Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est Audrey qui nous emmène en 2016 avec Nika Kocharov et les Young Georgian Lolitaz (Géorgie) qui ont obtenu la 20e place en finale.
Aujourd’hui, un de mes plus beaux « je vous l’avais bien dit » de mes années d’eurofan. Une proposition atypique, à l’image de ce que fait la Géorgie depuis quelques années. La chanson ne présente pas une structure classique par rapport à la pop du Concours, elle fait plutôt penser à du rock vintage, avec une scéno moderne et épileptique. Sa montée en puissance tardive et le chant plutôt monocorde de Nika ont conduit nombre d’eurofans à ignorer cette chanson, lui prédisant une non-qualification. Je m’attendais à ce que ce soit difficile, ce qui rendit cette qualification encore plus savoureuse, et c’est un des souvenirs les plus réjouissants que j’ai eu en regardant le Concours.
Avant que vous ne nous donniez votre avis, découvrons celui de ZIPO :
« Au premier abord, cette chanson m’a fortement déplu : je trouvais que c’était un « intrus » dans ce Concours 2016 et je la voyais même dernière de a demi-finale ! Autant dire que sa qualification pour la finale m’a secoué au point de la réécouter pour essayer de trouver les raisons de ce passage en finale. Je n’ai pas vraiment trouvé d’explication mais j’ai un peu révisé mon jugement sur cette chanson : elle dégageait un puissant magnétisme et une présence forte sur scène. Je n’arrivais plus à m’en détacher tout en ne l’appréciant toujours pas… Et c’est peu de le dire : j’avais l’impression d’un son provenant de l’outre-tombe, angoissant au possible dans une tonalité monocorde et la voix du chanteur, bien que tout à fait convenable, me semblait robotique et sans âme. Les dernières secondes de la chanson avant la reprise finale d’un morceau du couplet m’ont semblé interminable et j’avais l’impression d’être précipité dans un puit sans fond… Pourtant, désormais je parviens à l’écouter en entier sans problème comme s’il passait un bateau à moteur qui ne laisse pas de traces… »
Et maintenant celui de Juliette :
« Lorsqu’on me demande quelle est ma chanson favorite de tous les temps à l’Eurovision, « Midnight Gold » apparaîtra toujours dans la liste des multiples chansons que je citerai alors, incapable de choisir un seul morceau.
« Midnight Gold » n’a rien du classique Eurovisionesque. Pas le violon de « Fairytale », pas l’iconic touch de Verka Serduchka, pas les costumes de Lordi, pas le succès commercial de « Waterloo ».
Elle sort des sentiers battus à tous les niveaux. Ce rock psychédélique échevelé, où se mêlent des nappes d’électro à vous en donner le tournis n’en finit pas de m’obséder.
Personne n’imaginait Nika Kosharov et sa bande en finale, et pourtant ils y sont parvenus, et c’est ça la plus grande victoire de 2016. Voir une chanson aux antipodes de ce qu’on attend à l’Eurovision, entre les powerballads et autres schlagers.
« Midnight Gold » est atypique, et c’est pourquoi je l’aime de tout mon coeur, »
Alors, sommes-nous un microcosme ou pour vous aussi, cette chanson est de celles qui vieillissent comme le bon vin ?
Je suis absolument fan de ce titre et de la prestation !
De manière générale j’aime toujours les propositions géorgiennes, ils sont culottés et ont le goût du risque, ils proposent toujours des styles différents etc etc.
J’espère que leur culot va leur apporter enfin une victoire car ce pays le mérite vraiment.
Ils restent souvent en demi-finale mais ils ne lâchent pas l’affaire et ils ne vont pas pour autant dans le standard, ni dans la facilité des compositeurs étrangers (coucou l’Azerbaïdjan, la Chypre, la Grèce etc).
Tout comme le Portugal ils restent fidèles à leurs cultures musicales, leurs compositeurs, leurs interprètes, choses devenus rares au concours malheureusement. L’Ukraine est aussi de ces rares, sans oublier l’Italie bien sur et d’autres que j’oublie à ce moment M.
Ces pays font que je regarde encore aujourd’hui
le concours malgré les soupes balancées par la plupart des autres pays.
Vous avez toutes et tous très bien vendu ce titre géorgien ! J’avoue qu’il s’était éclipsé de mes souvenirs et je l’y réintroduit bien volontiers.
Quel contraste, en effet, avec les autres propositions de cette année 2016 !
Du rock pur et dur, mais plus élaboré qu’il n’y paraît et plus captivant que d’autres morceau de ce style musical présentés avant et après.
Merci de ce rappel d’un morceau atypique, comme savent si bien en concocter les géorgiens !
Mouais…
Je crois qu’en fait je ne suis pas réceptif au rock dans le cadre du concours de l’eurovision.
Je n’ai pas accroché à Maneskin et je n’ai que très rarement validé les (rares) propositions rock quel que soit le pays…
A l’exception notable des finlandais de Blind Channel (leur « Dark side » était assez brutal mais finalement le gimmick musical lorsqu’ils chantaient « I’m, I’m, I’m living that life on the dark side » les raccrochaient au format musical eurovisionnesque…
Cher Audrey
J’apprécie cette chanson rock et très atypique. La mise en scène est juste géniale.
A cette intention, j’ai créé un slogan : Pour Nika KOCHAROV and the Young Georgian Lolitaz, https://youtu.be/eGoX-gQj0bM
Même si je suis la seule à ne pas avoir de réponse à LIVERPOOL, je voulais dire que j’ai apprécié ton portrait sur la ville.