Ce lundi, la télévision publique lettone a donc publié la liste complète des trente-trois artistes présélectionnés pour son Supernova 2019. Dans la foulée, LTV a également mis en ligne leur audition devant le jury.

Le dit jury délibère à présent pour sélectionner, parmi ces 33 interprètes, ceux qui participeront aux demi-finales de la sélection. Et vous pouvez l’aider dans sa tâche en donnant votre avis ! Comme l’an dernier, vous pouvez évaluer les chansons en ligne sur le site officiel du Supernova

Pour ce faire, connectez-vous via votre compte Facebook ou Twitter en cliquant sur l’une des deux icônes sous le texte introductif. Les chansons vous seront présentées de manière aléatoire. Après écoute, marquez votre approbation, votre indifférence ou votre désapprobation en cliquant sur l’icône correspondante. Le jury prendra en compte les résultats finaux, sans que ceux-ci soient contraignants pour autant.

Vous avez jusqu’à ce vendredi 29 novembre, 11h, pour voter. Afin de vous aider dans votre choix, voici un petit classement personnel et subjectif, qui n’engage que moi. Après avoir écouté les 33 morceaux, je les répartirais en cinq catégories :

TRÈS BIEN

  • Edgars Kreilis – Fire : fort bon morceau électro-pop, très letton, très moderne, assez universel et marquant, bien tourné, bien produit. Excellente interprétation, parierais sur lui, pourrait être son année ;
  • Kristīne Pastare – Smaragdi un pelni : ballade à voix avec crescendo intégré, mais composition moderne, intéressante, portée par interprète remarquable, retient l’attention.

BIEN

  • Kristiāna Bumbiere – Remedy : chanson électro allant crescendo, mais assez linéaire au final dans ses développements ;
  • Carousel – That Night : petite ballade modeste, qui reste en tête, bien interprétée, appréciable dans son style dépouillé ;
  • Miks Dukurs – Life : morceau country-rock, bien dans son genre, transcendé surtout par voix et interprétation magistrale du chanteur, un chouïa daté quand même ;
  • Roberts Ķimenis – Over : belle ballade folk à guitare, voix intéressante, pourrait représenter les Pays-Bas, frais. Bémol : prestation pas convaincante ici. À travailler ;
  • Kris & Oz – Midnight Streets : ballade groovy que n’auraient pas reniée les années 90. Bien amenée, bien interprétée. Les nostalgiques aimeront, les autres passeront leur chemin ;
  • Adriana Miglāne – Scared Of Love : chanson dance-pop, contemporaine, bien interprétée, un peu trop linéaire et attendue que pour bloquer la respiration des spectateurs ;
  • Monta – Eye Of The Beholder : petit morceau pop-électro, bien produit, un peu répétitif tout de même ;
  • Līga Rīdere – Būšu tepat : ballade rock, classique dans son genre, sobre, mais ni révolutionnaire, ni tourneboulante ;
  • Markus Riva – You Make Me So Crazy : chanson dance, dans la lignée de ses tentatives antérieures, agréable, bien produit, loin de fissurer l’écran cependant, manque d’effets marquants ;
  • Alekss Silvērs – Fireworks : morceau à la croisée entre ballade rock et électro-pop, composition intéressante, bonne interprétation, se distingue du reste, patine sur la longueur, car donne tout durant la première minute ;
  • Samanta Tīna – Cutting The Wire : belle composition, bonne interprétation, les amateurs de diva seront aux anges. Hélas, des facilités et des répétitions. Mériterait d’être retaillé pour délivrer tout son potentiel.

PASSABLE

  • Atis – She’s On Fire : morceau rock mid-tempo, allant crescendo, plaira aux amateurs du genre, belle voix, mais expressions faciales déconcertantes ;
  • Ēriks Balodis – I Know You Know : chanson néo-rétro servie par interprète rigolo, mais effets humoristiques trop appuyés ;
  • Double Faced Eels – Fire : intro intéressante, retombe, se reprend, devient assez cacophonique. De bonnes idées musicales pas toutes abouties. Interprétation crispante ;
  • Miks Galvanovskis – Fake : morceau mid-tempo, avec plusieurs pistes musicales intéressantes, très bonne interprétation, faisant hélas du surplace ;
  • Miks Galvanovskis – Shattered : pas mieux, avec cette ballade classique, tout de même poussiéreuse et sans intérêt particulier. À nouveau, très bonne interprétation ;
  • Ivo Grīsniņš Grīslis – Free Your Mind : belle interprétation d’un morceau électro-pop passe-partout. Chanson translucide et peu mémorable, sans être ridicule pour autant ;
  • Liiva – Don’t Need Nobody Like You : autre morceau manquant d’un supplément d’âme. Bonne interprète mais chanson électro-pop linéaire et sans effet d’accroche ;
  • Jeļena Matule – With You : bonne composition tombant rapidement dans impasse. Une fois refrain atteint, ne se passe plus rien. De plus refrain lui-même, schématique et répétitif, travers éminemment letton. Bonne interprétation tout de même ;
  • Roberts Memmēns – Feel : des couplets de ballade, un refrain plus up-tempo, bon alliage, résultat cependant assez linéaire et paroles trop répétitives. Interprète intéressant, morceau moins ;
  • Aivo Oskis – Somebody’s Got My Lover : morceau pop groovy à la mode nineties. Bonne interprétation, mais intérêt limité, vite fait le tour ;
  • Kristīne Šomase & Orjan Vatne – Harmony : ballade en duo qui aurait tout emporté en 2002. Seize ans plus tard, arrive en retard d’une guerre. Ni risible, ni condamnable, juste trop tard ;
  • Elza Rozentāle – You Came On Tiptoe : titre assez bizarre, bonne interprétation, mais morceau assez plat et inintéressant, pas honteux, mais ne retient pas l’attention.

MÉDIOCRE

  • Audiokvartāls – Tu man pajautā : morceau entre deux chaises, entre ballade niaise et essai expérimental. Résultat pas convaincant et ennuyeux. Bonne interprétation et voilà tout ;
  • Dziļi Violets feat. Kozmens – Tautasdziesma : fourre-tout musical incompréhensible, sûrement une tentative d’humour letton à prendre au dixième degré, vaguement embarrassant ;
  • Laika upe – Listen To The Way That I Breathe : Difficile de tenir jusqu’au bout des trois minutes. Bruyant et interprétation crispante. Composition pourtant intéressante, mais annihilé par le reste ;
  • Laime pilnīga – Awe : ballade à guitare peu convaincante, peu enthousiasmante. Pas mauvaise, mais semblant plus longue qu’elle ne l’est en fait. Maniérisme vocale du chanteur, crispant ;
  • Marta – Grow Down : composition intéressante, électro-lettone. Paroles assez surréalistes, mais passe encore. En revanche, interprète pas à la hauteur, gênant ;
  • August Valdis – Candy Like Rain : morceau mid-tempo inspiré par les années 2000. Passable, mais interprétation pas au niveau attendu, douloureux à l’oreille.

OVNI

  • Atom – Alligator : très très letton, complètement barré, excellente composition, paroles à l’ouest, interprètes talentueux, mais givrés. J’adore et je déteste, je déteste et j’adore. Obligé du coup de le ranger dans les plaisirs coupables. Pense pas que cela fonctionnerait auprès des ménagères autrichiennes et des retraités chypriotes ;
  • Waterflower – Grow : morceau électro-minimaliste prometteur, bien dans veine lettone habituelle, composition très intéressante, paroles écrites sous influence, interprétation arty à l’extrême, hésite entre rire et approbation. Vaut d’être vu pour les deux plantes vertes (sic – mais sait-elle seulement que cela est interdit par le règlement du Concours ?) ;

 

Au final, pour moi, ce seront donc soit Edgars, soit Kristīne. Mais comme certains d’entre vous l’ont souligné, il faudrait réécouter les morceaux dans leur version studio pour fixer définitivement son avis. Là-dessus, votez ! Vous gagnerez ainsi le droit de vous plaindre abondamment lorsque les noms des qualifiés seront révélés !