De retour, après quelques jours d’absence pour la suite de ce qui fut mon été, passé mail-istiquement avec notre cher Eurovista.

Je profite de ce petit encart pour vous dire que je suis peu présent sur le blog depuis quelque temps et je m’en excuse. Je vois l’effervescence autour de la sélection française par nos chers chroniqueurs chouchous, et je sens que la Saison est sur le retour… Mais j’ai l’esprit ailleurs…

BON VIN ET BAGUETTE FRAÎCHE

AAAAAH l’Azerbaïdjan… 2012 ! Une année qui va marquer encore longtemps le Concours, je crois ! Déjà par le fait que c’est Bakou qui organisait, cette année-là ! Ils ont voulu en mettre plein les yeux des Européens, essayant surtout de nous aveugler avec des paillettes pour cacher les turpitudes gouvernementales sur bien des domaines (sociaux, politiques, économiques…). 

YOANN B. : Mais 2012 c’est aussi et surtout une année qui a marqué les fans de par les propositions de beaucoup de pays ! Déjà, c’est l’année de Loreen, déesse incontestée de la fanosphère ! C’est la naissance de ce que beaucoup considère comme LE tube de l’Eurovision, toutes années confondues… Mais c’est aussi l’année qui a vu des chansons très fortes : « Suus », « Quedate Conmigo », « Nije Ljubav Stvar », « Love Me Back » (très attendu par le public sur place !)… Dans les différentes interviews de fans sur le blog, c’est en tous cas 2012 (et 2014) qui fait l’unanimité… 

Du coup, j’ai envie de te poser la question : pour toi, quel est le meilleur cru Eurovision que tu aies eu à voir ? Bien évidemment, je vais te demander pourquoi ce choix…

EUROVISTA : Comme je te l’ai déjà dit, je ne me tourne pas souvent vers le passé. Un concours terminé est terminé pour moi. Donc, j’ai un peu de mal à répondre à cette question.  A bien y réfléchir, je crois que l’année 2003 me laisse un bon souvenir, avec des chansons très variées et pour beaucoup, modernes. De la chanson gagnante à celle des tATu, il y avait de très bon morceaux. Et puis, ce suspense avec la Belgique et ses deux points d’écart… Bref, je garde un bon souvenir de ce concours, organisé par une télévision pas très riche, mais qui a su faire un beau spectacle.

Niveau organisation, mon concours préféré est celui de 2016 à Stockholm. Moderne, rythmé, avec d’excellents présentateurs, de bonnes chansons, Amir, Justin Timberlake. C’était un concours de ouf !! Dommage que le résultat final m’ait un peu refroidi, sinon c’était parfait.

Je me permet de te poser une autre question, qui va surement te faire beaucoup plus parler… Je voudrais soulever avec toi la participation française dans ce Concours. Connaitre ton ressenti sur le passé, le présent de la France à l’Eurovision. On a parlé d’Amina, mais y a-t-il eu d’autres années où tu partais confiant pour la France (et finalement non…) ? Le pays semble enfin se sortir un peu les doigts du c*l (^^) ces deux dernières années, comment vois-tu ça ? Quels espoirs t’inspirent 2016 et 2017 pour la suite ?

Comment je vois l’avenir de la France à l’Eurovision après 2016 et 2017 ? Tout va dépendre de France 2. Si la chaîne conserve son équipe, avec à sa tête Edoardo Grassi, je pense que notre pays a de fortes chances de bien se classer les prochaines années, voire peut-être de gagner. Quand on a une équipe qui s’y connait, qui sait ce qu’est l’Eurovision, comment cela fonctionne, qui sait ce qui peut plaire aux téléspectateurs et juges, et qui se donne les moyens d’envoyer la chanson qu’il faut, alors je ne me fais pas de souci pour la France.

Si au contraire, on change d’équipe et qu’arrivent au sein de l’organisation française des personnes qui ne connaissent rien au Concours ou qui – pire – pensent qu’il est toujours aussi ringard qu’avant, on risque d’aller au-devant d’une grosse catastrophe.

Pour 2018, il y aura une sélection télévisée (sauf si la chaîne change d’avis). Je suis optimiste quant à l’issue de cette sélection si c’est la même équipe que celle de 2016 et 2017 qui est en charge de l’organisation. Je sais que notre équipe actuelle prend très au sérieux ce Concours. J’en veux pour preuve la décision très à l’avance d’organiser une sélection. Quand on pense déjà en juin à la sélection du prochain candidat français alors qu’onze mois nous séparent de l’événement, c’est qu’il y a forcément une volonté de bien faire.

Il m’est arrivé à deux reprises de penser que la France allait gagner. La première fois c’était en 2001. Natasha St-Pier était la chouchoute des fans et de la presse, j’étais persuadé qu’avec sa chanson, sa voix et l’émotion qu’elle dégageait, elle allait gagner. C’est une vraie tueuse sur scène ! Je n’ai pas pensé une seconde à une victoire de l’Estonie. Et pourtant, avec le recul, même si « Everybody » n’est pas la chanson du siècle, elle possède une mélodie très attirante, c’est une chanson très festive et j’ai fini par comprendre les téléspectateurs qui ont voté pour elle.

La deuxième fois où j’ai pensé que la France pouvait gagner, c’était en 2011, pour la simple raison que les bookmakers voyaient ce cher Amaury tenir le trophée. 


LE CLUB DES 5

Aujourd’hui, on parle Big Five

Ça m’étonne encore beaucoup aujourd’hui que cette catégorie de « gros payeurs » existe encore. Ou en tout cas, qu’elle n’ait pas évolué, avec toujours ces 5 pays qui ne sont pas les plus dynamiques dans le Concours (On aura beau dire, mais Russie et la Suède par exemple, ont vraiment la niak, contrairement au Royaume Uni ou à l’Espagne…). Je voulais avoir ton ressenti par rapport à ce système qui, quelque part favorise tout autant qu’il dessert les pays du Big Five. Est-ce que tu crois que ça pourrait être voué à disparaître ? Y a-t-il eu des envie de changement de la part de l’UER vis à vis de ces pays ?

Etant donné que je fais partie d’un pays du Big5, je ne vais peut-être pas être très objectif. Bien sûr, je suis content que la France puisse être tous les ans en finale. C’est un stress en moins. J’imagine les fans des autres pays qui, eux, ne sont pas sûrs d’aller chanter le samedi soir. En fait, je n’arrive même pas à me mettre à la place d’un fan belge ou suisse, ce qu’ils ressentent le soir des demi-finales, quand leur pays n’est pas appelé en fin d’émission. Ce doit être très dur, en particulier si leur chanson méritait une place en finale.

Alors, pour être plus objectif, je vais me mettre du côté de l’UER, qui a instauré cette règle du Big5. Je me rappelle qu’à une certaine époque (je parle des années 90), les frais de participation étaient établis en fonction du nombre de chaînes de télévision et de radios publiques du pays. Plus un pays avait de réseaux publics, plus il payait. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr que cette règle s’applique encore, et l’UER – comme les chaînes de télé participantes – est très très discrète sur le sujet.

Je sais qu’en 1996, l’absence de l’Allemagne a créé un cruel manque à gagner pour l’organisme européen. Il faut dire que l’UER n’est pas une association bénévole. Il faut aussi, comme toute entreprise, que ça puisse leur rapporter de l’argent, et c’est normal.

Donc, si 5 pays d’Europe payent beaucoup plus chers leurs droits de participation, il est normal qu’ils obtiennent un accès automatique à la grande finale.

Sinon, tous les pays devraient payer le même tarif d’entrée, ce qui ne pourrait pas être possible car cela diminuerait les frais des pays « riches » et augmenterait considérablement les frais des pays qui ont des budgets réduits. Et alors on verrait une hécatombe de pays déclarant forfait. On aurait un concours à 20 pays, pas plus. 

Par conséquent, les 5 bigs, en payant davantage, permettent aux pays moins « riches » de participer à un tarif abordable pour eux. En résumé, la Moldavie, l’Albanie et tous les pays dont la télévision a un petit budget peuvent participer au Concours Eurovision grâce à l’existence du Big5.

En conclusion, je pense que le Big5 est légitime et qu’il restera encore longtemps en place. Il ne faut pas prendre cela comme un passe-droit, c’est simplement une question d’équilibre de budget.

Après, il est vrai que j’aimerais un peu plus de clarté de la part de l’UER sur les frais de participation. J’aimerais connaître exactement le montant des frais de participation des TOUS les pays, pour plus de transparence, et pour voir si ce que je viens de dire s’avère exact. Car finalement je n’ai pas les chiffres en main.

A SUIVRE…

Et vous ? Que pensez vous du Big5 ? Utile ? Nécessaire ? Passe-droit ? Et la France, on l’aime dans ce Concours ou pas ? Dites-nous tout !