Moins de 200 jours maintenant nous séparent du prochain Concours Eurovision de la Chanson. Une édition que l’on attend avec encore plus d’impatience que les autres années, car on nous annonce une révolution ! Mesdames et Messieurs, le 58ème Concours Eurovision se distinguera de tous les précédents. OK, on nous dit ça tous les ans. Mais cette année pourrait en effet ouvrir la porte à une nouvelle ère. Voici ce qu’il fallait retenir de cette semaine de préparation.

Malte : du sang neuf ? Ben non !

Fabrizio Faniello : « I do… once again »

Vous le savez, Malte a décidé de bannir de sa sélection 2013 les candidats qui ont représenté l’île entre 2009 et 2012. Exit donc Chiara (qui au passage vient de sortir un nouveau single), Thea, Glenn et Kurt.

Cette règle a-t-elle été établie pour apporter du sang neuf à la sélection maltaise ? On peut l’espérer. Mais pour l’instant, les premiers échos qui nous parviennent nous font plutôt penser le contraire.

En effet, on sait que Fabrizio Faniello a déjà répondu présent. Le chanteur a goûté à deux reprises aux joies que procurent la scène de l’Eurovision. En 2001, il porte son fringant « Another summer night » jusqu’à la 9ème place de la finale à Copenhague.

En 2006, il retente sa chance à Athènes avec une chanson du même acabit baptisée « I Do ». Mais les téléspectateurs ne sont pas dupes et la sauce ne prend plus. Qualifié d’office pour la finale, il terminera bon dernier avec un petit point accordé par l’Albanie.

C’est qu’il doit bien aimer l’Eurovision, notre sympathique chanteur. 2013 sera sa dixième participation à la sélection maltaise. Mais cette année, plus question d’une bluette à l’eau de rose. Fabrizio nous promet de revenir avec « du lourd ». Conscient que les chansons qu’il proposait jusqu’à présent étaient toujours du même gabarit, et surtout conscient que cela ne fonctionnait plus, l’artiste revient avec un style de musique différent pour essayer de remporter son troisième ticket. On ignore encore tout de sa chanson, mais on espère juste qu’il tiendra sa promesse.

Kevin Borg… Unstoppable ?

Autre candidat maltais qui fait son retour : Kevin Borg. Le chanteur n’a pour l’instant jamais eu la chance de fouler le sol de l’Eurovision, car ses deux participations à la sélection maltaise n’ont pas suffisamment convaincues (8ème en 2006 et 4ème en 2007). L’année suivante, il part en Suède avec son épouse et le succès est immédiat. Il participe à la version suédoise de la « Nouvelle Star »… et remporte l’édition.

La présence de Kevin Borg, très connu en Suède, pourrait être un plus pour Malte à l’Eurovision. Autant dire que Fabrizio va devoir déployer tout son talent pour rivaliser avec le chanteur dont le dernier single en date s’intitule « Unstoppable ».

Enfin, d’autres anciens candidats (vainqueur ou non de la sélection maltaise) ont déjà confirmé leur participation à l’aventure 2013 parmi lesquels : Miriam Christine (1996), William Mangion (1993), Rita Pace, Claudia Faniello, Klinsmann, etc.

Eurovision 2013 : Ze big question

Martin Österdahl : D&Co de la SVT

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les organisateurs du Concours Eurovision 2013 communiquent beaucoup sur la préparation de l’événement.

Le producteur exécutif n’hésite pas à dire que le budget de Malmö est 75 % moins élevé que celui de Bakou, mais insiste bien sur le fait que la prochaine édition sera tout aussi soignée que les précédentes, sinon plus.

Avec un budget considérablement bas pour un tel événement, on est en droit de se poser des questions, voire de s’inquiéter sur le contenu visuel des trois shows.

12 millions d’euros, c’est un budget très sévère et qui va laisser peu de marge de manoeuvres aux organisateurs. Mais le producteur exécutif, Martin Österdahl, positive : «Bakou était un projet prestigieux. Nous voulons revenir au coeur même du sujet : une émission de télévision».

A force de nous répéter souvent que le prochain concours aura une allure plus humaine, qu’il sera un retour aux sources etc, n’est-ce pas peut-être un moyen de nous préparer déjà à voir depuis notre salon une émission aux apparats moins événementielles que d’ordinaire ? Une simple émission de télévision ? Mais est-ce là ce que le public européen attend de la grande soirée ? Lorsqu’on s’assoit devant son poste de télévision le grand soir, n’est-ce pas pour voir autre chose qu’une simple émission de télévision ? Si l’Eurovision est avant tout un concours de chansons, l’emballage y a également toute son importance.

Pour vous, fans de l’Eurovision, les chansons sont primordiales dans ce show. Mais pour le téléspectateur lambda, c’est autre chose. Il faut pouvoir capter son attention avec des effets techniques bluffants, de façon à ce qu’il n’ait pas l’impression d’assister à un simple télé-crochet, mais bel et bien à un événement de renommée internationale.

En même temps, on ne peut en vouloir à SVT de réduire un budget qui, pour le concours de 2012, frisait l’indécence. La crise économique est loin d’être terminée et un Concours à moindre frais devrait assurer la pérennisation de cette émission pour les années à venir.

Peut-être SVT tient-elle là une solution aux problèmes financiers que rencontrent souvent les organisateurs. Avec beaucoup de bonnes idées pas très chères, peut-être que la Suède arrivera à nous bluffer, et ouvrira-t-elle une nouvelle ère de l’Eurovision. Le producteur suédois en est convaincu : l’Eurovision 2013 se distinguera de tous les précédents Concours. Ces déclarations nous rendent d’autant plus impatients d’être en mai prochain.

Avant de s’occuper de l’Eurovision 2013, Happy Forsman & Bodenfors avait relooké la SR

En attendant, l’organisme producteur a confié à l’agence Happy Forsman & Bodenfors le soin de s’occuper de l’identité visuelle du prochain concours. Et l’agence suédoise n’est pas peu fière, à voir la page d’accueil de leur site internet. Les producteurs sont motivés pour dénicher un slogan, à condition qu’ils en trouvent un qui corresponde au thème de 2013.

Nous ne devrions plus attendre très longtemps avant de découvrir l’identité graphique de Malmö 2013, que les responsables présenteront à la presse prochainement.

Vite dit…

Un tour d’Europe (voire au-délà) des infos de la semaine.

AZERBAÏDJAN

Après une victoire et une organisation à domicile, l’Azerbaïdjan n’a rien perdu de son appétit « eurovisionesque ». Comme les deux années précédentes, le candidat sera sélectionné à l’issu d’un étourdissant marathon télévisuel de plusieurs semaines. Ils seront 100 sur la ligne de départ et les shows démarreront dès la mi-novembre sur Ictimai TV. Nous n’avons pas encore la liste des candidats, juste les noms des présentateurs des épreuves : Leila Guliyeva et Konul Arifkizi.

SLOVAQUIE

Interrogé par le site eurocontest.cz, le directeur de la télévision slovaque ne ferme pas la porte à l’Eurovision 2013… pas plus qu’il ne l’ouvre. Le diffuseur doit avant tout examiner et voter le budget de l’année prochaine avant de se déclarer officiellement candidat. Après plusieurs échecs consécutifs, le Concours Eurovision a perdu quelque peu de sa superbe auprès des téléspectateurs, de même qu’il ne motive plus les artistes du pays à y participer.

DANEMARK

La petite entreprise du Dansk Melodi Grand Prix ne connaît pas la crise. On nous annonce le plus grand show de tous les temps en matière de sélection danoise. Et si Mr Österdahl pense qu’un show présenté par un seul et unique hôte est à la mode, il n’en est pas de même pour le pays voisin, qui engage trois animatrices pour l’occasion : Lise Rønne, Louise Wolff (respectivement présentatrices des Dansk Melodi Grand Prix 2011 et 2012) et Sofie Lassen-Kahlke.