Voici arrivée l’heure de notre troisième bilan des candidatures soumises à la télévision saint-marinaise. Aujourd’hui à minuit, la période d’inscription se terminera. Les présélections débuteront alors.

Penchons-nous sur les 160 derniers postulants. Il y aura sans doute des inscriptions de dernière minute. Elles se contenteront des miettes. Vous l’avez compris depuis longtemps : pour espérer réunir un nombre de voix suffisants, mieux valait transmettre sa vidéo dès l’ouverture de la plateforme. Attention : rien n’est perdu pour autant. Il suffira aux candidats de payer 4,99 euros pour accéder malgré tout aux auditions.

Quant à moi, je vous recommande de voter soit sur la plateforme, soit sur la chaîne YouTube officielle. Si vous êtes distraits, relisez le premier et le deuxième bilan. Complétez-les par celui-ci, vous saurez mieux exprimer vos préférences. Prenez garde ! Si vous ne votez pas, vous perdrez votre droit de fan le plus élémentaire et le plus important : celui de vous plaindre, une fois les noms des sélectionnés révélés. Non, vous dis-je : pas de vote, pas de récrimination, ni de pleurnicherie ! Vous savez ce qui vous reste à faire…

Une remarque fort intelligente de Pascal (que nous remercions au passage pour ses commentaires sagaces) amène un préambule. Ce 1 In 360 marche au bord de l’abîme. C’est mon analyse personnelle au terme de ces 600 écoutes : ce sera soit la gloire, soit la ruine pour Saint-Marin. La gloire : certains artistes ont le potentiel pour emmener la Sérénissime République sur le podium de la finale. La ruine : certaines candidatures idiotes et pathétiques (mais ayant recueilli des milliers de « likes ») sont susceptibles de détruire la crédibilité de la sélection. Et dans ce cas, c’en sera fini de la participation de Saint-Marin à l’Eurovision…

Donc : votez, mais votez le plus honnêtement et le plus judicieusement possible. Vous pouvez contribuer à la deuxième « wildcard », celle des internautes. Pour cela, rendez-vous demain, ici-même. Quant à moi, j’espère du fond du coeur que les auditions joueront leur rôle de filtre professionnel et qu’à leur terme, sept candidats crédibles et remarquables soient retenus. Je reste dans l’attente de leurs modalités précises, avec l’espoir qu’elles soient fiables, honnêtes et transparentes.

Ceci étant posé, retournons dans cette mine d’or qu’est la plateforme de 1 In 360. Rappel méthodologique : j’ai écouté les candidats à l’aveugle, en distinguant voix féminines et masculines. Bien entendu, il s’agit au final d’un choix personnel et subjectif. Si vous avez d’autres favoris, présentez-les nous dans les commentaires.

Vous noterez au passage que vous êtes les fans les mieux informés qui soient. À ma connaissance, aucun autre site n’a dépouillé les 600 candidatures (même la courageuse Robyn Gallagher de Wiwibloggs a jeté l’éponge). Ce qui explique sans doute les nombreux remerciements reçus de la part des candidats. Je vous avoue que ce fut fastidieux. Mais cela m’a semblé nécessaire. Ou alors c’est juste moi qui suis dingo… Je tiens à vous le préciser (au cas où vous en douteriez) : oui, j’ai une vie en dehors de l’Eurovision. Bref ! Place aux candidats, place au spectacle !

Les plus belles voix féminines

Vingt nouvelles candidates me semblent dignes d’intérêt. Les voici par ordre alphabétique :

  1. Daria Al-Gauari, une Ukrainienne à la voix cristalline et pure ;
  2. Nicole Azzopardi, une Maltaise déjà passée par le Junior et par le MESC ;
  3. Gloria Bennati, une Italienne qui nous replonge dans l’ambiance feutrée d’un club de jazz ;
  4. Alessandra Busignani, une Saint-Marinaise qui triomphe des éléments ;
  5. Elisa Castells, une Italienne à la voix douce et mélodieuse ;
  6. Oyku Dogan, une Turque à la voix troublante et jazzy ;
  7. Mónica Ferreira, une Portugaise taillée pour les comédies musicales ;
  8. Jessika, notre candidate maltaise qui manquera au MESC ;
  9. Polina Klinckwort, une Russe extraordinaire qui en remontre à Sam Smith ;
  10. Meda Meskauskaite, une Lituanienne visiblement trop talentueuse pour LTV ;
  11. Tamara Milanovic, une Serbe tout en finesse et en délicatesse ;
  12. Daiana Mingarelli, une Italienne énervée qui en remontre à Beth Ditto ;
  13. Eden Morrissey, une Anglaise au timbre délicat et unique ;
  14. Neoclubber, un groupe russe à la chanteuse captivante ;
  15. Mada Ngoleka, une Irlandaise et la preuve que la RTÉ a encore manqué une occasion en or ;
  16. Camilla North, une Norvégienne à la remarquable et ample tessiture ;
  17. Daniela Pedali, une diva italienne qui grimpe dans les aigus ;
  18. Insharra Razzaq, une Allemande impeccable de bout en bout ;
  19. Emma Reynolds, une autre Irlandaise talentueuse qui mouche la RTÉ ;
  20. Emma Sandström, notre candidate finlandaise malchanceuse et méritante.

Les plus belles voix masculines

Dix candidats me semblent eux-aussi dignes d’intérêt. Les voici par ordre alphabétique :

À cela, j’ajouterai un groupe mixte, composé de deux filles et de deux garçons, originaires des Philippines : 5th Gen. Je vous place même leur vidéo ci-dessous, tellement je les trouve remarquables. Les voilà qui rejoignent sur le champ Vell Baria au sommet de mon classement personnel.

https://youtu.be/BHbGJPjNxM4

Vous les attendiez avec impatience (je commence à bien vous connaître), les voici ! Quinze candidats qui ont osé et qui vous transporteront dans la quatrième dimension :

  • Tural Abdulla, un Azerbaïdjanais qui reprend un standard de Claude François ;
  • Babylon, un groupe italien amateur d’animaux empaillés et de vidéoclips des années 90 ;
  • Battery Acid, un groupe anglais dont la batterie est visiblement à plat ;
  • Karin Bekker, une Sud-Africaine qui reprend Apollo en afrikaans ;
  • Michele Bertoni, un Italien qui a récemment découvert l’anglais et le selfie-stick ;
  • Dutchy Daisy, une diva néerlandaise aux couleurs de l’arc-en-ciel ;
  • Jens Geerts, un journaliste belge qui transforme Satellite en hymne contestataire ;
  • Alexander Leonov, probablement le dernier eurofan à se souvenir d’Emmelie de Forest ;
  • Elena Mat’ushechkina, une mamie qui met le feu (grave) ;
  • Billy Mittell-Simpson, un Anglais qui vole sa couronne de diva à Tamara Gachechiladze ;
  • Adrian Nowiński, un Polonais qui a oublié au moins un accessoire vestimentaire ;
  • Tony Olsen, un Danois qui aime les pantalons blancs « poutre apparente » ;
  • Sophon Photirut, un bel hommage depuis la Thaïlande, à Francesco Gabbani ;
  • William & Deban, nos joyeux chroniqueurs de Wiwibloggs, qui sont aussi drôles que mauvais chanteurs ;
  • Azamat Zhaleken, un Kazakh qui passe Jamala au mixeur-hacheur.

Est-ce là tout ? Nenni ! Après Vell Baria et 5th Gen, une troisième candidate m’a été droit au coeur. J’ai été foudroyé sur le champ par sa reprise de Beautiful Mess. C’est grandiose et touchant, c’est digne de Kristian Kostov lui-même. La chanteuse s’appelle Inas Layachi et je suis sous son charme.

https://youtu.be/R49dJQ5ydP8

Inas a comme nom de scène INAES. Vous la retrouverez sur YouTube, sur Facebook et sur Twitter. Du talent, du talent et encore du talent qui n’attend qu’à être découvert. Inas a-t-elle par ailleurs une histoire ? Pas a priori. J’attire néanmoins votre attention sur ses origines et son pays natal. Vous voyez d’ici les gros titres et le potentiel narratif et émotionnel de sa candidature. Sans parler des aspects sociologiques, politiques, religieux et symboliques… À côté, la déportation de la mamie de Jamala par Staline, c’est du nanan…

Quant à nous, nous nous retrouverons dès demain pour le lancement du vote en ligne qui décidera de la deuxième « wildcard ». Je vous guiderai encore un fois dans vos choix, avec le bilan des bilans, le meilleur du meilleur, la crème de la crème. À demain !