Voilà déjà trois articles que nous explorons les secrets et les événements qui ont jalonné l’existence de l’Eurovision. Notre cahier de notes commencent à se remplir. Et pourtant, il est bien loin d’être terminé. Nous n’en sommes qu’au début. Alors, nous respirons un bon coup, nous mettons notre sixième sens eurovisionnesque en alerte. Pourquoi ? Parce que c’est l’heure de l’abécédaire de l’Eurovision, pardi !

Qu’il y a-t-il de prévu aujourd’hui ? Un peu de voyage dans le temps, une visite sur une île occidentale bien connue, sans oublier de parler de l’origine d’une grande tradition du Concours dont la seule mention est symbolique. Mes chers amis, récitons ensemble l’abécédaire de l’Eurovision !

D comme…

  • Douze points !

Comment ne pas penser à cette mythique phrase en parlant de l’Eurovision ? Le fameux « Douze points ! » (prononcez-le avec joie, avec détermination, avec excitation, comme vous le voulez tant qu’il s’agit d’un sentiment fort !) correspond à la note maximale qu’un pays peut attribuer à un autre pays actuellement. Il s’agit d’un réel honneur, un acte symbolique pour un eurofan d’entendre cette phrase pour son pays.

Pourtant, étonnamment, le « douze points » n’a pas toujours existé. Il vit le jour le 22 mars 1975 lors de la vingtième édition du Concours qui se déroula à Stockholm. Suite à la modification du système de vote par l’UER cette année-là, chaque pays, dorénavant, devait accorder des points à ses dix chansons préférées. Elle recevaient dans l’ordre (du premier au dixième) 12, 10, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point. Bien que la séquence de vote soit plus longue, ceci procura plus de suspense mais aussi permettait à un maximum de pays de recevoir des points. Considéré comme plus juste et rencontrant un succès phénoménal, ce système de vote est encore appliqué aujourd’hui. Il est désormais indissociable de l’identité de l’Eurovision.

Avouez que la question vous brûle les lèvres. Quel pays a donc reçu pour la première fois les fameux « Douze points » ? Il s’agit du Luxembourg ! Les Pays-Bas leur offrirent pour la première fois cette note mythique.

  • Demi-finale !

Actuellement, le Concours dure une semaine entière, basée sur deux demi-finales et une finale. Il faut savoir que pendant longtemps, de 1956 à 2003 pour être plus précis, l’Eurovision se déroula sous la forme d’une seule soirée annuelle. Cependant, face à la popularité croissante et à l’explosion du bloc Est, entraînant alors une augmentation du nombre de pays désirant participer,  l’UER (Union Européenne de Radio-télévision) adopta le système des demi-finales en 2004. Actuellement au nombre de deux (le mardi soir et le jeudi soir précédant la finale), il n’y en avait qu’une initialement.

A Istanbul, il y avait vingt-deux chansons candidates pour seulement dix places en finale, les quatorze autres étant attribuées automatiquement au big 4 (n’oubliez pas les informations de l’abécédaire #B !) et au top 10 de l’édition précédente. Ce système durera jusqu’en 2007 où vingt-huit chansons se disputeront la qualification. Il s’agit encore à ce jour du record de chansons présentées successivement en une soirée ! Les places sont chères, c’est un bain de sang… L’UER décide finalement de passer à deux demi-finales en 2008 et d’accorder une qualification automatique seulement au big 4 (bientôt le big 5) et au pays hôte du Concours.

Voici pour votre plaisir la toute première chanson gagnante d’une demi-finale, Lane Moje de Serbie-et-Monténégro, qui pourtant ne remportera pas l’édition de 2004, finalement dépassée en finale par sa dauphine.

  • Dublin !

Ah Dublin… Capitale de l’Irlande, l’île verte… Ses châteaux, ses parcs, ses musées, sa musique folklorique et surtout ses pubs ! Un décor de carte postale, certes, mais quel est le rapport avec l’Eurovision (et bientôt le Quorovision?) ? Eh bien, figurez-vous qu’elle y est étroitement liée puisqu’elle est à ce jour la ville ayant le plus accueilli l’Eurovision. Six fois pour être exact !

Trois salles de la capitale ont eu l’honneur d’accueillir le Concours en leur sein : Le Gaiety Theatre a accueilli la toute première édition irlandaise de l’Eurovision en 1971, le Simmonscourt Pavillion s’est chargé des éditions 1981 et 1988 (souvenez-vous, c’est l’année de la victoire de Céline Dion) et enfin le Point Theatre, en digne successeur, a été le théâtre – c’est le cas de le dire – des éditions 1994, 1995 et 1997. Avez-vous déjà eu l’occasion de visiter Dublin, voire même de contempler ces salles de spectacle ?

Gaiety Theatre
RDS Simmonscourt Pavilion
Point Theatre, actuellement nommé 3Arena

Nous arrivons déjà à la fin de cette quatrième page de notre ABC. Mais ne vous inquiétez pas, on se retrouve bientôt pour la cinquième page. Vous l’avez compris, elle portera sur la lettre E. Bonne journée à tous !