eurovision, donc l’on peut dire que c’est une tradition familiale. Pour la petite anecdote — étant née au siècle dernier, ma toute première K7 audio était un enregistrement des chansons d’ABBA. Je suis une fan inconditionnelle du groupe et ce n’est que bien plus tard, pendant l’adolescence, que j’ai réalisé qu’ils avaient un jour gagné l’Eurovision. D’une certaine manière, la boucle était bouclée.

Margaux : Je regarde l’Eurovision depuis que je suis toute petite (années 1990s). Je n’ai pas la date précise, mais je me souviens des prestations de Natasha St Pier (2001) ou encore Jonatan Cerrada (2004). Néanmoins, mon premier grand grand souvenir d’ado reste la victoire de Lordi en 2006 !

Agathe : Mon 1er souvenir date de 2016 et de la prestation d’Amir. Il m’arrivait de le regarder avec ma famille, mais ce n’était pas un rituel annuel. Depuis 2020, avec mon copain, on suit ça de très près.

Camille : Petite, un peu par hasard. Mes parents avaient mis l’émission en fond pendant un diner entre amis. C’est arrivé pendant plusieurs années puis c’est devenu un rituel. J’ai un souvenir de Lordi à 10 ans devant ma télévision assez impressionnant.

M. : Dès le plus jeune âge, ma famille et moi suivions religieusement le concours chaque année. Mon souvenir le plus ancien remonte à l’édition 2003, en Lettonie… Il faut dire que l’identité visuelle colorée, façon pâte à modeler, avait beaucoup captivé la petite fille que j’étais !

Magali : J’ai découvert l’Eurovision en 1997, j’était très fan de Fanny quand j’étais plus jeune et j’ai voulu regarder le concours quand j’ai su qu’elle participait.

Quand et comment avez-vous découvert l’existence des Euromédias, des sites de fans et de la communauté en général ?

Betty : En 2018, j’étais déjà à Lisbonne. À l’époque, j’étais au chômage suite à un licenciement technique. Les chansons du concours m’aidaient déjà à tenir le coup car j’étais très seule à ce moment-là. J’ai découvert les Euromédias en cherchant des réactions sur les chansons de Destination Eurovision, ESCUnited et Wiwibloggs étaient les premiers Euromédias que j’avais découvert et plus tard dans l’année, je suis tombée sur L’Eurovision Au Quotidien.

Lolotte : Quand j’ai ENFIN eu accès à un réseau internet décent c’est à dire fin des années 2000. Le 1er site eurovision sur lequel je suis tombée c’était Eurovision.fr-net (rip petit ange).

Marie : J’ai découvert l’existence des Euromédias et des sites de fans tout simplement parce-que je cherchais des informations sur l’Eurovision en cours cette année-là.

Clémentine : J’ai découvert les médias eurovision en 2021, juste après le Covid. J’ai commencé par Wiwibloggs, comme un peu tout le monde je pense, je regardais leurs lives depuis la salle de presse tandis qu’ils commentaient les répétitions. Puis j’ai découvert le podcast 12 points, les sites Eurovision Au Quotidien, Euronews…et par la suite, les créateurs de contenus sur les réseaux sociaux.

Oranie : J’ai découvert par hasard l’existence de la chaîne YouTube du principal Euromédias anglophone. À l’époque, j’en ai beaucoup apprécié le ton et l’énergie. Quelque temps plus tard, j’ai soumis ma candidature à ce blog et j’y ai contribué en tant qu’auteure et éditrice vidéo pendant quelques années.

Margaux : Lorsque je suis allée sur place à l’Eurovision pour la première fois, en 2011 ! Je suis tombée dans un monde fantastique, ce fut une découverte incroyable ! Les personnes qui ne suivent pas assidûment le concours ne peuvent pas comprendre cet engouement.

Agathe : Grâce à mon copain qui est un eurofan averti depuis des années, je me suis inscrite au club OGAE en 2020. D’abord, c’était pour assister aux sélections nationales Eurovision France c’est vous qui décidez. Puis en 2023, on a décidé d’acheter un package pour Malmö 2024 grâce au réseau OGAE. Nous nous sommes rendus à une des soirées organisées par l’association française et c’est là que nous avons rencontré les membres de Just Baguette.

Camille : J’ai découvert l’existence des eurofans en 2019 seulement, pour la qualification de Bilal. L’existence des Euromédias et sites fans en a forcément découlé. Jusque-là, j’étais un peu persuadée que j’étais seule à vivre cette passion un peu intensément. Découvrir cette communauté a été une vraie révélation.

M. : C’est en 2020 que j’ai su qu’il y avait toute une communauté autour de l’Eurovision. L’annulation du concours, COVID oblige, m’a poussé à découvrir le concours en profondeur (par exemple, j’ignorais totalement que les sélections nationales d’autres pays étaient aussi suivies par les fans internationaux)… Me renseigner via la communauté et certains Euromédias a rendu l’attente de l’édition 2021 bien moins pénible.

Magali : Je pense que c’est en 2009. Il me semble que les présentateurs avaient dit quelque chose du genre que Patricia Kaas n’avait pas gagné le classement des fans (l’OGAE peut-être, je ne sais pas si ça existait déjà à l’époque?) et que du coup elle avait toutes ses chances de gagner à l’arrivée.

Demain, nous poursuivrons notre série de questions afin de connaître les motivations qui ont poussé ces dix femmes à intégrer l’Euromonde francophone.

Crédit photographique: Eurovision Song Contest