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Après un show de près de 2H20, l’Ukraine a choisi sa chanson pour Malmö. Il était 10h40, soit 11H40 en Ukraine, lorsque la jeune Anastasiya Petryk, toute récente gagnante de l’Eurovision Junior, a pris possession de la scène pour nous interpréter Nebo. Ensuite, place à la compétition…

C’est un duo qui a débuté la compétition : Oksana Pekun et Maxim Novytskyj avec Zeleniy Dubochok. Une ballade dramatique et old fashioned, qui pourrait intéresser les téléspectateurs de l’est, mais qui devrait laisser indifférent les autres.

C’est une autre ballade qui a succéder au duo. C’est du moins ce qu’on a cru lors des premières notes. Mais la chanson est allée crescendo et c’est finalement un titre plutôt dance qui nous a été offert. Mary Yaremchuk a chanté  Imagine. Rien à voir avec le chef d’oeuvre de John Lennon. Quelques fausses notes et un refrain qui n’est pas inoubliable.

Marietta a succédé à Mary avec la chanson Wonder. La chanteuse nous a fait le vieux coup de la cape qu’on enlève pendant l’exécution de la chanson. Ca avait bien réussi à la croate Daniela en 1998 (qui aurait dû faire breveter l’effet). Ca avait été sympa avec la hollandaise Linda en 2000. Mais cette fois, c’est du vu et du revu et ça n’a plus l’effet escompté. La chanson est une ballade assez peu convaincante.

Dmytro Yaremchuk

Dmytro Yaremchuk

Déjà la quatrième chanson et l’on se demande si l’Ukraine a envie de remporter l’Eurovision. Le chanteur Dmytro Yaremchuk a dû s’y reprendre à deux fois avant d’interpréter sa chanson Mamo. La raison : la bande son n’était pas la bonne. Finalement, Dmytro a réussi à interpréter son titre, une ballade lente, peu moderne. On s’ennuie.

Arrive Inesh avec Delayu Shag. Enfin le rythme s’accélère avec une chanson dance électro, très démodée et pourtant l’une des plus modernes jusqu’à présent. C’est dire ! Inesh était accompagnée par deux danseurs, et ça sentait vraiment la chorégraphie fait à la va-vite.

Zlata Ognevich portait le dossard 6 avec Gravity. Très applaudit par le public, elle a délivré sa chanson sans fausse note. C’était un cran au dessus de ce que nous avons pu entendre jusqu’à présent. La chanson n’était pas sans ressembler à un titre d’une comédie musicale. Enfin on ne s’ennuie plus.

Ils étaient 4 sur scène et pourtant c’était un duo. Le duo Emotion a interprété Saviour. Visiblement, ils avaient des fans dans la salle. La chanson pop rock avait une petite ressemblance avec celle de Remy Zero Save Me (le générique de Smallville). Cependant, il y a avait un manque d’émotion dans l’interprétation et la musique (pour un groupe qui porte ce nom, c’est un comble). On aurait bien aimé être emporté par ce titre, mais on est resté sur terre. Dommage. Mieux travaillée, cette chanson aurait été intéressante.

Huitième chanson, et là, on n’en croit pas nos oreilles et nos yeux. Les grand-mères russes ont fait des émules. La formation Gvozdivchanka a interprété Naleteli Gusenyata en costume folklorique, avec pour seul accompagnement musical un accordéon. C’est une bonne chose que l’Ukraine décide de laisser sa chance à une chanson folkorique. Sauf que nos grand-mères ukrainiennes (bien moins âgées) n’ont pas le charisme des babouchka russes et font passer Party For Everybody pour un chef d’oeuvre.

Au retourne à la ballade avec RealIvanna et You Gave Me Everything. Un titre interprété sans réelle émotion et qui s’oublie facilement.

Tetyana Shyrko

Tetyana Shyrko

On passe à la chanson numéro 10 : Tetyana Shyrko avec Feeling Like A Sir. Une chanson disco absolument fabuleuse mais uniquement pour les nostalgiques des pattes d’eph’ et des boules à facettes.

Trinity est un groupe de trois filles, deux brunes et une blonde en habits de gala qui ont interprété (ou plutôt crié) Belym Po Belomu… next !

La sélection ukrainienne est formidable dans le sens où elle nous rend nostalgique des chansons qu’on avait adoré à une certaine époque. Ainsi Ana Stesia avec Dare To Change Your Life nous a rappelé le bon vieux temps des victoires irlandaises au Concours Eurovision. Rien que pour ça : merci.

Tout de noir vêtus, Alina Grosu et ses quatre danseurs nous ont offert une prestation assez pauvre avec Let Go, une chanson dance d’un niveau très moyen.

C’est encore une ballade. Cette fois interprétée par Dasha Medova. Et très bien interprétée. C’est ce qui fait la différence. Car il y avait de l’émotion dans l’interprétation de Don’t Want To Be Alone. (chose qu’on a cherché dans les autres ballades précédentes et qu’on n’a pas forcément trouvé).

Avec Olena Korneva et You’ll Be The Winner Forever, nous avons droit à une énième chanson uptempo style années 90. Le genre qu’on a entendu des centaines et des centaines de fois. Aucun intérêt, si ce n’est une bonne interprétation de la par de la chanteuse.

Angelia interprète Love is life, encore un titre dance un peu dépassé qui aurait été d’un bel effet sur la scène de l’Eurovision… 1999.

Eduard Romanyuta

Eduard Romanyuta

On ne sait pas trop ce qu’est Eduard Romanyuta : un chanteur romantique ? Un rappeur ? C’est ce qui rend cette composition particulièrement intéressante. Get Real With My Heart est un des titres les plus modernes qu’on ait entendu jusqu’à présent. Et ça fait du bien.

Intéressant aussi le personnage de Matvij Vermijenko, avec son look gothico-romantique. Il interprète Otkyvay Menya, encore une chanson électro dance.

Le duo de garçons DiO.filmy ont chanté Medlyak, une autre chanson électro-pop plutôt sympathique, à l’image d’ailleurs des deux chanteurs. Cependant, vocalement, ce n’était pas très bon, voire désagréable à écouter. Mais il y avait de l’énergie dans leur prestation.

C'est elle, la gagnante !

C’est elle, la gagnante !

Si le lituanien Donny Montel avait les yeux bandés sur scène, pour Dmytro Skalozubov, c’était les mains. Il s’est vite délivré de son lien pour intérpréter Davno, un titre électro-pop pas inintéressant, mais pas non plus électrisant.

Le résultat est tombé à 13 heures. Zlata Ognevich a obtenu les faveurs du jury et du télévote et partira à Malmö avec la chanson Gravity. Dans une sélection nationale qui n’a fait pratiquement que revisiter des styles musicaux de différentes époques, on peut dire que les ukrainiens ont fait un bon choix.