Oyez oyez, chers lecteurs. Approchez, n’ayez crainte, et venez avec moi. Tous ensemble nous allons suivre une nouvelle édition du Melodifestivalen. 

Melodi-quoi ? C’est quoi ? Petit rattrapage pour les novices

Aaaah, le Melodifestivalen. Sélection suédoise de toujours, qui en est déjà à sa cinquante-huitième édition. Mettant 28 artistes en compétition pour tenter de représenter la Suède à l’Eurovision, à travers quatre demi-finales, une Andra Chansen (deuxième chance), et une finale, c’est LA grande émission suédoise. Le principe est remarquablement simple :

  • 7 artistes participent dans chacune des demi-finales. Il y a, dans celles-ci, deux tours de votes : un premier éliminant les deux candidats les moins bien classés. Le second détermine deux candidats qui partiront directement en finale, deux qui passent en Andra Chansen. Le dernier restant est éliminé ;
  • l’Andra Chansen. Deux fois quatre font huit (heureusement que j’ai fait S, dites-moi). Nous avons donc huit artistes pendant cette soirée. Ils sont répartis en quatre duels, et chaque gagnant, désigné via le télévote, est qualifié pour la finale. Le perdant est éliminé ;
  • la grande finale réunit tous les artistes restants… soit douze chanteurs. Le système, ici, est un peu différent. Cette fois, on a un vote 50% jury et 50% télévote. Le jury est international : onze pays attribuent 1, 2, 4, 6, 8, 10 et 12 points à leurs sept chansons préférées. Soit 43 points par jury, fois 11, ce qui donne 473 points au total. Le télévote attribue donc, après les jurys, 473 points également. Le vainqueur est (logiquement) celui qui a le plus de points au bout du compte.

Voilà, maintenant, vous savez tout. Les autres règles s’appliquant sont les mêmes qu’à l’Eurovision, notamment la durée de la chanson qui ne doit pas excéder trois minutes, pas plus de six personnes sur scène, choix de la langue libre, etc, etc. Les grands classiques.

Bref, il s’est passé quoi aujourd’hui (ou hier, pour ceux qui ne sont pas des animaux noctures) ?

Ce qui a eu lieu aujourd’hui n’est pas nécessairement de la plus grande importance, mais c’est quand même quelque chose qu’il faut noter (et j’avoue avoir utilisé ce prétexte pour écrire ce premier article).

De fait, aujourd’hui marquait la fin de la période de soumission des chansons pour concourir au Melodifestivalen, période qui avait été ouverte le 1er (je ne pouvais alors pas écrire d’article, je n’étais pas encore rédacteur). Un seul des artistes en compétition est déjà connu : Stiko Per Larsson, qui a remporté le P4 Nästa et est donc automatiquement compétiteur du Melodifestivalen. Nous n’avons donc plus qu’à attendre que les noms des 27 autres artistes participants soient dévoilés, ce qui n’aura certainement pas lieu avant début décembre.

Nous nous retrouverons d’ici là, lors de l’annonce des dates et villes qui accueilleront cette grande sélection. Dans l’attente, je termine en remerciant l’équipe de l’Eurovision au Quotidien qui m’a accueilli, moi le petit Yoyo (devenu Joh depuis), dans ses rangs. Je serai avec vous toute cette année, à suivre le Melodifestivalen, ce qui est comme un rêve éveillé. Quant à Quentin, cher ami, bon courage à toi aussi (oui, j’ai lu ton article quand même) !

Mise à jour

La SVT a indiqué aujourd’hui que 2771 chansons ont été soumises au diffuseur, soit le plus grand nombre depuis 2012 ! Le jury aura donc la lourde tâche d’écouter ces 2771 chansons de trois minutes, soit 8313 minutes (ou encore 138 heures et 33 minutes d’écoute, ou encore 5 jours, 18 heures et 33 minutes) et d’en éliminer 2744… Ils auront donc perdu 137 heures et 12 minutes de leur vie. Voilà. Autant dire qu’ils sont motivés.

Comment ? Je suis parti trop loin ? Ah oui, peut-être… Désolé, c’est l’euphorie de l’écriture.