On ne déclare pas forfait comme ça !

Et puis quoi encore ?

Et puis quoi encore ?

Le réseau social préféré de Valentina Monetta recèle de petites perles autant marrantes qu’inutiles. Des groupes se créent pour un oui pour un non, et l’on se demande souvent quel intérêt on peut avoir à s’y intéresser.

C’est aussi l’occasion de lancer des pétitions en rapport avec l’Eurovision. De nombreuses pages sont créées pour soutenir la candidature d’un chanteur pour représenter la France. David Guetta, M Pokora et Mickael Youn sont les plus prisés.

Et puis, il y en a qui ne veulent plus de l’Eurovision en France. Comme celle-ci : «Pour que la France déclare forfait à l’Eurovision», qui y va très fort dans les poncifs.

Comme argument, on nous ressort les vieux candidats : Joël Prévost et ses violons de 1978, l’immonde groupe Profil qui nous avait fait tant de mal (ou fait tant rire) en 1980, la charmante Nathalie Paque qui a volé non pas l’orange mais la vie, et le pompon : un Guy Bonnet version 1983 qui (on ne sait toujours pas comme il a fait) a réussi à battre la Compagnie Créole en sélection… Oui, sauf que tout ça, c’est fini les gars. C’était il y a 20, 30 ans… faut faire comme l’Eurovision a fait : évoluer et ne pas rester avec des vieilles images bloquées dans la tête.

Autre cliché, cette fois sur le pays organisateur : pas la peine d’aller à Malmö, car en mai, il fera trop froid pour y aller. Mais non, la Suède est encore loin du Pôle Nord et sachez qu’en mai, il est possible de se baigner dans les Fjords… enfin pour les plus courageux.

Cette page géniale a aussi la particularité de cultiver le paradoxe. D’un côté, elle est créée pour arrêter les 35 ans de disette (bientôt 36 ndlr), et proteste contre le choix des candidats «en catiminie» qui font perdre notre pays. Et d’un autre côté, elle nous dit qu’il ne faut surtout pas gagner pour ne pas avoir à l’organiser parce que c’est trop cher.

En résumé, on ne veut plus ne pas gagner, mais on se doit de ne pas gagner. C’est… euh… ouh là…

Elle avait volé la vie en 1989. Depuis, elle nous l'a rendue.

Elle avait volé la vie en 1989. Depuis le temps, elle nous l’a rendue.

Bon, allez, brisons les clichés. Aujourd’hui, Guy Bonnet s’occupe de son potager, Annick Thoumazeau a repris son job de guide touristique, Nathalie Paque a appris à chanter, Joël Prévost ne touche plus au violon et Profil a rangé son arc-en-ciel dans sa malle à souvenirs. Aujourd’hui, l’Eurovision, c’est souvent de la pop, du rock, du R n’B, un soupçon de rap et parfois même avec un peu de chance du Heavy Metal (mais vraiment avec de la chance).

Certes, quelques interprètes d’aujourd’hui nous laissent encore un arrière goût du bon vieux temps, mais après tout, on dit toujours que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures.

Autre cliché qui va en prendre un coût… pardon, un coup : de nos jours, organiser un Concours revient à dépenser 15 millions d’Euros, c’est-à-dire moins que ce que TF1 a récolté samedi dernier en recette publicitaire avec The Voice (18 millions). Eh oui, l’Eurovision c’est horriblement cher… si c’est la Moldavie qui l’organise.

Et puis, on ne déclare pas forfait comme ça. Faut penser aussi à France 3 qui « met du beurre dans ses épinards » en réalisant sa meilleure audience de l’année en prime-time avec l’Eurovision. Il leur restera quoi, si jamais la France n’est plus dans le Concours, hein ?

Mais bon, comme je l’ai dit, tout cela me fait rire, car cette page n’est pas bien méchante. J’en veux pour preuve son «voyou» de créateur que je connais et apprécie à travers son blog «horreurs musicales».

Cependant il comprendra que, déontologiquement parlant, je ne peux pas liker sa page et que, toujours déontologiquement parlant, je ne peux pas vous demander de le faire.

Petite île, grande polémique !

Gianluca in...

Gianluca in…

A Malte, un artiste n’a pas les moyens de vivre de son art. Aussi, après son escapade suédoise, le toujours souriant docteur Gianluca Bezzina continuera-t-il à soigner les résidents du centre de soin St-Vincent de Paul où il travaille.

Et là-bas, on n’est pas peu fier de voir son jeune collègue de 23 ans tâter de la chansonnette à l’Eurovision. Il suffit de voir l’accueil réservé au sympathique représentant de Malte dans un reportage tourné par Times Of Malta et que vous pouvez découvrir ici.

Champagne, fête, banderoles multi colorées, tout y est pour faire de Gianluca le héros du moment.

Ca, c’était pour le côté festif de la chose.

Car à Malte, il y a deux sujets sur l’Eurovision qui font polémiques. La première a été rapidement réglée. Les Maltais s’inquiétaient du coût de l’organisation de la sélection et des frais de participation de l’Eurovision, pensant que les deniers publics allaient prendre en charge une partie des coûts.

PBS, le diffuseur maltais, a très vite rassuré le peuple. Les deux shows du Malta Eurovision Song Contest auront coûté la modeste somme de 200.000 euros, et la participation de la petite île au Concours de Malmö  est évaluée à 100.000 euros.

Anton Attard, le directeur général de PBS, assure que le gouvernement maltais n’a pas dépensé un centime pour l’organisation du festival, pas plus qu’il ne dépensera un centime pour l’envoi du candidat à Malmö. La totalité de la somme provient de fonds commerciaux.

Monsieur Attard a ainsi coupé court aux paroles du doyen d’une Université qui avait proclamé que le budget recherche de ladite Université était de 600.000 euros, ce qui équivalait probablement à la somme dépenser pour l’Eurovision.

... Amber out !

… Amber out !

L’autre polémique est plus grave car elle a abouti à la démission du rédacteur en chef du site eurovision.tv.

Vous le savez sans doute, le site officiel du spectacle préféré des européens a malencontreusement publié une information erronée à l’issue de la finale du Malta Eurovision Song Contest, proclamant la victoire de la chanteuse Amber (qui ne ressemble pourtant pas à Gianluca).

Bien évidemment, le site internet a très vite rectifié le tir et cela aurait pu s’arrêter là. Mais voilà, Ambre n’a pas apprécié. Et elle l’a dit sur sa page facebook. Elle parle d’une soirée de déception, pas à cause de sa performance sur scène, mais en raison du fameux article publié alors que le télévoting était encore ouvert. Cela aurait conduit à de nombreuses plaintes en coulisses, et la personne qui a écrit l’article l’a fait souffrir, elle et son staff. Et comme si elle pensait que le journaliste en question l’avait fait exprès, elle en rajoute une couche : « Cette personne sait-elle les dommages qu’elle a pu causer au moment même où les gens étaient encore en train de voter ? »

Alors moi j’ai un deal à proposer à Mademoiselle Amber. Comme on ne peut pas vivre de son talent à Malte, je lui suggère de devenir blogueuse professionnelle. Elle pourra apprécier le stress, le travail gigantesque et tous les soucis qui en découlent. Et elle verrait alors que son désespoir d’un soir fait d’un coup figure d’un caprice d’enfant gâtée.

Elle doit comprendre qu’aujourd’hui, Internet, c’est le culte de l’information instantanée. Quand un événement a lieu, l’internaute s’attend à avoir des infos en quasi simultané. C’est parfois à une véritable course à l’information que se livrent les sites web pour donner aux lecteurs une news à chaud. Les bourdes arrivent plus facilement dans la précipitation.

Le site eurovision.tv a très vite fait des excuses publiques, dans l’article (le vrai cette fois) sur Gianluca, expliquant que pour diffuser l’information le plus rapidement possible, les journalistes préparent plusieurs articles sur les potentiels vainqueurs. Celui sur Amber a été publié par erreur.

Alors bien sûr, cette erreur est préjudiciable, mais cela reste cependant une erreur humaine. Qui n’en a pas fait dans sa vie jette la première pierre au journaliste responsable.

Ce dernier, devant les protestations, a préféré démissionner de son poste. Une décision très grave si l’on en juge par la futilité de l’acte. Il a cliqué sans le vouloir sur «publier», il n’a pas appuyé sur le bouton déclenchant la prochaine guerre atomique, que je sache !

Parce qu’il faut relativiser quand même. L’Eurovision, ce n’est qu’un concours de chansons. Alors que dire d’une sélection maltaise…

A la place d’Amber, j’aurais réagit autrement. J’aurais fait une capture d’écran de l’information, je l’aurais fait encadré et je l’aurais exposé fièrement comme une anecdote sympathique à mes amis lors des grandes soirées de beuverie et leur disant : «Vous voyez, j’ai fait l’Eurovision !». Mais je ne suis pas Amber, fort heureusement.

Pas «que des larmes» pour le Danemark

YiiiiiiiiHaaaaa !!!!!!

YiiiiiiiiHaaaaa !!!!!!

Les chansons arrivent et les bookmakers commencent à s’affoler. Et l’on peut dire que pour l’instant, les chansons déjà connues du Concours n’ont pas l’air d’être appréciées puisque la plupart se retrouvent dans les derniers.

Roberto Bellarosa, par exemple, est bon dernier dans les paris. Il a donc plutôt intérêt à remanier sa chanson Love Kills s’il ne veut pas «compter pour du beurre» à Malmö. On ne parie pas trop non plus sur Valentina Monetta. Quant à Heilsarmee-qui-va-changer-de-nom, ils ne font guère mieux. Ils sont en bas de classement et entraînent avec eux le lituanien et l’islandais.

Seule exception : le Danemark, dont la flute à bec séduit les parieurs, au point de mettre Only Teardrops favorite pour la victoire finale. Derrière le Danemark, on retrouve des pays qui n’ont pas encore choisis, comme l’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Allemagne, la Grèce et la Russie.

Et sinon…

On saura cette semaine qui chantera pour la Croatie. La chanson d’Anouk sera connue début mars, celle de l’ARY Macédoine le 27 février, celle de Despina la chypriote (dont le titre est Na me Thimasai qui signifie Souviens-toi de moi) jeudi prochain. Et pendant ce temps, Amandine bosse dur pour qu’on soit tous fiers d’elle.

Céline Dion reporte la parution de son prochain album en anglais, Plastic Bertrand annule le sien. Peter Nallitch (Russie 2010) est en vacances à Avoriaz, Tom Dice (Belgique 2010) y donnera un concert mercredi prochain. Natasha St-Pier (coach à The Voice Belgium) va faire quelques concerts. Et le must du must : Dima Bilan et Nikki Jamal lavent ensemble une pomme verte dans un évier pour les besoins d’un clip vidéo. Bouh, c’est qu’il s’en passe des choses en ce moment !

Bon dimanche !