Dix ans déjà se sont écoulés depuis cette cinquante-cinquième édition de l’Eurovision, à Oslo. Nos Eurostars 2010 sont restées dans toutes les mémoires. Mais que sont-elles devenues depuis ? Le Concours les a-t-il propulsées sur orbite ou fut-ce leur quart d’heure de gloire warholien ? Dans cette chronique, retraçons leur carrière depuis le samedi 29 mai 2010. Aujourd’hui, retrouvons la représentante lettone, Aisha.

Née Aija Andrejeva en 1986, Aisha grandit dans une famille de musiciens, son père étant le chanteur du groupe de hard-rock Opus Pro. Elle débute sur scène à l’âge de cinq ans, en participant à des concours de chant. En parallèle, elle entame des études de piano et de flûte. Elle entre dans la lumière en 2004, lorsqu’elle participe au télécrochet Fabrikas muzikālais teātris. Elle le remporte et lance ainsi sa carrière de chanteuse professionnelle.

Elle donne de nombreux concerts, participe à plusieurs comédies musicales et multiplie les apparitions à la télévision. En 2006, elle sort son premier album, en partenariat avec le groupe de son père.

En 2008, elle participe pour la première fois à la sélection lettone pour l’Eurovision. Avec You Really Got Me Going, elle termine deuxième en finale, derrière les Pirates of The Sea.

En 2009, elle retente sa chance, cette fois avec Hey Hey Hey. Elle se qualifie pour la finale, mais y est éliminée au premier tour.

La victoire lui advient en 2010, avec What For? Elle s’impose en super-finale devant Dons et Ivo Grīsniņš-Grīslis.

Hélas, à Oslo, elle ne convainc ni les jurys, ni les téléspectateurs et termine dernière de sa demi-finale.

Par la suite, elle reprend son nom de baptême et poursuit sa carrière vaille que vaille. Celle-ci n’atteindra plus ses sommets antérieurs, mais Aija n’en demeure pas moins active. Elle sort régulièrement des singles et des albums, au succès confidentiel. Le dernier date d’ailleurs de cette année.

Elle poursuit également ses concerts et ses tournées, sur de petites scènes, mais sans interruption durant la décennie écoulée. Elle investit les réseaux sociaux avec pareille constance et agrège une forte communauté d’abonnés.

L’Eurovision devait propulser Aija au firmament. Il aura malheureusement marqué le terme de sa carrière grand public. Toujours chanteuse, toujours sur scène, Aija aura concrétisé certains de ses rêves. Sa persévérance portera ses fruits. C’est ce que nous lui souhaitons pour la décennie à venir.

Crédits photographiques – @andrejevaaija