L’Albanie organisera-t-elle un jour l’Eurovision ? Après avoir regardé (du moins, tenté de regarder) la finale du dernier Festivali i Këngës, je répondrais : Dieu merci, ce ne sera pas pour l’année prochaine ! N’y voyez aucune allusion aux chansons en lice, ni à leurs interprètes, plutôt à l’organisation, à la production et à la diffusion de cette soirée, mémorable à tout égard. Ah, j’en ai vu des sélections nationales, ma bonne dame ! Des médiocres, des passables, des bonnes, des excellentes, des mémorables. Mais des aussi magistralement plantées dans le décor, jamais ! Est-il encore possible qu’au XXIe siècle, une télévision publique nationale soit incapable d’assurer le bon fonctionnement technique d’une émission en direct ? Apparemment oui… J’adresse donc un carton rouge à la Radio Televizioni Shqiptar, pour le lancement raté, pour la perte incommensurable de temps, pour la terrible gêne occasionnée, pour l’absence totale de réaction, bref pour le naufrage télévisuel que fut cette soirée.

À toute catastrophe, son héros. C’est lui que nous distinguerons, c’est vers lui qu’iront nos éloges, c’est sur lui que nous concentrerons, car mieux vaut mettre en lumière le positif en chaque circonstance. Il a porté la soirée à bout de bras et « sauvé le brol » (comme on dit chez nous, une fois), il nous a surpris par son élégance, sa sobriété, son professionnalisme et son sang-froid. Tandis que Ledina et Kasem restaient paralysés sur la scène, comme des lapins apeurés devant un train, lui a su affronter l’adversité avec panache. Mesdames et messieurs, gloire, honneur et trompettes pour Andri Xhahu ! Nous vous avions parlé de lui durant les vacances. Après des années d’errance vestimentaire, Andri a rencontré l’an dernier son chemin de Damas. C’est depuis un autre homme et il nous l’a prouvé. Je m’étonne moi-même de l’écrire : si la RTSH organisait le Concours, elle aurait tout avantage à désigner Andri comme présentateur. Il s’est montré magistral.

Et si nous reprenions depuis le début ? Bien que de début, il n’y en a pas eu. XXIe siècle oblige, la RTSH n’a pu offrir un streaming de qualité durant la soirée la plus importante de son année… Nous étions donc installés avec nos amis devant notre écran. Vous le constatez : ils deviennent de plus en plus mordus, au point de suivre désormais les sélections nationales en notre compagnie. Prudents, nous avions testé le streaming durant toute la journée. Loi universelle de la contrariété oblige, il a fonctionné sans accroc… jusqu’au moment fatidique ! J’en aurais hurlé de rage ! La RTSH a commencé par nous distraire avec les chansons gagnantes des années 90. Énorme fou-rire. La palme à 1999, son décor mi-garage mi-scrabble, sa chanson surréaliste et surtout, son interprète très très inspirée.

Coups d’œil répétés à ma montre. L’heure file, déjà 21h et toujours rien. Soupirs, publicité, cela s’annonce bien. Enfin, vers 21h15, générique. La scène s’illumine. Razem et Ledina et… le silence. Très vite, l’on comprend que la RTSH rencontre de gros problèmes techniques. Et le streaming encaisse aussitôt. Il se grippe, se rétablit, s’en va, revient. Nous rafraîchissons frénétiquement la page, sans beaucoup de résultats. Nous entrapercevons Andri en coulisse, Ledina patine grave dans la semoule. Soudain un hologramme. Qui est cette dame ? Que fait-elle là ? Mystère.

Nous restons en rade de toute façon : le streaming est officiellement décédé. Je tape frénétiquement sur ma tablette et miracle ! La télévision kosovare diffuse également la finale. Son streaming est de moins bonne qualité (la HD au XXIe siècle, c’est trop demander), mais il est nettement plus fiable. Il tiendra toute la soirée. Sur ces entrefaites, le temps a passé, nous avons manqué l’ouverture ou ce qui en tenait lieu. Nous reprenons le fil du FiK au beau milieu de la première chanson. Vous m’en reparlerez de Noël à Tirana…

1. Franc Koruni – Macka

Moi, je veux être le chat… Visiblement, un chat à qui l’on donne son bain… Un miaou suivi de trois minutes d’accordéon albanais, voilà, voilà. Le salon reçoit Franc froidement. Las Vegas entré en collision avec un bal musette à Tirana… Que cette chanson ait pu se qualifier pour finale dépasse mon entendement. La salon questionne : ça, à l’Eurovision ? À quoi pensent-ils, nos amis albanais ? Explications extensives de l’albanité profonde du FiK : un festival par les Albanais pour les Albanais. L’Eurovision, plutôt une circonstance fortuite. Soulagement général lorsque Franc se tait. Peut-être en fond sonore pour une pub Whiskas, et encore…

2. Lorela – Me Ty

C’est mieux, c’est nettement mieux. Le salon apprécie. Le début est léger, la fameuse guitare albanaise. La voix de Lorela est rauque, juste ce qu’il faut. Des violons, des respirations, une dose de Disney, cela pourrait passer la rampe du Concours. Un silence. Je réalise que les lumières au sol forme un 55 stylisé. J’aime. Le salon est partagé : une belle voix, un beau véhicule, au service d’un morceau anodin. Une première participation réussie pour Lorela. Déjà envie de la revoir avec une chanson plus accrocheuse. Explication d’un ressort profond du FiK : les primo-participants ne gagnent qu’exceptionnellement. Forme de bizutage : revenir plusieurs fois pour avoir les jurés à l’usure. Nécessité de leur prouver sa valeur. Mais avec télévote de cette année, peut-être bouleversement ? À voir (à quelle heure aussi ?)

3. Xhesika Polo – Eva jam unë

Fou rire immédiat dans le salon. Xhesika (Jessica en V.F.) a opté pour un look radical. Sa robe suscite des commentaires intrigués. Non, non, pas de soutien-gorge. Explication qu’à la demi-finale, elle a commis l’erreur de s’accouder à une table. Ses seins ont été à deux doigts de se faire la malle… Les peintures tribales l’emportent sur la robe. Est-ce tendance ? Est-ce à côté de la plaque ? Est-ce in ? Est-ce out ? Si tombe dans cinq ans, tout le monde aura les mêmes et Xhesika aura l’air d’une précurseur de la mode. Le style ultra-flamboyant fait oublier la prestation. Belle voix, beau cri final, chanson un peu datée. N’enthousiasme personne, vite oubliée. Gros plan sur les spectateurs, emmitouflés dans leurs manteaux. Le chauffage serait-il lui aussi en panne ? De fait, l’ambiance du Palais des Congrès semble congelée…

4. XUXI – Metropol

Encore un look qui tue, mais plutôt à l’opposé du spectre… Si Xhesika en a clairement fait trop, Xuxi n’en a pas fait assez. Un bonnet et des lunettes de soleil ? Pied-de-nez aux conventions ? Le salon n’aime pas du tout la chanson et son interprétation. Sans doute à la pointe du chic en Albanie, d’une ringardise atroce, vu depuis Bruxelles. Le refrain est une scie. Abrégez nos souffrances, vite, par pitié. Xuxi ressemble à Ringo Starr, notez. Ca y est, il s’en va, Sauvés !

5. Fabiola & Agnesa – Shkon e vjen

Quoique… La rédemption attendra trois autres minutes. Fabiola et Agnesa nous reviennent, aussi mal habillées qu’en demi-finale, avec leur morceau de l’an 40 et leur interprétation foutraque. L’on aura rarement vu duo plus mal accordé. Trouveront-elles un jour l’unisson ? Le salon rit quand même : elles sont impayables avec leurs grimaces et leurs mimiques. On dirait deux bonnes copines débarquées là par hasard. Un seul mot : amateur. Grosse envie d’être Sakis 88 et de brandir un panneau « NEXT ».

Nerfs déjà fort entamés et besoin urgent de Dilan. C’est le prochain ! Les invités donnent des signes visibles de lassitude. Ils s’attendaient à une soirée de haut vol, ils en sont pour leurs frais.

6. Dilan Reka – Mos Harro

Enfin ! J’ai cru mourir… Oui… Pas convaincu par le look « caillera » de Dilan. Une casquette retournée ? Le jury de l’an 40 ne va pas aimer, c’est sûr. Très bonne interprétation, chanson plus moderne que les cinq précédentes réunies. Du potentiel, beaucoup de potentiel pour le Concours. Le salon est enthousiaste, pour la première fois de la soirée. Ferait un bon gagnant et un bon représentant. Je douche les espoirs : le jury albanais est réac à mort, c’est trop jeune, trop frais, pas assez momifié. En plus, j’adore. C’est décédé pour Dilan, c’est injuste. Il a droit à la plus longue ovation de la soirée, encore un point en sa défaveur. Le FiK et l’Eurovision, l’histoire d’un rendez-vous perpétuellement manqué…

7. Lindita Halimi – Botë

Éclair de clairvoyance : c’est elle qui va l’emporter. À force de regarder le FiK, on finit par voir arriver le jury avec ses gros sabots… Grande chanson mélodramatique, interprétation théâtrale, chanteuse à voix, vocalises, notes qui n’en finissent plus, hurlements distinguées, crescendo, dix qu’on aime, quoi ! Salon pas convaincu : rien à dire quant à Lindita. Mais bon, franchement : elle chante peu, peu de paroles en tout cas. Plutôt un long cri kabuki. J’entrevois la suite : elle gagne, les fans se divisent en deux camps. Ceux qui trouvent ça génial et qui hurleront à la mort si elle touche à la moindre note. Ceux qui trouvent ça daté et qui hurleront à la mort si elle conserve la chose telle quelle. Bref, la pauvre Lindita n’aura pas fini d’en voir…

8. Flaka Krelani – Osiris

Excellent titre, excellente intro musicale. Flaka retient l’attention. Son look de Morticia aussi… Le salon aime. Très belle voix, très bonne interprétation. Ce serait bien son tour, cette année. Elle tente sa chance depuis 2007, quand même. L’instrumental est très moderne, on sent le potentiel qu’offrirait un remix. Flaka est à fond dans sa chanson. Le salon finit par trouver l’ensemble un brin répétitif. Manque un je-ne-sais-quoi accrocheur. Un changement de clé eurovisionesque ? Quoi qu’il en soit, Flaka convainc. Il y a là l’étoffe d’une bonne participation au Concours. Mais ce serait étonnant que le jury la suive sur ce chemin…

9. Rezarta Smaja – Pse prite gjatë 

Encore une très bonne chanteuse, encore une chanson passable. Du gâchis ! Rezarta mériterait de chanter un autre Sound of Silence ou un nouveau LoveWave. Elle se coltine ici un verre d’eau tiède. Le salon reste sur sa faim. Le FiK décidément… Les invités marquent le coup. Ils s’attendaient à monts et merveilles, ils se retrouvent au niveau des pâquerettes. Et pendant ce temps-là, Bebe Rexha et Era Istrefi courent dans la nature… Perdu au beau milieu de la soirée, naufragé de l’Eurovision, je me révolte : la RTSH est dirigée par des sourds et des aveugles musicaux ! Conservez votre FiK, abandonnez l’idée de l’utiliser pour choisir votre représentant au Concours. La plaisanterie a assez duré !

10. Edea Demaliaj – Besoj në ëndrra 

Quelle intro ! Le salon pousse un cri de surprise ! Bond, James Bond ? Le premier couplet laisse entrevoir un morceau à cuivres et percussions, avec rebondissements. Petit refrain, filet de voix, cela va repartir, monter, nous emporter, gagner en puissance, nous faire rêver… Sauf que non ! Pont musical, la chanson part dans une toute autre direction. C’est plus une commode qu’un morceau à tiroirs… Nouvelle opportunité manquée. Cela repart un peu, cela se vautre. Pourtant Edea, très belle voix, très belle interprétation, un chouïa d’Adele, quand même. Nostalgie d’un autre Besoj… Aspect positif : après dashuri, nous voilà en maîtrise d’un second mot en albanais. Je crois… Et bien moi, je crois que le temps est venu d’une sérieuse remise en cause !

11. Yll Limani – Shiu 

Le favori du public, si l’on en croit les compteurs YouTube. Cette popularité doit se jouer sur des facteurs extérieurs à Shiu, car cette chanson ne casse pas des briques. On entend bien ses dashuri, à part ça… Certes Yll (ou Yili, selon les versions et les bandeaux de la RTSH) présente bien et chante de manière remarquable. Certes, il a le profil du gendre idéal. Certes, il ferait honneur à son pays au Concours. Mais ce morceau a déjà été interprété mille fois, dans toutes les langues et toutes les interprétations possibles et imaginables. Ceci dit, le concept de « sécurité tranquille » a fait maintes fois ses preuves eurovisionesques : une balade bien construite a souvent plus de chance de se qualifier qu’un morceau avant-gardiste. Le salon ne réagit plus, les invités sont à deux doigts de renoncer. À mon avis, le destin de Yll sera déterminé par le jury. Son chromosome Y devrait le désavantager…

12. LYNX – Sot

L’albanais et le français comportent donc un faux ami. Le salon sourit faiblement : sot signifie aujourd’hui. Des guitares, un bon vieux rock pour ressusciter la soirée. C’est assez efficace dans son genre. Les électroencéphalogrammes non encore plats se souviennent de Minus One. Vous le savez : ce n’est pas ma tasse de thé. Je concède qu’il y a là du potentiel. Et puis, cela nous changerait des albanaiseries habituelles… Mais à nouveau, toi qui écoutes ceci, abandonne tout espoir : le jury l’enterrera tout vif. À se demander qui sont ces personnes, comment elles sont choisies et si elles ont écouté la radio depuis la chute du Mur de Berlin…

13. Orges Toçe – Shi diamantësh

En parlant d’albanaiserie, c’est le pompon ! Et cette manie de chanter en bonnet ! Arrêtez-les, par pitié ! Quant à la chanson, je m’interroge : les Albanais écoutent-ils vraiment ce genre de choses ? Est-ce ce type de morceaux qui caracolent en tête des ventes ? Là, pour le coup, je perds patience. Le FiK, c’est drôle quand on le prend au second degré. Bizarrement, cette année, je n’y arrive pas et je m’énerve sur ma chaise. Pourquoi ? Sans doute parce que j’ai un favori. Voilà qui biaise mon approche. Une part de moi voudrait tant une victoire de Dilan que tout le reste me porte sur les nerfs et m’insupporte au plus haut point. Merci petit Jésus : c’est l’heure de la dernière chanson.

14. Genc Salihu – Këtu 

Tuez-moi, là, tout de suite, achevez-moi ! Le FiK passe dans la quatrième dimension. Les mots manquent pour décrire ces quatre minutes de… de… pure délire. L’intervention soudaine d’une voix enregistrée d’outre-tombe achève la soirée. Les invités se lèvent et plient bagage. Il est scandaleusement tard, Genc s’époumone, j’ai envie de lui enfoncer une tomate dans la gorge, il va encore falloir se farcir l’entracte et le vote. Maman !

De fait, l’entracte est interminable et foutraque. Je coupe le son et attends avec résignation, le vote. Quant à vous, si vous avez vingt minutes de vie à perdre en compagnie de Ledina Celo, bonne chanteuse, piètre présentatrice, ne vous gênez pas, c’est la maison qui invite.

Ledina revient, je remets le son, au cas où elle se déciderait pour Tomorrow I Go (on peut rêver…). Sauf que non ! Entre tous les morceaux de l’univers, Ledina a choisi… L’amour est un oiseau rebelle de Carmen ! Pourquoi diable ? Un mystère de plus… C’est si involontairement drôle que je suis pris d’un fou rire. Ledina à l’opéra, du français sur la scène du FiK… Quand je vous disais que nous étions passés dans la quatrième dimension…

Si je t’aime, prends garde à toi ! C’est cela, oui… Là-dessus, le vote ! Enfin ! Il est plus de minuit ! Andri rejoint Rasem et Ledina sur la scène principale, les jurés ont la parole, en commençant par les sept d’entre eux présents dans la salle. Lindita prend la tête dès le deuxième vote. Je le savais, je le savais ! Je me demande bien pourquoi je m’avale cette soirée indigeste, alors que je le savais ! Les petits nouveaux sont snobés et sans autre surprise, les auteurs-compositeurs-interprètes sont plébiscités. M’enfin quoi ! Genc Salihu et son extrait-vidéo sont deuxième. Dilan et Yll s’accrochent. Au tour des cinq jurés internationaux et retour des problèmes techniques. XXIe siècle et incapacité de contacter quelqu’un par téléphone. Allô ? Allô ? Le téléphone pleure. Rasem et Ledina ont visiblement renoncé. Andri mouline avec le sourire. Réclame sur réclame, le temps de résoudre le problème. Alléluia ! Et les jurys internationaux sont un brin plus au fait des tendances musicales. Ils oublient Genc. Mais Lindita est plus que jamais en tête.

C’est au tour du télévote. Historique ! Le tout premier télévote de l’histoire du FiK. Va-t-il changer la donner ? Ben non ! Le règlement nous a été mal communiqué. À moins qu’il n’ait changé durant la soirée ? Le télévote comptera seulement pour 1/13. Le public jouera les treizièmes jurés. Cela portera-t-il malheur au vainqueur ? Pas de surprise non plus : les Albanais ont plébiscité Yll, devant Dilan et Lindita. Quel monde ! C’est Lindita qui l’emporte, comme prévu, si j’ose dire. Elle a l’air émue, la petite chérie. Reprise, rideau, je vais me coucher, moi ! Joyeux Noël et paix sur la Terre pour tous les Albanais de bonne volonté !

Quelles conclusions tirer de cette merveilleuse soirée ? Lindita a mérité sa victoire, certainement sur le plan vocal. C’est elle qui a le mieux chanté de la finale. Elle fera honneur à son pays sur la scène du Concours. L’Eurovision étant aussi affaire de voix, elle ira sans crainte à Kiev. Botë est un morceau fort classique, le genre qui n’effrayera ni les jurés, ni les téléspectateurs. Ils se retrouveront en terrain connu, ils voteront pour lui. Botë révolutionnera-t-il le Concours ? Non. Remportera-t-il la victoire ? Non plus. Difficile d’en dire plus long : tout dépendra de l’arrangement final et de la qualité des paroles, s’il y a traduction. À mon sens, Lindita pourrait garder la version albanaise. Mais dans l’interview ci-dessus, elle semblerait pencher pour une version anglaise. À suivre…

En revanche, la télévision albanaise est arrivée au bout du bout du bout de son approche du Concours. Ils n’iront jamais plus loin que Rona Nishliu, s’ils ne se remettent pas profondément en cause. Le FiK  et l’Eurovision sont désormais à des années-lumières l’un de l’autre. Sur le plan musical et sur le plan organisationnel. J’en reviens à ma précédente conclusion : si la RTSH veut marquer le Concours de son empreinte, il lui faut soit abandonner le FiK comme processus de sélection, soit le rénover entièrement. Parmi les réformes que je proposerais : des chansons reflétant la production musicale albanaise contemporaine ; des jurés issus de cette dite production ; un vote combiné, jury pour moitié, télévote pour autre moitié. Quant à la production de l’événement, c’est simple : il faut repartir d’une page blanche. Mais enfin, soyons lucides : la RTSH ne changera pas son fusil d’épaule. Nous nous retrouverons l’an prochain, sous le sapin, avec le même spectacle, le même résultat et les mêmes critiques.

Souhaitons à présent le meilleur à Lindita. Que 2017 exauce tous ses vœux et que la bonne fortune accompagne chacun de ses pas et chacune de ses notes ! C’est ici que je vous quitte. Rassurez-vous : nous nous retrouverons en 2017 pour d’autres aventures ! Je vous embrasse et vous souhaite un excellent réveillon ! À très bientôt !