MARDI 23 OCTOBRE
C’est dans sept mois déjà qu’aura lieu le soixante-quatrième Concours Eurovision. Comme vous le savez, il se tiendra à Tel Aviv, dans le Pavillon 2 du Centre de Conventions de la ville.
https://twitter.com/kaneurovision/status/1040283214898753537
Depuis l’annonce officielle de la ville-hôte, la télévision publique israélienne s’active pour préparer l’événement. Petit résumé des dernières informations sur le sujet.
SCÈNE ET VISUEL
L’IPBC a lancé un appel d’offres pour l’apparence visuelle, ainsi que la conception et la construction de la scène. Le diffuseur souhaite que le visuel reflète la modernité d’Israël, ainsi que son lien profond avec l’Occident et l’Europe. Le concept doit mettre en avant l’unité, l’amitié, la diversité et la multiculturalité. Quant à la scène, elle doit marquer les mémoires et incarner elle-aussi l’identité unique et particulière d’Israël. Le tout doit bien entendu être créatif, innovant et adaptable à tout usage.
L’appel d’offres insiste sur le résultat télévisuel. Les prestations doivent être visuellement bien différenciées. Par conséquent, la scène doit apparaître différente à chaque fois et s’adapter à toutes les possibilités techniques nécessaires. Cet Eurovision doit être placé sous le sceau de la haute technologie et surpasser la dernière édition en date.
La green room sera située en dehors du Pavillon 2, dans un espace séparé mais stylistiquement coordonné avec la scène. Outre les espaces réservés pour les délégations et la presse, elle comportera 2.000 places assises pour le public et les fans.
CARTES POSTALES
L’IPBC a également lancé un appel d’offres pour les cartes postales. Les candidats devront proposer un concept créatif, ainsi que des lieux, des mises en scène et des présentations appropriées. Le diffuseur-hôte demande que l’équipe en charge (producteur, réalisateur, photographe et directeur artistique) ait une excellente expérience en la matière.
Le candidat retenu disposera d’un budget d’environ 715.000 euros et devra tourner au préalable deux pilotes qui seront soumis à l’approbation de l’UER et de l’IPBC. Et, outre les cartes postales, il devra fournir un vidéoclip de cinq minutes où apparaîtront tous les participants. Comme prévu par le règlement du Concours, le nombre maximum de participants sera de 46. Les candidats doivent donc se fixer cet objectif durant la rédaction de leur dossier.
Les noms des compagnies retenues par l’UER et l’IPBC pour la scène et les cartes postales seront révélées dans le courant du mois de novembre.
EUROVILLAGE
La municipalité de Tel Aviv a choisi le Parc Charles Clore (ci-dessous) , donnant sur la mer pour accueillir l’Eurovillage.
Baptisé en l’honneur d’un philanthrope anglais, le parc est mis à l’honneur chaque année, lors de la Pride de Tel Aviv, puisqu’il en accueille la fête finale et d’autres événements.
Pour l’Eurovision, la municipalité entend élargir le parc et de le diviser en sept zones thématiques, certaines dédiées à la musique, d’autres au sport, d’autres encore à la cuisine. Le budget fixé est de 1,2 millions d’euros, couvert à 20% par la municipalité et à 80% par les sponsors.
La municipalité souhaitait faire coïncider Eurovision et Pride, mais des questions d’agenda ont rendu l’idée impossible. À la place, la Nuit Blanche locale sera déplacée la semaine du Concours. Certains d’entre vous connaissent certainement les équivalents parisiens et bruxellois : il s’agit d’une série d’événements musicaux et artistiques organisés simultanément une même nuit et mêlant donc concerts, performances, expositions, visites guidées et fête urbaine.
Durant cette Nuit Blanche, la municipalité dressera dans la ville autant de scènes qu’il y aura de participants. Le budget fixé est de 500.000 euros, couvert par la municipalité et les ambassades des pays participants.
LOGEMENTS
Enfin, la municipalité de Tel Aviv a décidé d’une solution pour pallier au manque de logements : elle a signé un accord avec une compagnie italienne de navires de croisière. La dite compagnie amarrera au moins un de ses bateaux dans la rade de Tel Aviv, où il servira d’hôtel durant l’Eurovision. Ce bateau offrira 500 chambres, où pourront loger jusqu’à quatre personnes. À bord, seront organisées des fêtes et des animations. Des navettes seront prévues pour transporter les personnes jusqu’en ville.
VENDREDI 2 NOVEMBRE
Les médias israéliens avaient annoncé la nouvelle hier ; le principal intéressé l’a confirmée aujourd’hui. L’Allemand Florian Wieder (ci-dessus) créera la scène de l’Eurovision 2019. Le designer, à la réputation internationale, collaborera donc pour la sixième fois au Concours. Pour rappel, c’est à lui que l’on doit les scènes des éditions 2011, 2012, 2015, 2017 et 2018. Il a par ailleurs œuvré au X Factor britannique, ainsi qu’ aux MTV Music Awards. Rétrospective en images :
MARDI 6 NOVEMBRE
L’IPBC a procédé cette semaine à la désignation de deux nouveaux responsables dans le cadre des préparatifs de cet Eurovision 2019.
Mme Sharon Ben-David (ci-dessus) a été désignée directrice de la communication du Concours 2019. Elle sera responsable de l’entièreté des processus de communication liés à l’événement. Elle sera donc l’interlocutrice privilégiée et le point de référence pour les journalistes accrédités, les personnalités invitées, ainsi que la municipalité de Tel Aviv et les ministères du tourisme et de la culture.
Mme Ben-David est depuis deux ans la porte-parole de l’IPBC. À Lisbonne, elle a été la porte-parole de la délégation israélienne.
M. Tal Barnea (ci-dessus) a été, quant à lui, désigné directeur des relations internationales. À ce titre, il travaillera en étroite collaboration avec Mme Davidovitch, productrice de l’événement. Il sera responsable de la communication et de la collaboration avec les partenaires étrangers du Concours, en premier lieu desquels l’UER et les diffuseurs participants.
M. Barnea a débuté sa carrière eurovisionesque il y a près de vingt ans, en participant à l’organisation de l’Eurovision 1999. En 2005, il est devenu gestionnaire de projet auprès de l’UER, à Genève. Il a ensuite travaillé pour l’IPBC dès sa fondation, en tant que coordinateur auprès de l’UER. À ce titre, il a permis au diffuseur israélien d’intégrer l’Union. Cette année, M. Barnea a officié en tant que chef de la délégation israélienne à Lisbonne.
Désormais, l’IPBC est encore à la recherche de coordinateurs supplémentaires, notamment pour le recrutement des volontaires, l’organisation des réunions préparatoires, l’accueil des journalistes et des délégations ou encore la rédaction de la documentation ad hoc.
MARDI 20 NOVEMBRE
L’IPBC a procédé ce lundi à trois nouvelles nominations.
M. Tal Forer (ci-dessus) a été désigné producteur musical et arrangeur de ce Concours 2019. Il concevra les thèmes musicaux des trois soirées et des cartes postales. M. Forer est un pianiste, compositeur et arrangeur très actif et populaire en Israël. Il est le producteur musical de la version israélienne de The Voice et a déjà collaboré avec des artistes tels que Harel Skaat, Shlomo Artzi et Sarit Hadad.
Mme Karen Hochma (ci-dessus) a été désignée responsable de la production des cartes postales. Celles-ci seront filmées en Israël dans le courant du mois d’avril 2019. Mme Hochma est une réalisatrice célèbre en Israël. Elle a tourné de très nombreux vidéoclips, publicités et téléfilms. Elle a déjà décroché un MTV International Award et trois Israeli TV Academy Awards. Par ailleurs, elle est la réalisatrice du vidéoclip de Toy.
Mme Hochma sera secondée dans sa tâche par M. Schmuel Ben Shalom (ci-dessus). M. Ben Shalom est directeur artistique. Il oeuvre non seulement dans l’audio-visuel, mais aussi dans l’architecture, le design industriel et le graphisme.
JEUDI 22 NOVEMBRE
Une partie du financement de ce Concours 2019 est désormais acquise : le gouvernement israélien et l’IPBC sont en effet parvenus à un accord budgétaire. Le gouvernement prêtera 16,5 millions d’euros au diffuseur, de sorte qu’il puisse organiser l’Eurovision, sans devoir renoncer à ses autres productions.
Mais le président de l’IPBC, M. Eldad Koblenz, guère ami avec le premier ministre Netanyahou, a voté contre cet accord et s’est déclaré fort préoccupé par ses conséquences. M. Koblenz s’inquiète de la façon dont l’IPBC pourra rembourser ce prêt et craint que faute de remboursement, le diffuseur ne soit mis sous tutelle par le gouvernement.
SAMEDI 8 DÉCEMBRE
Hier, dans le cadre de l’assemblée générale de l’UER, le diffuseur public israélien a reçu le statut officiel de membre actif de l’Union.
The new Israeli public service broadcaster @kann have had their application for full Membership of the EBU approved by our General Assembly in Geneva today. Welcome to the family! #EBUGA pic.twitter.com/o3TiGr6GqY
— EBU (@EBU_HQ) December 7, 2018
Depuis sa création en 2017, l’IPBC ne bénéficiait que du statut de membre intérimaire et avait dû obtenir une dispense pour participer au dernier Concours. L’UER lui avait en outre demandé de se doter d’une service d’informations, chose faite à la mi-juin 2018.
Je trouve qu’il y a beaucoup d’inventivité et de très bonnes idées de la part des organisateurs.
Le lien avec la Nuit Blanche, les scènes disséminées avec un endroit par pays, le clip de 5 minutes avec les participants en particulier.
Sinon niveau rumeur (pour ceux qui aiment ça bien sûr..) une fuite dévoilée par une télé allemande évoquerait 44 pays finalement sur la ligne de départ….y aurait des invités dont le nom commence par un K que ca ne me surprendrait pas…
Le Kenya ? Le Koweit ? Le Kirghizistan ? Serions-nous en train de lancer de nouvelles rumeurs ?
Ou le Kanada ,le Katar la Kolombie!!!!!!
Le Kangourouïstan ? …
La Korse !
J’ai l’impression que cet eurovision sera très festif et c’est tant mieux.
Quant à la rumeur des 44 pays: le Kazakhstan prendrait la place de la Bulgarie absente cette année et le Liechtenstein. Sinon un retour d’un pays ayant déjà participé qui nous réserverait la surprise?
Bref, si ça révèle être une vraie info, le record de participants serait battu.
Dans les 2 K je comprends plutôt Kazakhstan et… Kosovo 😉
Quelqu’un par hasard connaîtrait les raisons d’une limitation à 46 pays? Je veux dire pourquoi vouloir limiter l’ampleur d’un concours si on lui veut du bien… c’est sans aucun doute des raisons financières mais même là je ne vois pas en quoi ça peut être néfaste.
De toute façon on sait tous très bien qu’il n’est pas aisé d’atteindre ce nombre de pays participants mais le jour où 47 pays seront intéressés, que ce passera-t-il? On en rejette en faisant une mise aux enchères de la dernière place pour le concours et celui qui y met le plus gros prix y va? Je ne comprends pas :p
Je pense que c’est pour ne pas avoir plus de 20 chansons par demi-finales, ce qui doit être assez dur à suivre pour le téléspectateur lambda et qui doit être dur aussi à caser dans une soirée entière … et pour certains petits pays qui se qualifieraient encore moins souvent en finale.
J’y avais bien pensé mais je me dis que c’est dommage de mettre des limites comme ça. J’ai toujours rêvé que le concours approche les 50 participants et fasse 3 petites demi finales au lieu de 2 grandes. Ça demande un autre niveau d’organisation, plus d’argent etc… mais on sait tous que c’est possible 🙂 enfin bon, attendons déjà de voir si un jour on aura droit à 46 pays!
Pourquoi il n’y aura que 2 000 places ????? Mais c’est rien du tout ! Cet Eurovision va être vraiment très très nul ! Donc fini les grandes scènes !!! avec ses milliers de places !!!!
Je suis vraiment très dégouté de voir un Eurovision avec une si petite scène et donc 10000 fois moins de places que l’an passé ! 2000 places c’est RIEN DU TOUT ! Du coup il y aura vraiment pas beaucoup de personnes présentent dans la salle ! ça me dégoute d’avance ….
Ca sera un petit eurovision avec un petit quota de personnes dans la salle…. C’est nul cette année ! En tout cas fini les 14 000 places de Lisbonne ! Place maintenant à un quota de rien du tout (2 000 places qui équivaut à un petit concert)
2000 places dans la green room, pas dans la salle, il y en aura plus
Bah oui tu savais pas? C’est dans une salle comme ça qu’ils casent la moitié des habitants de Tokyo! :’)
Et ce que je comprends pas c’est que le pavillon 2 propose 9 628 places !!!!! et là bizarrement, on se retrouve seulement qu’avec 2000 places ! 3 fois moins ! Mais POURQUOI ????
Si quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi on passe de 9628 places au pavillon 2 à 20000 places ?
Je pense que tu t’es emballé sabs avoir vraiment compris (ou alors c’est moi qui n’ai pas capté mais je pense être dans le bon :p ). Les 2000 places ce sera pour la green room qui sera séparée de la salle de concert. Il y aura beaucoup plus de place dans cette dernière 😉
Et si c’est bien ça moi je suis encore plus content du fait que j’aimais pas trop quand la green room était dans la salle même. Allez savoir pourquoi, ça m’a toujours provoqué un drôle de sentiment.
à 2000*
Merci beaucoup pour vos réponses, maintenant je suis beaucoup plus soulagé et beaucoup moins stressé !
Cher Romaric….soyons positif….allez ..
Vive eurovision 2019…hâte que cela commence vite…
J’ai pris le pari d’une scène carré centrale à 360° pour le maximum de places. Si ce n’est pas le cas, je mange mon clavier. Je trouve l’idée très sympa de mélanger la Green Room, presse, accrédités et public. Tout le monde presque logé à la même enseigne. Les organisateurs se creusent vraiment la tête pour trouver des solutions astucieuses (comme pour le logement) et des idées audacieuses côté festif. Ce qui prouve leur volonté de bien faire et d’organiser un beau concours…
Cela va être grandiose, il me tarde vraiment d’y être enfin ! et puis on va entendre parler d’Israël positivement, ça changera … Mon cousin me taquine sans arrêt avec les rumeurs les plus folles (les éventuels présentateur, les éventuels stars etc).
La White Night en même temps c’est une idée fabuleuse.
Et les eurofans vont être chouchoutés au max car le Charles Clore Park est vraiment un lieu de rêve, prévoyez vos bikinis 😉 . Il a même été évoqué les boulevards d’eau, à voir si ce sera vrai.
Pour se mettre dans l’ambiance, j’ai retrouvé cette article de 2009 qui est assez objectif concernant Tlv : https://www.liberation.fr/voyages/2009/09/12/la-bulle-gay-de-tel-aviv_930427
Merci pour toutes ces bonnes choses !
Je rêve d’une prestation comme l’Autriche avec le défilée des drapeaux et cette magnifique scènes..
Hâte d’y être déjà….lol….Nikos ganos en tête pour la Grèce on y croit….
On ne change pas une équipe qui gagne !
Florian Wieder est passé maître en espaces scéniques. Ses scènes que je préfère sont celles de 2011 et 2015, la plus audacieuse avec la sculpture kinétique au dessus du public. J’ai cru comprendre que les écrans leds seraient certainement de retour…
Un grand pro ce M Wieder. J avais beaucoup aimé la scène à Vienne , l’effet sur place était superbe.
Je trouve toutefois un peu dommage qu’ on ait confié ce boulot à la même personne cinq des neuf dernières éditions. La diversité ça aurait du bon aussi dans ces domaines.
Oui, les Danois et les Suédois se sont passés des bons services de ce cher M. Wieder.
Si la scène de 2013 est un peu ratée, en revanche, les compatriotes d’ABBA se sont rattrapés en 2016.
La scène de 2014 est une référence.
Sur les 10 dernières années, je dirais que c’est l’œil iconique de Vienne que je préfère. Cette scène convenait aussi bien aux chansons rythmées qu’aux mélodies intimistes. C’est une création de Florian Wieder ! Bravo.
Mais il faut compter sur les talents du cru, croire en eux et leur donner une chance.
Ce serait bien de faire un sondage sur la scène préférée par décennie, non ?
Allez, je me lance :
Années 50 : c’était les premiers pas du concours. Il s’agissait davantage de décors que de scènes. Mais je dirais 1959.
Années 60 : j’hésite entre les mobiles de Calder en 1966 et les miroirs tournants de 1967.
Années 70 : Jérusalem 1979.
Années 80 : je barguigne entre Dublin 1981 et Göteborg 1985.
Années 90 : peu de scènes m’ont vraiment plu mais s’il faut en opter une, allez, je dirais Dublin 1995 sinon Birmingham 1998 pour la sobriété.
Années 2000 : la scène de 2009 étant un bijou mais un peut trop tape-à-l’œil, j »ai bien aimé 2003 et 2008.
Années 2010 : l’évolution technologique aidant, c’est la meilleure décennie. Je dirais 2014, 2015 et j’ai aussi apprécié la recherche de créativité sans LED à Lisbonne 2018.
Beaucoup trouvent que les LED sont incontournables. Mais on en trouve partout, même dans de vulgaires petits shows télévisés. Les LED sont, à mes yeux, synonymes de standardisation, de conformisme graphique.