Pour une fois que l’on me laisse la parole,  mais quelle aubaine et il était temps, car je commençais à croire que plus personne ne se souciait de moi.  Cette fois,  je ne vais pas m’en priver pour vous ouvrir totalement mon  coeur qui est encore bien meurtri,  je suis restée beaucoup trop longtemps dans le silence,  Il faut dire que depuis que ma pauvre Lisa  adorée, mon idole, mon icône, après ma Mireille bien sûr, s’est faite lynchée au Grand Concours Eurovision de la Chanson, j’avais un peu perdu goût à la vie et surtout l’envie de continuer à suivre cette émission qui a été très longtemps, l’événement incontournable dans ma petite vie bien modeste mais très riches en souvenirs.

Rappelez-vous, dès les premières notes de N’Oubliez Pas, l’émotion m’a saisie et j’ai versé quelques larmes. C’était là une belle chanson, portée par une chanteuse charismatique et en phase avec les heures les plus marquantes de de l’Eurovision. Totalement outrée par les résultats,  quelle ne fut pas ma honte, ma déception, ma tristesse et surtout ma colère de voir le public européen nous snober ainsi !  Sans oublier le jury qui avait probablement de la bouse séchées dans les oreilles !  Alors depuis ce jour-là, j’avais décidé de boycotter définitivement cette grande bastringue. Ce n’est plus du tout ce que c’était bon sang !  Mais pourquoi tout fou le camp, c’est ce que appelle l’évolution mais à quel prix ?.

c’est fou, plus les années passent et plus je regrette le bon vieux temps !  Ah si j’avais pu arrêter le compteur, je ne serais certainement pas là à vociférer comme une malade,  mais je suis bien obligée de faire avec celui que je vis aujourd’hui,   Mais, j’ai de bonnes raisons de m’insurger contre ce que j’ai pu ressentir et vivre,

On a évincé ma pauvre Lisa,  je me suis sentie humiliée. Mon pays, ma douce France en a pris un sacré coup et cela, je ne le pardonnerai jamais,  je n’ l’oublierai pas de si tôt un tel affront. Pourquoi ne pas avoir pris ce retour de la grande chanson française comme un véritable message,  je crois vraiment que personne n’a rien compris à ce véritable appel du coeur, sauf peut être moi qui ose l’avouer.

Pourtant, Je le sais,  ce n’est pas du tout bon pour ma santé,  pour mon petit coeur sensible et fragile,  je devrais  arrêter de récriminer et de ronchonner mais c’est dans mon caractère et je ne sais pas faire autrement.  Ma tension va encore monter et je vais encore devoir prendre mes pilules.

Alors quand la rédaction de l’EAQ, m’a proposé de faire une témoignage et de m’offrir en cadeau pour les fêtes de fin d’année, je n’ai pas hésité un seul instant à revenir pour vous parler de mes états d’âme, de pouvoir me soulager enfin.

Beaucoup d’entre vous se demandaient ce que j’étais devenue, cela m’a vraiment bouleversée d’apprendre ça et  j’ai pris mon courage à deux mains et aussi  ma plus belle plume pour vous donner de mes nouvelles.  Vous allez  sans doute me trouver toujours aussi ringarde et peut être même me dire que j’ai des goûts de chiottes,  je m’en fiche totalement, car j’assume mes choix qui viennent droit du  coeur et même si cela ne vous plaît pas, vous allez devoir me lire et écouter toute la panoplie de mes chansons de Noël et sans broncher.

Chose promise, chose due, vous n’allez pas vous en tirez comme ça mes petits loups. Au diable les faux semblants et tout ceux qui ont tenté de m’imiter en me volant la vedette,  Pour ceux et celles qui en douteraient encore,  je vous affirme que je suis bien la véritable Madame Michu, et  je ne suis pas encore morte.  Ayez-donc pitié d’une pauvre femme de mon âge, car je suis toujours là,  bien vivante et toujours aussi alerte. il n’y a que mon corps qui a vieillit mais pas mon esprit.

Je sais déjà que vous allez me taxer de  vieille femme aigrie et un brin vulgaire ou même grossière, c’est au choix mais c’est aussi au poids, que voulez-vous, je suis franche du collier et j’ai souvent la langue bien pendue et chargée de haine contre cette société dans laquelle je ne m’y retrouve plus vraiment. Je n’arrive pas à faire de véritables concessions à ce niveau-là, pourtant, je vous assure que je me donne beaucoup de mal pour y arriver.

Ne soyez donc pas choqués,  j’ai peut-être encore pris un sacré un coup de vieux et cela ne risque pas de s’améliorer avec les années,  mais  c’est moi tout craché, je n’ai pas changé, je ne pratique toujours pas la langue de bois et encore  celle de vipère,  j’envoie tout ce qui ce qui me passe par la tête et je n’ai nullement l’intention d’y aller par quatre chemins. Et encore,  vous avez de la chance, au fil du temps, j’ai aussi appris à me contenir et je sais aussi me retenir quand c’est nécessaire.

Vous ne me connaissez pas encore si bien que ça,  vous allez vite découvrir. que je suis une vieille peau bien mûre et un peu revêche mais qui n’a pas encore dit son dernier mot,  une dure à cuire qui est restée encore très jeune dans sa tête.

Arrêtez-donc de vous prendre la tête, il n’y pas de doute possible,  je suis bien la Mère Michu qui n’a pas encore perdue son chat,  ça non, je ne peux  même pas m’imaginer vivre sans lui,  heureusement que j’ai encore mon vieux  Gribouille pour me tenir compagnie les soirs de pluie et d’ennui.  Au moins lui, il m’est resté fidèle, même si je reconnais qu’il avait pas trop le choix , c’était ça ou la fourrière.  je l’ai trouvé par hasard en train de miauler à la mort,  dans un container au bas de mon immeuble, tout seul et abandonné, sauf par les puces, le pauvre minou.  Les gens sont vraiment méchants et sans vergogne,  c’est eux que l’on devrait piquer parfois !

Il faut dire que j’y suis abonnée aux soirées de solitude et sans saveur,  mais j’ai pris le pli comme on dit mais mon chat, c’est désormais toute ma vie.

Après tout, en revenant sur ce site,   je voulais me faire discrète  et je ne suis pas là uniquement pour vous raconter ma triste vie mais surtout pour vous faire partager cette belle période musicale qui s’annonce pour moi.

Noël,  cette ferveur qui hante mes nuits, rien que d’y penser, alors que je devrais être heureuse et même en euphorie, cela me donne déjà la migraine.  De toute manière, moi et la famille, j’ai  jamais été très copine, d’ailleurs,  j’en ai plus depuis des lustres et  c’est toute seule avec mon Gribouille que je vais passer ces merveilleux instants que je déteste par dessus tout,

Non, je peux le dire,  je n’aime pas Noël, cette frénésie stupide de cadeaux, cette hypocrisie,  c’est pas pour moi, ce n’est plus pour moi depuis que l’être le plus cher au Monde avec ma Mère nous a quitté.

Même si à priori, en apparence, j’ai plutôt l’air d’une grosse dinde trop cuit  (dis-donc quand j’y pense, cela fait longtemps que je ne suis pas passée dans le four, moi, faudra peut être y remédier non ?)  Vous me croirez ou pas, même encore aujourd’hui, je me fais toujours toute belle pour le soir du Réveillon.  Avant, je m’achetais de jolies robes à paillettes et en polyester qui me grattaient de partout chez Tati,  vous savez, le Grand Magasin tout rose du Boulevard Barbesse où l’on peut peut être encore trouver son bonheur pour trois francs six sous,

Mais voilà, ce temps-là est révolu, car avec ma maigre retraite,  j’ai à peine les moyens de me faire un plat de spaghettis à l’eau et je ne vous parle même pas du beurre qui moisit dans mon frigidaire. Je sens que je vais devoir encore l’utiliser en guise de gel pour cheveux, enfin pour ce qu’il en reste. Le budget viande recomposée à la sauce bolognaise,  est réservé désormais pour mon gros beau matou.

Et  puis,  il ne faut pas oublier que l’EDF a encore augmenté ses tarifs et les impôts aussi. Merci Macron et ses belles promesses !  Une fois de plus, je constate que l’on se fiche de nous, je me sens pire qu’une grosse vache à lait prête à partir à l’abattoir,  il va y avoir de l’eau dans le gaz cet hiver et je sens que mes factures vont encore prendre l’ascenseur. je ne sais même pas encore comment je vais arriver à les payer.

Heureusement qu’il existe  la banque alimentaire des Restos du Coeur ,  Merci Coluche ! Et aussi Monoprix pour m’approvisionner en boite de tomates pelées et en papier-cul.

Bon, finalement,  je crois que j’exagère tout de même un peu et je ne peux pas trop me plaindre,  je ne suis pas encore au stade d’une SDF qui doit faire les poubelles pour survivre. De grâce,  je vis très chichement dans ma minuscule chambre de bonne, totalement blottie sous les toits et dans laquelle je suffoque en été et je pète de froid en hiver. Elle est située pas loin du Sacré-Coeur où je vais encore faire mes petites prières et brûler des cierges pour tenter de sauver ce monde de dingue en perdition.  C’est là que je me dis parfois : « t’es vraiment trop naïve ma pauvre fille ».

Quoi qu’il en soit, que Dieu me bénisse, je peux encore la payer cette modeste demeure, au moins, moi j’ai un toit.  La vie ne m’a pas toujours fait de cadeaux mais je suis toujours restée très pieuse, je ne suis pas une bigote mais je crois que j’obtiens souvent des grâces, je m’en sors pas si mal, j’y vais à la débrouille et au petite bonheur la chance, d’autant plus que je n’ai plus l’âge, ni la force de faire des extras à l’Opéra Garnier, comme Dame vestiaire et dans le lot, j’ai encore du bol, j’aurais tout aussi bien pu finir en Dame Pipi à la salle Wagram.  Heureusement que je perçois des aides de la CAF.

De toute façon, le pognon,  le fric, avoir de la tune comme disent les jeunes,  finalement, ce n’est pas le plus important dans la vie, en tous les cas pour moi, c’est secondaire, dès l’instant ou je peux encore  me nourrir en matant des vidéos des mes chanteurs préférés sur mon vieux PC,  qui n’a fort heureusement pas  encore rendu l’âme.  Enfin un qui est solidaire et qui a pitié de moi ! Quelle chance, je peux toujours écouter mes titres favoris sur Youtube avec mes écouteurs à deux balles que l’on ne vendrait même pas en solde à la fnac.

Ben oui,  vous croyez quoi vous, ? je suis loin d’être une idiote, j’ai une certaine culture. moi je sais aussi faire la différence entre le bon et le mauvais mais surtout le bien du mal.  Evidemment, je ne suis pas une grande intellectuelle et je n’ai pas inventé l’appareil à courber les banane et encore moins l’eau chaude,  j’applique le système D, mais tout de même,  un peu de respect,  l’air de rien, j’ai quand même mon bac en poche,  enfin, je ne sais même plus où il est passé, mais je vous assure que ne l’ai pas volé.

Quand j’étais encore jeune et belle (enfin pas pour tout le monde mais ça on s’en fou non ?) j’étais très studieuse et  je voulais devenir enseignante,   Très passionnée et amoureuse depuis ma tendre enfance de la langue  de Shakespeare, j’aurais tellement voulu enseigner l’anglais mais la vie en a décidé autrement,  C’est elle qui m’a donné des leçons  et pas que des bonnes !

Originaire d’Alsace,  à l’âge de 18 ans, j’étais à deux doigts de me marier avec le fils du boucher de mon quartier de la Petite France à Strasbourg,  il était très mignon avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds et il rougissait pour un rien, mais il était tout de même très coquin, si vous voyez où je veux en venir. Je me souviens encore des ses deux grosses pognes, quand il me serrait très fort dans ses bras, j’ai souvent cru qu’il allait me transformer en steak haché.  Une brute je vous le dit !   Non, désolée,  je n’étais encore qu’une gamine et après réflexion,  je ne me voyais pas  avoir un avenir très prometteur dans la saucisse et la choucroute,   J’avais des rêves, des ambitions sans doute un plus fantasmagoriques.

Alors, c’est sans le sou, mais pleine d’espoir que je suis montée à la Capitale pour conquérir le monde,  Paris m’appartenait enfin,  Après bien des années de galères et de désillusions,  j’étais toute de même parvenue à devenir une aide précieuse dans une petite libraire ésotérique sur la rue de Rivoli, pas loin du BHV,  un endroit magique  qui depuis, n’existe malheureusement plus. Elle à été remplacée par un vulgaire fast food,

C’est moche quand même,  toute cette culture, cette magie qui part en fumée au profit de la malbouffe qui favorise l’aérophagie de notre planète, tout se perd ma pauvre Lucette

C’est pourquoi,   j’ai bien dû m’y mettre un jour à l’informatique pour être à la page et surtout pour rester connectée à ce monde superficiel et virtuel,  J »ai suivi des cours intensifs au secours populaire, financés pas la Maire de mon arrondissement, le 18ème, il faut dire que j’ai toujours le Maire à l’oeil et lui m’a plutôt à la bonne, je pense même que je lui plait bien à ce vieux bougre !

Comme toujours, j’en ai encore trop dit,  je ne pensais pas devoir le dire ici, mais je vais  devoir vous faire une confidence,  j’avoue que parfois, je suis obligée de me sacrifier à travers un peu de bénévolat,  enfin pas totalement bénévole, je ne suis pas folle,  je reçois des étrennes  ça mange pas de pain,  je suis souvent à genoux et j’ai très mal aux reins,  mais au moins, cela me permet d’ arrondir un peu mes fins de mois.

Sacre bleu, je ne me suis toujours pas faite au mot plus en vogue,  » Purée  »  mais je vous vois venir, mauvaises langues que vous êtes parfois et avec l’esprit à l’envers, c’est pas du tout ce que vous croyez,  je suis toujours restée une brave fille, bien honnête,  peut être même un peu trop d’ailleurs, mais je suis une veille dame respectable,  je ne fais que de récurer la cafétéria et les toilettes de la Mairie.

Pour revenir à mon PC,  j’avoue parfois que cela rame pas mal,   je me connecte gratos sur la Wifi de ma voisine de palier, une jeune et très belle artiste américaine complètement délurée et qui est meneuse de revue au Moulin Rouge, cela ne s’invente pas.  elle est plus souvent préoccupée à sécuriser sa petite culotte que sa connexion. Faut dire que c’est le défilé parfois chez elle, quelle gourmande,  non, j’arrête, car là, je deviens pire qu’une sale vipère.  Attention,  vous en savez rien et je compte sur vous, pas de délation, ce serait me couper les vivres !

Avant, j’avais mon tourne-disque et ma radio CD cassette pour savourer ma musique, Comble de malheur pour mon portemonnaie,  lors d’un gros orage, ils ont pris l’eau, alors j’ai dû me résigner à devoir vendre toute la collection de mes nombreux  33 tours et mes CD au Marché aux puces de St-Ouen pour pouvoir me payer enfin un ordinateur d’occasion.

Bon cette fois, je crois que je vous ai gavé,  je vais arrêter de vous bassiner avec ma petite vie bien pourrie qui n’intéresse personne, moi qui voulais être brève et pragmatique, je constate que je suis un véritable moulin à paroles et que je m’égare totalement,  alors je vais passer à l’acte en vous dévoilant mes secrets, toutes ces belles chansons qui me mettent la larme à l’oeil.

Que voulez-vous, c’est comme ça,  cela me fout le bourdon mais je dois être un peu masochiste, car j’adore ça !

Ben quoi , y a pas de mal à se faire du bien, moi toutes ces émotions, cela fait encore vibrer de partout, enfin surtout mon coeur,  lui, au moins,  il n’ a pas pris une ride,   Une belle  idiote romantique me direz-vous, que voulez-vous que je vous dise,  on ne se refait pas, je suis toujours aussi bécasse, je me laisse prendre au piège et je me mets à chialer comme une madeleine,   Non, pas celle de Proust ! C’est pas dans mes tarifs !

On m’a toujours dit que le bonheur ne se trouvait  pas sous le sabot d’un cheval, figurez-vous que j’ai cherché très longtemps le bel étalon mais en guise de récompense, je me suis cassée les dents et  j’ai rencontré que des abrutis.   Cependant ma grande consolation dans la vie,  c’est la musique qui me rend si joyeuse,  je suis toujours et je resterai une grande mélomane, je  m’envole, je m’évade,  bon,  pas encore par la fenêtre ,  je vous rassure, je suis sans doute limite grabataire mais pas encore au point de vouloir en finir, car j’ai encore tellement de choses à vous dire que je pourrai même écrire un livre

Je suis tellement bavarde, je le sais, je vous ai pris la tête au point de passer pour une rabat joie mais cela me fait tellement du bien de pouvoir vous parler de tout cela, alors j’espère que vous ne m’en voudrez pas,  je crois que je perds un peu la boule parfois.

Mais vous ne le saviez certainement pas encore,  je vous aime tellement. Je vous lis au quotidien, je scrute tous vos articles et vos commentaires  dans le silence.   Vous m’avez tellement manqué !  Alors de pouvoir enfin vous parler ainsi à coeur ouvert,  c’est un véritable cadeau de Noêl  pour moi.

Alors soyez  un peu indulgents à mon égard.  Et  je vais vous faire une promesse, aussi longtemps que la vie me le permettra,  je vais continuer à suivre votre blog avec une grande fidèlité et je vais à nouveau regarder l’Eurovision, cette merveilleuse émission qui est tel un « Château Petrus » : plus elle  vieillit, meilleure elle est  !

Et surtout , c’est à vous que je m’adresse,  je dois vous remercier,  les lecteurs, les rédacteurs de ce site qui m’avez permis de changer d’avis et de revivre et certainement de vivre encore de grands moments de bonheur. C’est vraiment grâce à votre passion salvatrice et commune que je partage totalement avec vous, que j’ai pu tenir le coup jusqu’à ce jour.

Un grand Merci  !

 

 

Pour enfin conclure mon histoire, ce véritable roman qu’est ma petite vie et avant que je referme la porte de mon coeur mais pas définitivement,  j’ai voulu vous démontrer que je ne suis pas qu’une veille dame ringarde qui ne vit que de remords et de ses souvenirs lourds du passé.  Et aussi tout simplement vous prouvez que je n’ai pas que des goûts poussiéreux et que je m’intéresse aussi à ce qui se passe au fil du temps, j’apprécie beaucoup les jeunes artistes,  ces petits génies de la musique qu’ils arrivent si bien à composer,

Sans oublier, les auteurs de paroles qui pourraient encore bouleverser la Reine d’Angleterre ou pourquoi pas même une Marie-Antoinette, tout est permis avec les mots et tout peut rester intemporel. et moderne.

J’ai traversé des épreuves coriaces et j’ai souvent cru que le jour où je m’écroulerai parterre était arrivé, là,  juste devant ma porte, et que la prochaine fois, je ne me relèverai peut être pas.   Mais j’avais oublié qu’il y avait tout au fond de moi cette petite flamme qui ne demandait qu’à grandir et surgir.

J’ai demandé à mon mental de se taire et de laisser mon esprit s’exprimer, ce qu’il a très vite fait lorsque j’ai compris que cette petite lueur, cette flamme n’était que mon âme, rien que cela. C’est ainsi qu’à chaque fois, j’ai trouvé la force qui était en moi pour arriver à rebondir,  J’ai alors compris que j’étais la seule actrice de ma vie et que si je le voulais, je pouvais choisir mon destin,

C’est aussi grâce à cette prise conscience que j’ai compris  qu’il n’y avait pas que la chanson française qui pouvait m’émouvoir et me transporter,  Je vous l’ai dit, j’ai toujours adoré cette merveilleuse langue qu’est l’anglais et que l’on a peut être trop souvent tendance à vouloir banaliser à travers des standards inévitables, tellement elle est présente et envahissante.

Pourtant, si je veux être vraiment honnête avec vous, elle me procure souvent encore bien plus d’émotion et résonne en moi, comme une vérité que j’avais totalement occultée.

J’ai souhaité vous faire partager quelques pépites de ma liste de Noêl auditive, rien que pour vous et je vous les offrent en cadeau mais sans emballage,  J’en ai plus et pas les moyens d’en racheter, mais par contre, je peux vous donner autre chose qui n’ pas de prix , sous forme de petit bonus,  c’est de vous apporter ce que j’appelle  »  Le véritable ‘esprit de Noël  ! »

 

Une chanson en français, en hommage à tous ces artistes français,  belges, suisses,  des francophones du monde qui souhaitaient nous faire passer un Noël ensemble à l’époque. Mais en l’écoutant bien,  c’est aussi un hommage à Johnny qui vient de nous quitter.

Il a aussi bercé mon enfance,  mon adolescence. Durant toute ma jeunesse, sans le vouloir, il m’accompagnait  sans être vraiment mon idole mais il m’a marqué souvent à travers ses textes et ses chansons,  Il est parti sans doute beaucoup plus vite qu’attendu vers les étoiles mais il restera encore présent très longtemps dans mon coeur et ma mémoire.

 

Cette version d’Ave Maria évoquera toujours pour moi un souvenir très douloureux,  je l’avais choisie. tout comme une chanson que j’ai également mise en lumière, un plus haut dans ma liste, The Prayer, interprétée par Charlotte Church et un de mes chanteurs préférés, Josh Groban,  pour dire un dernier Adieu à mon père, lors de ses funérailles que j’avais organisé à son humble honneur,  il y a déjà quelques années,  Mais, il ne m’a pas quitté pour autant,    A sa mort, cela m’avait paru totalement inconcevable, je dirai même totalement invraisemblable, pourtant, il est toujours avec moi, je le sais…. car je le vis !

 

 

N’oubliez pas,  n’est pas une chanson de Noël, je vous l’accorde, mais peut importe, car pour moi tout ce qui est beau et me fait vibrer ardemment ma sensibilité peut avoir aussi sa place dans cette période de l’Avent,

Elle en avait largement l’envergure pour s’exporter bien au-delà d’un souvenir amer que l’on aurait pu transformer en quelque chose de bien plus savoureux et elle restera pour moi, ce qu’il existe de plus beau et d’entendu dans ce grand prix, ces dernières années,  C’est mon avis très tranché et vous n’avez nul besoin d’y adhérer, je ne vous en voudrais pour rien au monde.

Mais grâce à ma Lisa, j’espère que vous ne m’oublierez pas de si tôt et que vous aurez une petite pensée pour moi. Rassurez-vous,  je ne suis pas malheureuse, même si je vis toute seule,  car avec vous, j’ai le sentiment d’avoir retrouvé une famille, celle que je n’ai  jamais vraiment connue,  solidaire,  pleine de gratitude et de bienveillance.

Et si un jour par hasard, vous passez du côté de Montmartre,  venez me voir, j’ai pas beaucoup de place mais je me ferai toute petite pour vous accueillir et s’il m’en reste encore,  il y aura probablement une bonne tasse de thé ou de café bien chaude qui vous attendra. Mais une chose dont je suis certaine, c’est que mon coeur, lui ,il sera déjà tout grand ouvert.

Je vous aime et vous souhaite le plus beau doux et le plus beau Noël !

 

 

 

 

Votre Francine Michou