Plusieurs médias ukrainiens se sont penchés sur le bilan financier de cet Eurovision 2017. Après addition des coûts, la facture finale s’élèverait à 18,5 millions d’euros pour la télévision publique ukrainienne. Bien entendu, une grande partie de ces coûts ont été couverts par les sponsors et la municipalité de Kiev. Parmi les postes les plus importants : l’équipement matériel et technique (scène y compris) qui totalise à lui seul, 6,14 millions d’euros, soit un tiers des dépenses.

Le budget initial avait été fixé à 15 millions d’euros. Il a donc été dépassé. La presse ukrainienne pointe certains postes qu’elle juge excessifs. De façon non exhaustive :

  • 77.000 euros pour les cartes postales ;
  • 34.000 euros pour les costumes des présentateurs ;
  • 32.850 euros pour les différentes prestations de Jamala ;
  • 19.500 euros pour la cérémonie du tapis rouge ;
  • 13.100 euros pour la prestation de Ruslana.

Côté recettes, la vente des tickets aurait rapporté près de 3,2 millions d’euros, pour un bénéfice net d’environ 150.000 euros. 60.000 touristes se seraient déplacés jusqu’à Kiev, 40.000 Ukrainiens et 20.000 étrangers. Les retombées financières sont estimées à 33 millions d’euros.

Le bilan serait donc positif pour la municipalité de Kiev, moins pour l’UA:PBC. Les médias ukrainiens critiquent le processus décisionnel de la chaîne, l’opacité de l’attribution des marchés et les coûts supplémentaires engendrés par les changements et décisions de dernière minute.