Eurovision 2018 – Sélection nationale suisse 

 

 

 

 

 

 

 

Au début de l’été, la télévision Suisse (SRG SSR) lançait un appel pour la première étape de son processus : trouver les chansons dans un premier temps, puis, les auteurs et compositeurs souhaitant prendre part à cette sélection 2018,

Ce matin, la plateforme s’est ouverte, mais uniquement pour les candidats. Ceux-ci pourront y publier une vidéo de la chanson avec laquelle ils souhaitent défendre nos couleurs à Lisbonne, l’année prochaine.

Le délai pour les inscriptions est relativement court : il est prévu jusqu’au 22 septembre prochain.  Voici quelques points du nouveau règlement et le déroulement de cette sélection nationale.

 

  • D’abord la chanson, ensuite l’interprète. Cela assure qu’une bonne chanson avec un bon texte ne sera pas rayée de la liste par le jury, parce que la voix de l’interprète n’est pas à la hauteur. Ou l’inverse. Un-e artiste avec une belle voix est éliminé-e parce que la chanson est médiocre. 
  • Présélection avec le public et des fans de l’Eurovision. Le jury de 20 personnes n’est plus un jury uniquement composé d’experts dans le domaine de la musique. Bien entendu, ils seront surreprésentés, cependant le chef de la délégation estime qu’il est important que des membres du public et des fans puissent juger si une chanson a le potentiel pour aller à l’Eurovision.
  • Jury international. Le pouvoir du public lors de l’Entscheidungsshow sera limité à 50%. Un jury international composé de membres de différents pays aura l’autre moitié des voix. Le nombre de pays n’est pas encore fixé. C’est l’une des recettes du succès de la Suède. «L’Eurovision est un concours international. Un jury suisse est trop imprégné des influences suisses. L’évaluation de plusieurs pays représentatifs de l’Europe est une meilleure mesure de la qualité d’une chanson suisse, parce que cela correspond au système de vote de l’Eurovision.»
  • Wildcards. Avec ces invitations, on rend transparent ce qui était peut-être coutumier par le passé. La SRF peut minorer l’avis du jury et envoyer quelqu’un directement en finale. Par exemple, si la SRF est convaincue du potentiel d’une chanson ou si elle estime qu’un formidable artiste aurait une chance exceptionnelle de bien figurer.
  • Fin de la clause suisse. Alors que l’année dernière, au moins le compositeur, l’interprète ou le parolier devait être suisse ou vivre en Suisse, ce n’est plus une obligation. Mais il est vivement souhaité qu’il y ait un lien avec la Suisse – aussi bien pour la chanson que pour l’interprète.
  • Le 4 février 2018 en direct de Zurich, les six chansons finalistes seront interprétées en live. Le titre qui remportera cette finale ira donc défendre les couleurs suisses au Portugal. Le vainqueur sera choisi à 50% par les téléspectateurs et à 50% par un jury international.

En résumé : le nouveau processus de sélection offre plus de marge de manœuvre et de chance d’avoir la parfaite chanson pour espérer une qualification pour la finale. Cela dit, tout reste encore très théorique et la réalité sera peut être différente. Tout va vraiment dépendre de la qualité des artistes et bien évidemment, des chansons proposées.

Alors la Suisse arrivera-t-elle enfin à retrouver le chemin de la finale après trois échecs consécutifs ?  Est-ce que cette nouvelle réforme est la clef de voûte qu’il nous manquait pour revenir dans la course à l’Eurovision ? C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite, mais nous devrons encore patienter plusieurs semaines avant de connaître les finalistes et découvrir leurs prestations.

A priori, si tout se passe bien, nous avons de quoi être confiants. Alors, il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts très fort et à espérer, que notre pays, ne se mettra pas une fois de plus, le doigt dans l’œil à Lisbonne !

 

 

Nico