Nous arrivons en fin de parcours pour cette cérémonie des Moustaches. Antoine a surement été plus productif que moi ces deux dernières années, mais j’ai décidé de m’arrêter à la 13ème Moustache. Non pas que que souffre de triskaïdékaphobie, ni même que je sois fétichiste ou superstitieux… Loin de là. Il n’y a pas de raison, ne cherchez pas ! Je suis une diva !

Allez, parlons peu, mais parlons bien : cette dernière Moustache est sérieuse !

Fini les flonflons, les boutades et les calembours, fini la rigolade et les tapes dans le dos, fini les rires aux pleurs et les micro-pipis dans la culotte… Cette moustache est la MOUSTACHE D’HONNEUR ! Et qui dit « honneur » dit « Moustache-merci« , dit « Moustache-bravo« , dit « Moustache-bah heureusement que t’étais là, tu as bien mérité ta Moustache« …

 

LUISA SOBRAL

 

Parce que OUI, c’est Salvador qui a gagné, qui s’est coiffé du micro de cristal, qui a remercié la musique fast food d’exister… Mais la femme de l’ombre, la sœur dévouée et tout aussi talentueuse, c’est bien elle !

Au départ, je m’en souviens, on la croyait « envahissante »… Puis, il y a eu la raison de sa présence, que nous avons compris, accepté et qui nous a touché. Et Luisa n’a pas démérité, remplaçant son frère lors des premières répétitions, avec un talent fou ! J’en ai encore des frissons… Je vous laisse juges :

 

Luisa Sobral, pour ceux qui seraient passés à côté, est une artiste portugaise, multi-casquettes, les mots, la musique, les instruments, la voix… avec un style oscillant entre jazz et folk, mâtiné de pop. Les Inrocks ont dit d’elle, à juste titre (je me permet de citer car c’est mot pour mot ce que je pense) : « Luisa Sobral cultive une pop jazzy, naturelle et enfantine dans un jardin amélie-poulinesque de papier-mâché et de bonshommes un peu bizarres ». Je ne peux donc que vous conseiller l’écoute des albums « There’s a cherry on my cake » et « Lu-Pu-I-Pi-Sa-Pa » qui sont de vrais petits joyaux.

Je voulais faire ce petit coup de projecteur sur elle pour deux raisons. D’abord, je trouve que l’ombre lui va très bien, mais la lumière la sublime encore plus ! Et surtout, une question me taraude (en fait, il y en a plusieurs mais bon) : est-ce que le Portugal aurait remporté la victoire si c’est Luisa Sobral qui l’aurait représenté en 2017 avec cette chanson ? Est ce que les haters de Salvador auraient été plus cléments, voir plus fans de la version Luisa de « Amar Pelos Dois » ? Ou est-ce au contraire le personnage de Salvador et non pas sa chanson qui a fait pencher la balance en sa faveur ??? Eh bien, les amis, vos commentaires seront les bienvenus ! Quelque chose me dit qu’on ne va pas tous être d’accord… (Mais on s’aime quand même, hein !)