Alejandro Reyes: «La vie, c’est de la musique»

 

Voici déjà le quatrième candidat de notre sélection nationale et je dois dire que je suis vraiment très heureux de le retrouver parmi les six finalistes,  En effet, pour ceux qui s’en souviennent, dans le courant du mois d’août 2013, je vous présentais sur ce site,  pour la toute première fois, ce jeune artiste que j’avais découvert grâce au concours  Mycokemusich.ch  avec sa chanson  » Lovely Season « alors qu’il était encore un illustre inconnu en Suisse, il rêvait de faire une carrière dans la chanson sans avoir le moindre sou, il avait publié quelques reprises sur les réseaux sociaux qui lui ont permis par la suite de sortir son tout premier single,

Alejandro Reyes est né le 27 février 1992 à Quilpué, au Chili. Une enfance mouvementée, des déménagements successifs (du Chili au Québec), pour finalement atterrir en Suisse à l’âge de dix ans. Privé de sa main gauche à la naissance, et malgré le fait qu’il soit issu d’une famille de musiciens, le jeune garçon ne songe jamais à faire de la musique, jusqu’au jour où un ami lui offre une guitare. Petit à petit, il y prend goût, et se fabrique un petit gant surmonté d’un plectre grâce auquel il peut gratter les cordes sans se blesser.

De la rue à la scène

Autodidacte, Alejandro joue des morceaux se servant uniquement de son oreille. Peu à peu, il prend de l’assurance, et quitte bientôt sa chambre pour sa première scène : la rue. C’est à ce moment-là qu’il y exerce sa voix, sur des chansons de Stevie Wonder ou James Morrison, car Alejandro n’a jamais chanté avant cela. Déterminé avec son ami Arthur, ils partent à la conquête de la Suisse romande (Neuchâtel, Genève, Montreux, Lausanne, etc.) afin de se produire dans les rues. Très vite, il se fait remarquer par son talent. Il va alors être invité à se produire dans de nombreuses scènes, bars, fêtes privées et chanter dans des radios régionales, où il va raconter son histoire. Sa personnalité ayant profondément touché des artistes confirmés, notamment par Bastian Baker qui avait décidé de leur prendre sous son aile.

Sur la route du succès

Chantant depuis quelques temps en anglais et en espagnol, sa langue maternelle, Alejandro propose une pop entraînante et émouvante qui ravit toutes les générations dont son public est composé. Alejandro écrit sur sa vie, sur sa vision du monde, et ne peut s’empêcher de laisser transparaître dans ses chansons sa nature de grand romantique sur ses textes. N’ayant sorti que deux singles jusqu’à aujourd’hui, notre jeune musicien est très vite passé du jeune chanteur de rue à un nom et image connus du public suisse et allemand et soutenu par les médias..

J’avais vraiment été très touché par Alejandro, un gamin de rue avec une main en moins,  Il brillait déjà  par sa simplicité et surtout sa sincérité, sans compter sur sa joie de vivre,   Le fait qu’il soit handicapé ne m’avait alors même frappé,  j’avais été séduit par sa voix et sa grande générosité,  J’étais convaincu qu’il possédait le potentiel pour faire une carrière un jour mais je savais aussi que le chemin risquerait d’être long pour lui,

Figurez vous que grâce à cet article,  il avait été repéré par le producteur de l’émission  » The Voice France  » qui l’avait contacté pour passer les auditions à l’aveugle sur TF1,  Malheureusement pour lui, l’aventure s’était arrêtée là , il faut dire qu’il n’était pas encore prêt et qu’il manquait encore de présence scénique et que la justesse de sa voix n’était pas vraiment au rendez-vous.  Cependant,  il n’avait laissé personne indifférent.

Pour preuve, la télévision suisse romande RTS, l’avait contacté afin qu’il représente la Suisse à l’Eurovision à deux reprises, mais Alejandro n’était pas encore mûre et n’était pas conscient de l’ampleur qu’aurait pu prendre sa participation dans cette compétition.

Malgré un passage à vide durant 2 ans qui était à la fois lié par des difficultés financières et un manque de confiance en lui,  il est aujourd’hui de retour et fait partie des candidats très sérieux dans cette sélection,  Il propose une chanson très efficace et dans l’air du temps  « Compass « qui pourrait bien l’envoyer à Lisbonne sans trop de difficultés.

« Compass » a été composé en plus d’Alejandro Reyes par des auteurs-compositeurs de renoms. Nous trouvons dans les auteurs-compositeurs, Laurell Barker, qui est canadienne. Laurell a remporté un des prix les plus prestigieux dans le monde de la musique : un Billbard Award dans la catégorie «World Music ». Elle est arrivée en tête des Western Canadian Music Awards. Elle travaille actuellement dans 17 pays avec des musiciens, avec différents labels et des producteurs. Sa musique est utilisée pour des séries télévisées. L’année dernière, elle était en lice avec 2 chansons aux présélections nationales Eurovision au Royaume-Uni. Lars Christians, qui est producteur et compositeur de grandes comédies musicales.

Ce jeune homme n’a que 29 ans et voyage régulièrement entre Zürich et Berlin. Il a travaillé avec des artistes tels que Bastian Baker, Pegasus et Kunz. Il a produit des thèmes pour James Gruntz et Damian Lynn . (4 de ses  titres ont été classés dans le top 100 et classés pendant 4 semaines dans le top 8, au classement officiel des singles en Suisse). Lars a également été classé dans plusieurs playlists européennes sur Spotify (dont l’Allemagne, les Pays-Bas et la France).

 

 

 

 

 

Voici le 4ème portrait, celui d’Alejandro,  sous forme d’ineterview de mes confrères du site douzepoints.ch :

 

douzepoints.ch: Félicitations pour ta qualification! Quel effet cela fait-il d’être en finale des sélections suisses?

Alejandro Reyes: Puisque c’est la première fois que je participe et que c’est la première fois que je suis qualifié, pour être franc, je n’ai pas l’impression de me rendre compte de l’ampleur de l’Eurovision. Je n’avais jamais fait attention à l’Eurovision. Et dernièrement, j’ai regardé les prestations et les votes. Je me rends compte que c’est énorme. Et me voilà en finale suisse. C’est un truc de fou!

Quels sont les 3 adjectifs qui te décrivent le mieux?

Communicatif. Je suis assez drôle… enfin j’ai l’impression (rires). Et… simple.

Quelles sont les principales étapes de ta carrière?

La première étape a été la rue. On m’a offert une guitare quand j’avais 18 ans. Je n’en avais jamais joué, je n’avais jamais chanté. Et du jour au lendemain, j’ai commencé à écrire et à chanter dans la rue. La deuxième étape, c’est quand les gens ont commencé à venir à mes concerts. On a commencé à m’inviter pour chanter à la radio, dans les festivals, les fêtes privées. Je me suis rendu compte que cela pouvait aller plus loin. Ca plaisait aux gens. Une fois arrivé à cette étape, je me suis lancé dans la musique. J’ai fait un album. Il n’y a pas vraiment eu de suite. Par contre avec ce premier album, j’ai foulé de grandes scènes. J’ai fait le stade de Berne avec 40’000 personnes. J’étais au milieu avec ma guitare (sourire). J’ai fait la première partie de Johnny Hallyday (ndlr.: à l’Arena de Genève en 2015), «The Voice» en France. Cet album m’a ouvert des portes. Ensuite, c’était un peu une période creuse. A part des vidéos, je ne sortais plus rien depuis 2 ans. Ce n’est pas ma main qui m’a empêché, ni la vie, ni une quelconque responsabilité. Je trouvais cela dommage. J’ai 25 ans, j’aime faire de la musique, j’ai des fans qui me suivent tous les jours. J’ai donc décidé de reprendre mon envol et de faire de la musique jusqu’à ce que je n’en puisse plus.

Pourrais-tu dire que tu es une personne naturellement douée?

Ce serait gonflé (rires)… J’ai une bonne oreille musicale… Oui, il y a des choses que je fais bien.

Quel a été le moment le plus fort jusqu’à présent dans ta vie?

J’ai l’impression que tout ce que je fais, je le vis pleinement, donc honnêtement je n’en sais rien… J’ai été touché, après avoir sorti mon premier album, de constater que les gens écoutaient mes chansons et les chantaient. Sinon dans la vie… l’expérience que j’ai eue en Allemagne. C’était la 1ère fois que je me retrouvais seul. Je ne connaissais personne. Les gens ne parlaient pas la même langue que moi. Ces deux mois en Allemagne restent ma plus belle expérience de vie.

Quelle place prend la musique dans ta vie?

J’ai développé récemment cette sensibilité que la vie, en fait, c’est de la musique. Il y a du crescendo, de la puissance, de la sensibilité, de la douceur. Je le rapporte à tout ce que je fais. Même ici, il y a une acoustique. Chaque chose que l’on fait produit un son. A partir de cela, tu peux créer une mélodie. Quand on parle, c’est de la musique. Donc pour moi, la musique, c’est vraiment tout ce que j’aime dans la vie, elle joue un rôle primordial, elle est certainement une des principales sources de motivation qui me permet de me projeter dans l’avenir.

 Quelles sont les principales étapes de ta carrière?

La première étape a été la rue. On m’a offert une guitare quand j’avais 18 ans. Je n’en avais jamais joué, je n’avais jamais chanté. Et du jour au lendemain, j’ai commencé à écrire et à chanter dans la rue. La deuxième étape, c’est quand les gens ont commencé à venir à mes concerts. On a commencé à m’inviter pour chanter à la radio, dans les festivals, les fêtes privées. Je me suis rendu compte que cela pouvait aller plus loin. Ca plaisait aux gens. Une fois arrivé à cette étape, je me suis lancé dans la musique. J’ai fait un album. Il n’y a pas vraiment eu de suite. Par contre avec ce premier album, j’ai foulé de grandes scènes. J’ai fait le stade de Berne avec 40’000 personnes. J’étais au milieu avec ma guitare (sourire). J’ai fait la première partie de Johnny Hallyday (ndlr.: à l’Arena de Genève en 2015), «The Voice» en France. Cet album m’a ouvert des portes. Ensuite, c’était un peu une période creuse. A part des vidéos, je ne sortais plus rien depuis 2 ans. Ce n’est pas ma main qui m’a empêché, ni la vie, ni une quelconque responsabilité. Je trouvais cela dommage. J’ai 25 ans, j’aime faire de la musique, j’ai des fans qui me suivent tous les jours. J’ai donc décidé de reprendre mon envol et de faire de la musique jusqu’à ce que je n’en puisse plus.

Qui sont tes références musicales?

Au Chili, les gens sont d’un côté très punk, rock, metal et de l’autre latino salsa. Ce sont les deux piliers. Il n’y a pas d’electro par exemple. Ma maman était très fan de Ricky Martin. Ma grande soeur pendant son adolescence écoutait Evanescence et Nightwish. Mon grand frère était fan de Christina Aguilera. J’écoutais également Blink-182, Sum 41. J’ai grandi en écoutant ces musiques-là. Ensuite, j’ai connu James Morrison. C’est le 1er artiste que j’ai vraiment apprécié et j’ai voulu me développer dans son sens. Très riche musicalement. Ensuite Milow. Très acoustique. Tyler Hilton, Stevie Wonder, Bruno Mars. Et Ed Sheeran. Puisque que j’ai grandi dans le milieu du skate, j’écoutais beaucoup de rap et de hip-hop. Ed Sheeran arrive à mélanger la guitare acoustique et le hip-hop. C’est une cohésion parfaite. C’est lui le pilier de ma musique aujourd’hui. Il m’inspire beaucoup.

Tu as participé à différents concours (The Voice, Supertalent). Qu’est-ce qui t’a amené à prendre part aux sélections pour l’ESC?

La RTS m’avait déjà proposé de participer plusieurs fois mais pour des questions internes, je ne pouvais pas accepter à l’époque. Cela fait donc des années que j’avais envie d’y prendre part. J’ai co-produit une partie de mon premier album avec Pele Loriano. On est resté depuis en super bons termes. Cette année, il m’a invité au writing camp pour l’Eurovision et j’ai accepté.

Parle-nous de ta chanson « Compass ». Quelle est son histoire? Quelle signification a-t-elle pour toi?

J’écris souvent des chansons d’amour. C’est quelque chose qui me touche. Je voulais cette fois-ci une chanson que les gens pouvaient davantage s’approprier. Dans ma chanson je dis: «I follow that compass straight to you». Ce «you», cela peut être quelqu’un ou une passion. Quand on est perdu, on va toujours vers quelque chose. Pour moi, c’est l’amour. Mais c’est spécifique pour chacun.

Que représente l’Eurovision Song Contest pour toi?

Aujourd’hui, je me suis renseigné. J’ai découvert Tom Dice qui a représenté la Belgique en 2010. Il est seul sur scène avec sa guitare. Sa prestation est géniale. L’Eurovision, c’est énorme. J’ai constaté que c’était un méga show. Mêmes les autres continents ont les yeux dessus. C’est fou. C’est une sacré opportunité.

Quelles sont les prestations suisses que tu as trouvées bonnes, voire excellentes?

La prestation de Timebelle était incroyable. Miruna était super.

Que dois-tu encore travailler en particulier pour être prêt pour la finale?

Les paroles. On a changé des parties, il faut que je travaille ça. Et sinon pour le live show, d’habitude je ne lâche jamais ma guitare. Mais cette fois-ci, j’aimerais être davantage un personnage. Un chanteur derrière sa guitare, c’est du vu et revu. La guitare doit un être un plus.

Que penses-tu de tes chances pour le 4 février 2018?

Je suis assez confiant. La chanson est vraiment bien. Je me réjouis d’ailleurs de la sortir.

Imaginons que tu sois choisi pour aller à Lisbonne, qu’est-ce qui serait important pour toi en tant que représentant suisse?

La nourriture. On mange bien à Lisbonne (rires)… Il faut que le concept de la chanson soit respecté. Il ne faut pas dénaturer la prestation. Après, rester les pieds sur terre, rester zen.

Imaginons que nous puissions réaliser l’un de tes vœux qui n’a rien à voir avec l’Eurovision. Que souhaiterais-tu?

Je ne te demanderais pas une deuxième main, parce que je suis très bien comme ça. J’aimerais le bonheur de mes parents. Ou une maison au Chili pour ma famille.

Et pour finir, pourquoi le public devrait-il voter pour toi?

Si on me donne l’opportunité de faire quelque chose de grand et si on croit en moi, je ressens cette responsabilité. Je donne alors le meilleur de moi pour ne décevoir personne.

Merci beaucoup pour cette interview! C’était un plaisir de faire ta connaissance. Nous te souhaitons bonne chance pour la finale!

 

 

 

 

 

Je vous laisse découvrir l’univers de ce bel artiste qui mériterait largement sa place pour défendre les couleurs suisse à Lisbonne.   Sa chanson devrait beaucoup plaire et pourrait emmener facilement la Suisse en finale,

 

Alejandro est parti à la conquête de l’Allemagne est s’est produit en septembre dernier dans l’émission  » Das Supertalent  » où i la emballé totalement le public et séduit les jurys !

Lors des SwissAward en 2015, avec une chanson en français, interprétée  en direct du gigantesque Hallenstadium de Zürich !

Alejandro a débuté en chantant dans la rue,  pour rendre hommage à son tout premier public, celui du coeur, voici une vidéo de son répertoire qui a été tournée dans les rues de la ville de Fribourg en Suisse.

 

Alors voilà, maintenant que les présentations sont faites, je pense qu’il est inutile de vous dire à quel point  je serais vraiment très heureux et surtout très fier si c’est Alejandro qui représente mon pays à Lisbonne,

Il est un peu mon petit protégé et je l’avoue sans aucune prétention de ma part, que s’il se qualifie,  j’aurai tout de même un peu le doux sentiment que j’y suis  pour quelque chose dans son destin et dans ce choix  !   il pourrait bien être le chouchou du public, des téléspectateurs et peut être même des jurys, Une chose me semble évidente, il risque bien de toucher beaucoup de monde grâce à sa belle personnalité.

Et vous ?  Avez-vous été séduit par Alejandro,   seriez-vous prêt à voter pour lui  ?

 

http://www.alejandroreyes.ch