S’il y avait vraiment un retour qu’on n’attendait plus, c’est bien celui de la Reine incontestée du Concours Eurovision de la chanson, toutes années, toutes décennies, tous siècles confondus ! Car s’il ne fallait retenir qu’un seul nom de tout ce barda, c’est celui de Loreen!

Depuis sa victoire, que dis-je, sa canonisation (en 2012 pour les troués du bulbe), l’artiste nous a gratifiés d’un  « HEAL« , album très réussi, dans la droite lignée de son Euphoria, entre Rythm & Soul, pop techno-isée, dark beat et ballade dépressive.

Puis plus rien…

Enfin, on va quand même soulever la dizaine de singles qui promettaient un album qui n’arrivait jamais. Elle a bien bossé la Loreen, mais on en attendait plus, plus toujours plus ! Je ne vous ferais pas l’affront de faire même un résumé des trèèèès bons titres sortis dans cette période de No Loreen’s land, mais citons tout de même les singles Under Ytan, Paperlight, I’m In It With You, So Good It Hurts, les collaborations avec Kleerup sur Requiem Solution, avec Boston Bun pour Get Into It, ou encore les titres passés sous le manteau (Sugar Man, Fire Blue ou Jupiter Drive)… Ah, eh bien si, finalement j’ai bien résumé ! Quel affront !

Et puis un beau jour…

La chanteuse est annoncée… Telle la Messie (oui LA messie !). Et tout ne semble tourner que sur ce come-back tant attendu dans la fanosphère Eurovision. ll y a les Pours, qui se levaient tous les matins dans l’espoir de caresser l’espoir d’avoir un espoir de toucher l’espoir de la revoir un jour. Et les Contres, qui voulaient rester sur l’impression qu’Euphoria avait laissé sur eux 5 ans auparavant, grandiose et envoûtante ! Et il y a aussi les haters, mais on n’en parle pas, on les méprise seulement !

 

La chanson s’appelle Statements

L’artiste ressuscite ! La performance lors du Melo est en totale adéquation avec son univers, mise en lumière pas une scénographie très fermée, cloîtrée dans ce qui semble symboliser la vie, ses difficultés, sa jeunesse, sa vieillesse, sa mort, ses étendards et ses sacs à main (d’ailleurs si quelqu’un peut m’expliquer ce que vient faire cette besace, je suis preneur !).

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, la chanteuse ne séduit pas spécialement le grand public, qui lui préfère un ado pré-pubère, qu’il élimine également au profit d’un mec qui fait du sport en costard.

EXIT LOREEN ! Go back to your home !

Et que n’avons nous donc pas été suffisamment aveugles pour comprendre que ce come-back n’était en fait qu’un coup de promo pour booster la suites des événements ? Rameuter les fans de l’Eurovision pour ratisser plus large ensuite ? Pas folle la guêpe ! Fin août, sors l’ EP « NUDE » avec les titres Body, Jungle et Ocean Away, dans une indifférence toute relative. Faut dire qu’on attendait bien plus qu’un EP !

A coup de teasing avec les titres 71 Charger et Hate The Way I Love You, le 24 novembre sors « RIDE« , album le plus attendu de ces dernières années ! Je m’en rappelle comme si c’était hier ! D’ailleurs, c’était hier…

Assis dans mon canap’, je plane sur internet, en quête de rien, comme souvent, comme tout le monde, comme toi aussi ! Et mon Iphone m’envoie une notification… « Ride, Loreen! Now Available! » OH MON DIEU ! Je n’avais pas marqué cette sortie sur mon calendrier. Quelle cruche ! Je m’empare donc de mon clavier, je tapote, je tapote… Mp3, download, Rapidgator, 6h estimées de téléchargement NAAAAAN ! YouTube ! Et là, un petit génie a eu l’audace de proposer l’album en écoute intégrale… Les anges existent, je vous le dit !

Impressions au bout d’à peu près 16 écoutes de l’album en 1 jour : l’album est produit avec une direction moins pop, plus alternative, plus fouillée, plus sombre et plus mature que HEAL, c’est sans conteste. On regrettera surement amèrement qu’il n’y ait que 9 titres et un remix (on a même envie de hurler à se faire rembourser, puis on se rend compte qu’on a téléchargé illégalement l’album !). Mais des 9 titres, rien n’est à jeter, tout est parfaitement excellent. On retrouve le groupe Archive dans certaines instrumentations, des ambiances de films, Strangers Things, un certain côté année 80 version dark undergound… Et bien évidemment sa voix, son timbre qui se noie souvent dans des échos qui sont très chers à l’artiste et qui rendent le tout très profond, voir même quelque peu abyssal. On retiendra surtout les titres Jupiter Drive et Ride qui sont les deux pépites de l’album, montant en puissances via une orchestration poussée, entre cordes et batterie 80’s et surtout des mots/maux qui restent… If we die, we die together… La chanteuse explore l’univers intérieur des émotions les plus sombres et les plus mélancoliques, la guitare sur Ride n’étant pas sans faire un petit clin d’œil à Nirvana et au regretté Kurt Cobain.

Pour ma part et pour donner un peu plus de corps à l’opus, j’ai ajouté les chansons Under Ytan, Body et Statements qui se fondent parfaitement dans le tout. Mais il me tarde de voir le CD au pied de mon sapin pour ne plus me sentir criminel avec mes MP3.

Loreen est de retour les amis ! Je ne peux que vous pressez d’aller écouter son album sur les plateformes d’écoute légale Spotify ou Apple Music, parce que télécharger, c’est vilain !